CD5 du mois : Le Club des Cinq en vacances

Rappel du premier message :

puisqu'il faut bien se lancer : il sera le titre du mois...

ce titre m'a toujours fasciné, tant les rebondissements se succèdent, tant Enid Blyton réussit à nous faire plonger dans l'ambiance si étrange, si "hors du temps" du Pic du Corsaire - rien que ce nom est tout un programme !
c'est aussi une des rares aventures du Club des Cinq où l'oncle Henri joue un rôle actif (à son corps défendant !), où certains personnages apparaissent très ambigus, du moins au début, où les adversaires des enfants sont particulièrement crédibles, etc...

mais curieusement, il y a une scène qui m'a plus marqué dans ce titre, c'est celle où Claude, après s'être échappée de sa chambre où elle était enfermée, va rejoindre Noiraud nuitamment en passant sur les remparts de la ville du pic du Corsaire. elle découvre ainsi, sans être vue, des tranches de vie des habitants. pourtant, cette scène ne prends qu'une demi-page, mais elle fait fonctionner l'imagination !

Et bravo à toi, Mick, pour cette bonne critique !

Effectivement, ce CD5 tient le haut du pavé.

Pour toi, une ancienne illustration du pic du Corsaire

Merci pour cette jolie illustration Sally !

PatriSerge a écrit:

Pouchky a écrit:

Pour Sandrine : oui c'est bien le même Patriserge!
:|

J'allais l'écrire. Bravo, Sandrine pour ton avatar!

C'est exactement ce que je pense pour l'avatar de Sylvak...
Bravo à toi!!

Cécile a écrit:

C'est une bonne question, Pouchky!

Non, en fait, j'ai profité d'un week-end où je voulais me reposer. De plus, je lis et j'écris très, très vite, alors ça ne m'a pas pompé beaucoup de temps, je t'assure! J'ai eu le temps de faire plein d'autres choses encore! (Dont un peu de travail, heureusement!)

Alors, dans ce cas, levons nos verres pour porter un toast à Cécile!

Sally a écrit:

Et bravo à toi, Mick, pour cette bonne critique !

Effectivement, ce CD5 tient le haut du pavé.

Pour toi, une ancienne illustration du pic du Corsaire

Comme Mick, je trouve que ton illustration est magnifique, merci Sally de l'avoir partagée avec nous!

Mick a écrit:

Bonjour à tous, je vous donne mon avis sur ce livre et je remercie Virginie du forum qui m'a permis de le découvrir.

Je le classerais dans les meilleurs club des cinq, je crois même qu'il detrone le club des cinq et le club des cinq et la locomotive, qui était mes préférés. L'histoire était réaliste, j'avais quand même un peu de mal à m'imaginer les marécages. J'ai beaucoup aimé le personnage de Noiraud et j'avais très envie d'aller au pic du corsaire, cette demeure , en haut d'une montagne, avec plein de passages souterrains. J'ai été un peu déçu que Dagobert ne soit pas là pendant un bon bout de temps, car il était prisonié dans la pièce secrète. J'ai beaucoup aimé les tours que les enfants jouaient à Simon. Les bandits faisaient un peu trop universel, ce sont toujours les même genres. Pour ce qui ait des dessins de Simone de Baudoin, Je trouve qu'ils ne font pas assez soignés, et ce n'ait pas du tout l'idée que je me fais de François, ses cheveux ne sont pas comme ça pour moi, pour Mick et annie, c'est un peu plus resemblant et pour Claude ça va. mais quand François découvrait qu'il n'y avait qu'un mannequin dans le lit de Simon, sur l'illustration, on aurait dit que c'était Claude qui le découvrait.
Très bon club des cinq !
Et encore merci à Virginie !

Mick, je rejoins ici Sally, pour te féliciter de la critique très bien commentée que tu as laissée ici!
Bravo à toi


Bonne soirée à tous..
Ann.

Je viens de lire quelques commentaires, et je suis un peu rassuré, car je suis en train de lire cette aventure, et je m'ennuie un peu pour l'instant. En une centaine de pages, il ne s'est pas passé grand-chose, à part que les enfants ne cessent de sortir et de rentrer Dagobert, qui commence d'ailleurs à faire des siennes ... Je ne sais pas si mon ennui vient de l'aventure en elle-même, ou du fait que je le lis en anglais. C'est en effet mon premier essai en version originale, et je suis assez stupéfait de la simplicité de la langue, à la fois du vocabulaire mais aussi des structures de phrases. Certes, il s'adressait à de jeunes enfants, mais je trouve le style assez pauvre, souvent répétitif... alors que j'avais bien accroché sur la traduction française, que je trouvais au contraire riche et imagée. J'aimerais avoir vos avis sur la version originale et la traduction.

Cedrix a écrit:

Je viens de lire quelques commentaires, et je suis un peu rassuré, car je suis en train de lire cette aventure, et je m'ennuie un peu pour l'instant. En une centaine de pages, il ne s'est pas passé grand-chose, à part que les enfants ne cessent de sortir et de rentrer Dagobert, qui commence d'ailleurs à faire des siennes ... Je ne sais pas si mon ennui vient de l'aventure en elle-même, ou du fait que je le lis en anglais. C'est en effet mon premier essai en version originale, et je suis assez stupéfait de la simplicité de la langue, à la fois du vocabulaire mais aussi des structures de phrases. Certes, il s'adressait à de jeunes enfants, mais je trouve le style assez pauvre, souvent répétitif... alors que j'avais bien accroché sur la traduction française, que je trouvais au contraire riche et imagée. J'aimerais avoir vos avis sur la version originale et la traduction.

Essaie de le lire en français, une vieille édition non remaniée, tu verras que le langage est très beau, nuancé, précis...

Oui, Serge, c'est ce que j'ai fait avec les trois premières aventures, et je me suis régalé ! Aussi suis-je très déçu, m'attendant à vibrer, de la version originale. Je me demande si Enid Blyton se relisait vraiment, vu le nombre de répétitions à la fois dans le vocabulaire (je ne compte plus le nombre d’occurrences du mot "queer", qui avait à l'époque le sens d'étrange) et dans les expressions ou structures.

Cedrix a écrit:

Oui, Serge, c'est ce que j'ai fait avec les trois premières aventures, et je me suis régalé ! Aussi suis-je très déçu, m'attendant à vibrer, de la version originale. Je me demande si Enid Blyton se relisait vraiment, vu le nombre de répétitions à la fois dans le vocabulaire (je ne compte plus le nombre d’occurrences du mot "queer", qui avait à l'époque le sens d'étrange) et dans les expressions ou structures.

Blyton n´est pas Dickens, c´est certain. L`avantage est qu´il est très facile de lire les Famous Five en VO sans dictionnaire !
Tu as raison, les répétitions ne sont pas rares (c´est peu de le dire), mais cela ne me dérange pas, bien au contraire.
Quand j´ai commencé à lire le C5 en VO, je trouvais ça facile, mais aussi un peu plat. Et finalement, maintenant que je suis habituée au style de Blyton, je retrouve justement dans ces répétitions et ces expressions particulières le plaisir que j´avais en lisant les éditions francaises.

Ne me viennent à l´esprit que des mots comme "scornfully" (généralement pour George), "with delight" (tous)... mais il y en a plein d´autres.

Merci Georgina pour ton avis, je vais donc persister dans la VO, d'autant plus que j'en ai acheté 4 en anglais (merci internet !)
Mais je lirai aussi certains en français, car je trouve que la traduction apporte un plus. Il faudrait d'ailleurs faire une étude comparée. Mais je compte sur des linguistes éclairés comme Sree pour nous en dire plus !

Cedrix a écrit:

... car je trouve que la traduction apporte un plus.

Et comment !

Pour moi, un des meilleurs titres! En le lisant enfant, je l'adorais, et c'est toujours le cas adulte!
Par contre, je ne l'ai lu qu'en français! Je ne possède qu'un titre en anglais(à mon grand désespoir!!!).
J'adore l'atmosphère, le décor... Bref, tout!

Ca y est : je viens de le finir ! Je ne reviens pas sur le style dont j'ai déjà parlé, qui parait un peu plat, et qui, du coup, rend l'action assez fade. Peut-être aussi le peu d'illustrations empêche un peu de visualiser l'action...
Toujours est-il que, si j'ai finalement accroché à l'intrigue et me suis rendu compte de l'importance de Timmy le chien dans l'histoire, ce roman m'a moins plu que les premiers lus en français. Et je suis un peu agacé, à lire que tous le classent parmi leurs préférés !! Je me demande donc ce que j'ai raté...
J'ai cependant bien aimé certains éléments, dont la mauvaise impression que l'on se fait très vite sur Mr Lenoir, imaginant qu'il est donc le "méchant" de l'histoire". Il pourrait y avoir une morale là-dessous ! J'ai bien aimé le rôle de Dagobert, et l'attachement que lui porte George, qui est plutôt bien décrit. L'atmosphère y est lugubre et sombre, mais les descriptions ne sont pas flamboyantes... Sinon, j'ai trouvé Dick et Julian bien fades, et Annie et Marybelle encore plus.
Je vais cependant persévérer dans la Version Originale, et peut-être alterner VO et VF. Et je m'attaquerai alors à Jennings et Nancy, histoire de comparer !

Cédrix, je suis surpris que tu sois déçu par la lecture de Five Go To Smuggler's Top, ce titre étant justement l'un des grands crus dans la série des Famous Five. Mais enfin, que veux-tu, la langue anglaise ne possède pas autant de nuances, de subtilités, de catégories grammaticales et de ces multitudes d'expressions imagées qui font du français une langue si belle. Quant aux répétitions, l'anglais les tolère mieux que le français, alors elles ne restent pas en travers de la gorge du lecteur anglophone !

Pour ce qui est de ce Famous Five en particulier, il a été traduit par Hélène Commin qui a fait ce qu'on appelle, dans le jargon de la traductologie, de la "sur-traduction". Alors, qu'est-ce donc que ce type de traduction ? J. Delisle l'explique dans son excellent La traduction raisonnée : "Il y a surtraduction lorsqu'on explicite abusivement en français ce qu'il convient de garder implicite en passant d'une langue à l'autre." La traductrice - en l’occurrence Hélène Commin - a constamment eu recours à ce procédé de traduction que beaucoup de traducteurs jugent dangereux, puisqu'il privilégie un registre soutenu au détriment de l'exactitude des propos contenus dans le texte de départ. Le lecteur français ne connaissant pas l'anglais, ignore de ce fait le contenu du texte source. Cette différence, seuls les bilingues anglais/français seront à même de la percevoir. Alors, pour moi, oui, j'adore le Club des Cinq ainsi que Le Club des Cinq en vacances, mais cela ne m'empêche pas de décrier quelquefois les traductions - non ! les adaptations ! - d'Hélène Commin.

Cela étant, les Club des Cinq s'adressant principalement aux enfants, les textes de départ d'Enid Blyton ont été adaptés plus qu'ils n'ont été traduits, afin qu'ils soient à la portée du jeune lectorat français.

Dans le même esprit, lis Five Go Off In A Caravan, Five Have A Wonderful Time ou encore Five Have A Mystery To Solve et compare-les avec leur version française respective : là tu vas assister au phénomène inverse, c'est-à-dire que tu t'apercevras de l'appauvrissement des textes de départ au passage de la traduction. C'est fou comme ces traductrices dans leurs textes d'arrivée brisent l'élan de certaines phrases par la sonorité employée, en faisant boiter leur musicalité. Du coup, rien d'étonnant à ce que ce soient là les club des cinq les moins aimés des Français !

Cedrix a écrit:

Et je suis un peu agacé, à lire que tous le classent parmi leurs préférés !! Je me demande donc ce que j'ai raté...

Eh bien non, pas tous !
Je ne l´ai que moyennement aimé et - c´est un signe - pas très souvent relu. Malgré un cadre qui aurait a priori tout pour me séduire, je n´ai jamais vraiment apprécié cette aventure. J´ai toujours trouvé le domestique "sourd" plus agaçant que mystérieux ou inquiétant. Le père détestable, la mère gentille, Noirot fadasse, sa soeur transparente... Le style n´a rien à voir avec l´opinion que j´en ai.
Non, je ne suis pas fan de ce titre.

fan_indien a écrit:

Pour ce qui est de ce Famous Five en particulier, il a été traduit par Hélène Commin qui a fait ce qu'on appelle, dans le jargon de la traductologie, de la "sur-traduction". Alors, qu'est-ce donc que ce type de traduction ? J. Delisle l'explique dans son excellent La traduction raisonnée : "Il y a surtraduction lorsqu'on explicite abusivement en français ce qu'il convient de garder implicite en passant d'une langue à l'autre." La traductrice - en l’occurrence Hélène Commin - a constamment eu recours à ce procédé de traduction que beaucoup de traducteurs jugent dangereux, puisqu'il privilégie un registre soutenu au détriment de l'exactitude des propos contenus dans le texte de départ.

Merci beaucoup, Sree, pour ton éclairage ô combien expert. Je n'ai pour ma part pas la chance d'être bilingue, donc la langue anglaise me parle moins qu'à toi, mais je suis d'accord avec toi pour la sur-traduction de l'adaptation française, et je m'attendais à une richesse plus grande du texte anglais, un peu à la manière de JK Rowling qui a su, avec Harry Potter, me combler d'aise (alors que le texte français ma paraissait, a contrario, très plat !). Il faudrait donc que je prenne les deux textes, et que je les compare... Mais j'ai passé l'âge de mes études, et j'ai bien peur de ne pas en avoir le courage, ou alors, de manière ponctuelle.
Sree, que pourrais-tu me dire sur les traductions de Bennett et de Nancy ?

N'ayant encore jamais lu de Bennett en VO, je serais incapable de me prononcer sur la qualité de la traduction. Cela dit, je ne saurais trop te conseiller de lire l'ouvrage que voilà : tu vas y trouver ton content d'études et d'analyses au sujet des traductions des livres d'Enid Blyton et de ceux d'Anthony Buckeridge. Mais déjà je peux te dire que les traducteurs français des Jennings (à savoir Olivier Séchan et Vladimir Volkoff) ont supprimé les passages concernant la religion, les prières matinales à l'heure des rassemblements, les châtiments corporels et cetera.



Pour les Nancy Drew/Alice, il me semble que la traduction soit plus fidèle à la VO que celle des Club des Cinq, sauf pour Alice au bal masqué, Alice détective et les autres titres dont la traduction fut confiée à la plume d'Hélène Commin. Sinon, c'est à des traducteurs exceptionnels tels que, entre autres, Anne Joba, qu'on doit la version française de la plupart des autres Alice.

Tiens, tu vas trouver tous renseignements utiles à propos des traductions des Alice sur le très beau site créé par notre amie membre Marina :
http://www.carolinequine.com/

Merci pour la référence, Sree. La revue a l'air très bien faite et intéressante. Il me reste maintenant à débourser environ 25 euros pour l'obtenir ... mais je pense que je vais attendre un peu. Avec un peu de chance (ok, beaucoup de chance) je la trouverai quelque part pour moins cher !!

PatriSerge a écrit:

"Le Club des 5 en vacances" est un des chefs-d'oeuvre d'Enid Blyton, un de ces romans qui font que l'on se souvient de la série avec émotion. L'intrigue est palpitante avec de multiples rebondissements et l'ambiance extraordinaire avec le Pic du Corsaire noyé dans la brume, les passages secrets, les personnages mystérieux et inquiétants comme M. Lenoir, Simon et M. Vadec, les signaux lancés depuis le haut de la tour, la petite ville médiévale, la marais où tant de gens se sont noyés, les contrebandiers, Noiraud et sa soeur si différents etc.

C'est tout à fait l'effet qu'il m'avait fait il y a environ 40 ans :
C'est pour cela que j'ai été heureux de le relire  (avec ma classe à raison d'un chapitre par semaine). Nous venons de le terminer.
Les élèves ont adoré et moi aussi (sans avoir autant vibré qu'il y a 40 ans) et j'ai bien compris ce qui m'avait tant séduit dans ce livre
Ce titre fait assurément partie de mon podium d'Enid Blyton

Pour moi, le number one est le CD5 en randonnée, mais celui-ci est assurément un bon titre.
Le début est un peu longuet. Tant mieux si tes élèves ont adoré, c'est super.  

Tu as quelle classe au fait ?

Sally a écrit:

Le début est un peu longuet.  

Tu as quelle classe au fait ?

Le fait que le début soit un peu longuet, comme tu dis, a failli en lasser plus d'un. Heureusement je suis arrivé au bout (et eux aussi donc ). Mais au final tout le monde a bien aimé. Ouf !
Mes élèves sont en CE2. Ils ont donc entre 8 et 9 ans.
Mardi prochain j'attaque un autre volume. (même s'il s'agit d'un Claude Voilier que je ne connais pas : Les 5 et le trésor de Roquépine, on en reparlera en juillet).

Je me demande ce que tes élèves ont pensé de Noiraud sciant la chaise du prof...

Mais pourquoi diable choisis-tu un Voilier alors qu'il y a tant d'autres titres ?  

Oui, Noiraud sciant la chaise n'est pas un bon exemple.

Moi, j'adore Noiraud sciant la chaise ! 
Les d'jeuns verront que leurs parents n'étaient pas que des anges !  

Oui, curieux, (choquant) de choisir un "Voilier" ! Pourquoi consommer un produit industriel quand on a du bio fermier sous la main ..????????

Longuet, le début de En vacances    Pas pour moi, j'adore le début au contraire, avec la tempête et l'atmosphère si bien rendue...
(C'est vrai qu'avec les feuilletons américains, ils ont un meurtre au bout de 20 secondes, les d'jeuns ! ... )