La mort (dans la littérature, au cinéma, etc)

Je me permets d'ouvrir ce sujet pour ne pas détourner le fil sur les films pour enfants.

On peut sans doute dire que la naissance et la mort sont les deux pôles inéluctables de l'existence, et c'est aussi la raison probable pour laquelle ces sujets sont abondamment évoqués par la littérature, le cinéma - et tous les modes d'expression en général.

Quels sont les films (ou téléfilms), romans, oeuvres graphiques, qui vous ont marqué(e)s sur ce thème ? De façon générale, pas uniquement sur le thème des enfants...

Moi, je pense en premier lieu à un film récent, "Quelques minutes après minuit" (2016, de Juan Antonio Bayona), adapté d'un roman ("A Monster Calls", 2011, Patrick Ness). Le sujet en est à ce point "douloureux" que je n'ai pas encore pu me résoudre à voir le film ou lire le roman.

Puis à un film très singulier qui date des années 90, "L'échelle de Jacob" ("Jacob's Ladder", 1990, d'Adrian Lyne), qui revisite à sa façon le traumatisme insurpassable de la guerre du Vietnam. Il est peu connu en France, mais je vous recommande d'essayer de le voir et il vous marquera certainement.

J'avais aussi évoqué le film "L'arbre de Noël" (1969, Terence Young, librement adapté d'un roman de Michel Bataille), qui présente la particularité d'avoir été monté en deux versions (l'une, française, et l'autre, "internationale", avec dialogues en anglais de Bourvil prononcés par lui-même !).

C'est un vaste sujet et vraiment bien introduit!

Il y a ce film au cinéma "ça n'arrive qu'aux autres" avec Catherine Deneuve et Marcello Mastroiani. 
Il y est aussi question d'un couple qui perd une fillette, Camille. Je l'avais vu adolescente, puisqu'il est sorti en 1971 et j'avoue qu'il m'avait bien plu à cette époque.
En voici la bande originale  interprétée par Michel Polnareff, qui m'est restée en mémoire:

https://youtu.be/zMypDV0PX1Y


Même si ... ,avec  du recul, je trouve plus "fortes" ,plus crédibles, des productions avec des acteurs moins en vue.

Tel "Notre petit ange" dont j'ai parlé dans le fil "Les films pour enfants que nous avons aimés" où j'en conviens volontiers, il n'avait pas sa place!
Je précise toutefois (et je n'ai peut-être pas restitué cet aspect), qu'il s'agit d' un film plutôt humoristique, un film léger traitant avec tact d'un sujet grave.
Il est d'ailleurs émaillé de nombreux gags qui font sourire et même rire franchement, ce qui ne ressort pas forcément du qualificatif "tragédie" inscrit en tête de résumé.

J'ai vu plus récemment (il y quelques années) un autre téléfilm "La guerre est déclarée" où il est question d'un petit garçon Adam atteint d'une tumeur au cerveau. film qui  a cette particularité (je viens l'apprendre sur internet)
d'être interprété par les véritables protagonistes à savoir les parents eux-mêmes de l'enfant dont il relate l'histoire (très émouvant par sa justesse et sa sobriété).
Voici la bande annonce du film:




 Mais moi je suis toujours dans le thème des enfants!

La guerre est déclarée n'est pas un téléfilm, mais un "vrai" film de cinéma, diffusé dans les salles obscures.

Je n'ai pas vu Ça n'arrive qu'aux autres, mais il y a une scène connue, non ?, de Deneuve, terriblement belle, qui s'effondre en pleurs à l'hôpital.

Trois autres films me viennent immédiatement à l'esprit :

- Jeux interdits de René Clément ;

- La chambre du fils de Nanni Moretti ;

- L'invitée de l'hiver d'Alan Rickman, dont je ne revisionne pas la bande-annonce sans émotion :
https://youtu.be/31SHaFJfxhI .

J'avais entamé ce sujet sur l'évocation de "Quelques minutes après minuit", mais je me rends compte en fait qu'un autre film, animé cette fois, l'avait précédé dans mon esprit : il s'agit du "Tombeau des lucioles" (1988, Isao Takahata pour le studio Ghibli, d'après une nouvelle d'Akiyuki Nosaka).

C'est un flm animé d'une incroyable "dureté", et d'autant plus difficile à supporter que ses deux malheureux protagonistes en sont des enfants, victimes du monde impitoyable des adultes et de la guerre. Il est bien difficile de retenir ses larmes quand on suit une telle histoire. J'aurais sans doute du mal à le revoir aujourd'hui parce qu'il m'a vraiment marqué à la première vision...

Je trouve que le cinéma asiatique est capable d'aborder des thèmes aussi brutaux sans la moindre complaisance et sans la moindre hésitation (cf aussi le film "Nobody Knows", par exemple).

Phileas Fogg a écrit:

Trois autres films me viennent immédiatement à l'esprit :

- Jeux interdits de René Clément ;  ....

J'ai vu ce film lors d'une (re)diffusion? au cinéma,  dans les années soixante, en 1969 si mes souvenirs sont bons. J'y avais également pensé (après coup), il me paraissait bien être dans le sujet. C'est en outre le film par lequel Brigitte Fossey a été révélée, (choisie parmi de nombreuses petites candidates pour incarner Paulette).

J'en copie ici un résumé:
Synopsis


En juin 1940, Paulette, une fillette âgée de cinq ans et ses parents sont jetés, comme des centaines de familles, sur les routes de l'exode. Un bombardement tue net le couple, laissant la petite fille seule au bord d'une route inconnue. Elle est bientôt recueillie par les Dollé, une famille de paysans. Paulette refuse de se séparer du cadavre de son chien, qu'elle veut enterrer. Le fils des Dollé, Michel, âgé de 11 ans, aménage alors un cimetière d'animaux, où les deux enfants ensevelissent solennellement d'autres bêtes. Une complicité profonde s'installe entre Paulette et Michel...


Je revois la dernière scène, déchirante, du film, où Paulette et Michel sont séparés, Paulette étant remise à l'administration qui va désormais la prendre en charge.






Je repense également à un autre film,  qui faisait   un peu polémique  à sa sortie en 1965. Pour autant qu'il me souvienne,  les gens étaient presque  gênés d' aller le voir. Un film sur un thème assez délicat, encore tabou à l'époque, le droit à l'avortement.
Il s'agit du Journal d'une femme en blanc réalisé par Claude Autant Lara, d'après le roman du médecin/écrivain André Soubiran.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Journal_d%27une_femme_en_blanc