Stéréotypes bonzoniens

Je viens de lire à la suite "La roulotte du bonheur" et "Le relais des cigales" et je leur trouve de nombreux points communs:
Dans les deux ouvrages le héros est un jeune garçon d'origine modeste.Les aléas de la vie l'amènent à beaucoup bouger et à s'adapter à de nouveaux environnements:
Dans Le relais des cigales Jean-Lou quitte son village de Tourette s'installe sur la N7, part en Espagne , se retrouve à Bobigny revient au relais des cigales puis repart à Tourette
Dans la roulotte du bonheur Bertrand habite à Guerville en Normandie , puis à Ste Enimie dans la Lozère, après un retour à Guerville il est envoyé à Mortain s'enfuit à Choisy le Roy puis sillonne la France en caravane .

Ils s'attachent tout deux à un chien . Piboule pour Jean- Lou et Finette pour Bertrand
On retrouve une situation de jalousie ou de rivalité avec un autre jeune garçon
Il y a dans la vie des deux petits héros une part importante de solitude ,de déracinement mais c'est là qu'intervient l'amitié d'une fillette( Nadou pour Bertrand et Suzy pour jean Lou)
Ces portraits de fillettes sont une jolie invention chez Bonzon . Ni mijaurées, ni garçon manqué ,elles incarnent la fidélité ,elles sont les confidentes , le lien, l'élément stable sur lequel le jeune héros va s'appuyer pour passer un cap difficile de son histoire.

Existe-t'il des stéréotypes bonzoniens? Je n'ai pas assez lu cet auteur pour le dire.

Je ne sais pas s'il exxiste un "stéréotype bonzonnien" mais une chose est frappante, c'est qu'il y a bien souvent un garçon avec un chien

Bonsoir,

Personnellement je ne pense pas qu'il y ai de stéréotype Bonzonnien dans les histoires quant aux chiens, tel que tu le décris Oldpuck.
En effet, il n' a pas de chien dans tous ses livres, loin de là.
Mais il y en a souvent, dans les deux grandes séries, les 6C et la famille HLM.
Dès le départ dans le premier cas, et introduit volontairement et à dessin dans le second (par volonté de remonter l'interet de son jeune lectorat).
Sinon, il y a souvent des animaux, donc bien sûr des chiens, mais qui ne jouent pas tous le même rôle.
Il y a toute la série des Ânes Pompons, un dromadaire dans la maison aux mille bonheurs.
Pour les filles il faudrait que j'en relise quelque uns, mais tu sembles avoir mis le doigt sur un stéréotype en effet. PJB ne me semble pas décrire de filles minaudantes, ni nunuches, ni peureuses, mais telles que tu le décris, genre Mady, intuitive, stables sur lesquelles on peut compter.
Quant aux aller-retours, je dirai que cela dépend de l'histoire, donc ce n'st pas systématique.
Dans les 6C et HLM, oui parfois. Dans les livres de lecture, pas tout le temps. Sur les One SHot, non, pas souvent. Donc avis mitigé.
A mon humble avis, tu as raison pour les filles, presque pour la bougeote, et pas pour les chiens.
Spéléo

Quel sujet passionnant! Je vais essayer de (re)lire mes Bonzon avec cela en tête dorénavant. Et voir si Oldpuck n'aurait effectivement pas mis le doigt sur quelque chose, là (malgré les réserves de Spéléo). Mais en tout cas, "ses" filles me semblent plus réalistes que dans d'autres séries d'autres auteurs
Bon, eh ben, je sais ce qu'il me reste à faire!

Chers tous, 

Je pense que l'apparition des stéréotypes est lié au genre des textes que tu mentionnes ; il s'agit de romans scolaires, donc qui répondent à des exigences très spécifiques.


Après, dans sa lettre à Marc Soriano, Bonzon concède quelques récurrences : il admet par exemple que la famille HLM marchait moins bien que Les 6C et qu'il explique ça par la présence du chien ; il admet avoir un goût pour les petits pauvres aussi. Je ne sais pas cependant si on peut parler de stéréotypes...

Bonjour à tous,
Plutôt que de parler de stéréotype, je dirais que le point commun entre les héros créés par PJ Bonzon réside dans leurs origines modestes. C'est ce qui - à mon avis - différencie le plus l'oeuvre de Bonzon de celle de Blyton. Loin de les freiner, le manque de moyens financiers des Six Compagnons et de la Famille HLM les rend plus débrouillards et surtout plus attachants

Je suis d'accord avec toi, Quasimodo.

On rencontre également souvent dans l'œuvre de Bonzon une certaine défiance vis-à-vis de la police. On a régulièrement le cas des jeunes héros, au début de l'aventure, qui viennent signaler quelque chose de louche, et qui se font remballer sèchement, avant que la maréchaussée ne se rende finalement compte qu'elle aurait dû les écouter