Un hommage à Jacques Sadoul

Je viens d'apprendre avec beaucoup de tristesse la mort de Jacques Sadoul. Ce nom ne sera peut-être pas familier à certains d'entre vous, mais ceux qui comme moi ont découvert la science-fiction dans des oeuvres éditées par J'Ai Lu lui gardent une dette de reconnaissance.

En tant que responsable des éditions J'Ai Lu dans les années 60-70, on lui doit la publication en France de nombreux classiques de la science-fiction. Asimov, Clarke, Dick, Van Vogt, Heinlein, Spinrad, tous on vu leurs oeuvres les plus emblématiques publiées chez J'Ai Lu. Sans compter les recueils de nouvelles parues dans les magazines de SF américains de l'Âge d'Or (les années 40-60).

Sadoul avait aussi écrit une histoire de la science-fiction en plusieurs tomes.


Enfin, on lui doit la création de Carol Evans, une des héroïnes les plus originales de la littérature policière française, dont les aventures sont déclinées dans 9 romans parus entre 1981 et 1999 : L'Héritage Greenwood, La Chute De La Maison Spencer, L'Inconnue De Las Vegas, Doctor Jazz, Yerba Buena, A Christmas Carol, Trop De Détectives, Le Homard Fou, Carré De Dames. Et aussi, en dehors de la série des Carol Evans, un polar que j'aime beaucoup, Trois Morts Aux Soleil.


Jacques Sadoul avait 78 ans.

Bonjour,
Je fais moi aussi parti de ceux qui ont découvert la SF grâce à j'ai lu et Jacques Sadoul, Je viens de mesurer, j'en ai deux mètres de rayonnage !!!
Un grand monsieur qui nous quitte.
Spéléo

Je le connaissais effectivement comme directeur de collection (S.F. chez J'ai Lu), auteur d'anthologies sur la S.F. (toute la série des "Meilleurs récits de", chez le même éditeur), auteur de quelques ouvrages sur l'occulte (dans la collection "L'aventure mystérieuse", chez... bon, vous aurez sans doute compris le principe !), et enfin auteur de romans, le plus souvent sur le thème de l'étrange ou du fantastique horrifique (pour l'éditeur, j'ai déjà disséminé quelques indices ici !).

Je me souviens notamment de sa trilogie "La passion selon satan / Les hautes terres du rêve / Le jardin de la licorne", parue à la fin des années 70, et qui flirtait pas mal du côté de chez Lovecraft (avec un soupçon d'érotisme, sans doute pour faire concurrence à Gérard de Villiers et San Antonio, qui trustaient les présentoirs des kiosques de gare à l'époque !).

Bref, il est un nom connu et plutôt respecté, qui a accompagné une bonne partie de mon adolescence.

Sa fille, Barbara, semble suivre les traces de son père assez résolument, puisqu'elle est elle-même romancière, essayiste et anthologiste, toujours autour de la littérature fantastique.

Un nom que je ne connaissais pas. Je n'ai lu que très peu de SF, mais je ne sais pas pourquoi, puisque le peu de titres que j'ai lu j'en ai un bon souvenir, que ce soit pour les romans ou les nouvelles !