Rappel du premier message :J'ouvre ce fil de discussion pour commenter "Michel Fait Surface"
Résumé:
- Citation :
- «— Venez voir, chuchota Michel, c'est intéressant.»
Daniel et Arthur découvrirent à leur tour ce qui avait intrigué leur ami.
Tout contre la base de la falaise, une lueur tremblotait dans l'eau, disparaissait pour reparaître un peu plus tard.
«Je ne vois pas de bateau. Je me demande comment ce mystérieux plongeur a pu venir jusqu'ici. Et je commence à comprendre pourquoi “on” était si désireux de nous tenir à l'écart, maugréa Michel.
— Et la pêche sous–marine en pleine nuit, ajouta Daniel, ça me parait plutôt bizarre ! »
Michel Fait Surface est le 39
ième et dernier Michel publié en 1985.
Numéro des pages de la version originale.
PS: J'ai mis des révélations entre {Un joli secret}. Il faut juste sélectionner le “
vide”.
L'histoire:
L'action se passe sur “
le caillou” [l'île] Formentera en Espagne [elle existe, peut être que G. Bayard y est allé en vacances].
Michel, Daniel et Arthur passent 4 semaines chez l'oncle Hervé Hivet et la tante Colette d'Arthur.
À noter que c'est seulement la deuxième fois que G. Bayard utilise la famille d'Arthur après Michel dans l'Avalanche. [à vérifier quand même]
L'ambiance c'est une île très peu habitée, sauvage qui a connue l'occupation, la Seconde Guerre Mondiale sous Franco.
L'ambiance est très bonne. J'ai noté que l'auteur insiste:
- Sur la végétation: le pin tordu, arbousiers, “sous une pergola fleurie d'hibiscus, de bougainvillées et ombragée par des volubilis” page 31
- Sur les couleurs: surtout ocre, mais aussi le gris blanchâtre [page 116].
Avec tout le côté maritime, comme les poissons: bar, corbe [page 37 et 38], mérou.
Sans oublier les traditions locales – espagnoles: paella [page 31], tourons [sorte de nougat espagnol, page 96], lamparo [page 103] ou panicillos [page 179].
Attention: Ayant lu les commentaires de certains membres pour Michel à la Fontaine du Diable à propos de la Seconde Guerre Mondiale.
Le thème principal de ce titre n'est pas la pêche sous–marine sans bouteille comme le laisse penser le résumé au dos.
Mais bien la Seconde Guerre Mondiale. Dès les premiers pages on parle d'allemands. Et cela jusqu'à la dernière page.
G. Bayard insiste même un peu trop à la limite du ridicule.
Par exemple lorsque que les 3 garçons entendent à plusieurs centaines de mètres, des chants hitlériens ou des conversations en allemand [page 98].
Certes c'est la nuit. {Mais, pour un personnage qui veut se cacher ou “se fondre dans la masse”, ce n'est pas terrible.}
Détails des jours:
- Arrivée chez l'oncle: de la page 9 à 48
- Le lendemain: de la page 48 à 51
- La semaine qui s'écoule: page 51
- La veille du départ de l'oncle: de la page 51 à 61
- 1er jour: de la page 61 à 91
- 2ième jour: de la page 91 à 108 [la nuit à partir de la page 96]
- 3ième jour: de la page 108 à 160 [la nuit à partir de la page 144]
- 4ième jour, mais surtout la dernière nuit avec le lendemain et la police: de la page 160 à 183 [à partir de la page 170 pour l'action finale]
- Épilogue: de la page 184 à 187
Mon avis:
Je vais peut être surprendre, mais on peut donner 2 avis.
1ier avis: Ce Michel pris comme un one–shot ou lu par une personne ne connaissant pas beaucoup de Michel.
Ce titre n'est pas trop mal mais un peu léger tout de même.
Un début classique avec “le bal des personnages” [Comme dans Michel en Plongée] qui dure 1 journée [de la page 9 à 48].
Un début un peu mou du genou parce qu'il faut attendre le départ de l'oncle pour le Japon, 1 semaine après l'arrivée des ados pour que l'aventure commence.
En fait, l'aventure commence la veille du départ [de la page 51 à 61] et dure ensuite 4 jours.
La fin est sûrement trop rapide [à l'instar de Michel à la fontaine du diable]
Surtout lorsqu'on connait le passé du bonhomme et tout ce qu'il a fait et tout ce qu'on lui reproche.
Et on peut ajouter aussi son manque de prudence en n'amenant pas son chien [la fin aurait été autrement plus rock–and–roll]
Ceci parce que la fin est focalisée sur le passé d'un autre personnage et cela prend des pages.
Et enfin peut être aussi qu'on devine assez rapidement “qui est qui”, même si G. Bayard [friand pour mélanger le vrai et le faux] ne dévoile pas tout et que le doute est permis.
2ième avis: Pour ceux qui connaissent assez bien la série Michel.
Ce titre est un énorme “
pot pourri” sans saveur, sans prise de risque:
- Comme Michel et la Soucoupe Flottante, le motif est dévoilé rapidement {au 1 tiers [à la page 43 et à la page 61], mais comme une possibilité comme une réflexion}
- Il y a des éléments de plongée de Michel en Plongée: la « caissette de pêcheur d'oursins munie d'une vitre » [page 144], faire attention de ne pas raccrocher le tuyau au plafond [page 150].
- La grotte dans la falaise c'est une idée reprise de Les 5000 Francs D'Alain Cloche–Dur (écrite aussi par Georges Bayard)
- La note scientifique du «cochon» avec renvoi vers une revue [page 151] comme dans Michel et le Trésor Perdu
- On a “l'original”, un peu maquillé tout de même. Il ne manque plus que sa maison soit dans une clairière avec l'unique chemin presque invisible.
- La fuite en voiture à la fin: Michel chez les Trotteurs ou Michel fait du Vol à Voile
- Et pour être tatillon, on a presque les pansements aux pieds de Michel Maître à Bord [page 159 et “Qu'est–ce que c'est que tous ces pansements?” page 161]
- Et pour être encore tatillon, dans Michel dans l'Avalanche Arthur n'arrivait pas à skier. Comme ici avec la nage et les plongeons. Mais sur un vélomoteur: “Arthur, très adroit sur ce genre de machine, fit une démonstration de ses talents d'acrobate.” [page 96]
- Et la fameuse discussion historique du partage de la France pendant la Seconde Guerre Mondiale reprise de Michel et le Vase de Soissons. [page 163]
Et en parlant de Michel et le Vase de Soissons, l'échange entre le méchant et Michel [page 157 et 158] m'y a fait pensé.
PS: C'est le premier titre où tous ces éléments sautent autant aux yeux.
Parce que soit ce sont des copiés–collés soit ils ont été fortement simplifiés.
Et sans saveur, sans prise de risque parce que ici il n'y a pas:
- De “scénario” ou de “mise en scène” poussé: Michel à Rome ou Michel Maître à Bord
- Les fameux petits événements naturels qui donnent du piquant: Michel au Refuge Interdit [l'accident, le sac] ou Michel et Monsieur X [la lettre]
- Quelque chose d'original: Michel Fait un Rallye ou Michel Fait du Cinéma
- De fausses pistes [Michel et les Castors du Rhône], pas d'action effrénée [Michel et les Faussaires], pas de vrai–faux [Michel et la Super–Maquette]
Il y a un climat un peu mystérieux/ oppressant [avec Annelise qui ne dit rien], mais comme il est juste “esquissé” il tombe à l'eau très rapidement.
Surtout après l'accusation [à partir de la page 65].
Un Michel moyen moins comme dirait la maîtresse.
Et au passage il y a 2 présences féminines, Colette Hivet et Annelise Lorenz, qui ne sont pas fameuses.
Colette qui ne sert qu'à acheter le matériel et proposer le gîte.
Et Annelise pour faire mystérieux.
{Et aussi comme moyen de pression [c'est un Michel, c'est presque leur rôle]}
Ce que j'ai noté:
Le fait mémorable, est justement l'échange entre le méchant et Michel: Michel qui ose provoquer le méchant, alors que ce dernier vient de leurs annoncer de graves nouvelles.
Mais aussi 3 choses:
- Arthur et Daniel ne participent pas trop au mystère. Mais comme il faut toujours 2 personnes pour faire les choses [ramer, surveiller, chercher, …], ils ont un rôle second très notable et important.
- G. Bayard a trouvé la meilleure façon d'intégrer “ses petits cours pédagogiques”: dans les dialogues en 2–3 échanges. Page 18 l'origine du nom Formentera, page 22 avec les murets, page 46 avec l'anecdote de la devise de Franco ou page 163 le fameux copié/ collé. On peut presque rajouter la remarque de Michel page 10 sur le nom espagnol des villes Américaines:
- Citation :
- « A votre avis, demanda–t–il, pourquoi, en Espagne, baptise–t–on les bateaux avec des noms de villes américaines?
—Tu poses mal la question, Arthur, répliqua Michel. Tu devrais te demander pourquoi les Américains ont baptisé une ville d'un nom espagnol. San Francisco, c'est Saint François ! »
- G. Bayard se moque presque de ses personnages avec les couvertures rouges. [de la page 73 à 76]
Et quand même, à la fin, page 186, on pense au chien Seigfried [qui est énorme parce qu'à chaque fois il a flairé les personnes ou le chien Ranc], mais pas à la petite fille brune qui va finir à la DASS [ou assimilé]
Vocabulaire:
- Page 10: “ … les autres passagères avaient des jeans et des tee–shirts plus ou moins échancrés.”
- Page 11: “« Je suis Annelise, dit–elle avec un léger accent guttural. Vous êtes… Arthur, donc? »”
- Page 12: “Sur le pont, des bancs s'alignaient à l'abri d'un tendelet.”
- Page 14: Windsurf avec une note: autre nom de la planche à voile
- Page 14: “« Trop parler nuit, trop gratter cuit ! »”
- Page 18: “Je ne me laisse pas entortiller par une jolie Allemande …”
- Page 18: “Bien qu'amusé par la faconde de son camarade, Michel haussa les épaules.”
- Page 19 et page 72: “La vedette ralentit, doubla la pointe d'un long môle de béton … ” “D'autant plus facilement que le môle de la Savina était en vue.”
- Page 22: “Michel s'était renfrogné, à cent lieues de la conversation.”
- Page 64: le pontet [d'un zodiac]
- Page 93: “ … allez voir à l'hôtel ce que sont devenus nos deux zèbres.”
- Page 96: “Les garçons durent se livrer à un véritable gymkhana sans réussir pour autant à éviter toutes les embûches.”
- Page 99 [passage au dos] et page 158: reparaître
- Page 108: un peloton de ficelle
- Page 117: “Arthur avait dévidé une bonne longueur de ficelle.”
- Page 121: cette trouvaille
- Page 132: “Elle ne souriait pas comme à son habitude, mais elle semblait au contraire très contractée.”
- Page 136: “« Comment une telle erreur a–t–elle été possible? s'enquit Michel, après un long silence. … ”
- Page 143: “Mais en même temps il se rendit compte de l'inanité de cette supposition.”
- Page 159: “N'empêche que c'est vraiment râlant de laisser le [méchant] parvenir à ses fins ! soupira Michel”
- Page 171 et page 183: “ … se demandait si le produit de la bombe n'était pas éventé ?” “Votre chien, …, a éventé sa présence.”
Et page 149, il y a la définition
d'une meuleuse.