J'ouvre ce fil de discussion pour commenter "Michel et la Preuve par Sept"
Résumé:
- Citation :
- Michel s'arrête, intrigué. Une masse noire, insolite, marque l'un des vantaux de l'épicerie où il veut demander son chemin. Un corbeau crucifié, ailes déployées ! Le garçon n'en croit pas ses yeux.
À peine arrivé à Sanoys, en Haute–Provence, Michel apprend ainsi que le paisible village est en émoi. Les habitants reçoivent des lettres anonymes, et les menaces se font de plus en plus précises. Qui donc a intérêt à semer la panique?
Michel a une explication, mais il lui reste à en faire la preuve… par sept !
Michel et La Preuve par Sept est le 32
ième titre publié en janvier 1980.
Numéro des pages de la version originale.
L'histoire:
Michel, Daniel et Arthur sont en vacances chez l'oncle et la tante Maugier de Michel [page 13], à la Ferme des Tuiles à côté de Sanoys* [Alpes, page 11], pour les aider aux champs.
L'ambiance est un ultra–classique des Michel: Sanoys, petit village de montage en été [Juillet].
Un début classique où ils arrivent à la ferme des Tuiles [chez les parents de Michel], au petit matin, et s'ensuit le bal des personnages [comme Michel en Plongée]
G. Bayard a greffé une histoire de lettres anonymes, de corbeau qui s'en prend au village mais surtout à l'épicière du village [M
me Ribert].
Avec le grand père Constant qui avait trouvé une piste pour démasquer le corbeau mais qui ne l'a dit à personne avant sa mort [juste touché un mot vague à son petit fils Florent sur son lit de mort]
L'aventure dure au moins 15 jours [Ce n'est pas très précis parce qu'il y a des trous]
Mon avis:
Et justement que dire de cette aventure?
Je ne sais pas quoi en penser.
Le début est assez long [70 pages, soit 4 jours, pour découvrir ce que voulait dire le grand père Constant sur son lit de mort]
Ensuite on va d'événements en d'événements, de visites en visites. C'est très linéaire.
Les soupçons se dirigent vers un personnage [page 131] mais c'est impossible. On tourne en rond, il y a très peu de choses à faire [même prévenir la police].
G. Bayard nous sort même une histoire assez tordue de M
me Ribert, pour mettre le doute sur ce personnage suspect. Histoire qui sera presque oubliée à la fin. Donc tout cela pour meubler.
C'est pour dire de la pauvreté de l'intrigue [ou de la difficulté à trouver le corbeau, au choix]: pour faire avancer un peu l'histoire, il faut l'idée de la tombola, mais cela fait prendre 3 jours à l'histoire.
Ce n'est pas terrible comme histoire: On veut confondre le corbeau, on a aucun indice sérieux, on ne peut rien faire parce que il y a pas de preuves. Et le corbeau se fait prendre de façon totalement moisie [pour moi la fin est nulle, mais logique]
Mais G. Bayard est un filou: il glisse régulièrement “la personne–corbeau” par ci par là dans le texte.
Mais je trouve ce procédé un peu vain.
Le truc que j'ai remarqué c'est que chacun à ses propres idées, ses propres remarques [même Daniel], mais c'est Michel qui fait toutes les visites “
interrogatoires” [sauf celle de Pétard] et maîtrise le corbeau.
Ce qui donne le sentiment que Florent et Sophie ne sont là juste pour “
l'expérience du village” [et encore] et Daniel et Arthur à rien dans la résolution de ce mystère.
Ce que j'ai noté:
Un gros point noir: Le titre du livre est un gros révélateur [
un spolier], même si effectivement, grâce aux brouillons du grand père, cette énigme est vite trouvée.
Et toujours au sujet du titre, c'est une blague d'Arthur presque à la dernière ligne du livre [comme Michel et le Vase de Soissons]
Et sérieusement, le corbeau est ultra violent: Jules, Caribe et le corbeau, les incendies, etc.
Malgré tout, G. Bayard fait 2–3 descriptions presque “
pédagogiques”: les moissonneuses–batteuses [page 69], la description de la balisation de l'accident [page 92].
Il y a aussi des petites descriptions sur les activités à la ferme ou aux champs lorsque les garçons ne jouent pas aux “
détectives”.
Et les filles tendent la main pour dire bonjour [page 78 et 79] et les garçons vouvoient les filles.
Enfin, cette aventure n'évite pas la bande à rien [et ceux–là sont vraiments débiles] et “
l'original”.
Vocabulaire:
Très peu de vocabulaire:
- Page 35: “— Non, ablutions à la fontaine ! La douche on verra plus tard !» répliqua Michel”
*—> Sanoys n'existe pas. Mais, il me semble que Sanoys est déjà le théâtre d'un autre Michel.