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- Citation :
- Faire confiance à une légende et à la baguette d'un sourcier pour retrouver un trésor « perdu » depuis trois siècles, est–ce bien raisonnable?
Michel en doute, et pourtant c'est lui–même qui se voit proposer de mener des recherches dans une propriété du Jura, près de laquelle il campe avec ses amis Arthur et Daniel.
Mais il semble qu'ils ne soient pas les seuls à s'intéresser à ce mystérieux trésor. En effet, dès qu'ils ont entrepris les fouilles, les signes d'hostilité se multiplient: attaques nocturnes, incursions dans leur cabane, bagarre avec des gars du village voisin… Pioche en main, Michel et les siens n'en continuent pas moins leurs recherches, jusqu'au moment où ils voient surgir un ennemi beaucoup plus dangereux encore.
L'aventure se précipite, et il faudra aux trois garçons beaucoup de cran et d'intelligence pour faire échec à un plan machiavélique et démasquer leurs adversaires avant qu'il ne soit trop tard.
Michel et le Trésor Perdu est le 19
ième titre publié en 1971. C'est le premier Michel non numéroté.
Numéro des pages de la version originale, avec le bandeau jaune “Bibliothèque verte” en haut.
PS: J'ai mis des révélations entre {Un joli secret}. Il faut juste sélectionner le “
vide”.
L'histoire:
Le départ est très ancré dans une France “
du passé”: 3 jeunes [Michel, Daniel, Arthur] qui faisaient un périple en vélomoteur, ont dû s'arrêter au bout de 3 jours à côté de Montraval [un petit village du Jura, près de la frontière italienne] parce que Arthur a noyé son vélomoteur.
Ils trouvent en quelques heures un gîte [mais quel gîte MDR] et une source de revenu [mais quel travail MDR, terrassement disait l'offre].
Il y aussi 2 autres villages qui n'existent pas: Courvéges et Nantaigne et ainsi que le nom des habitants: Ravilmontais [page 52 et page 135]
L'histoire se passe en été, dans une vallée et dure 5 jours [avec quelques nuits chargées justement]. Le gîte étant à l'extérieur du village.
Donc, l'ambiance est juste énorme et les descriptions des paysages sont magnifiques.
Mon avis:
L'histoire est très bonne et très simple: nous avons comme d'habitude ce mélange du vrai du faux [quel est le rôle de chacun]. Ceci est très bien dit dans le résumé du dos.
Il y aussi “
les mauvais garçons” [à l'instar de Michel au Val d'Enfer] appelés les blousons noirs ou les Alfred's Brothers. Ils sont moins bêtes qu'on laisse penser {et même ils vont être utiles à la fin}.
G. Bayard nous ballade avec ces événements qu'on ne comprend pas trop et dont les 3 ados doivent faire face.
Ce qui entrainent les fameux petits événements: la perte du lingot, la balade nocturne d'Arthur, etc.
Un Michel classique en somme: “Une aventure bien malgré eux avec les petits événements qui pimentent le tout.”
Nous avons une fin classique à la Michel [Michel Fait du Vol à Voile, Michel Fait un Rallye…] avec séquestrations et course contre la montre.
À noter qu'à la fin nous avons un point de vue d'Arthur et de Daniel, découpé en plusieurs parties, suite au départ de Michel et à sa longue absence.
Mais ce titre m'a quand même laissé “un mauvais goût”
En effet, le plus gros problème du titre, c'est “
l'astuce des voleurs” qui s'est fait démontée une fois par Michel et une autre fois par un expert.
Je ne comprends pas les malfaiteurs qui tentent un truc qui ne marchera jamais: c'est voué à l'échec leur entreprise.
Maintenant pour une petite histoire je comprends le côté “mise en scène” le côté “impertinent”. Mais c'est inconcevable.
Ce que j'ai noté:
La sourcellerie est un des thèmes du livre avec une note scientifique qui renvoie vers une revue [page 29].
La touche féminine, Nathalie Fertel, sera une bonne aide, surtout matérielle et sera la clef de la fin [si je peux dire comme cela]
À noter dans ce titre une grosse bagarre rangée: juste mémorable.
{Et aussi le cheval de Troie qui est un peu prévisible quand même.}
Et aussi que les garçons vouvoient les filles: page 46, page 55 et page 99 par exemple.
J'ai noté 3 passages:
- Sur la fraternité page 8: “« Pas question, mon vieux ! s'exclama–t–il. Nous avons commencé à trois, nous resterons à trois !…»”
- Sur l'entraide page 12: “« — Ils sont vraiment chic, ces Fertel ! Après tout, nous sommes des inconnus pour eux. Nous prêter non seulement la maison, mais encore des draps et des couvertures, je trouve ça épatant ! déclara Michel.”
- Sur les voleurs [similaire dans Michel dans l'Avalanche] page 167: “Comme tous les malfaiteurs, c'était un imbécile orgueilleux. Cet orgueil, une certaine astuce aussi, lui tenaient lieu d'intelligence et constituaient, en fait, sa faiblesse.”
Et je préfère la couverture avec le dos hachuré, qui montre Michel une pioche en main en train de terrasser et les Alfred's Brothers, le derrière dans des slims, au fond en train de se moquer.
PS: C'était le deuxième Michel que je lisais et cette fin m'a parue très violente pour une lecture Jeunesse. Par exemple, dans les 6 compagnons, “les ligotages” ne sont pas décrit de façon aussi détaillée et cela ne durait pas trop longtemps et pas plus de 2 ou 3 compagnons à la fois.
Mais ceci est un peu la marque des Michels.
Vocabulaire:
- Page 45: “L'homme continua pendant quelques instants à vitupérer les “ malfaisants ”, puis, s'excusant, il poursuivit sa promenade.”
- Page 50: l'attitude benoîte
- Page 59: “Mais en dépit d'un souci trop visible de parler avec une certaine recherche, son ton grasseyant restait vulgaire, un peu choquant, même.”
- Page 59: “Je suis tout rond en affaire."
- Page 96 et 136: “… chercher noise"
- Page 145: “Il retira bâillon et bandeau qui ceignaient encore son visage … ”
- Page 146 et 147: “… un espar, sorte de gros levier, terminé en biseau, qui avait dû servir autrefois à faire rouler des barriques de vin.”
- Page 147: le méplat de l'espar
- Page 148: “La porte se soulevait en gauchissant … ”
- Page 167: l'huis
- Page 186: “Ils vont repartir tous trois vers le calme des monts et des cluses du Jura.”
- Page 91: subrepticement
- Page 159: “Mais surtout, pas d'entourloupe ! Sinon, gare ! Inutile d'alerter les pandores … ”