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Résumé:
- Citation :
- « Je me demande bien qui pourrait s'intéresser à de vulgaires “carottes” ! dit Arthur.
— Tu peux te moquer de mes carottes ! réplique Jean–Pierre Crochet. II y a plus d'un curieux qui aimerait connaître leur secret. »
Le jeune ingénieur–géologue fait allusion aux échantillons de terrain qu'il a prélevés avec une puissante perforatrice et qui vont lui permettre de rédiger un rapport confidentiel sur la construction d'un barrage.
Michel, Daniel et Arthur, qu'il a chargés de surveiller son matériel, découvrent très vite que les travaux de leur ami provoquent beaucoup plus qu'une simple curiosité.
Michel et le Rapport Secret est le 26
ième de la série Michel publié en janvier 1977.
Numéro des pages de la version originale.
PS: J'ai mis des révélations entre {Un joli secret}. Il faut juste sélectionner le “
vide”.
L'histoire:
Michel, Daniel et Arthur sont en vacances, en Juillet, chez le cousin de Michel, Louis et Jeanne Vallet à Saou.
Ils ont fait connaissance de Jean–Pierre Crochet, un ingénieur–géologue qui étudie le sous–sol de la région, en vue de la construction d'un barrage sur le Roubion.
Le lac artificiel ainsi crée servirait à irriguer, en période sèche, la plaine de Montélimar, situé plus au sud. [page 9/ 12 et 13/ 16]
Donc on se trouve dans le coin de France où Michel, Daniel et Arthur ont eu d'autres aventures.
Le Roubion étant déjà connu [Michel Fait du Cinéma]. D'autres villes sont citées: Crest [Michel chez les Trotteurs] et Roche–Colombe.
Et on a aussi une cousine par alliance de Michel, Reine [c'est la belle–sœur de Louis Vallet, page 34].
Par contre les noms de famille de Michel, Daniel et Arthur ne sont pas donnés.
J'ai compté 3 jours, un trou et ensuite du dimanche [jour de la foire aux picotins] au jeudi [jour de l'ultimatum].
- 1ier jour: de la page 9 à 16 [la nuit de la page 16 à 25]
- 2ième jour: de la page 25 à 62
- 3ième jour: de la page 62 à 76
- Un trou
- Dimanche: de la page 77 à 88
- Lundi: de la page 88 à 115
- Mardi: de la page 116 à 140
- Mercredi: de la page 140 à 163
- Jeudi: de la page 163 à 186
Épilogue: quelques jours après, de la page 187 à 190.
G. Bayard ne s'est même pas trompé page 112: “Il reste 2 jours avant [XXX].”
Mon avis:
Ce titre est une très bonne surprise.
Il me fait penser à Michel et les Faussaires par cette accumulation non–stop d'événements et de rebondissements.
Même Michel, Daniel et Arthur se permettent de filer un suspect, de faire “
un pseudo–interrogatoire” voire même de {provoquer un suspect [Réné Gauchois, à la fin]}.
C'est pour cela que la place des descriptions des paysages est assez faible.
Mais G. Bayard fait de belles descriptions de cette plaine.
Et surtout il n'hésite pas à encore insister sur le respect du paysage [voire Michel et les Maléfices, par exemple].
Surtout avec le thème qu'il a choisit: la construction d'un barrage.
Donc un Michel original qui est plus tourné vers l'action. Même si confondre les “
méchants” n'est pas très difficile.
C'est donc vraiment l'action qui l'emporte.
Le seul truc avec lequel j'ai du mal c'est l'explication finale, le motif du “
méchant”.
{Je sais que je suis une bille en expropriation, achat/ vente de terrains, … , mais là je ne vois pas l'avantage de faire cela, sans attendre ce fameux rapport secret.}
Par contre, il y a 3 petits “
cailloux”:
- La fin qui arrive sans prévenir. Il faut dire aussi qu'avec “l'échéance”, G. Bayard devait se dépêcher surtout après autant d'événements à expliquer (ou pas).
- Il y a des “trucs” vus et revus [comme dans Michel et les Maléfices ou Michel à Rome], comme {“l'astuce” de la voiture ou le fil tendu}.
- Il y a un passage “Michel seul au monde” lorsqu'il poursuit le suspect.
Je ne vous surprendrais pas en disant que Daniel est transparent, mais qu'Arthur étant mécanicien à été encore une fois très important {il a trouvé les conditions de l'accident, il a trouvé le micro, il a conduit l'ambulance}.
Ce que j'ai noté:
Il y a 2–3 événements qui ne sont pas vraiment utiles ou pas du tout expliqués:
{la convocation de Jean–Pierre au début, l'histoire du mouchoir au début, la manifestation pendant la fête, les 3 coups de téléphone au bureau de poste.}
- à la fin la présence de Pénélope, une petite chienne noire, au poil ras et luisant.
C'est la chienne de Louis dressée à la recherche des truffes. [page 11 et page 168]
Elle arriva comme un cheveu sur la soupe à la fin mais elle permettra de passer “la barrière ennemie” très rapidement
Cela va accélérer la fin justement.
- Il n'y a pas de présence féminine. C'est un Michel d'action.
- La fameuse cachette qui est utilisée dans d'autres Michel, page 188.
Et aussi l'utilisation du cadastre, proposée par Daniel [page 134 à 136].
Il y a 2–3 actions mémorables comme “
le coup du cueille–fruit” [page 104 et 105], “
l'évasion de l'hôpital” et surtout Louis qui remet en place «
l'arsouille » [page 84].
À noter que Jean–Pierre est employé par le Consortium Industriel de Recherches, de Contrôle et d'Utilisation des Sols.
Soit C.I.R.CU.S.. Quel blagueur ce G. Bayard.
Les passages critiques sur l'environnement [mais je ne les ai peut–être pas tous notés]:
- Page 15:
- Citation :
- “Les garçons regardèrent les maisons, des fermes pour la plupart, qui émergeaient ici et là des bouquets d'arbres et qui, un jour prochain peut–être, allaient disparaître dans les eaux du lac, après avoir été rasées à l'explosif et au bulldozer.”
- Page 125:
- Citation :
- “Au flanc de la montagne, deux ou trois villas d'un style plus moderne tranchaient sur la douceur du paysage. Leur ravalement blanc contrastait crûment avec la verdure, sans égaler en beauté la couleur miel des constructions traditionnelles.”
- Page 130:
- Citation :
- “« Ce serait vraiment dommage de rompre l'harmonie d'un tel ensemble, se dit–il. Un lac c'est beau, sans doute, à la condition qu'on ne salisse pas ses rives avec des stands à saucisses–frites et avec des hôtels de béton ! »”
- Page 152:
- Citation :
- “Les garçons sentirent le cœur serré en pensant que toute cette beauté allait peut–être disparaître sous les eaux du lac”
Vocabulaire:
- Page 37: “Après avoir jeté un coup d'œil dépourvu d'aménité à Arthur, … ”
- Page 43: “Les garçons furent surpris de l'air renfrogné du jeune homme, … ”
- Page 46: “Cette histoire de barrage a tourneboulé les esprits.”
- Page 48; “« … répondit Jeanne. … Mais, excusez–moi, ce n'est pas en bavardant que mon dîner se fera. … Moi je me mets en cuisine ! »” L'expression fit sourire les garçons.
- Page 64: “le conducteur de la camionnette qui ramassait les cannes de lait … ”
- Page 68: Un ponceau
- Page 75: “Le trio regagna la maison. Jeanne fourgonnait dans sa cuisine.”
- Page 77: “Les tommes fraîches et les tommes sèches s'étalaient sur des plats ou des claies de paille dorée.”
- Page 80: “Sur le podium de Radio–Sud– Est, un animateur très célèbre dans la région organisait des jeux baroques …”
- Page 81: “… je vais essayer de raisonner une bande d'hurluberlus qui confondent liberté et anarchie !”
- Page 84: “On devinait à le voir qu'il ne s'était jamais beaucoup soucié du vieux proverbe: Une âme saine dans un corps sain.”
- Page 84: “Écoutes–moi bien, fada !”
- Page 85: “Le maire remettait les diplômes et embrassait la récipiendaire, …”
- Page 88: “Le lendemain matin, attablés devant des tartines de pogne, … ” —> La note: Nom régional d'une sorte de brioche.
- Page 90: “Les garçons suivirent le conseil de Louis et poussèrent jusqu'au chantier.”
- Page 90: “ … on pouvait apercevoir l'avant d'une voiture de tourisme, rangée contre le mur de pignon.”
- Page 107: “ … je ne suis pas en avance, aujourd'hui, pour mon frichti !”
- Page 112: il y a mot que je ne peux pas dévoilé, et que j'ai censuré au dessus
- Page 148: “ … empruntèrent tout un lacis de ruelles pittoresques pour atteindre l'entrée de la tour, construite sur les restes d'un oppidum romain.”
- Page 170: “ … maugréa Arthur.”
- Page 171: “ … un soupirail, voilé par une étoffe, accordait une chiche lumière.”
- Page 175: “Enfin, le dernier toron céda”
- Page 178: “Un vrai plouc, je te dis !”
- Page 187: “Jean–Pierre Croche, lui, loge à l'auberge Saint–Thiers, chez Reine, mais il clopine deux fois par jour pour venir déguster les petits plats que Mme Vallet mitonne pour tous.”