souvenirs...

Bonjour et merci de m’accueillir parmi vous. Je vous prie d’excuser par avance les erreurs qui je pourrais commettre dans l’utilisation d’un mode de communication qui m’est très peu familier et pour lequel mes filles se révèlent beaucoup plus douées que moi.

Agé maintenant de cinquante trois ans, ce qui risque fort de faire de moi le doyen de votre groupe, j’ai reçu en cadeau mon premier « club des cinq » à l’âge de sept. J’ai donc fait partie, du moins je le pense, de la première génération de lecteurs français puisque mes plus anciens volumes portent pour dates d’édition 1955 et 1956.

Ce cadeau me fut offert dans des circonstances un peu particulières : atteint d’une maladie qui m’obligea à garder le lit durant de nombreuses semaines, qui plus est enfant unique et habitant au quatrième étage d’un immeuble, le temps me paraissait interminable. C’est dire avec quel plaisir je me suis alors plongé dans les aventures de nos héros. Une fois rétabli, les volumes se sont ajoutés les uns aux autres à l’occasion d’un anniversaire, d’une fête…ou d’un carnet de notes à peu près acceptable.

Je crois bien avoir poursuivi l’acquisition de la collection entière jusqu’à l’âge de treize ou quatorze ans. Bien entendu les « club des cinq » alternaient avec les autres titres d’Enid Blyton : les « Clans des sept » et autres « mystères ». Plus tard sont venus les « Michel » de Georges Bayard puis les « Bob Morane », évolution naturelle vers la littérature dite sérieuse. Mes études m’ont ensuite mené vers des disciplines plutôt techniques et scientifiques, un peu par hasard du reste, et j’ai l’impression d’être devenu parfois pour mes filles, l’oncle Henri, distant et irritable malgré l’amour que je leur porte (qui donc tentera une réhabilitation de ce pauvre oncle Henri ?).

Ce que je dois au Club des Cinq ? tout d’abord, je crois, le goût de la lecture (ce qui n’est pas rien), ensuite l’envie d’avoir des camarades, celle de bouger…et une part de rêve qui ne m’a jamais vraiment quittée.

Oserais-je ajouter que mes filles, âgées maintenant respectivement de 17 et 20 ans, éclatent de rire en voyant leur père le dimanche matin assis devant son petit déjeuner en train de parcourir parfois un vieux « club des cinq » à la couverture mainte fois recollée à grands renforts de scotch… Je crois bien que l’on ne divorce jamais tout à fait de son enfance et c’est bien ainsi.

S’il n’est pas encore trop tard, bonne année à toutes et à tous.

Michel

Michel a écrit:

Bonjour et merci de m’accueillir parmi vous. Je vous prie d’excuser par avance les erreurs qui je pourrais commettre dans l’utilisation d’un mode de communication qui m’est très peu familier et pour lequel mes filles se révèlent beaucoup plus douées que moi.

Agé maintenant de cinquante trois ans, ce qui risque fort de faire de moi le doyen de votre groupe, j’ai reçu en cadeau mon premier « club des cinq » à l’âge de sept. J’ai donc fait partie, du moins je le pense, de la première génération de lecteurs français puisque mes plus anciens volumes portent pour dates d’édition 1955 et 1956.

Ce cadeau me fut offert dans des circonstances un peu particulières : atteint d’une maladie qui m’obligea à garder le lit durant de nombreuses semaines, qui plus est enfant unique et habitant au quatrième étage d’un immeuble, le temps me paraissait interminable. C’est dire avec quel plaisir je me suis alors plongé dans les aventures de nos héros. Une fois rétabli, les volumes se sont ajoutés les uns aux autres à l’occasion d’un anniversaire, d’une fête…ou d’un carnet de notes à peu près acceptable.

Je crois bien avoir poursuivi l’acquisition de la collection entière jusqu’à l’âge de treize ou quatorze ans. Bien entendu les « club des cinq » alternaient avec les autres titres d’Enid Blyton : les « Clans des sept » et autres « mystères ». Plus tard sont venus les « Michel » de Georges Bayard puis les « Bob Morane », évolution naturelle vers la littérature dite sérieuse. Mes études m’ont ensuite mené vers des disciplines plutôt techniques et scientifiques, un peu par hasard du reste, et j’ai l’impression d’être devenu parfois pour mes filles, l’oncle Henri, distant et irritable malgré l’amour que je leur porte (qui donc tentera une réhabilitation de ce pauvre oncle Henri ?).

Ce que je dois au Club des Cinq ? tout d’abord, je crois, le goût de la lecture (ce qui n’est pas rien), ensuite l’envie d’avoir des camarades, celle de bouger…et une part de rêve qui ne m’a jamais vraiment quittée.

Oserais-je ajouter que mes filles, âgées maintenant respectivement de 17 et 20 ans, éclatent de rire en voyant leur père le dimanche matin assis devant son petit déjeuner en train de parcourir parfois un vieux « club des cinq » à la couverture mainte fois recollée à grands renforts de scotch… Je crois bien que l’on ne divorce jamais tout à fait de son enfance et c’est bien ainsi.

S’il n’est pas encore trop tard, bonne année à toutes et à tous.

Michel

Bonjour Michel. Non, je te bats de peu, puisque je viens de prendre 57 ans le 21 janvier...

Mais nous avons surement lu les mêmes éditions...
Pour quelqu'un de peu habitué à Internet, tu te débrouilles très bien !
(il y a un forum présentation, mais ton message est très bien ici!)

J'ai lu, comme toi, des dizaines de Bob Morane...
Des signes de piste, des Michel, des six compagnons...

Je pense que nous aurons de bonnes discussions...

Bonsoir Michel,

Bien qu'ayant connu le Club des Cinq plus tard, je me retrouve assez dans ta description (j'espère que je peux te tutoyer, au fait ?, je ne le ferais pas dans la "vraie" vie, mais bon...).

Je me souviens, maintenant, qu'à la bibliothèque, j'empreintais jusqu'à très tard des Club des Cinq (et les autres), et je me suis fait rappeler à l'ordre par la bibliothécaire, qui m'a incitée à passer à la bibliothèque verte !

Pour moi aussi, ils représentent le goût et l'envie de lire, d'être en groupe, d'avoir plein d'amis et puis ce goût pour les enquêtes, le mystère, qui plus tard se caractérise par la lecture de romans policiers.

A bientôt.
Laurence

Laurence a écrit:

Bonsoir Michel,

Bien qu'ayant connu le Club des Cinq plus tard, je me retrouve assez dans ta description (j'espère que je peux te tutoyer, au fait ?, je ne le ferais pas dans la "vraie" vie, mais bon...).

Je me souviens, maintenant, qu'à la bibliothèque, j'empreintais jusqu'à très tard des Club des Cinq (et les autres), et je me suis fait rappeler à l'ordre par la bibliothécaire, qui m'a incitée à passer à la bibliothèque verte !

Pour moi aussi, ils représentent le goût et l'envie de lire, d'être en groupe, d'avoir plein d'amis et puis ce goût pour les enquêtes, le mystère, qui plus tard se caractérise par la lecture de romans policiers.

A bientôt.
Laurence

Tout le monde se tutoie ici, comme des enfants! Le vouvoiement, c'est bon pour les grandes personnes!

[quote="Laurence"]Bonsoir Michel,

Bien qu'ayant connu le Club des Cinq plus tard, je me retrouve assez dans ta description (j'espère que je peux te tutoyer, au fait ?, je ne le ferais pas dans la "vraie" vie, mais bon...).

Je me souviens, maintenant, qu'à la bibliothèque, j'empreintais jusqu'à très tard des Club des Cinq (et les autres), et je me suis fait rappeler à l'ordre par la bibliothécaire, qui m'a incitée à passer à la bibliothèque verte !

Pour moi aussi, ils représentent le goût et l'envie de lire, d'être en groupe, d'avoir plein d'amis et puis ce goût pour les enquêtes, le mystère, qui plus tard se caractérise par la lecture de romans policiers.


Bonsoir Laurence,

Bien sûr que tu peux me tutoyer…

Mon accès à ce site a été assez semblable au tien. Etant totalement désoeuvré Dimanche dernier, j’ai tapé « Club des Cinq » sur mon moteur de recherche habituel pour voir si quelque chose « sortait ». J’ai eu le plaisir et aussi l’étonnement de voir que nos héros étaient loin d’être oubliés et surtout qu’ils avaient fait rêver bien après nous. Queqlque part c’est toujours réconfortant.

Pour ce qui est de ton avatar, je ne sais pas pourquoi Annie fait toujours figure de fille « gentille » …pour ne pas dire un peu nunuche. Je ne pense pas que le fait de posséder un caractère posé et calme (ce qui hélas est loin d’être mon cas ) et avoir la frousse de sauter à l’élastique d’un viaduc en ruines, doive obligatoirement te classer dans les gens inintéressants. Peut être finalement Annie a t’elle beaucoup de volonté et beaucoup de choses à dire que certains feraient bien d’écouter, mais pour cela il faudrait prendre son temps et tendre l’oreille…Chère Enid Blyton pourquoi ne pas avoir été plus loin dans la description du personnage d’Annie ?

A bientôt
Michel

Bien après vous... On peut dire cela comme ça !! J'en suis un exemple, de mes 7ans jusqu'à mes 13ans j'a été une lectrice très assidue (de relecture en relecture) du club des 5 et des 6 Compagnons (en particulier des 6C...)
J'en ai 16 aujord'hui !!

Laurence a écrit:

Bonsoir Michel,
Je me souviens, maintenant, qu'à la bibliothèque, j'empreintais jusqu'à très tard des Club des Cinq (et les autres), et je me suis fait rappeler à l'ordre par la bibliothécaire, qui m'a incitée à passer à la bibliothèque verte !A bientôt.Laurence

Moi aussi, je les rapportaient bien après la date de retour
Et le rappel à l'ordre n'a pas manqué non plus : "Encore un Club des 5 !
A ton age, pourquoi pas une bibliothèque verte ? "

Moi aussi... je me souviens que j'avais un peu honte de lire "encore" des club des cinq, alors que j'avais 12 - 14 ans et plus...
Mais cela prolongeait mon enfance... (qui dure encore aujourd'hui ! )
Mais en même temps, je lisais aussi de Signe de piste, des Bob Morane, Colette, Pagnol, Cesbron, Clavel...
J'ai toujours lu des roses et des verts... sauf une période 30 à 45 ans ou je les ai délaissés...
Puis je les ai retrouvés lorsque j'ai exhumé un vieux cahier de notes sur le club des cinq, qui est à l'origine de la création de mon site...

Cela me fait plaisir de constater que je n'étais pas seule à avoir un peu "honte" de lire des livres de la Bibliothèque Rose assez tard.

Lorsque la bibliothécaire m'a "incitée" à passer de la rose à la verte, j'ai lu des "Lancelot" et surtout des "Alice". Je ne les ai pas vus cités ici, les connaissez-vous ? J'ai bien aimé, je les ai lus seulement grâce à la bibliothèque, je n'en avais pas. Il y a 2 ou 3 ans, j'ai même acheté "Alice détective" dans un vide-grenier.

Tous mes C5 étant dans le grenier de la maison de mes parents, je ne sais plus comment s'appelait une aventure où les 5 sont chaperonnés par un couple, dont la femme devait être cuisinière et le mari peut-être jardinier (mes souvenirs sont assez maigres, je l'avoue), avec un garçon, et où nos amis quittent le bercail avec force approvisionnements. Pouvez-vous m'éclairer ?

Merci.
A bientôt. Laurence

Laurence a écrit:

Tous mes C5 étant dans le grenier de la maison de mes parents, je ne sais plus comment s'appelait une aventure où les 5 sont chaperonnés par un couple, dont la femme devait être cuisinière et le mari peut-être jardinier (mes souvenirs sont assez maigres, je l'avoue), avec un garçon, et où nos amis quittent le bercail avec force approvisionnements. Pouvez-vous m'éclairer ?

Facile Laurence, il s'agit, me semble-t'il, du Club des 5 contre-attaque.

http://perso.orange.fr/serge.passions/c5_contre_attaque.htm

Que faut-il donc penser de notre propension à lire le cd5 nettement plus tard qu'il n'est considéré comme convenable de le faire?

Pour moi, le cd5 c'est le goûter en rentrant de l'école, que je faisais durer honteusement pour pouvoir lire une page de plus avant de me mettre à mes devoirs.

C'était une époque où il n'existait qu'une chaîne de télévision qui n'émettait de plus qu'à partir de 18 heures (et encore, bonjour la qualité de l'image...si elle s'était contentée d'être vraiment en noir et blanc...). Le cd5, c'était un peu la possibilité de s'évader du quotidien.

Bon, je en vais pas faire le coup de la madeleine de Proust mais il est vrai que lorque je rouvre un livre de la bibliothèque rose ou verte, ce sont tous les souvenirs d'enfance et d'adolescence qui sautent d'entre les pages. Avec le cd5 ce sont les souvenirs les plus anciens donc les plus beaux.

Laurence a écrit:

Merci, Justin, pour ta réponse.

Entre temps, je m'étais documentée sur le site de Serge et avais trouvé ces renseignements, l'aventure m'est revenue un peu à la mémoire. Il devait y avoir une histoire de contre-bande ? Je me souviens d'Emile et des mottes de terre.

Sinon, j'ai trouvé un site où on peut télécharger les versions anglaises (à l'exception de 2) en version 'pdf'. Comme je ne pense pas pouvoir me procurer celles-ci en livre, j'essaierai de prendre du temps pour lire, avant de retrouver mes bouquins dans le grenier chez mes parents, et que tous ces souvenirs me sautent à la figure !!!

Tu as raison, Michel, de parler de madeleine de Proust, c'est un peu ce que je ressens aussi.

En revanche, contrairement à vous tous, je ne me suis pas encore plongée dans la lecture, et ce depuis des années, donc je ne peux me baser que sur mes lointains souvenirs.
Est-ce que je ne risque pas d'être déçue ? Je m'explique : lorsque j'étais petite, je regardais l'Ile aux enfants, j'aimais beaucoup et j'essayais de ne pas en manquer.
Il y a quelques années, forte des bons souvenirs que l'émission m'avait laissée, j'ai acheté une cassette, et là, catastrophe : j'ai trouvé ça fade et la magie s'est cassé la figure.
Le même phénomène ne risque-t-il pas de se produire ?

Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez repris vos livres des années après ?
Merci.
Laurence

Tout cela est très personnel... Je pense que cela dépend un peu du caractère de chacun...
Moi, mon "oubli" a été de 25 ans, entre 20 ans et 45 environ...
Je dois dire que je les avais tellement lus, que je ne les ai pas redécouverts, mais que je m'y suis "retrouvé"...
La redécouverte, s'il y en a une, montre les défauts, les faiblesses des scénarios, etc....
Tout dépend aussi du rapport que l'on a de l'enfance, (si on se sent encore enfant !) ...
Surtout, si on trouve "que cela a mal vieilli", on est mal parti !

Il se trouve, pour moi, qu'à l'exception de quelques progrés technologiques, je regrette les belles années 50-70...
Alors, je retrouve mes émotions d'enfant, les paysages, les amitiés...
Le côté vieillot me convient plutôt bien ! La magie fonctionne toujours...

Je ne sais pas exactement à quel âge j'ai arrêté de lire des Club des Cinq, mais cela doit faire quand même une vingtaine d'années aussi. Je n'ai pas peur que cela ait mal vieilli mais que les scénarios soient creux ou cousus de fil blanc.

Je ne veux pas dire que je m'attends à ressentir cela, mais que je me pose la question, étant donné que j'ai déjà expérimenté cette déception auparavant.

Bizarrement, je pense que, cette fois, ce sera différent. Le C5 représentait beaucoup pour moi, et me ramène à une période heureuse de l'enfance, pleine d'insouciance et de rêves, et puis, les livres permettent une part d'imagination alors que la télé ou le cinéma nous livre tout. En quelque sorte, je dirais que les livres nous obligent à être actifs alors qu'avec la télé nous sommes passifs. Je pense donc que les images très personnelles que je m'étais créées à l'époque rendent le C5, ou d'autres lectures, indémodables.
Je ne sais pas si je suis bien claire ???

Laurence a écrit:

Je ne sais pas exactement à quel âge j'ai arrêté de lire des Club des Cinq, mais cela doit faire quand même une vingtaine d'années aussi. Je n'ai pas peur que cela ait mal vieilli mais que les scénarios soient creux ou cousus de fil blanc.

Je ne veux pas dire que je m'attends à ressentir cela, mais que je me pose la question, étant donné que j'ai déjà expérimenté cette déception auparavant.

Bizarrement, je pense que, cette fois, ce sera différent. Le C5 représentait beaucoup pour moi, et me ramène à une période heureuse de l'enfance, pleine d'insouciance et de rêves, et puis, les livres permettent une part d'imagination alors que la télé ou le cinéma nous livre tout. En quelque sorte, je dirais que les livres nous obligent à être actifs alors qu'avec la télé nous sommes passifs. Je pense donc que les images très personnelles que je m'étais créées à l'époque rendent le C5, ou d'autres lectures, indémodables.
Je ne sais pas si je suis bien claire ???

Oui, tu es très claire, Laurence !

En effet, le film ne laisse pas beaucoup de place à l'imagination...
Le livre permet d'imaginer et de rêver ses personnages, ses paysages...
Pour les intrigues des aventures... attend toi quand même à des invraissemblances et des faiblesses...
Mais l'atmosphère, le mystère, l'amitié, tout est là !
On les aime toujours...

Michel a écrit:

Que faut-il donc penser de notre propension à lire le cd5 nettement plus tard qu'il n'est considéré comme convenable de le faire?

Bon, je en vais pas faire le coup de la madeleine de Proust mais il est vrai que lorque je rouvre un livre de la bibliothèque rose ou verte, ce sont tous les souvenirs d'enfance et d'adolescence qui sautent d'entre les pages. Avec le cd5 ce sont les souvenirs les plus anciens donc les plus beaux.

Moi aussi, lorsque je relis un livre que j'avais lu étant enfant ou ado, de nombreux souvenirs me reviennent en mémoire et pas seulement des souvenirs liés au récit du livre, mais aussi des souvenirs des lieux et des personnes de mon entourage au moment de ma découverte du livre.
J'ai même racheté dans une brocante le livre scolaire avec lequel j'ai appris à lire en CP (Poucet et l'écureuil) et en le parcourant, en regardant les illustrations, de nombreux souvenirs ont resurgi...
Toutefois, ces livres d'enfance, je ne les relis que rarement. Et je n'en enchaîne jamais la lecture de plusieurs à la suite, pour ne pas m'en lasser définitivement.

Autre madeleine de Proust : j'apprécie également de revoir des lieux où j'ai passé de bons moments, enfant ou ado (lieux de vacances ou de séjours occasionnels)...

Ca c'est clair comme de l'eau de roches, Justin! La relecture d'un livre, d'une série, lu durant notre enfance/adolescence, nous ramène tout de suite à des années en arrière, années où nous avions le visage semé de boutons et où notre voix muait!
J'ai dernièrement relu le cd5 contre-attaque: que de souvenirs, que d'émotions, quelle nostalgie!
La première fois que j'avais découvert ce titre, je devais avoir...14 ans!
J'avais attrapé la malaria, c'était assez grave, fièvre, vomissements, j'étais hospitalisé, bref j'étais assez mal en point!
Ce fut alors que mon papy eut l'heureuse idée de m'acheter des club des cinq...et je vous jure que je ne me suis pas fait prié pour les lire, parce que j'avais déjà connu les clan des 7, dont je m'étais vraiment régalé!
La magie a opéré tout de suite! Alors, l'un suivant l'autre, j'en dévorai 6-8 d'un trait: papillons, contre-attaque, coffre aux merveilles, joue et gagne...le tout sur mon lit d'hôpital! Et, du coup, je me suis rétabli plus vite que ne l'avait espéré mon médecin.
Après, si le virus de la malaria avait été anéanti, celui de la lecture est resté!

En fait, je crois qu’au delà de la façon dont chacun de nous s’exprime, nous sommes tous d’accord sur le fond. Comme le disent si justement Laurence et serge, à la différence du film, le livre oblige à être acteur dans la mesure où il sollicite l’imagination voire une certaine forme d’interprétation de l’histoire propre à chacun.
Le talent de l’auteur est là pour provoquer, par son récit l’apparition d’images, d’impressions et de sentiments qui sont largement personnels

Quand à savoir si vingt ou trente ans plus tard on retrouve ce que l’on a éprouvé initialement c’est, effectivement fonction du rapport à l’enfance que l’on a gardé.
Je sais que pour moi, la magie fonctionne toujours au delà, bien entendu, des invraissemblances du récit voire parfois de ses faiblesses.

Je pense cependant que si l’on a peur d’abîmer de beaux souvenirs par une relecture décevante il faut peut-être y réfléchir.

Michel