Le livre débute au moment où la dernière heure de cours de la matinée se termine au collège de Linbury. À la suite de leur sortie de classe, Bennett et Mortimer se hâtent vers la salle de jeux pour disputer une partie de ping-pong. (Le temps étant pluvieux, impossible d’aller faire du foot sur le terrain de sport.) Mais ils y trouvent la table déjà occupée par Briggs et Atkins, leurs condisciples de la 3e division, en train de jouer un match. L’un et l’autre font exprès d’accumuler les fautes et de recommencer leur score à zéro, uniquement pour faire enrager Ben et Morty et les priver d’avoir la table à leur tour. Enfin, le temps qu’ils aient terminé, manque de bol, la pluie a cessé, et M. Carter, le doyen des professeurs, surgit pour annoncer aux garçons qu’ils doivent partir en promenade sous la conduite de M. Wilkinson, le prof principal. Pour être bien certains cette fois d’être les premiers à revenir afin de pouvoir devancer les autres à la table de ping-pong, Bennett et Mortimer combinent le projet de partir devant, puis de se dissimuler quelque part, en attendant que le gros du groupe soit passé, ceci en vue de se retrouver en tête au retour. Malheureusement pour le duo, c’était sans compter la chute malencontreuse que Bennett, blotti avec Mortimer derrière une haie en bordure de route, devait faire un instant plus tard après un faux pas. Et plouf ! le voilà tombé dans le fossé plein de boue au bas du talus, en exécutant une belle glissade tout le long de la pente. Mais finalement, il a eu plus de peur que de mal.
Dans l’état actuel où il se trouve après son bain forcé, Bennett plus ahuri que vraiment endolori ne peut guère se permettre de se présenter à M. Wilkinson. Pour ne rien arranger, le ciel est redevenu menaçant dans l’entre-deux, ce que voyant, le prof avance le demi-tour. Voilà donc les deux garçons dans l’empêchement de mettre leur plan à exécution et contraints d’attendre le passage de tout le cortège en direction du collège. Adieu la partie de ping-pong tant attendue. Quand enfin ils sont retournés à l’internat, un nouveau problème se pose : comment Bennett va-t-il faire pour nettoyer sa tunique d’uniforme constellée d’éclaboussures boueuses sans donner l’éveil à Mme Smith ? C’est alors qu’en garçon ayant de la suite dans les idées, il propose une expédition au pressing de Dunhambury, la ville voisine, l’après-midi du samedi suivant. Une équipée si minutée (les garçons doivent être rentrés au collège au plus tard au bout d'1 heure 45 minutes chrono, à temps pour l’heure d’entraînement de foot) que Bennett oblige Mortimer à l’accompagner. Après avoir protesté en vain, celui-ci finit par s’incliner.
Pour profiter de la période de repos entre la fin de l’étude du soir et la cloche du coucher, et surtout pour tromper la hantise de la perspective de l’expédition de samedi, Mortimer se dit qu’il va faire de la peinture. Après l’avoir cherchée partout sans la trouver nulle part, il se souvient d’avoir prêté sa boîte de couleurs à Bennett. Ce dernier a complètement oublié ce qu’il en a fait depuis la dernière fois où il s’en est servi, au grand dam de Mortimer. En allant fouiller dans le placard aux objets trouvés, les deux garçons croisent sur leur chemin M. Hind le prof de musique, qui leur fait remarquer qu’ils ont intérêt à préparer des chants à l’approche du concert de fin de trimestre. Bennett, lui, décide de présenter à la place un numéro de ventriloquie. Grâce à un livre traitant de cet art emprunté à la bibliothèque scolaire, il commence ses premiers essais... qui laissent à désirer.
Mis à contribution par Miss Thorpe, habitante du village de Linbury, (dont c’est une citoyenne particulièrement militante), M. Carter et ses collègues décident de faire cadeau à son intention du contenu du placard aux objets trouvés en vue de la vente-braderie qu’elle va organiser. Après tout, c'est pour la bonne cause, parce que la recette de la braderie va être versée au bureau de bienfaisance.
Peu de temps après, M. Carter reçoit un coup de fil du collège Walter Scott : on lui demande si les pensionnaires de Linbury peuvent rejouer aujourd’hui la rencontre qui, la fois passée, avait dû être annulée à cause de la pluie. M. Carter accepte et raccroche.
Sur ces entrefaites, chargé de son paquet de linge sale, Bennett part avec Mortimer direction l’abribus. Au moment d’y arriver – ô malheur ! – le bus de Dunhambury, passé en avance d’une minute sur son horaire, vient de disparaître au débouché du tournant. Pestant contre ce coup du sort, Bennett et Mortimer sont au désespoir, car la première étape de leur escapade s’est soldée par un échec. Mais le hasard qui fait bien les choses leur envoie sur l’heure le salut en la personne d’une automobiliste, qui se propose pour les emmener jusqu’à Dunhambury. Le tandem saute sur l’occasion. Mais cet aller-retour si ric et rac va-t-il se dérouler sans heurt jusqu’au bout ?
Pendant ce temps, les Linburyens avertis du changement apporté au programme de leur après-midi roulent dans le bus sur la route de Dunhambury, l’école de l’équipe adverse se trouvant non loin de là. Un instant auparavant, juste au moment de quitter le collège, Mme Smith a prié M. Wilkinson d’acheter une boîte d’aliment pour son chat. Le directeur se charge de convoyer dans sa voiture d’éventuels retardataires à Dunhambury, où il a justement une course à faire. Et comme Bennett et Mortimer manquent à l’appel, les deux profs emmènent les autres joueurs avec eux, laissant au directeur le soin de conduire les deux absents à Dunhambury.
En voyant M. Wilkinson descendre de l’autobus dans la Grand-Rue de Dunhambury, Bennett et Mortimer courent trouver refuge dans un magasin d’alimentation... où on vend de la nourriture pour animaux. Contre toute attente, qui voient-ils faire irruption dans la boutique, mais M. Wilkinson en personne. Pris de court, ils se demandent quelle attitude adopter pour justifier leur présence là, quand le prof les aperçoit. Croyant que Mme Smith les a chargés aussi de la même commission, il trouve leur présence tout à fait normale. Mais l’air affolé des garçons a vite fait de paraître suspect au prof. Et eux ne s’expliquent pas son calme, alors qu’ils s’attendaient à une crise de furie de sa part. Bennett passe aux aveux, ce qui tire la situation au clair. Après avoir participé au match, stupeur ! c’est dans la voiture directoriale que Bennett et Mortimer rentreront au collège - le directeur ayant déclaré qu’il n’avait pas eu l’occasion de véhiculer ces deux-là depuis longtemps - pour la plus grande stupéfaction de leurs camarades !
Les efforts déployés pour retrouver la boîte de couleurs de Mortimer étant demeurés infructueux, les deux acolytes vont trouver M. Carter pour lui soumettre leur problème. Alors, le prof de leur expliquer qu’elle est déjà partie à la mairie de Linbury pour la vente-braderie, en même temps que les autres vieilleries dénichées dans le placard aux objets trouvés. Et d’ajouter que si Bennett veut bien la repayer de sa poche, il lui permettra d’aller au village de Linbury la racheter le jour de la braderie.
Cet incident n’a pas fait oublier à Bennett le rôle de ventriloque qu’il doit interpréter à l’occasion de la kermesse de l’école. Aussi s'applique-t-il à travailler sa voix tant et plus. M. Wilkinson s’inquiète de le voir se livrer à ce qu’il prend pour des excentricités, et fait part de ses inquiétudes à M. Carter.
Arrive le jour de la braderie. Au moment où Bennett et Mortimer débarquent sur les lieux, la plupart des objets proposés à la vente ont déjà disparu. Par bonheur, la boîte de couleurs de Mortimer est restée, son propriétaire l’a reconnue ! Bennett la paie 3 pences en disant à Miss Thorpe que la grande majorité des articles apportés à la vente de charité appartiennent aux collégiens de Linbury et que M. Wilkinson s’en est débarrassé à leur insu. Une telle attitude de la part d’un professeur lui semble inadmissible. Elle ira porter plainte à M. Pemberton-Oakes. Par crainte de représailles, le duo la prie de se contenter de rapporter ces babioles dans la cour de l'internat.
Par acquit de conscience, non seulement Miss Thorpe restitue-t-elle les bricoles venues du collège, mais encore elle a ajouté à cette camelote les invendus de la braderie. Quel bazar cela fait dans la cour de l’internat. Les élèves s’emploient alors à entasser ce bric-à-brac dans le placard aux objets trouvés. Occupé par ce déménagement, Mortimer a posé sa boîte de couleurs sur le rebord de la fenêtre, où il l’oublie ; lui qui avait eu tant de mal à la récupérer ! M. Wilkinson, l’ayant aperçue, la ramasse pour la remettre dans le fameux placard. Mais l’en ouvrant, quel déboulement. Tout juste s’il n’est pas submergé par cette avalanche. Encore un coup signé Bennett et Mortimer ! Toujours ce duo de choc ! Après leur avoir ordonné de faire disparaître ce fatras sans indiquer où le fourrer, (les deux garçons décideront de le déposer provisoirement dans la serre du directeur, faute de mieux), le prof tombe sur Mme Smith. Cette dernière vient de recevoir une plainte téléphonique de Miss Thorpe le concernant, et quand elle lui répète les paroles de la vieille demoiselle, il est hors de lui de fureur contre ces deux garçons.
Entre-temps, la cuisinière du collège a démissionné et est partie. C’est à Mme Hackett, la laveuse de vaisselle, qu’on demande d’assurer l’intérim, en attendant de trouver une remplaçante. Elle se charge de sa nouvelle fonction de mauvaise grâce. Les repas qu'elle prépare sont à peine mangeables, pour le plus grand déplaisir des élèves et des maîtres.
Profitant d’une courte absence de Bennett parti chercher ses habits lessivés que le facteur vient lui apporter, Briggs déniche son Livre des Passe-Temps et des Tours. Il s’explique enfin les cachotteries de Bennett vis-à-vis de ses copains, que turlupinaient jusqu’à présent ses airs mystérieux. Sa curiosité enfin satisfaite, Briggs n’a rien de plus pressé que d’aller crier la nouvelle sur les toits. Et tous les camarades de défier Bennett de donner un échantillon de ses talents de ventriloque. Devant leur insistance, Bennett ne peut refuser. Aussi les invite-t-il dans le gymnase, où il leur fera une démonstration. Seul ennui : son numéro n’est pas encore au point. Alors, pour ne pas le rater, il pense le truquer, et donc, il demande à Mortimer de se placer dans le cheval d’arçon de manière à ce que l'un et l'autre puissent se donner la réplique pour que l’illusion soit complète. Ce plan, pourtant conçu avec minutie, ne se déroulera pas comme prévu. Mortimer, qui se précipite pour prendre place dans le cheval de bois au sortir du réfectoire, est réquisitionné à la vaisselle en cours de route. N’étant pas au courant de cet imprévu, Bennett se rend au gymnase avec ses camarades. Mais l’un d’eux a sous-entendu les deux conspirateurs, alors ils demandent à s’assurer que le cheval d’arçon est bien vide. Bennett s’y oppose, mais ses copains ne l’entendent pas de cette oreille. Toutefois, vérification faite, il s’avérera que personne ne se trouve à l’intérieur. Cette fois, Bennett est complètement désemparé. Comment se tirer de là, sans être raillé par ses camarades ? C’est alors que Mortimer, se doutant de la tournure dramatique que les événements devaient prendre pour son ami, sauve la mise en surgissant dans le gymnase, prétextant que M. Wilkinson réclame la présence des garçons dans l’arrière-cuisine pour faire la plonge. Peu de temps après, Bennett se ravise, et décide d’animer plutôt un tour de prestidigitation en lieu et place du numéro de la ventriloquie.
Pour l’instant, aucune candidate ne s’est encore présentée pour le poste de cuisinière. La cuisinière improvisée cuisine des plats tant bien que mal (et plutôt mal que bien !). Faute de mieux, élèves et professeurs doivent se contenter de les repas insipides de sa confection. Malgré tout, les pensionnaires n’oublient pas la fête de fin de trimestre, qu’ils préparent activement. Bennett et Mortimer répètent leur tour d’illusionnisme : ils vont tenter de faire disparaître la montre de M. Wilkinson et la faire ressurgir d’on ne sait où. Ce tour de passe-passe réussira-t-il ?
Bennett rappelle à Mortimer qu’il est grand temps de penser aux bidules enfournés dans la serre du directeur. Mais que faire de tout ce capharnaüm ? Et s’ils organisaient une braderie ? ce serait l’occasion rêvée de se débarrasser définitivement de ces objets hétéroclites si encombrants. Leurs condisciples pourraient en profiter pour rentrer en possession de ce qui leur appartient en propre, et emporter ce qui leur fait envie parmi les lots non réclamés. Ils demandent la permission à M. Carter, qui la leur donne. Bennett s’empresse de réaliser des affiches, qu’il punaise à des endroits stratégiques du pensionnat. Mme Hackett, qui en a vu une, annonce à ses voisines de Linbury la nouvelle de la braderie, sans se douter que celle-ci ne concerne que les internes.
Les garçons ont terminé leurs préparatifs en vue de la braderie, en étalant les diverses marchandises sur le sol du gymnase. Ils ne soupçonnent pas un seul instant qu’une file d’attente composée d’une quinzaine de femmes s’est formée devant la porte de service. Pensant qu’il s’agit des postulantes venues pourvoir le poste de cuisinière-chef, Mme Smith dit à deux élèves d’aller leur ouvrir, puis de les escorter dans son bureau, où elle les recevra. Dès le seuil franchi, les visiteuses partent dans différentes directions, au plus grand ahurissement de M. Wilkinson.
M. Carter parvient à reprendre la situation en main en usant de tact auprès des envahisseuses, déçues par cette vente-braderie, où elles ont surtout retrouvé quelques-uns des objets parmi les différents lots qu’elles avaient elles-mêmes offerts à Miss Thorpe quelques jours auparavant. Pendant qu’il s’occupe à calmer ces intruses et à rétablir l’ordre, M. Wilkinson fustige Bennett et Mortimer qu’il tient pour responsables du tumulte et qu’il charge de déposer les reliefs de la braderie dans la cour des cuisines. Mais l’événement a eu une heureuse issue : enfin, une de ces femmes, cuisinière de métier, a accepté le poste vacant. Rendu de bonne humeur à l’idée de faire un repas chaud ce soir, M. Wilkinson décide de supprimer la punition qu’il avait promis d’infliger aux deux garçons un peu plus tôt.
Le trimestre se clôt. La veille du départ en congé, Bennett et Mortimer présentent leur tour de passe-passe. (M. Wilkinson, mis au courant tout à l’heure par M. Carter à qui les deux garçons ont déjà expliqué en quoi consiste le trucage de leur tour de magie, porte pour l’occasion une vieille montre qui ne marche plus.) Pour une raison qu’ils ignorent, les apprentis illusionnistes cafouillent sur scène. Une erreur de manipulation des duettistes finit par faire retrouver à leur prof sa montre, qui cette fois remarche. Et tout est bien qui finit bien.