Edward Marston, série la troupe de théatre des hommes de Westfield

Bonjour,
Ayant parlé de Gadfael, je me devais de vous présenter, une série que j'affectionne un peu plus : La troupe de Théatre des hommes de Westfield. Du temps de la reine Elisabeth 1er.
Je n'ai lu de cette série que deux livres : la route de Jérusalem, et les neuf Géants.
L'auteur Edward Marston, s'appelle en réalité : Keith Miles.
Nous suivons donc le régisseur d'une grande troupe de théatre londonnienne, installée dans l'auberge de la tête de la Reine.
Ce régisseur Nicholas Bracewell, est le principal personnage des livres, régisseur, et détective amateur, il se trouve confronté à des meurtres, des chantages, et toute sorte d'intrigues qu'il doit dénouer.
MAIS, tout celà ne serait rien sans la troupe de théatre, et c'est là tout le piment de ces livres, nous sommes les témoins des joies et des malheurs de ces hommes de théatre, leur égo, démesuré souvent, leurs petits soucis ménagers, leur grands soucis sur leur avenir, leur gloire, supposée ou réelle, leurs ambitions, leurs jalousies. 
Nicholas a fort à faire pour composer avec tout ce petit monde, et leurs problèmes.
Le ton est SAVOUREUX, enlevé, pétillant, inventif, chaque page recelle son dialogue cisellé, les réparties, qui fusent telles des boulets rouges... du très grand art...
gâché parfois, par une traduction approximative... mais bon heureusement pas souvent.
Je me suis vraiment régalé pendant les deux lectures...
Spéléo

Bonjour et merci Spéléo.
 Encore une série très alléchante à découvrir, je ne connais absolument pas mais j'aime ce que tu en dis surtout quand tu "parles" de ton savoureux et pétillant  

Spéléo, c'est impressionnant, tu es vraiment un excellent connaisseur et commentateur des 10/18 ! je viens de lire toutes tes chroniques et je suis épatée, comme on disait du temps de Jacques Rogy...
   

Je vais essayer de sauter de galet en galet de répondre au moins brièvement à toutes car toutes sont pleines d'intérêt, et aussi quand tu fais découvrir des auteurs... mais sûrement pas tout ce soir (ni demain) ! :-)

J'ai lu il y a un certain temps deux tomes aussi de cette série, mais je ne me souviens plus des titres... j'avais surtout apprécié le sujet original - du moins pour moi ! - de la vie des acteurs à l'époque élizabéthaine ... comme tu dis, les conflits d'ego, les âpres rivalités, il faut dire que les troupes dépendaient entièrement du riche aristocrate qui leur servait de mécène et que la concurrence était terrible - presque littéralement une question de vie ou de mort - entre les "hommes " d'un tel ou d'un tel... je me serais doutée que tout n'était pas rose, ce ne devait pas être drôle non plus tous les jours pour les troupes de Molière ou de Racine, mais je n'aurais pas imaginé à ce point cet état de guerre permanente, interne et externe... et c'est retranscrit sans édulcorant, avec, tu as raison, un style vif, alerte, pétillant c'est le mot... ça crépite !

Ce qui m'avait manqué d'après mes souvenirs c'était la présence de personnages vraiment attachants - je suis comme oldpuck à ce sujet ! - mais c'est rare de tout avoir en un seul livre, et puis peut-être bien que mes souvenirs me trompent ...

 

Bonne nuit,
Il est évident que tout le monde n'appréciera pas telle ou telle série et que le classement des uns ne sera pas exactement le classement des autres, mais bon, dans l'ensemble, celà se tient dans un mouchoir de poche.
Dans cette série, ce que j'aime par dessus tout se sont les dialogues admirablement traduits.
Lorsque deux acteurs se disputent, c'est drôle, pétillant, plein de verve et de subtilités.
J'aime beaucoup.
Bien sûr que la vie de ces acteurs était difficile, et c'est fort bien retranscrit dans ces livres.
Dans les 9 géants, on nous décrit avec justesse, les craintes des petits de la troupe, comme le dit l'un de ses acteurs phare, si la troupe ferme, je trouverai toujours à m'embaucher chez les hommes de xxxx, alors que le simple machiniste, le menuisier, le costumier, lui sombrera immédiatement dans la misère la plus noire....
Comme quoi les choses n'évoluent pas tant que celà, n'avons nous pas en ce moment des intermitents du spectacles qui tremblent pour leurs droits....
Celà n'a pas changé, quelques siècles plus tard.
Spéléo