Lélio

Il me semble que quelqu'un (Caribou, peut-être ?) recherchait des infos sur le mystérieux Lélio signant les "Caroline". Voici ce qu'en disent Armelle Leroy et Laurent Chollet dans Héroïnes de ma jeunesse (éd. du Rocher) que je viens d'emprunter en bibli :

  " C'est en réalité plusieurs écrivains qui vont se camoufler sous le pseudonyme de Lélio. Ce nom avait déjà été utilisé au XIXe siècle par la belle-sœur de Flaubert, elle signait ainsi des histoires pour les enfants. Les deux premiers volumes, Caroline, Pouf et Youpi et Caroline chez monsieur Bellazur, sont écrits par (...) Claude Santelli (....). D'autres écrivains reprennent le flambeau : Jean-Marie Guillot, le fils de René Guillot, Anne Dagbert, auteur des Farfelus du bois Lulu, Michèle Kahn qui a signé entre autres 13 histoires de Boucle d'or et La Reine de Saba, Lucienne Lasfargeas, créatrice de Cavalcade au pensionnat, L'espion était à l'écoute et Thomas l'insolent."

  Je n'ai pas encore cherché qui était cette belle-sœur de Flaubert, auteur de livres pour enfants ? en revanche c'est intéressant d'apprendre - c'est du moins le cas pour moi !) - que le fils du grand René Guillot a lui aussi écrit... je ne connais pas davantage les personnes ni les œuvres d'Anne Dagbert ni de Lucienne Lasfargeas... quelqu'un dans la salle, peut-être ?
  Je profite honteusement de l'occasion pour rappeler que Michèle Kahn a aussi écrit un passionnant roman pour adultes : Cacao !

 

Intéressant, ce que tu nous apprends là ! Dire qu'il y a des auteurs méconnus, cachés derrière un pseudo, qui n'ont jamais été reconnus pour leur "oeuvre". Cette "oeuvre" était alors considérée comme inférieure à celle des auteurs originaux ou autres artistes cités. C'est le cas pour l'album rose Un éléphant m'a raconté, qui est crédité à Jean-Paul Barthe sur la couverture. Surprise, quand on ouvre le livre, on voit que Barthe est l'illustrateur et que le texte est écrit par Michèle Kahn (la même mentionnée par Mouette). On a donc mis en avant l'artiste dessinateur au détriment de l'auteur du texte. Il doit y avoir plein d'exemples comme ça.

Merci pour toutes ces infos, Mouette et Cedrix!  

Merci Cedrix et Caribou ! 

   Je n'ai rien trouvé d'autre au sujet du fils de René Guillot... en revanche, en ce qui concerne l'utilisation du pseudo "Lélio" au XIXe siècle, il y a une erreur, que les auteurs, s'ils nous lisent, pourraient rectifier lors d'une éventuelle réimpression : il s'agit, non d'une belle-sœur de Flaubert mais d'une sœur d'Honoré de Balzac, Laure de Balzac puis Laure Surville -elle aussi écrivain même si bien moins connue ! - qui a signé sous ce pseudonyme au début de sa carrière des histoires pour enfants, parues notamment dans Le Journal des Enfants.  

   Pour Anne Gadbert et Lucienne Lasfargeas je n'ai pas trouvé grand-chose, hormis que les livres cités ont été publiés en BR ,dont deux, Cavalcade au pensionnat et L'espion était à l'écoute illustrés par François Batet. C'est paru trop tard pour ma "première" période de lectrice de la BR, mais des jeunots connaissent peut-être ?

   Tu as raison, Cedrix, cette pratique n'est pas rare, et il y a un exemple précis qui m'avait frappée et dont je n'arrive pas à me souvenir... bah, ça me reviendra à l'esprit un jour... ou une nuit !
 

Pas beaucoup plus de renseignements à donner...

Sauf que Lucienne Lasfargeas, qui était peut-être journaliste, a écrit beaucoup de textes courts (nouvelles, scénarios de BD...), ainsi qu'au moins un petit roman, pour Ames vaillantes dans les années 50 et 60. Un ton léger, humoristique...

C'est tout le souvenir que j'en ai pour le moment

C'est déjà beaucoup plus qu'avant, Phoebe, merci !   

   C'est curieux, les noms commençant par Léli..avaient la cote dans les milieux littéraires au XIXème... à part ce Lélio,le Lélia de George Sand où elle met beaucoup d'elle-même, Verlaine qui se surnomme "pauvre Lélian" (mais il est vrai que c'est une anagramme). Parce que c'était Lélite ?