Malory School - 1 Les filles de Malory School

Un très bon Malory School ! Pour vous donner le ton, ce pensionnat se situe tout près de la mer, en Cornouailles, dans un coin d'Angleterre qui ne manque pas de pittoresque.

Serge, il est sur mon chevet ! 

Je viens de le finir, et je vais vous en dire quelques mots.
C'est la première fois que je lis un Malory, et j'ai eu quelques difficultés à rentrer dedans, mais j'ai insisté, et je n'ai pas regretté : j'ai globalement bien aimé. Il faut bien se dire que c'est une lecture pour enfants, donc j'ai essayé d'ignorer les clichés (les caractères bien différents des différentes pensionnaires, le rôle de l'école dans l'éducation "pratique" des jeunes filles qui devait en faire de bonnes épouses et mères) et les facilités (le chirurgien qui opère Edith est le père de Dolly, MaryLou qui trouve les souliers coupables de Brigitte...), sans qui il serait assez difficile d'avoir une intrigue captivante. La vie en pensionnat est assez bien rendue, même si on est loin d'en voir tous les aspects, et les péripéties plutôt amusantes. J'ai bien aimé le penchant sombre de Dolly (qui s'emporte malgré elle), ainsi que le personnage de Brigitte, que l'on adore détester !! Même si c'est le personnage le plus caricatural ... et qui n'évolue que peu dans sa vanité. A la fin , tout est bien qui finit bien, Dolly obtient de bons résultats et se trouve deux très bonnes amies (le souhait de sa maman), mais elle a le courage de délaisser quelque peu Geraldine, moins fidèle qu'Edith (dont le mystère se trouve résolu, grâce à Dolly !) et MaryLou.
Ce roman n'a pas l'humour d'un Bennett, ni l'intrigue d'un Soeurs Parker (mais on n'y trouve pas non plus les invraisemblances de Caroline Quine), mais mon avis est plutôt positif. A noter que je n'ai pas accroché aux illustrations de Josette Robion (probablement aussi un manque d'habitude). Et il me semble qu'une des illustrations est douteuse : p.128, on voit Dolly qui entre parler à Edith, réfugiée dans la salle de musique, et on voit une jolie blonde au piano (Edith est censée être "plutôt laide que jolie"), ressemblant à Brigitte.
J'aurais aimé continuer la série, mais ce roman est le seul de cette série que je possède.

Il est "aussi" sur ma table de chevet... je vais m'y mettre, mais pour moi, c'est une relecture, j'ai du les lire 5 ou six fois !
Avant mêle la relecture, je peux te dire que j'ai un faible pour Marylou... et Dolly, bien sur... 
As tu lu et que penses-tu de l'article de Michel Bosc ?
http://serge-passions.fr/malory_article_michel.htm

Je viens de lire l'article de Michel Bosc, qui est très intéressant et très pertinent, mais je n'ai pas encore le recul ni surtout la connaissance des romans suivants pour appréhender tous les thèmes, ni tous les personnages. Mais c'est vrai que ce livre a l'air d'aller plus loin dans la psychologie des personnages que dans le CD5, par exemple.

Donc, je viens de finir ma relecture du 1er des Malory School...
Comme toi, je suis un peu agacè par le leçon de morale  de l'époque : "nous essaierons de faire de vous de bonnes épouse et mères, etc."
Mais comme toujours, je ne dis rien, c'était ainsi dans ces années là ! (pas question d'adapter ou moderniser pour être politiquement correct !)
Par contre je ne suis pas d'accord sur la facilité des petites intrigues qui émaillent la vie des élèves. Pas plus de facilité pour moi que dans les club des cinq, ou autres séries policières de la BR.
Brigitte, c'est une peste vaniteuse intégral, qui ne s'améliorera que très peu dans la série... (pas de suspense à préserver : ce n'est pas une série policière !)
Mais en fait, ton analyse est bonne !  
Les Mamzelles françaises sont présentes dans l'autre série de Blyton, "Les deux jumelles".  Blyton se moque un peu du caractère français... C'est amusant car en fait, elle les peint  comme des personnes fantasques, colériques ou étourdies, mais pas vraiment méchantes.
Par contre j'aime assez les personnages dessinés par Robion... C'était difficile pour elle, car il y a tout au long de la série de nombreux personnages, qui de plus vieillissent !
Et puis, si tu voyais les illustrations de série "souple", c'est carrément moche ! (enfin pour moi)
Tu n'as pas lu toute la série, et je crois que cette série est à juger sur sa totalité.
J'ai quelques "doubles" mais malheureusement aucun du tome 2 !

Je complèterai mon avis quand d'autres auront donné le leur, car je préfère réagir sur des détails précis...

Ca y est, j'ai entamé ma lecture hier soir. Pour le moment, ça me plait bien. Je vais attendre de l'avoir fini pour donner mon avis.

Ca fait au moins 10 jours que j'ai fini, mais voilà seulement que j'ai le temps de donner mon avis!

C'est la première fois que je le lisais, car je n'ai découvert cette série qu'adulte, sur le forum.
J'ai beaucoup aimé, cela se lit avec plaisir et j'aime beaucoup les illustrations!

Par contre, en lisant le début, j'y ai trouvé beaucoup de similitudes avec le premier tome d'Harry Potter! JK Rowlings a du lire Malory School en étant jeune!
En effet, l'arrivée en train, les uniformes, les différentes tours où les élèves logent, cela fait beaucoup de points communs avec le début de HP.

Passé cela, la lecture présente de nombreux stéréotypes, par le caractère des filles, mais c'est comme ça dans de nombreux livres.
Chaque fille est attachante, avec ses qualités et ses défauts. Mais j'avoue que je mettrai bien des baffes à Brigitte!
Je possède les autres titres, je suis donc partante pour les lire tous!

Je ne sais pas si nous sommes nombreux à posséder le deuxième tome, "Sauvetage à Malory School".

J'avais lu toute la série alors que j'étais petite fille (les premiers tomes, c'est même ma Maman qui me les a lus à haute voix). Et j'avais A-DO-RE, rêvant de partir en pension moi aussi... et relisant souvent ces romans. J'étais totalement fascinée par l'uniforme (seyant, en plus !), la vie dans les quatre tours, la piscine (mais beurk, les algues qui arrivaient avec la marrée, ça ça m'aurait dégoûtée), le fait qu'il y ait des chefs de classe, etc.
Là, c'est un peu lointain, mais je me souviens (et ce que, les uns et les autres, vous en avez dit, me permet de compléter) particulièrement de la difficulté d'intégration de Dolly au départ, ou plutôt de sa peur de ne pas trouver de véritable amie, notamment le premier jour de classe quand on leur dit que les nouvelles doivent attendre pour s'asseoir que les autres soient installées.
Il me semble que les rapports humains sont peints avec beaucoup de finesse, notamment le fait que Dolly est d'abord fascinée par Géraldine, qui va l'entraîner dans une mauvaise pente (mauvais résultats scolaires), les sentiments que Dolly éprouve après avoir gifflé Brigitte, et sa franchise qui la fait spontanément s'excuser, le fait que Mary-Lou va dépasser ses limites par amitié pour Dolly (la scène dans la cave de l'école, alors qu'elle a une peur panique du noir, des araignées et d'un tas d'autres choses, m'avait marquée !) ; et les sentiments d'Edith par rapport à sa situation.
Après, certaines situations sont certainement carricaturales, Brigitte en fille détestable qui rate ses exams mais passe quand même en classe supérieure (il me semble que c'est dans le 3e ou 4e t.), Irène qui perd son certificat médical à chaque rentrée scolaire, etc., mais après tout, dans un livre pour enfant, on a vu largement pire.
Je n'ai aucun souvenir du discours de bienvenue, mais ce que j'avais trouvé bizarre (à la fin des années 70, déjà !), c'est que lorsque Dolly invite pour la mi-trimestre une petite camarade (Emily, il me semble), elle se décrit comme recousant et reprisant parfaitement les collants, et je n'avais pas trouvé que c'était une compétence très utile (il semblerait d'ailleurs que Dolly soit de mon avis...).
Les demoiselles françaises n'ont pas le beau rôle, l'une est sympathique mais pas très futée, l'autre est carrément méchante (mais il me semble que la situation est encore pire dans "les jumelles", où Claudine puis sa soeur sont présentées comme des électrons libres totalement ingérables) : à l'époque, ça m'avait moyennement frappée, mais en y repensant, j'ai l'impression qu'Enid Blyton n'aimait pas vraiment les Françaises, ou du moins avait d'elles une vision très stéréotypée et vraiment pas flatteuse !!!
J'aimais beaucoup les illustrations (il me semble qu'Edith semble laide parce qu'elle fait la tête, et quand elle se met à sourire, elle redevient elle-même : plutôt jolie), et ai été très déçue pour le 6e tome (dont la couverture était selon moi plus moche que moche : une pile de valises avec une poupée mascotte que j'ai d'abord pris pour un des personnages en pensant que vraiment, le dessinateur ne savait pas dessiner... J'avais 7 ans, les nuances m'échappaient un peu).
Ça me donne vraiment envie de le relire !!!
Merci d'avoir lancé ce "livre du mois" !

Je n'ai pas le t.2 (même à l'époque, j'ai le souvenir qu'il était resté introuvable un certain temps, et que j'avais reçu le t.3 et peut-être même le 4 avant d'enfin le trouver) mais c'est à mon avis un des plus palpitants et il me semble que je m'en souviens encore un peu.

Myrielle a écrit:

Je n'ai pas le t.2 (même à l'époque, j'ai le souvenir qu'il était resté introuvable un certain temps, et que j'avais reçu le t.3 et peut-être même le 4 avant d'enfin le trouver) mais c'est à mon avis un des plus palpitants et il me semble que je m'en souviens encore un peu.

Je crains que beaucoup de membres ne possède pas le 2éme tome...
Et puis  il y a très peu de participants ! 
Si je suis le seul a avoir le tome 2... ça vaut pas le coup !

Tu dis que Blyton n'aimait peut-être pas les françaises, (concernant le personnage de Claudine, dans les deux jumelles).
Mais si tu lis mon petit texte :
http://serge-passions.fr/deux_jumelles_a_propos_de_claudine.htm
tu verras dans les citations, en rouge, qui si Claudine n'a pas les même qualités que les jeunes anglaises, elle en a d'autres...

... Il n'y a pas d'enfant plus gaies. Elle rit tout le temps, elle est toujours en train de plaisanter.

Mme Theobald pensa que l'on ne pouvait s'empêcher d'aimer cette petite espiègle qui n'en faisait qu'à sa tête.

Claudine avait beaucoup de succès auprès des parents d' Allice. La nièce de Mam'zelle était très bien élevée, elle était vive, amusante ... elle inspirait la sympathie.

Merci beaucoup, Myrielle, de nous avoir décrit par le menu ton ressenti sur Les Filles De Malory School en particulier et sur cette série en général. A le lire, on voit que tu connais bien ces romans, jusque dans leurs moindres détails. En tout cas, il faut qu'ils t'aient marquée pour que tu en gardes un souvenir inoubliable, et ce, malgré les très nombreuses années de passées depuis le temps où tu les as lus, parce que c'est dans ta petite enfance, dis-tu, que tu as découvert la série pour la première fois. 

Pour l'opus n°2 de la série, intitulé "Sauvetage à Malory School", je ne peux qu'acquiescer tes dires : c'est irréfutablement un excellent titre, très bien écrit et surtout super bien traduit. Et avec cela que l'histoire en elle-même est, comme tu le dis, palpitante ! Rappelons que la traductrice est pour beaucoup dans le style souvent "vieille France" de ces livres qui gagnent à ce que l'on s'y intéresse de plus près. Dommage que, pour ma part, je n'aie pas le temps de les relire, même si ce n'est pas l'envie qui m'en manque. 

Le résumé en 4e de couverture posté tout au début du fil annonce que les élèves respirent la joie de vivre à Malory School. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette phrase, et pour cause : les pensionnaires connaissent souvent des moments d'angoisse, beaucoup ont du mal - surtout les nouvelles venues ! - à se plier aux règlements, plusieurs d'entre elles - et non des moins réticentes, je vous prie de le croire ! - sont aux prises avec leurs profs, enfin, rares sont celles qui ne font pas leurs crises de larmes au cours des trimestres scolaires. Cela dit, les filles internées à Malory y passent leurs heures de loisirs à des occupations agréables, car les distractions y sont nombreuses et rompent la monotonie des classes. De plus, ces gamines ne se privent pas pour jouer en classe des tours pendables à leurs enseignantes, pour s'offrir des festins les plus extravagants à l'occasion de l'anniversaire de l'une d'elles ou encore pour s'adonner aux plaisirs de la natation et autres jeux ou sports. Alors, certes non, je veux bien l'accorder, les élèves ne sont pas à rude école à Malory, mais, contrairement à ce que le fameux résumé laisse entendre, elles ne sont pas non plus à la noce. 

Pour répondre à Serge :
d'accord, je retire la phrase "Enid Blyton n'aimait pas les Françaises", et je corrige en : elle les considérait un peu comme des extraterrestres (cf. ce que tu dis dans ton article sur Claudine : les Françaises préfèrent la couture aux sports, non mais franchement, comme c'est bizarre !), et ce qui est amusant, c'est que Claudine est décrite comme très espiègle, alors que les autres pensionnaires ne se privent pas pour faire des blagues... sauf que Claudine semble défier l'autorité sans peur des représailles (il me semble qu'il y a une alarme incendie déclenchée à tort pour qu'elles puissent s'amuser plutôt que d'écouter une conférence ennuyeuse), alors que les autres filles préfèrent se jouer des tours entre elles, ou à des professeurs qui le prendront bien (la fameuse Mademoiselle à qui Geraldine fait croire qu'elle est devenue sourde).

Pour répondre à FanIndien :
-je l'ai découvert à 6 ans, mais relu bien des fois jusqu'à l'adolescence... En plus, peut-être que cette série m'a particulièrement marquée parce que c'était la première fois que j'étais face à des romans mettant en scène des enfants d'aujourd'hui (ma mère m'avait déjà fait découvrir quelques romans de la Comtesse de Ségur, mais je n'accrochais pas trop, entre autre parce que l'illustration était d'époque et ne me "parlait" pas du tout).
-peut-être que respirer la joie de vivre n'exclue pas des moments plus difficiles, des crises de larmes, etc., mais globalement, c'est vrai qu'elles sont plutôt joyeuses, prêtes à s'amuser et à prendre les choses du bon côté, comme tu le soulignes d'ailleurs. Elles tirent généralement le meilleur de leur situation d'internes.

@ Serge: je possède le tome 2, mais comme tu dis, si on n'est que 2..... Ca ne vaut pas trop le coup. Mais je le lirais quand même sans ouvrir un sujet.

Sensy21 a écrit:

@ Serge: je possède le tome 2, mais comme tu dis, si on n'est que 2..... Ca ne vaut pas trop le coup. Mais je le lirais quand même sans ouvrir un sujet.

Lançons le tout de même ! les membres qui le voudrons pourront remonter le sujet !
J'ai des doubles des Malory, mais hélas, pas du tome 2...

Admin-Serge a écrit:

Sensy21 a écrit:

@ Serge: je possède le tome 2, mais comme tu dis, si on n'est que 2..... Ca ne vaut pas trop le coup. Mais je le lirais quand même sans ouvrir un sujet.

Lançons le tout de même ! les membres qui le voudrons pourront remonter le sujet !
J'ai des doubles des Malory, mais hélas, pas du tome 2...

J'en suis aussi ! Et cette fois, je compte bien participer à la discussion dès que le bal aura été ouvert, du moins je l'espère. Mais au fait, je peux dire pour l'avoir lu et relu et re-relu je ne sais combien de fois que je connais Sauvetage presque par coeur ! Dommage qu'on ne soit pas plus nombreux à le posséder. Mais trois, ça ira aussi.

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