En novembre 1963, HACHETTE / ODEJ propose en librairie « CAROLINE L'hebdomadaire Encyclopédique des filles du XXe siècle ». Une revue destinée à apprendre les bonnes manières aux jeunes filles « faites ceci, ne faites pas cela » et à les transformer en parfaites petites ménagères, polies, douées, serviables.
Chaque vendredi, un nouveau numéro parait. Le format est généreux (30x24) et le papier possède une épaisseur qui le rend presque rigide.
Parfois, un supplément est glissé dans les pages, la plupart du temps un patron pour créer un vêtement.
Pour fidéliser la clientèle, la formule est calquée sur celle de la série Tout l’univers : on vous incite à placer les numéros déjà achetés dans une reliure qui en contient 12, mais qu’on vous vend en supplément. Bien entendu, la facture grimpe vite.
L’avantage - et le problème - des 4 pages de couverture, est qu’elles sont consacrées à un roman que l’on suit de numéro en numéro et, théoriquement, ces pages sont destinées à être dégrafées puis réunies, après avoir découpé le haut de la couverture, pour former l’histoire complète. Le fascicule intérieur, lui, est placé dans les reliures. Avec ce système, l’encyclopédie est déjà à moitié bousillée. Heureusement, nombre de fidèles n’ont pas suivi les consignes et ont gardé les revues intactes et entières.
Mais arrivons à ce qui nous intéresse : du n°25 au n°35 on y trouve en exclusivité « Le secret du vieux donjon d’Enid Blyton ». Normal, puisque ODEJ via Hachette en a les droits, il la publiera en livre en 1966 puis hachette, à son tour, la rééditera, tardivement en 1977, sous le titre « le mystère du donjon noir ».
Chaque couverture comporte une illustration grand format, quasi inédite, puisque jamais réutilisée ensuite (sauf la n°3 qui servira de couverture au livre de 1966). Et celles consacrées à Blyton sont assez réussies : jugez-en…