Bonsoir les Amis du couple Provensen!
A force de surfer copieusement sur la toile, je suis tombé récemment sur une interview d'
Alice Provensen réalisé aux USA en 2009.
Je l'ai trouvé tellement intéressante que j'ai jugé bon de la partager avec vous.
Aussi en voici une traduction/adaptation personnelle.
Pour ceux qui lisent l'anglais, l'original est à l'adresse suivante :
https://www.ocregister.com/2009/10/09/oc-childrens-book-illustrator-busy-as-ever-at-91/NB : l'article étant assez long, je me vois contraint de l'étaler sur plusieurs pages.
Une illustratrice de livres pour enfants occupée comme jamais à 91 ansPar PETER LARSEN |
plarsen@scng.com | Membre du comté d'Orange (= Orange County / Californie)
9 octobre 2009 à 12 h 25
Alice Provensen agit au début comme si elle ne voulait pas vraiment parler des honneurs et des récompenses qu'elle a reçues dans une carrière d'illustratrice de livres pour enfants qui s’étire sur plus de soixante ans.
La médaille d’honneur de Caldecott et Newbery (Caldecott Honour and Newbery Medal) qu’elle et son mari Martin Provensen ont remporté pour «A Visit at William Blake's Inn» en 1982? Ou encore la médaille Caldecott qu'ils ont gagnée pour «The Glorious Flight» deux ans plus tard?
«Ça reste imprimé pour toujours», admet enfin cette dame de 91 ans. «C’est l’essentiel.»
Et le Prix d’Honneur Carle (Carle Honors Award) qu'elle est allée en prenant l’avion depuis Orange County recevoir à New York le mois dernier?
«Oui, c’est bien agréable», admet-elle à propos de cette dernière récompense, un prix pour l’ensemble des œuvres de sa carrière (lifetime achievement ) remis chaque année par le Musée d’art du livre d’images Eric Carle.
"Regardons les choses en face, c’est certainement mieux que de se prendre un coup de bâton!" déclare Provensen avec un sourire qui révèle enfin un peu la fierté qu'elle ressent pour le travail qu'elle a accompli tout au long de sa vie. "Et vous rencontrez d'autres artistes et ils sont très gentils."
Oh, et puis il y a ceci: "Et cela vous donne plus d'offres d’emploi aussi!" ajoute-t-elle, assise dans le studio construit sur la propriété de sa fille à San Clemente.
En d'autres termes, ici on ne se repose pas sur ses lauriers. Car bien qu'elle ait atteint sa 10e décennie, Mme Provensen a encore des livres à illustrer et des histoires à raconter.
* * *
Enfant, elle faisait des allers-retours entre Chicago, où elle est née, et Los Angeles, où sa mère nourrissait des rêves hollywoodiens.
«Mon père et ma mère ne s'entendaient pas, et elle partait toujours pour venir en Californie», dit-elle. «En espérant qu'elle se lancerait dans le cinéma, et si elle ne le faisait pas, je le ferais peut-être.»
Lorsqu'elle était en sixième, Alice Provensen a remporté une bourse à l'Art Institute de Chicago, ce qui lui a permis d'y suivre des cours le week-end et pendant ses vacances d'été.
«J'avais de la peinture et ma mère m'y a encouragé - ma chambre ressemblait toujours à ça», dit-elle en désignant les pinceaux, les peintures et les autres fournitures artistiques qui sont alignés près de la table à dessin où elle travaille.
Finalement, le rêve hollywoodien s'est transformé en définitive en une vie bien réelle à Los Angeles pour la mère et la fille, toutes deux occupant des emplois réguliers alors même que la dépression touchait à son terme et que la Seconde Guerre mondiale commençait.
La guerre m'a en fait aidée à me lancer dans le travail à plein temps en tant qu'artiste, déclare Mme Provensen. Auparavant, les femmes n'étaient généralement pas engagées comme artistes dans les studios d'animation, mais alors que les hommes étaient partis se battre, Alice Provensen a décroché un emploi d'animatrice aux Studios de Walter Lantz, animant des dessins animés de Woody Woodpecker.
Elle y rencontre également Martin Provensen, son futur mari et collaborateur artistique, qui avait travaillé comme animateur chez Disney mais qui après avoir rejoint la Marine, a été affecté au studio Lantz pour y développer des films de formation.
Elle a alors déménagé avec lui à Washington D.C., où un ami artiste ayant vu leur travail, a décidé de les aider à se lancer dans l'illustration de livres.
Le premier contrat qu'ils ont décroché leur a valu un succès: le «Fireside Book of Folk Songs» a utilisé leurs illustrations pour accompagner les paroles et la musique d'une foule de mélodies traditionnelles.
* * *voir suite : 2/3