Vol au cirque

Bonne lecture !

Je viens de le finir sur l'heure. C'est un famille H.L.M. classique, comme BONZON sait si bien les composer ! Certes, l'idée de départ paraît saugrenue (en sachant que mon avis n'engage que moi !) - Pipo quittant la maison paternelle pour ne pas être séparé de l'ours qu'il a élevé au biberon, et désirant aller travailler dans un cirque pour gagner de l'argent ! - et celle du dénouement final l'est encore plus - ce même Pipo et son ami Zanzibar se retrouvant à bord d'un navire à destination de l'Amérique du Sud sans que les formalités d'usage ne soient réglées d'aucune façon - mais, si on fait l'impasse sur ces deux éléments, l'histoire se tient dans l'ensemble. Je veux dire par là que la trame du scénario ne présente pas d'incohérences, que l'intrigue ne comporte pas de grosses ficelles et, du coup, le roman se laisse lire agréablement. Bichette est aux cousins H.L.M. ce que Mady est aux Six compagnons, avec son flair, ses intuitions et son sens de l'observation. C'est elle qui dans son rêve "voit" le visage du malfaiteur, celui qui a volé l'ours de Pipo. Ce point de détail m'a fait penser au Compagnons de la Croix-Rousse, où Mady a plus ou moins la même vision dans son songe. Cette dernière ne lui permet-elle pas de localiser l'emplacement où Tidou finira par retrouver Kafi. 

Par contre, Dieu seul sait pourquoi Jacques FROMONT, qui a illustré ce roman, et tous les autres opus de la série, d'ailleurs, sauf le dernier, persiste à habiller la soeur de Marco en rouge ! C'est à n'y rien comprendre !

On découvre dans cette histoire la fratrie de Poulou, c'est-à-dire qu'il possède un frangin, son aîné de quelques années. Moi qui le croyais fils unique, ce Poulou, comme Nicolas PLUMET, dit "Nic". 

Le récit est malgré tout assez simplet. Pas besoin de se creuser la cervelle pour savoir qui est l'auteur du vol de l'ours savant. On le devine dès le chapitre 3. Mais bon, on est dans la Bibliothèque Rose quand même, et non pas dans un Fleuve Noir ! Un joli moment de lecture somme toute, parce que c'est du Bonzon pur jus. 

Merci Sree pour ton approbation et pour ton commentaire . Tu as été rapide comme l'éclair ! Pour ma part je n'ai guère avancé dans sa lecture ces jours-ci, j'avais de gros livres "urgents" pour le comité... aussi je ne pourrai pas encore faire suite à ton analyse, comme toujours vivante et argumentée !

  J'ai bien aimé le début avec les détails intimistes et réalistes chers à PJB (les taquineries au moment du lever entre frère et sœur, les enfants qui n'ont pas assez d'argent de poche pour aller au cirque et sans en faire un drame se contentent de la visite à la ménagerie...) ensuite le personnage de Zanzibar, l'ami noir de Pipo, me semble plutôt "cliché" avec un langage "petit-nègre" mettant tous les verbes à l'infinitif, alors même qu'il est déjà censé parler "son charabia, moitié français, moitié italien"... dommage ! mais je n'ai lu que cinquante pages, le personnage prend peut-être de l'épaisseur (morale car pour le physique il a ce qu'il faut !) et de la dignité... 

 Je sais, j'en demande peut-être beaucoup à un petit livre pour enfants des années soixante, et je ne voudrais surtout pas verser dans le politiquement correct mais c'est que Bonzon n'est pas n'importe qui, et, comme je le rabâche souvent, on n'est déçu que par ceux qu'on aime...
 
 Bon, je ferais mieux de finir ma lecture !

@Mouette : Je me rallie à ton avis au sujet des petites scènes familiales qui inaugurent le roman. Comme toi, je trouve qu'elles apportent une touche intimiste au texte, en ceci qu'elles rendent les personnages attachants aux yeux du lecteur. 

A propos de personnage, celui de Zanzibar très archétypé au départ va évoluer à mesure que l'histoire se déroule. Tu le constateras d'ailleurs de toi-même au fil des pages. Même que ce Noir rendra un signalé service à Pipo, mais chut ! je ne peux pas t'en dire davantage sans te révéler le fin mot de l'histoire. 

Aussi, préféré-je te souhaiter une bonne lecture des "gros pavés" que tu as en ce moment sur le feu, en attendant de reprendre celle du Vol...

Merci cher Sree pour tes précisions et tes encouragements !  
 
  J'avais oublié hier de te dire que j'avais pensé exactement la même chose au sujet des images de Bichette ! Fromont semble associer volontiers petite fille blonde + vêtements rouges, c'est aussi vrai, si mes souvenirs sont bons, pour la petite Betsy des Cinq Détectives (alors que Daisy la rousse est systématiquement vêtue de violet). En revanche Elizabeth dite Tounette (traduction bien sûr) la blonde benjamine de la famille Tant-Mieux est constamment en vert...
  J'aime beaucoup Jacques Fromont mais il faut reconnaître qu'il ne varie guère les tenues de ses personnages dans ses séries, chacun(e) portant pratiquement la même tout au long de l'intrigue... mais n'est-ce pas en fait le cas pour beaucoup d'illustrateurs de nos livres ? il vaut mieux admettre que c'est une convention et un confort pour le dessinateur, plutôt que penser que nos jeunes héros et héroïnes ne se changent jamais...


J'y vois au moins une exception, c'est Albert Chazelle pour Alice qui possède une variété impressionnante de tenues - le plus souvent - très seyantes... il faut dire qu'il s'agit là d'une jeune fille coquette, de famille aisée, et pratiquant des activités très diverses... je me souviens que cette garde-robe semblant presque infinie me faisait un peu rêver adolescente... c'était d'ailleurs le but !

Mouette, tes souvenirs sont exacts, puisque Jacques FROMONT, qui a prêté ses traits à Betsy, a habillé cette dernière façon Petit Chaperon rouge, le capuchon en moins !

Pour Tounette, je suis moins sûr ; ça fait un bail que je n'ai plus relu ces histoires. Mais là encore, tu dois certainement avoir raison : tu te trompes si rarement !

A propos, comme tu es vivement intéressée par les garde-robe de nos héroïnes préférées, je t'invite à découvrir ou redécouvrir cette page : La garde-robe de nos héros et héroïnes

Sur ce, je te re-souhaite une excellente lecture du Vol sur la couverture duquel Bichette est tout de blanc vêtue ! Comme quoi !!

Coucou Sree,
 
C'est très gentil à toi, mais si je me trompe souvent... et là je n'ai eu aucun mérite car j'avais les livres sous les yeux !  
Merci de m'avoir rappelé ce sujet de la "garde-robe", je suis retournée le feuilleter avec plaisir et un soupçon de nostalgie... comme souvent il avait dérivé vers une conversation passionnante, cette fois à propos de l'emploi du mot chandail... ce serait encore ici d'actualité avec les petits matins bien frais du mois de mai !

Ta remarque à propos de la couverture m'a intéressée et intriguée ; sans vraiment me poser de questions je l'avais trouvée belle et n'y avais vaguement vu qu'une image de Pierrot, ou de clown blanc, une sorte d'allégorie du cirque... je n'ai même pas pensé qu'elle pouvait représenter Bichette ! c'est vrai qu'elle lui ressemble, mais avec des cheveux noirs ?? me voilà plongée dans des abîmes de perplexité (bon, pas trop profondément quand même !). Qu'en pensent les autres lectrices et lecteurs ?

Merci pour tes souhaits ! j'avance peu à peu dans la lecture, c'est rafraîchissant après les intrigues parfois bien dures et sombres pour ados (pas toutes et ça n'enlève rien à leur qualité, mais quand même) j'ai l'impression que Bonzon partage un peu avec Blyton une sorte de fascination/répulsion pour les "bohémiens"... à affiner plus tard !
 

Coucou à toutes et tous,

J'ai moi aussi fini le "Vol au cirque" mais j'attendais vos premières impressions.
J'ai bien fait. Tout comme Mouette, je suis allée regarder la garde-robe de Bichette avant de m'abimer dans la contemplation de la couverture....bon là, j'exagère juste un peu Le "Pierrot" est un symbole du cirque donc je n'étais pas allée plus loin mais étant donné qu'ici c'est une fille déguisée en Pierrot alors pourquoi pas Bichette?
Mais revenons à notre "cirque"! C'est, comme souvent chez Bonzon, un livre très agréable à lire peut-être un peu trop en surface. L'intrigue est bien menée sans trop de grosses ficelles.
Il m'a cependant beaucoup plus rappelé le club des 5 que les autres Bonzon : les enfants sont très/trop dégourdis. Ils se lèvent la nuit pour enquêter, partent assez loin à bicyclette ... Heureusement les parents sont un peu plus présents vers la fin.
L'ours est aussi un peu trop dégourdi dans ses tours et puis Babou...Bouba qui s'est inspiré l'un de l'autre?
L'histoire de Pipo ressemble aussi beaucoup à celle de Tout-fou. Ceux qui l'ont lu auront peut-être la même impression.
Malgré cette impression de déjà vu/lu, c'est tout de même un bon Bonzon.

PS: Je me suis surprise à rechercher les mots normands

Merci beaucoup Tali pour ton commentaire ! je viens de finir de lire le livre, j'en parlerai un peu plus tard, je partage tes impressions, c'est le premier "HLM" qui me fait penser à Blyton...
 
 P.S. bis : moi aussi !   surtout quand j'ai vu que l'aventure aboutissait dans le port du Havre, sait-on jamais ? hélas, pas de plageux ou de raitons, l'intrigue est trop rapide et le bateau bien trop pressé de lever l'ancre pour qu'on puisse butiner sur la côte normande...

Coucou Mouette et Tali !

J'avoue que ce "famille HLM" ne m'a pas fait penser au club des cinq, malgré les nombreuses pérégrinations des quatre cousins à travers la banlieue parisienne. Disons plutôt que je n'avais pas pensé à faire le rapprochement, un point c'est tout. 

Pour la couverture, je crois moi aussi que le personnage féminin qu'elle représente n'est autre que Bichette, l'unique fille de la bande. Une Bichette costumée en Pierrot, certes, et qui s'est même barbouillé le visage de blanc d'Espagne, mais dont les traits rappellent bien ceux de la jeune demoiselle Paillot. En ce qui concerne les cheveux, je me demande aussi pour quelle raison ils sont couleur aile de corbeau, alors qu'en fait Bichette est une blondine. Jacques FROMONT se serait-il mélangé les pinceaux sur ce coup-là ? Je reconnais ne pas avoir la réponse à cette interrogation.  Toujours est-il que c'est bien la première fois où l'on s'attarde tant à discuter de la couverture d'un roman. 

Tali, je n'avais sans doute pas raison en disant dans mon post plus haut que l'intrigue n'est pas entièrement tirée par les cheveux. Le fait que les parents de Marco et de Bichette, ceux de Poulou et enfin la maman de Nic lâchent ainsi la bride sur le cou de leur progéniture respective est discutable, sinon dubitable, en sachant que ce sont tout au plus des pré-adolescents.

Mouette, je n'ai pas "senti" dans ce roman que le monde des saltimbanques inspirait la moindre répulsion à BONZON, qui à mon avis le décrit tel qu'il est. Je dirais même que ça devait lui plaire d'une certaine manière : la maman de Marco accepte d'inviter Pipo à déjeuner chez elle, et d'une ; la roulotte de ce dernier est nette comme torchette aux dires des cousins HLM, et de deux !

Coucou Sree !
 
 Nous sommes bien d'accord : Pipo est un personnage positif et bien accepté par les "gentils... seulement ce n'est pas un bohémien! il a suivi la troupe à l'âge de quinze ans, pour ne pas être séparé de son ours et compte revenir en Italie chez son père dès qu'il aura gagné assez d'argent pour se faire pardonner sa fugue.
 Il vit dans ce milieu bien sûr, mais comme l'"enfant pur"qu'il faut sauver, un peu comme la Jo d'Enid Blyton bien gitane pour sa part, mais qui pour son bien est "placée"dans une ferme... c'est aussi le cas du jeune gars d'Un Cheval sur un Volcan. Tous ces enfants ou adolescents sont sous l'emprise d'adultes, oncle, directeur de cirque décrits comme des brutes et/ou des malfaiteurs et sont sauvés par les enfants "ordinaires". C'est sûr, si tout le monde était gentil il n'y aurait pas d'intrigue ! mais cette communauté est quand même "stigmatisée" pour parler moderne !
 Dans Toufou livre que j'aime beaucoup par ailleurs, les bohémiens sont méchants, voleurs, d'"une saleté repoussante", à "la mine sinistre", aux"yeux féroces"... mais là PJB fait une différence entre un petit cirque minable et le "Royal Circus" où les talents des héros pourront s'épanouir...

Juste pour terminer sur une note plus positive, je me permets de mentionner deux livres d'enfants qui, sans angélisme, montrent des communautés gitanes sous un jour plus chaleureux - et accessoirement ont beaucoup de charme ! -  Ô bohémienne mon amie de Jacqueline Verly dans la Bibliothèque de l'Amitié (Prix Jeunesse 1976) et dans une collection plus récente La petite fille à la roulotte de Rumer Godden en Folio Junior.


P.S. : Sree, tu m'as appris un mot que j'ignorais... je connaissais "indubitable" bien sûr mais je ne savais pas que "dubitable" existait, ce qui est pourtant relativement logique ! merci pour ce nouveau savoir

@Mouette : Ce n'est pas pour te contredire, mais dans "Vol au cirque", nulle part il n'est fait mention - sauf erreur !  - d'une quelconque répugnance de la part de quiconque envers le cirque. Tout au plus, et à ce qu'on peut lire dans le chapitre où les Paillot reçoivent Pipo chez eux, celui-ci leur confie-t-il que son père ne lui interdisait pas d'intégrer le cirque Bologni, mais que si malgré tout il décidait de s'y faire engager - ne serait-ce que le temps d'une série de représentations - il lui serait ensuite impossible de retourner auprès des siens restés en Italie. En revanche, ce jeune homme ne révèle pas pourquoi son père lui a imposé cette condition. Alors oui, je te l'accorde, ce n'est pas d'un bon oeil que son papa le voit entrer dans le Cirque et partager l'existence des gens du voyage. Sinon, ce point mis à part, il me semble qu'à tout prendre, le sixième art est dépeint de façon plutôt optimiste sous la plume de BONZON. Ce disant, je crois devoir préciser que je parle uniquement du livre en question pour le regard qu'il portait sur l'univers des artistes forains. J'espère être suffisamment clair là-dessus.  

Au niveau de l'intrigue, je trouve étonnant qu'un garçon puisse aimer une bête sauvage - même si la sienne est dans le genre de celles qui se laissent dompter relativement facilement - au point d'y tenir plus qu'à ses propres père et mère. Ces derniers ne devraient donc pas lui ouvrir leur porte au retour de sa tournée en Amérique du sud, quand bien même il aurait du pognon plein les poches. Un enfant qui se soucie de son père comme d'une guigne ne mérite pas mieux, même si c'est pour la bonne cause. Mais si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes - celui des livres, je le souligne ! - on n'aurait alors pas d'histoire à se mettre sous la dent. 

P.S. : Content de t'avoir appris un nouveau mot. Quant à moi, j'apprécie ton langage toujours élégant - mais jamais grandiloquent ! - qui démontre ta grande érudition et dont tu fais montre dans chacun de tes posts sur le Forum. 

Mon cher Sree tu es bien trop indulgent ceci dit tes compliments me vont droit au cœur ! en ce qui concerne l'attitude de PJB envers les gens du cirque - et ensuite je tire à mon tour un trait là-dessus, en attendant peut-être un sujet sur nos auteurs et les gens du voyage - je parlais bien seulement des appréciations de l'écrivain et non de celles des divers personnages à propos de cette communauté.
Mais à la réflexion, et si tu veux bien me le permettre, je pense que nous avons raison tous les deux ! Bonzon semble modifier assez largement ses opinions selon qu'il parle de "bohémiens", terme souvent sous sa plume plutôt péjoratif, ou d'artistes du cirque... alors même que ce sont souvent les mêmes personnes ou du moins le même milieu; le mot "cirque" étant sans doute lié à une activité généreuse, ensorcelante et quelque peu magique, même si la réalité quotidienne en est très dure, ce que l'auteur souligne à maintes reprises.

 Pour en venir enfin  au livre lui-même, je le situerais dans une honnête moyenne au sein de la série... comme Tali je l'ai trouvé un peu "blytonien" avec des enfants très autonomes et un peu désinvoltes envers leur mère ou tante... mais nous sommes rassurés par la traditionnelle poursuite finale avec papa au volant (jusqu'au Havre cette fois, M. Paillet est vraiment un "chic type" !). Poursuite haletante et bien menée, même si la toute fin me semble un peu bâclée.
L'ensemble du récit d'ailleurs est vivant et agréable à suivre, mais comme Sree je trouve l'argument bien léger... pour ma part je n'ai pas vraiment réussi à prendre en pitié ce grand garçon et son ours - peut-être parce que leur attachement mutuel n'est pas suffisamment décrit ? - j'avais trouvé beaucoup plus émouvante l'histoire du jeune garçon et de son chien dans Le Bateau Fantôme.
Le rôle de Zanzibar - ah, les noms de l'époque pour les Noirs... - s'étoffe effectivement au cours de l'intrigue mais les clichés me gênent toujours un peu... passons ! mais dommage quand même !
En résumé, pour moi un "HLM" pas désagréable mais pas non plus parmi mes préférés, faute de personnages assez attachants - ce qui est rare chez Bonzon - ou d'une histoire assez forte, comme dans par exemple Luisa contre-attaque.


 Dernière minute !

Je crois avoir résolu, par pur hasard, le Mystère de la Couverture ! en refeuilletant le livre je suis tombée sur ce passage, page 40 :
"(...) le petit Italien apparut, en costume de Pierrot, avec de longs cheveux qui dépassaient de son haut chapeau pointu et tombaient jusqu'à ses épaules."
Ils sont même plus longs... mais il semblerait donc que ce soit Pipo le Pierrot de la couverture. Même s'il faut reconnaître que le visage poupin évoque plus Bichette qu'un gars de quinze ou seize ans... mais Fromont privilégie une certaine rondeur dans les physionomies !

Très chère Mouette, tout d'abord, un grand bravo à toi pour avoir fait la lumière sur l'identité du personnage en couverture du Vol. Et cette fois, ce n'est plus une supposition, mais bien une confirmation, comme le prouve justement l'extrait que tu as recopié. Ainsi, il s'agit non pas de Bichette mais de Pipo, quoi que le second ressemble à s'y méprendre à la première, avec sa longue chevelure et son expression effarouchée. Eh bien, tu es une fortiche, toi. Chapeau bas ! 

Pour ce qui est du point de vue de BONZON concernant le monde du cirque, j'ai l'impression que ton avis est désormais le mien, que nous partageons l'un et l'autre la même opinion sur la question.  A titre personnel, je pense aussi que ces gens-là n'ont pas la vie facile dans la réalité et que c'est à la sueur de leur front qu'ils doivent gagner tout juste de quoi joindre les deux bouts. Pauvres d'eux.  

Mais revenons à nos moutons. Il faut vraiment, comme tu le précises, que M. Paillot soit un type bien pour accepter d'emmener tout son jeune monde dans sa voiture et de faire le déplacement jusqu'au Havre - alors que déjà, en temps ordinaire, il roule à longueur de journée pour les besoins de son travail de représentant de commerce et que là, il vient de rentrer chez lui, dans l'espoir de goûter un repos bien mérité ! - pour enfin se livrer à la chasse à l'homme qui permet l'arrestation du bandit. Et si, dans le feu de l'action, il se tord la cheville, cela aura finalement été une bénédiction dans le déguisement. Comme quoi, à quelque chose, malheur est bon.   

Pour l'ami et serviteur de Pipo, c'est pour le moins étrange qu'il porte le nom d'un archipel africain, situé au large des côtes tanzaniennes. Bon, après, ça ne me dérange pas plus que ça, hein. Fidèle et dévoué à son jeune maître, pour qui il a une réelle affection, Zanzibar ne sait que faire pour lui rendre service et il n'a de cesse qu'il n'ait retrouvé son ours, qui est aussi un peu le sien à lui.    

A propos du "Bateau fantôme", je trouve aussi que le personnage de Peter inspire la sympathie. Vraiment un grand cru, ce livre.

En conclusion, je dois dire que sans être une madeleine de Proust, le "Famille H.L.M." de ce mois de mai ne me déplaît pas non plus.

Merci à toi Sree , même si j'ai surtout eu la chance d'apercevoir ce paragraphe !
 Pour le moment nos avis à tous les trois semblent plus ou moins converger vers un "Famille HLM" qui n'est pas parmi les tout meilleurs mais plutôt agréable... en attendant les impressions d'Hervé - qui a tout son temps bien sûr ! - et peut-être de celui ou celle qui aura accepté sa généreuse proposition !
 Et pourquoi pas aussi un petit mot de Shamanixx, ou de Serge, qui a sûrement toute la Famille !