- Monsieur X a écrit:
- J'ai été très surpris au chapitre 5 quand Françoise demande innocemment "Qu'est-elle devenue, cette petite fille ?" qu'on lui réponde tout de go : "Elle est morte." D'autant plus que cette petite est elle-même orpheline ! Certes, on précise qu'il s'agissait d'une pneumonie. Mais il est manifeste que le sujet de la mort n'était pas traité en ces temps comme maintenant ! J'en veux pour preuve le nombre d'orphelins et d'orphelines qu'il y a dans les différentes histoires de Blyton. On voit que la 2nde guerre mondiale n'était pas loin...
Sans répondre totalement à ta remarque, quelques pistes.
La façon de présenter les faits est lié à l'époque. Le taux de mortalité infantile est > 50 % pour 1000 naissances¹.
La mère pouvant décéder à l'accouchement. Le rapport à la mort est donc très différent comparé à aujourd'hui.
Si tu as lu Les Jeux inconnus (François Boyer), son adaptation au cinéma (Jeux interdit) est très "soft".
Pour les abandons d'enfants, les stats 1950 sont assez flous, sur Paris environ un abandon « déclaré » par jour.
Les banques, lieux ou les stats sont la raison de faire des brouzoufs... c'est insoluble car aucune stats sérieuse.
L'ASE, ne distinguait pas les sans/avec filiation, X, enfant trouvé², etc
En Angleterre, le système ne devait pas être mieux que la France. Les "orphelins" étaient aussi une main d’œuvre
souvent exploité... Système qui a perduré jusque dans les années 90.
Saluons les progrès de notre civilisation, puisque au XIXe siècle c'était 30 000 abandons !
Auquel il fallait ajouter les orphelins... Lourde charge pour une Nation.
Et dans les Michel, beaucoup des demoiselles qui croisent notre héros sont orphelines de mère... Preuve qu'être
orphelin était « assez » courant dans la société pour G. Bayard. Je trouve que Bayard exagère... avis perso.
Dans Michel et le complot : Raphaël, garçon de 14 ans, orphelin « qu'il avait bien fallu le placer ».
Le Raphaël étant quasi une « charge » pour la collectivité. Dans un Michel, c'est surprenant
¹) sauf erreur, moins de 5 pour 1000 en 2015.
²) < 700 /an en 1950