Coucou à tous et désolée pour le retard
Puck et les braconniers :
J'ai trouvé comme Anne et Serge bien drôle la fâcherie entre les deux profs. Ce sont tout deux des célibataires "d'un certain âge" qui visiblement habitent dans le collège d'Egeborg; à l'époque les professeurs d'internat danois semblaient mener la même vie que ceux d'Angleterre (voir Bennett pour les garçons et entre autres "Deux Jumelles"pour les filles) logés dans l'établissement et participant beaucoup plus aux activités et aussi aux états d'âme des élèves que ne le demanderait la simple obligation d'assurer leurs cours. Ce ne devait pas être le top pour la vie privée, mais cela permet aux auteurs bien plus d'interactions, et la relation de joyeux moments !
La réplique de Tapage à M. Josiassen sur "le corps mis dans l'eau froide" qui "bondit en hurlant" est dans le contexte parfaitement hilarante...
On retrouve dans cette histoire toutes les notations coutumières aux Puck sur la nature, la forêt, l'amour et le respect des animaux... tout ceci de façon si j'ose dire très "naturelle", intégré à la vie quotidienne et au reste de l'intrigue. Même le petit discours du directeur à ce sujet est vraiment bien, sans prêchi-prêcha. Cela en fait une série un peu à part et bien que rouge et or plutôt verte !
Et comme toi Anne j'aurais beaucoup aimé être pensionnaire à Egeborg...
En revanche je trouve totalement invraisemblable, quelle que soit la liberté laissée aux élèves, qu'on permette aux deux fillettes d'accompagner le garde forestier dans sa poursuite nocturne, alors même que le directeur évoque "un dangereux criminel" ! Ce garde ne garde d'ailleurs personne, que dire de sa réaction quand cherchant tranquillement une corde pour ligoter Rasmus le Fort il voit revenir Puck et Navire :
"Tiens, vous voici... dit-il avec calme (...). J'étais en train de me demander s'il vous était arrivé malheur." Je veux bien qu'il s'agisse d'une autre époque et que les jeunes scandinaves comme britanniques soient dégourdis, mais quand même...
Puck et le léopard
Bien émouvants le chagrin et l'inquiétude de Puck au sujet de son père, qui pour le coup en font non une petite "supergirl" comme souvent dans les séries, mais une fillette privée de ses parents et qui malgré l'atmosphère chaleureuse du pensionnat se sent parfois très seule...
J'ai bien aimé aussi la relation amicale avec le monde du cirque, sans condescendance ni trop de caricature (à part l'un des personnages mais il fallait bien un méchant...). Je trouve en revanche le personnage d'Anita un peu pâlichon, pas vraiment à la mesure du rôle que lui donne l'auteur... une sorte d'esquisse de Lilian, une autre "enfant de la balle" qu'on connaîtra dans un volume ultérieur et qui aura autrement de relief et et de caractère... il est vrai aussi que ce personnage sera bien plus important et durable.
Sinon l'intrigue m'a semblé intéressante avec de belles valeurs d'amitié, de générosité, mais je ne sais trop pourquoi elle me paraît menée sans beaucoup de conviction, je ne dirai pas bâclée mais presque.
Pour finir, un point commun positif à ces deux histoires : sauf erreur de ma part il n'est exceptionnellement question à aucun moment de tablette de chocolat, ce qui est vraiment parfait pour éviter les tentations au cours de la lecture....