Bonsoir,
Lu d'une traite ce livre de la BV ancienne série en percaline verte à lettres dorées, et jaquette.
J'avais déjà beaucoup aimé son Capitan Pacha, et là encore j'ai dévoré ce livre pour midinette.
Bien sûr l'histoire est cousue de fil blanc, les jeunes filles dès 15/16 ans ne pensent qu'à se marier à de beaux jeunes gens de 7/8 ans leurs ainés.... çà me rappelle Saint Marcoux çà.
Mais bon, si l'on passe facilement avec un sourire sur ces travers d'un autre âge, par contre l'histoire est prenante, même cousue de fil blanc, je me suis surpris à mordre à l'intrigue avec curiosité.
Une brave dame, veuve avec 6 filles à élever, couturière de son état, fait une dernière tentative pour sortir de sa misère, du moins son manque d'aisance, devenir couturière de l'Impératrice de Russie.
Et là je découvre avec surprise une coutume ancienne dont j'ignorai tout, les poupées manequin. Pas des Barbies, non, des poupées de 90 cm de haut, qui servaient aux couturières des grandes dames à présenter leurs créations aux riches clientes.
Pourquoi, pour économiser du tissus, et pour pouvoir transporter la collection complête dans deux trois valises.... étonnant non ?
Dans l'histoire on les appelle Pandora, mais je ne sais si c'est le nom générique de ces poupées manequin ou pas.
Donc la couturière faisait une collection pour ses poupées, et la présentait ainsi dans les salons des grandes dames qui passaient commande ou pas.
Ensuite elle confectionnait le même modèle aux dimensions des clientes.
On envisage la disparition de ces poupées au profit de vraies personnes qui feraient les présentations, mais à l'époque on se récrie ! Quoi ! une femme honnête oserait se pavaner devant des clientes en changeant de robe dix fois par jour ! mais vous n'y pensez pas ma chère, personne n'oserait envisager de gagner sa vie ainsi.
J'ai donc appris quelquechose, de plus d'après Jeanne de Recqueville, la circulation de ces manequins était assurée par des passeports personnels des poupées, qui pouvaient circuler librement dans toute l'Europe même au plus fort des conflits.... il parait que même au plus fort de l'ambargo décidé par Napoléon contre l'Angleterre, les Pandoras ont toujours circulé... qui aurait osé empécher les grandes dames de se choisir des toilettes ?
De plus l'histoire est bien écrite, même si l'énigme est cousue de fil blanc, les péripéties sont prenantes, on se demande bien comment vont se sortir les braves couturières des pièges tendus par les tenancières des maisons mieux introduites en cours.
Bien sur tout se finira bien, les méchants seront punis, les gentils gagneront, et un mariage couronnera le tout....
OUF !!!
Spéléo