La promesse de Primerose

Et pour commencer, juste une remarque sur le début du livre à Londres dont le style me fait penser à du Charles Dickens...

Un très bon Bonzon, rempli d'émotions.

Déjà au début, lorsque le héros du livre, un pauvre petit londonien, découvre le véritable "travail" de son père.
Moment fort encore lorsque survient la mort de ce père...
Ensuite, Peter Peacock, notre héros donc, est obligé de partir travailler en Ecosse car sa mère ne peut survenir à ses besoins.

Il y a également cette rencontre faite un soir, avec cette petite fille au manège.

Et puis donc, en Ecosse, cette recherche éperdue pour retrouver ce fameuxx manège...
Nouvelle émotion lorsqu'il va réussir à retrouver la petite fille: une nouvelle fois Bonzon nous montre qu'avec beaucoup de persévérance on arrive à ses fins, même si c'est surréaliste... Mais c'est tellement beau !!

Une magnifique histoire qui part de Londres et qui se termine dans les Highlands.
Je recommande vivement !!

Je viens de le (re)commencer et c'est vrai, l'atmosphère londonienne du début fait penser à du Dickens... je ne peux m'empêcher aussi d'évoquer Mary Poppins avec son ami Ben "peintre de trottoir" et le manège des chevaux de bois... mais une Mary Poppins qui serait plus attachée aux réalités humaines !
à bientôt pour la suite.

J'ai achevé la lecture de Primerose hier soir.
J'ai déjà dit que j'aimais l'atmosphère londonienne du début du livre.
Plus encore les aventures de Peter lorsqu'il arrive sur les hautes-terres, pays des farouche écossais.
Détail important, pas un détail, en fait, les admirables illustrations sont de Paul Durand !
Son talent colle parfaitement à ce pays sauvage et mystérieux.
J'aime beaucoup l' amitié de Peter avec Walter, et avec le poney Dikey. Les écossais sont bien peints, farouches mais bons.
Le long passage dans la forêt ne me déplait pas... bien que les "artifices" du vieil original du château soient un peu "gros"...
Et un passage de "fête mystérieuse" qui fait penser au Grand Meaulne...
La quête de Peter est très forte, inlassable, motivée... C'est en effet une constante de Bonzon, cette quête de l'être perdu...

Un bon Bonzon qui convient a mon imagerie nordique.

Je n'ai pas achevé la lecture, mais je voulais juste dire que j'avais eu tout à fait la même réminiscence que Serge à propos de la drôle de fête au château, la "fête étrange" du Grand Meaulnes ! livre qui est l'un de mes grands souvenirs en R&O, y compris la couverture... et je trouve d'ailleurs à cette Promesse de Primerose un côté un peu onirique, mêlé à une réalité plutôt rude, une sorte de conte initiatique...

Et c'est vrai que les images de Paul Durand avec leur finesse teintée de mélancolie et ces visages assez aigus, un peu sauvages, correspondent particulièrement bien à l'atmosphère brumeuse et prenante de cette histoire qu'on aurait du mal, c'est sûr, à imaginer dans un pays du sud...

Amusant même chose pour moi! Je n'osais pas l'avouer.

Le problème c'est que je n'ai jamais beaucoup aimé "Le grand Meaulnes" et que je n'ai jamais pu déterminer pourquoi. Je pense l'avoir lu trop jeune, n'avoir pas du tout aimé et inconsciemment continuer sur ma lancée: la "madeleine" inversée.

Ce n'est pas le cas pour "La promesse de Primrose" mais ce n'est pas mon JPB préferré, peut être à cause de ça.

Bonsoir à tous !

Lecture achevée, pas grand-chose à ajouter à ce qui a été dit par notre "comité de lecture" sur l'atmosphère dickensienne ou "meaulnésienne", ce qui en soi est un beau compliment ! je rejoins tout à fait Shamanixx à propos de l'émotion qui s'en dégage... mais très pudique, comme elle aussi perdue dans les brumes... au risque de me répéter cette histoire ressemble pour moi à un beau conte initiatique et assez onirique, parfois aux lisières du fantastique comme avec ce château de songe...en même temps la réalité reste cruelle presque jusqu'à la fin, puisque malgré leurs miraculeuses retrouvailles les deux héros se préparent avec mélancolie à une nouvelle séparation... et cette fois l'happy end ne tient pas seulement aux mérites des enfants, mais à une sorte de cadeau venu de l'au-delà, ce qui renforce cette impression de conte - qui s'accorde bien avec les images de Paul Durand - même si l'heureux dénouement est dû au talent bien réel d'un être humain et non à la baguette d'une fée !

Pour moi aussi un très bon titre, et serait-ce un sacrilège de dire qu'il m'a parfois fait penser à Lassie chien fidèle où là aussi deux êtres qui s'aiment, au terme d'une longue quête, se retrouvent chez les bergers des montagnes écossaises... même si l'un d'eux est un chien , mais un chien exceptionnel qui nous a fait aimer à tous les colleys (collies?) du moins en imagination !

Pour le suivant je proposerais bien un roman historique : Le Viking au bracelet d'argent, Le jongleur à l'étoile ou La Princesse sans nom. Sommes-nous quelques-uns à pouvoir lire ou relire au moins
l'un des trois ?

Je les ai tous...
Mais je ne suis pas très fan (malgré leurs qualités) des livres historiques de Bonzon...

Bonsoir à Serge et à tous !

Je pense qu'on peut commenter de façon intéressante (à notre modeste niveau bien entendu mais quand même) un livre de PJB sans que ce soit l'un de nos préférés - on l'a vu pour Slalom sur la piste noire - ou alors l'unanimité, à part quelques titres, serait trop difficile à obtenir et la liste trop restrictive ! quant à moi j'aime beaucoup le Jongleur, bien le Viking et bien moins la Princesse... mais il me semble que chacun offre matière à discussion et qu'on ne devrait pas passer à côté de cet aspect de l’œuvre de Bonzon...

Ceci dit si nous sommes très peu à en posséder au moins un, bien sûr - en attendant l'été - on passe à autre chose et chacun des intéressés donne sa liste !

je n'ai pas eu la fève mais la galette était bonne (et mon tailleur n'est pas riche !)

Juste une petite remarque, il faut utiliser le forum :
https://livres-d-enfants.1fr1.net/f14-les-livres-du-mois pour proposer et discuter des livres, (de toutes les catégories) afin de ne pas polluer les différents titres du mois de chaque catégorie.

Je viens de finir La promesse de Primerose . Je suis d'accord avec tout ce qui a été dit au -dessus : l'atmosphère Dickens à Londres , l'ambiance onirique et mystérieuse en Ecosse .
En fait je trouve que cette histoire a quasiment  la même trame qu' "Un secret dans la nuit polaire"  aussi de PJB:

Dans les 2 livres un jeune garçon se lance dans une quête  totalement improbable pour retrouver quelq'un qu'il ne connait pas ou à peine .Il ne sait pas où chercher: les Fjords , l'Ecosse c'est vaste . Il lui faudra de l'énergie et du courage mais il sera aidé par des personnages de rencontres atypiques mais bienveillants.

Tu as raison, c'est sensiblement la même trame  - la quête chez Bonzon, voilà qui pourrait intéresser des psys, ce que nous ne sommes pas heureusement, du moins pas ici ! - mais pour ma part je trouve La Promesse (ça fait bien, non ? un peu comme les intellos qui parlent de La Recherche ! bon, c'est plutôt bêta, mais ça m'amuse) beaucoup plus prenant qu'Un secret dans la nuit polaire. Dans ce dernier je ressens pour une fois l'empathie de PJB pour ses personnages et le ton qu'il emploie pour la traduire comme quelque chose d'un peu forcé, de trop théâtral et grandiloquent. Comme c'est du Bonzon, je l'aime bien quand même ! mais sans plus.
Tandis que La Promesse... tout y est pour cette sorte de captivant rêve éveillé que nous sommes plusieurs à avoir ressenti. Le manège et le peintre sur trottoir façon Mary Poppins... la "fête étrange" dans ce château surgi de nulle part... tout cela, presque jusqu'à la fin, dans des brumes souvent réelles, mais aussi celles d'une mélancolie songeuse...
... et en même temps, et c'est aussi ce qui me plaît tant chez Bonzon, cette mélancolie ambiante n'est pas celle de  nombrilistes se penchant sur leurs états d'âme. Elle trouve sa source dans des difficultés bien matérielles, bien rudes et contraignantes... et si les jeunes héros partent pour des odyssées qui peuvent sembler irréalistes, ils ne s'envolent pas non plus sur un tapis magique. Leurs épreuves ne sont pas des devinettes mais de dures errances solitaires, de difficiles "petits boulots" qui n'ont de petit que leur salaire. Et l'"happy end" ne tombe pas du ciel, mais de la persévérance et de la générosité...  et - sauf exception ! - sans même de moyennes phrases sentencieuses, comme par exemple si souvent chez notre chère Saint-Marcoux...

Tout ça juste pour vous redire que pour moi La Promesse est tenue !

Ah Mouette tu dis les choses si bien !!! C'est exactement ce que je ressens. J'ai préféré moi aussi "La promesse " pour tout ce que tu décris . Il y a quelque chose de plus humain , de plus tendre que dans "Un secret.."  Et ce mélange subtil de poésie et de dures réalités de la vie . De l'excellent Bonzon.

La promesse de Primerose  devient mon PJB préféré !

Vous me donnez envie, toutes les deux, avec votre critique. Je le prendrai si je le trouve en VG.