L'École des détectives

J'ouvre un fil sur ce titre de Georges Bayard, surpris qu'il n'en existe pas déjà un - s'il m'a échappé, nos modérateurs pourront les amalgamer.

Je viens de relire ce "vrai-faux" Michel, paru en 1959, c'est à dire au tout début de la sortie en BV de la série-phare de Bayard.

Bien sûr, le héros s'appelle Robert. Il n'a pas de cousin gros dormeur. Il n'est pas (hélas!) dessiné par Philippe Daure.

Mais... il est brun, sportif, courageux, bien élevé, et il déteste l'injustice, ce qui le pousse à prendre la défense de l'imprimeur Dumarbre, accusé à tort de vol et de fabrication de fausse monnaie.

Mais... son meilleur copain s'appelle Arthur, il est un peu plus grand, il a un an de plus - et il est mécano!

Mais la petite ville où il habite, désignée par la seule et énigmatique lettre N..., est située près d'Amiens, et possède une abbatiale Saint-Pierre, une place Thiers, une rue de la Grande-Justice, un jeu de Battoir, etc. Tiens-tiens-tiens...

Une histoire très attachante, où brillent les valeurs humanistes professées par Georges Bayard dans tous ses écrits.


Je lance une demande aux membres du forum qui pourraient posséder ce titre en version originale de 1959. J'aimerais disposer du scan du "poinçon" de l'imprimeur, les inséparables Brodard et Taupin, situé en général à la toute fin du volume, immédiatement après la dernière page de texte. Si quelqu'un pouvait me scanner ceci en mode "traît" et me l'expédier en MP, je lui en serais très reconnaissant.

Il y a 3 éditions originales simultanées de ce titre. BV, BJP et BJMB.

Quels scans désires tu exactement?

Les deux autres EO:

Bibliothèque de la jeunesse polychrome:



Bibliothèque de la jeunesse monochrome bleue:



Quatrième de couverture:

Je viens juste d'en commencer la (re)lecture.
Par contre, désolé mais mon livre date de 77 ... et a même l'autre couverture, ainsi que des illustrations signées par Alain d'Orange.



Cependant le résumé est identique à celui qu'a publié François.

François a écrit:

Il y a 3 éditions originales simultanées de ce titre. BV, BJP et BJMB.
Quels scans désires tu exactement?

J'aurai dû m'adresser à toi directement, François ! Je voudrais le scan correspondant à l'édition BV.

Non, tu as bien fait de ne pas t'adresser à moi, car je ne trouve pas la troisième Eo en BV.

J'ai une édition de 1965 en BV, mais l'indication en bas de la quatrième de couverture est
différente de celle de 1959 (qui est celle inscrite sur la version bibliothèque de la jeunesse).

J'ai le même que Monsieur X: 2e trimestre 1977

Je n'ai pas l'EO... Mon exemplaire date de 1961.

Merci de vos réponses, chers camarades, mais François m'a trouvé mon bonheur - merci, François!

Mais surtout, continuez à vous exprimer sur les qualités intrinsèques de L'École des détectives...

Et voilà : terminé ! 
Mon avis général est plutôt mitigé. Rien de mauvais, mais on sent que l'auteur se cherche encore.
Même si cela ressemble fort à un Michel, j'ai parfois plutôt eu l'impression de lire un 6C pour plusieurs raisons :
   * le nombre de "héros" (dont les rôles et l'importance sont bien partagés, même si Robert et Arthur en font un peu plus que les autres, à la fin ils ne maîtrisent plus trop les événements et c'est Justin-La Pigouille qui prend le relais),
   * la thématique,
   * le milieu social de bon nombre des amis des héros,
   * leurs noms et surnoms,
   * le fait également de mettre en scène un simple d'esprit (assez culotté finalement dans de la littérature jeunesse !).
Tout cela n'était pas pour me déplaire, mais ça ne faisait pas tant Michel que ce que j'imaginais.
J'ai trouvé (comme parfois) que dans cette aventure les méchants étaient un peu trop crédules et tombaient très facilement dans le panneau des fausses nouvelles qu'il leur fallait absolument vérifier  ... ce qui bien entendu est la cause de leur perte ! 
A l'inverse, j'ai vraiment bien aimé le rebondissement final avec le commandant Charin. 
Entre temps j'aurai entendu parler de "la balle au tamis" ... manifestement un sport typiquement picard. On retrouve bien là Georges Bayard qui souhaite apprendre à ses lecteurs autant de choses qu'il le pourra, sans gêner le déroulement de l'intrigue ni en casser le rythme.
Dernière remarque : l'auteur ne s'est pas "pillé" ! Il n'a jamais plus utilisé dans les Michel à venir la thématique des faux-monnayeurs (faussaires oui ! faux monnayeurs non !).

J'ai eu le même ressenti lorsque je l'ai lu il y a 2 ou 3 ans, on a l'impression quand on a lu ou relu  beaucoup de Michel, que l'auteur ce fait la main pour sa futur série avec cet ouvrage. il y a pour moi quelques invraisemblances notamment, comme tu le souligne, concernant les méchants.
Mais globalement c'est un livre que j'ai bien aimé même si il ne vaut pas un bon Michel.

C'est quand même un livre essentiel dans la série "Michel", avec ce paradoxe qu'il n'en fait pas partie! Car c'est dans L'École des détectives que le personnage d'Arthur (apparu dans Michel mène l'enquête en 1958, soit quelques mois avant la parution de L'École des détectives) va connaître sa mue et devenir le dégingandé Arthur Mitouret apprenti mécano qui dera son retour dans Michel et les routiers, et deviendra ensuite un personnage plus ou moins constant de la série (présent 21 fois sur 39 titres).

Pour plus de détails sur les personnages Arthur Laurentier/Arthur Mitouret, je renvoie au livre de Michel Forcheron paru aux éditions Coëtquen, et à ses préfaces de l'édition Centenaire de L'École des détectives et de Michel et les routiers (deux ebooks garantis sans danger et non vecteurs du COVID-19).