Langelot fait le singe - T22 (1974)

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"Aimez-vous les babouins ?" En lisant dans un quotidien une petite annonce commençant par cette question saugrenue, Langelot s'écria :
"Quelle est cette histoire loufoque ?"
Tout autre que le jeune agent secret du SNIF se serait borné à cette exclamation. Mais pas Langelot qu'une inlassable curiosité va amener à débarquer sur une île de la mer Rouge appelée, par humour noir sans doute, la porte de la Paix !
Car, si Langelot y enseigne le judo aux babouins, ce n'est pas pour le plaisir de faire le singe, mais pour contrôler les instincts guerriers de ces animaux.
Par contre, les espions qui débarquent dans l'île ont des visées beaucoup moins pacifiques...

Le point de départ de cette aventure est plutôt maigre ! Très maigre même : une simple annonce dans un journal a pour effet d'envoyer Langelot en mission dans une île au large de Djibouti ! 
MAIS l'auteur arrive néanmoins à nous le faire "oublier", ou du moins à nous faire passer du temps suffisamment bon pour qu'on veuille bien l'accepter.    En effet, les événements qui se passent sur l'île où va se dérouler la principale partie de l'aventure sont palpitants ! Du Langelot pur jus, avec toutes ses qualités !  
Lieutenant X a conçu cette histoire, comme il le faisait parfois (plutôt dans les premiers titres), en deux parties distinctes.
Une partie dans l'île donc et la deuxième à Paris.
Et là, patatras ! c'est carrément tiré par les poils (de singe) !!! 
Alors que l'auteur avait réussi à me récupérer, là il me perd définitivement pour cette aventure !   Je ne vous dévoilerai pas l'intrigue, mais je dirai juste que les ficelles (les cordes !) utilisées pour justifier la fin de l'histoire m'en ont gâché la lecture.
Dommage !

Sinon, nul doute que ce titre fait partie des derniers que j'ai acquis et lus pendant mon adolescence. En effet mon exemplaire est daté de mai 1981 et possède la 2e couverture, celle redessinée avec la carte du SNIF.

C'est vrai que le prétexte de départ est un peu maigre. Ou plutôt trop dû au hasard. Mais c'est déjà arrivé auparavant je crois.
Après, il faudrait que je le relise mais je sais que j'ai beaucoup aimé cette aventure.
Et quelle magnifique couverture ! (celle sur fond jaune bien sur)

koloté a écrit:

je sais que j'ai beaucoup aimé cette aventure.

Moi aussi, c'est ça le problème ! 
Voilà pourquoi je trouve franchement dommage d'avoir pondu cette 2e partie (qui ne représente qu'1/4, au plus 1/3 de l'aventure...) 

Après relecture je peux m'étendre un peu plus sur le sujet :
J'ai dis que j'avais beaucoup aimé mais finalement ce n'est que moyennement car plusieurs aspects ne m'ont pas enchanté. 
On ne va pas revenir sur le gros hasard qui met Langelot sur cette mission qui le mènera au large de Djibouti. Mais déjà on y rencontre un professeur Boulle qui est la copie conforme du professeur "Propergol" dans un domaine différent et les blagues en moins. Ça aurait été bien de développer un autre type de caractère. Au passage le nom de ce primatologue est sûrement un clin d'oeil à l'auteur de "La planète des singes" Pierre Boulle. 
Moi je n'ai pas trouvé crédible l'utopie qui motive ce chercheur et son équipe ni la façon dont ils veulent façonner les singes. Pas plus que la vitesse à laquelle ces derniers évoluent. Du coup ça m'a un peu empêché d'accrocher à cette lecture.
Ensuite il y a cette transition qui nous laisse sur notre faim : quand la tension est à son comble, sur le point d'être vaincu par les redoutables forces du SPHINX, Langelot s'évanouit, est recueilli par miracle et se réveille dans une chambre d'hôpital à Paris. 
On est obligé d'avoir les explications à travers les récits et discussions des personnages comme ça arrive à d'autres moments dans cet ouvrage. Une technique que je n'aime pas beaucoup lorsque l'on sent trop que les propos des personnages sont "forcés" et ne servent qu'à informer le lecteur. 
Et pour finir,  le summum du trop gros hasard : cette mission qui était déjà due à un énorme coup de hasard se trouve en lien direct avec ce qui occupait toutes les forces de sécurité Françaises dès le début du roman. 
Cela dit il y a quand même beaucoup de choses que j'ai apprécié aussi  . 
Outre l'astuce, l'humour, la combativité et la vivacité d'esprit de Langelot. C'est une des aventures les plus violentes pour lui, blessé 2 fois par balle sur le point de périr en mer (il s'en remet un peu vite d'ailleurs). Et il y a le SPHINX qui se révèle vraiment des plus redoutables ennemis. On le voit dans leur façon de traquer Langelot sans rien laisser au hasard. 
Et dans cette aventure on a le plaisir de retrouver Gaspard qui, comme dans le tome précédent remettra Langelot sur la bonne voie sans forcément s'en rendre compte. Il y a aussi les Lieutenants Charles et Alex qui avaient disparus depuis plusieurs tomes.

Je vois que nos avis sont convergents. 
Un amateur de Langelot ne peut rester de marbre face à toutes les qualités développées dans cette aventure !   ... mais ne peut avaler aussi facilement de telles couleuvres...   Dommage, il aurait, je pense, suffit de peu pour qu'il n'y ait rien à redire (hormis l'élément déclencheur, mais bon celui-ci peut encore passer).