Dans le texte du second lien, on peut lire "Le livre est un vrai turn-over". Je crois que l'auteur s'est passablement mélangé les crayons, comme on dit, parce que l'expression consacrée dans ce cas est "page-turner".
La première interview est intéressante et me semble surtout montrer la précarité de ce métier quand on est indépendant. Ce qui est sans doute vrai de tout commerce à faible marge et à clientèle restreinte. Pour ma part, je suis un ancien et grand client des grandes enseignes. Dans l'ensemble, je n'ai pas trop besoin du côté "conseil" (même si j'aime bien discuter de ce que j'aime à l'occasion, ce qui était aisé et agréable à l'époque du Virgin Champs-Elysées, quand on y "traînait" tard le soir en fin de semaine). Et j'aime bien avoir la possibilité de choisir l'exemplaire que j'achète, ce qui est plus facile dans les magasins importants, qui proposent une plus grosse quantité).
La différence de prix n'est plus vraiment significative. Une enseigne telle que la FNAC applique systématiquement une réduction de 5% sur le prix couverture, ce que ne faisait d'ailleurs jamais Virgin (... il fallait bien payer les lubies dispendieuses de Branson, je suppose, et il n'y avait donc pas de petite économie... enfin, sauf en ce qui concerne la rémunération de ses employés !).
Pour moi qui ne suis pas client des "best-sellers", une petite librairie indépendante n'est pas très intéressante : presque toujours, il me faudrait commander le titre que je recherche, alors que je le trouve généralement dans une Fnac (dont le processus de commande et livraison est rapide et bien organisé, si nécessaire). Et le payer un peu plus cher. Je n'y ai donc pas grand intérêt. Pour ce qui est de "l'événementiel", ce n'est pas forcément intéressant lorsque, comme moi, on habite en banlieue, et donc pas à proximité des librairies. Pour de simples et évidentes questions de contraintes liées aux transports en commun.
Quand elle existait encore, j'aimais bien la Fnac "Italiens", dans les années 90 : de petite taille et axée sur la musique, on pouvait souvent y entendre des musiciens jouer "live" le soir en fin de semaine. Et les acheteurs avaient un intérêt marqué pour les imports, ce qui fait qu'on y trouvait souvent des références introuvables ailleurs.
"... mais ça, c'était avant.", comme disait la pub !