Larry J. Bash - Comment j'ai volé un Picasso - T7 (1982)

T7 (1982)

Le secrétaire du Musée d'Atlanta poursuivit :
"Dans les jours qui viennent, nous allons exposer une toile de Picasso estimée à dix millions de dollars et nous désirons que vous vous assuriez de la qualité des mesures de sécurité prises par l'agence chargée de la surveillance."
M. Ney n'hésita pas une seconde :
"Je ne vois qu'une manière de remplir cette mission.
- Laquelle ?
- Voler moi-même le tableau."
La visiteuse parut interloquée. Davantage : stupéfaite, presque indignée.

Encore une fois, le sujet de cette aventure est plutôt inédit, comme expliqué dans le résumé.
On a droit à un discours sur l'art contemporain que j'hésite à trouver drôle.  Il est amusant, mais un tantinet lourdingue... J'hésite beaucoup dans cette série...   Dans la foulée on a aussi une pique sur les "artistes" qui se pensent légitimes pour juger de l'art en général (cela m'a plus fait sourire   ) : "Moi seul suis capable de comprendre un génie pareil. Je me demande ce que vous faites ici, vous !"
Pour la première fois le racisme est clairement évoqué. En fait j'ai été surpris que ce fait n'ait pas été abordé jusque-là dans cette série. Et effet, elle se déroule aux Etats Unis dans les années 80, et plus précisément en Géorgie. Cet état est situé au sud est du pays. De ce que je sais en ces lieux et à cette époque le racisme anti noirs devait être monnaie courante (non qu'il ait disparu depuis, mais à l'époque cela devait être plus prononcé !). D'où ma surprise de n'aborder ce thème qu'au cours de la septième aventure. Le meilleur ami du héros étant noir, il me semblait inévitable que le sujet soit évoqué à un moment ou à un autre.  L'auteur ne laisse aucun doute quant à son sentiment sur la question : "Il y a encore des gens qui en détestent d'autres pour la couleur de leur peau, ce qui me paraît à peu près aussi intelligent que de juger du goût d'un oeuf de Pâques d'après le rouge ou le bleu de sa coquille."
J'ai trouvé le revirement de mi-roman plutôt prévisible. La façon dont l'aventure finit est plus originale.
Je serais tenté de dire que Lieutenant X a réussi à créer une série dont le héros n'est régulièrement pas le héros. Surprenant ! En effet ici encore, comme souvent, Larry J. Bash ne comprend rien à rien. C'est son patron qui assure de bout en bout !  
Ce n'est pas pour me déplaire d'être ainsi pris à contre-pied.