Dans les aventures du Cd5, certaines scènes particulièrement prenantes m’ont tour à tour impressionné ou amusé lors de mes lectures ou relectures de cette série. Je vous emmène donc faire avec moi un tour d'horizon de mon top 10 de ces moments forts :
1. L'ouragan dévastateur (le cd5 en vacances)
Un terrible ouragan fait rage à Kernac'h. François entend un bruit insolite au beau milieu de la nuit. C'est le grand hêtre du jardin de la villa des Mouettes qui, déraciné par la tempête, est sur le point de s'écrouler dessus. Le garçon réveille la maisonnée avec force cris et vociférations. Et tout le monde de se ruer dans l'escalier pour se mettre à l'abri. Il était temps ! L'instant d'après, badaboum ! patatras ! l'énorme arbre s'est abattu sur la maison. Dans sa chute, il a complètement détruit la chambre des filles. Un peu plus, et ses 2 occupantes mouraient... Heureusement qu'un moment plus tard, la bonne tante Cécile réconforte les enfants commotionnés - mais sains et saufs ! - en distribuant à la ronde du bon chocolat bien chaud.
2. L'équipée nocturne de Claude depuis la villa des Mouettes jusqu'à l'île de Kernach (le c5d joue et gagne)
L'intrépide Claude, sentant que les choses ne tournent pas rond depuis quelques jours sur l'île de Kernach, où se trouvent son père et Dagobert, décide d'aller voir de ses propres yeux ce qu'il en est. Ne soufflant mot de ses projets à ses cousins, elle entreprend seule et nuitamment la traversée de la baie, où affleurent de dangereux écueils. La nuit est noyée d'encre, parce que même la lune semble prendre un malin plaisir à narguer Claude en jouant à cache-cache avec les nuages aux moments où celle-ci a le plus besoin de sa clarté. Mais il en faut davantage pour décourager cette jeune aventurière. Se faufilant un passage à coups de pagaies habiles à travers les brisants qui hérissent la surface des eaux environnant l'île, elle débarque enfin sur la petite plage de celle-ci. Cette périlleuse équipée enfin terminée, elle n'est pas encore au bout de ses peines. Car, pour retrouver la cachette paternelle, il lui faut encore enfiler une succession de tunnels souterrains interminables, qui par endroits passent sous la mer. Au bout d'un moment, une sourde angoisse s'empare malgré tout de Claude, si téméraire soit-elle, parce qu'elle entend gronder et mugir la masse d'eau qui l’entoure et qu’elle craint que la mer n’engloutisse le tunnel tout d’un coup. Elle n'en poursuit pas moins son exploration, jusqu'à ce qu'elle finisse par retrouver son père.
3. La grosse tempête estivale qui dégage la vieille épave du lit de mer (le cd5 et le trésor de l'île)
Un formidable orage éclate un jour que le club des cinq est parti pique-niquer sur l'île de Kernach. Il s’agit d’un « grain » particulièrement violent. Les gros nuages noirs, les gigantesques vagues qui déferlent sur l’île, l’embrun qu’elles projettent dans l’air, les éclairs, les coups de tonnerre, la pluie cinglante : tous les éléments se déchaînent littéralement sur l’îlot. Cette fois, François, pourtant si hardi et si vaillant d’ordinaire, en vient à se demander si l’Océan ne finira pas par le submerger tout entier ! La scène de cette tourmente est contée avec tant de vivacité qu’on s’y croirait presque…
4. François et Mick font sonner la cloche du phare (la boussole du cd5)
Vers la fin du récit, les Cinq, plus Pilou et Berlingot, sont faits prisonniers dans le phare situé au cap des Tempêtes. Cet endroit porte vraiment bien son nom, car dehors, il fait mauvais temps. Privés de téléphone et donc de tout contact avec le monde extérieur, les enfants ne savent comment s’en sortir. C’est alors qu’ils ont l’idée d’allumer la grande lanterne et de faire carillonner la cloche du phare où ils sont pris au piège, afin d’attirer l’attention des gens du pays. Alertés par ce spectacle son et lumière, les villageois se portent au secours des enfants sinistrés, et les délivrent.
5. Joanès appelle à l’aide sa meute de chiens (le cd5 aux sports d’hiver)
Joanès, le fils de Mme Gouras qui dirige la ferme des Joncs (située dans le Vercors), semble renfrogné et taciturne. Les Cinq ne sont pas loin de croire le bonhomme trempé dans une affaire louche, ou impliqué dans quelque méfait. En fin de roman, Joanès, Miette la petite bergère et les Cinq sont retenus prisonniers dans un souterrain par les méchants. Grâce à la voix de stentor de Joanès, qui appelle ses 7 chiens à grands cris, les prisonniers se tirent d’affaire. Accourus au grand complet, les canins viennent à la rescousse de leur maître, qui les lance sur les malandrins.
6. Le face-à-face entre M. Dorsel et sa fille (le cd5)
Un beau matin, M. Dorsel s’étant aperçu de la disparition de quelques-unes des pages de son manuscrit, convoque Claude dans son bureau, où il lui fait subir un interrogatoire. Claude passe un très mauvais quart d’heure face à son père, mais elle répond du tac au tac au feu roulant de ses questions. On retrouve ici une Claude égale à elle-même : assise bien droite sur la chaise, le regard clair plongé dans celui de son père, sans sourciller ; preuves qu’elle est d’une droiture et d’une honnêteté à toute épreuve. On compatit à son malheur, car incomprise de son paternel, alors qu’elle n’est pour rien dans le mauvais parti dont celui-ci a été victime. Ce qu’elle redoute surtout, c’est qu’on ne la sépare de Dagobert. D’ailleurs, Claude profère une menace : elle se sauverait de la maison si on venait à se débarrasser définitivement de son chien bien-aimé. Ce chapitre tout entier est d’une lecture prenante, à commencer par le trouble qui s’empare d’Annie durement questionnée par le répétiteur. L’embarras de la fillette devient tel, qu’elle pleure « à chaudes larmes » dans les bras de son frère François, qui met un terme à ce pénible tête-à-tête en s’interposant avec fermeté entre elle et le précepteur.
7. Claude rive son clou à Junior (le cd5 et le coffre aux merveilles)
Junior Henning est un jeune Américain pensionnaire chez les Bonnard à la ferme des Trois-Pignons en Normandie. C’est une vraie tête à claques. Il ne lève pas le petit doigt pour remettre de l’ordre dans ses affaires, qui traînent pêle-mêle dans sa chambre. Mme Bonnard, qui a désespérément besoin de l’argent que lui paye son hôte M. Henning, ne peut se permettre de contrarier personne. Aussi Claude prend-elle les choses en main. Un matin, accompagnée de Dagobert, elle monte le petit déjeuner de Junior dans sa chambre, où elle laisse son chien attraper le paresseux par le col de son pyjama et l’entraîner sur le parquet. Ce faisant, elle fait gicler exprès une ou deux gouttes de café brûlant sur le bras du garçon, lequel pousse alors des cris d’écorché vif. La leçon a toutefois servi à Junior qui, dorénavant, descend chaque matin pour le petit déjeuner. Grâce à l’intervention efficace de Claude, aidée en cela par Dagobert, la pauvre Mme Bonnard a désormais une corvée en moins. Et l’héroïne de l’affaire y gagne le canif neuf de son cousin Mick !
8. François tient tête aux Friot (le cd5 contre-attaque)
Un soir, François confronte les Friot qui ont envahi la villa des Mouettes. Mme Friot, bonne cuisinière, se montre d’une humeur massacrante vis-à-vis des Cinq. Son mari est en perm. Il passe son temps à se prélasser chez les Dorsel. Mme Friot, pourtant excellente cuisinière, ne nourrit pas convenablement les Cinq. Réduits à la portion congrue, François descend régler la question. Il se sert des morceaux les plus succulents parmi les bons petits plats mijotés par les soins de la cuisinière. De plus, sa langue déliée aidant, il déconcerte l’horrible ménage que forment M. et Mme Friot par ses répliques cinglantes et par ses ripostes rapides.
9. Jacquot et ses frasques (le cd5 va camper)
Jacquot, le garçon fermier, fait une peur bleue à Désiré, le fils d’un ami de son père en visite à la ferme. Déguisé en Peau-Rouge, le visage barbouillé de couleurs criardes, brandissant son tomahawk (qui fait partie de son costume d’Indien), Jacquot s’en donne à cœur joie de poursuivre son hôte indésirable venu de la ville en prétendant vouloir le scalper. En punition de son incartade, Jacquot est privé de sortie par son beau-père pour le reste de la journée. Ce qui n’empêche pas le jeune garçon de jouer encore un tour à sa façon à Désiré, cette fois en demandant à Annie et à ses frères de faire semblant qu’un taureau furieux est sur le point de foncer dans la direction du garçon. Le trio joue si bien la comédie que l’autre, affolé, court trouver refuge auprès de Mme André, la mère de Jacquot. Un instant plus tard, celle-ci conseille à Désiré de s’amuser « bien gentiment » avec Claude et ses cousins – puisque Jacquot, puni, doit garder la chambre – mais le garçonnet, qui a déjà eu son compte d’émotions pour la journée et qui surtout n’est plus dupe, s’éclipse… pour ne plus jamais reparaître au cours du récit. Cet épisode est un intermède réussi.
10. François et Mick dans la peau de Clopinant (le cd5 au bord de la mer)
Clopinant, c’est le nom du cheval pantomime qui se produit lors des spectacles que donnent les Barnies. Ce sont normalement Binet et Sid, qui font partie des comédiens ambulants, qui animent le numéro de ce cheval. Le corps de celui-ci se compose de trois parties : la tête, le dos et les pattes de derrière. (La tête se trouve presque toujours sous la garde du gouverneur de la troupe, car elle contient des paquets de drogues de contrebande.) Ayant aperçu une fois ce déguisement laissé sans surveillance dans la grange, François et Mick se sentent l’envie de faire marcher le cheval en entrant dans la peau du personnage. Mal leur en prend, car leur tentative se solde par un échec. C’est alors que le gouverneur, qui s’était absenté un instant, revient. Incapables de se dépêtrer de leur costume, les deux frères décident de s’approcher de la cuisine dans l’espoir d’être remarqués par quelqu’un. M. Penlan, en train d’y manger avec les autres, aperçoit Clopinant. Croyant avoir affaire à un vrai cheval, quoique quelque peu mal assuré sur ses pattes, le gigantesque personnage se met à sa poursuite. Enfermés dans leur déguisement, François et Mick tentent de s’échapper tant bien que mal à leur hôte lancé à leurs trousses. Seulement, courir dans ces conditions n’est pas aisé. Il faut un moment à M. Penlan pour se rendre compte qu’il s’agit en réalité de Clopinant. Alors, il défait le fermoir du déguisement, d’où ses prisonniers involontaires émergent, confus. En fin de roman, M. Penlan fait cadeau de la carcasse de Clopinant aux deux frères.
Et vous, quelles scènes des épisodes du cd5 vous ont-elles marqués ?