BONZON par BONZON

montperdu a écrit:

Les articles consacrés à P.J. BONZON, c'est bien,

mais quand c'est BONZON qui parle de lui-même et de son œuvre, c'est MIEUX !

Merci de nous avoir fait partager ce texte. Je l'ai lu avec le plus vif intérêt. On reconnaît la plume de BONZON grâce à son style d'écriture qui n'appartient qu'à lui.

Peut-on savoir d'où provient cette coupure ?

Vraiment très intéressant ! Doublement intéressant même.
Tout d'abord ça nous permet bien évidemment d'en savoir plus sur l'auteur et la série. J'aurais bien aimé que d'autres auteurs se livrent au même exercice ... et même cela pourrait être développé. 
Et ensuite, l'avantage que l'auteur se soit exprimé est que cela évite à d'autres de le faire pour lui. Car cet exercice conduit souvent les "interprètes" à des élucubrations pour le moins hasardeuses. 

montperdu a écrit:

@ fan_indien :

l'article provient d'un dictionnaire de littérature pour la jeunesse,
voici la suite, aussi intéressante,
on y découvre que Bonzon se posait beaucoup de questions, à la fois sur ses motivations et sur ses lecteurs / lectrices :

@Montperdu : Merci de ta réponse, mais pourrais-tu s'il te plait la compléter ? De quel dico s'agit-il ? de celui qui s'intitule "Dictionnaire du Livre de Jeunesse" d'Isabelle Nières-Chevrel paru aux éditions du Cercle de la Librairie ?

Sinon, ce deuxième écrit de BONZON que tu as scanné et posté ici est tout aussi plaisant à lire que le premier. L'auteur y évoque même Blyton, sa concurrente !

montperdu a écrit:

Voici la fin de l'article avec les "projets" de Bonzon






Pour répondre à fan_indien, voici la source du document : Guide de la littérature pour la jeunesse par Marc Soriano.

Un livre, que dis-je, un dictionnaire (il est présenté de cette façon) très bien fait et d'une grande richesse.

Merci à toi, Montperdu, de nous avoir présenté tous ces extraits de BONZON. Merci aussi d'avoir bien voulu révéler le nom du dico d'où ils sont tirés

Je me demande si ces propos avaient été recueillis par un intervieweur au cours d'un face-à-face avec l'auteur, ou bien si celui-ci répondait par écrit à un questionnaire de l'éditeur de ce gros pavé Perso, je me pencherais pour cette deuxième éventualité, mais je ne fais que formuler une hypothèse, sans la moindre certitude. A moins qu'il ne s'agisse de notes personnelles qu'avait compilées notre écrivain bien aimé et auxquelles l'éditeur aurait eu accès...

Je n'aurais pas été aussi catégorique que l'auteur.
Certes ça a dû aider, mais si la série avait été mauvaise ce n'est pas la simple présence d'un chien qui aurait suffi à la rendre bonne et populaire.
Mais la question est bonne : comment se fait-il que certaines séries ont du succès alors que d'autres passent totalement à la trappe 

Et sinon, pour répondre à ta question : les 6C et le Cd5 n'auraient pas été eux-mêmes sans le chien qui aide à les composer ... Pour la bonne et simple raison qu'à chaque fois Dagobert a un vrai rôle à jouer dans chacune des aventures. Il me semble qu'il en est quasiment pareil pour Kafi. 
Par exemple, sans Dagobert le scénario de plusieurs aventures serait totalement à revoir (Cd5, Cd5 en vacances, ...). Les Compagnons de la Croix-Rousse n'aurait pas eu lieu d'être sans le "personnage" de Kafi.

Arrrgh ! Le Cd5 sans Dago ? Les 6C sans Kafi ? Mais c'est comme imaginer Tintin sans Milou, Spirou sans Spip et Marsu, Obélix sans Idéfix, Gaston sans son chat et sa mouette... Trop dur d'y penser.

Par contre, le petit compagnon animal n'est pas nécessaire au succès d'une série., voir Michel, Alice, Langelot, les soeurs Parker, les Trois jeunes détectives, Fantomette... L'essentiel étant que l'on ne prennent pas les petits (et grands) lecteurs pour des demeurés et donc que la trame de l'intrigue tienne la route et soit bien écrite.

450 000 exemplaires tirés par aventure rien que dans les années 60 à 75  ça fait rêver... 
Soriano marque dans son livre que l'on appelait Blyton : "La Dame à la Rolls", tout en précisant qu'elle reversait une grande partie de ses royalties à des oeuvres caritatives.

Tu as remarqué, Montperdu, que, dans son bouquin, Soriano ne parle pas de Georges Bayard, de Georges Chaulet, de Caroline Quine, du Lieutenant X ? Pourtant leurs séries devaient avoir des tirages énormes aussi.
Mon exemplaire de ce "guide" date de 1974, je sais qu'il y a eu un premier tirage du livre à la fin des années 50 et un autre dans les années 2000.
Le tirage des années 50 a du être révisé parce que les 6C et la famille HLM avant 1960 n'existaient pas.
Peut être que le tirage des années 2000 comporte aussi des mises à jour...

Le dictionnaire de Nic Diament comporte plus d'auteurs mais exclusivement français.
J'apprécie de trouver Lindgren, Kaestner, Barry, Blyton et d'autres étrangers dans la petite encyclopédie de Soriano.
Je dis encyclopédie car le bouquin comporte des analyses et digressions sur des thèmes divers tels que la SF, la BD, la poésie, l'école, la littérature enfantine,...
Le seul problème avec ce livre c'est la police des caractères qui est un peu petite et d'une grande densité à mon goût.

Il existe un nouveau dictionnaire sorti dans les années 2010 qui, parait-il, est plus complet et plus gros (plus de 1000 pages).
Son prix neuf (80 euros) fait réfléchir les bourses plates...
Et on ne le trouve pas encore à beaucoup moins en occasion. Si pas à plus !

Soriano a commis quelques titres en BV. "Le Colonel introuvable", "Le mystère de la cigogne jaune", "L'homme du vendredi",...

Salut à tous !

Eh bien voilà, né 20 ou 30 ans plus tôt, je lui aurais posé, moi, cette question ! 

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C'est pourquoi je les ai fait grandir.
J'ai même commencé ma préface de cette façon :

"Qui n’a jamais pensé à ce que deviendraient les Six Compagnons une fois adultes ?

« Sylvain, les héros ne grandissent pas ! »… et pourtant : avouez, nous nous sommes tous posé la question au moins une fois !"
[...]
"avec un peu de réflexion, on ne peut logiquement pas mener une cinquantaine d’enquêtes (tout de même !) en seulement deux ou trois années... "
[...]
"moi-même alors âgé de neuf ou dix ans, je me suis toujours demandé comment mes personnages préférés faisaient pour enchaîner les étés (la plupart de leurs enquêtes se déroulent pendant les grandes vacances) sans prendre de l’âge "

Etais-je donc le seul à me poser cette question ?

montperdu a écrit:

Paul-Jacques BONZON était arrivé à la conclusion que c'était la présence du chien Kafi qui a fait le succès des Six Compagnons.

Est-ce votre avis ?

Oui c'est mon avis aussi.

montperdu a écrit:

Est-ce que les 6 Compagnons sans chien ne seraient plus les 6 Compagnons ?

ça par contre c'est sûr et certain !

montperdu a écrit:

Est-ce que le Club des Cinq sans chien ne serait plus le Club des Cinq ?

Je n'ai jamais lu cette série, mais j'imagine que les mêmes causes produisent les mêmes effets.