Alice chez les Incas (automne 2024)

Voilà, c'est le seul exemplaire, datant de 1978, que j'ai de cet Alice. Illustré par Chazelle, c'est le plus important.

J'ai eu plus que largement le temps de le lire, coincée chez ma sœur en région parisienne, avec le Covid, et rien d'autre à faire.

Ce titre m'a plu, surtout parce qu' Alice s'acharne à résoudre une seule énigme, à savoir déchiffrer les signes et mots sur le fameux disque. De plus ses fidèles amies Bess et Marion l'accompagnent tout au long du périple.

En revanche les petits copains, eux, sont mis de côté pour ne pas dire oubliés. A l'aéroport, ce pauvre Ned a même une lueur de tristesse dans les yeux. 
Lorsqu'elles sont à Lima, Mme Ramirez organise une réception et Bess est subjuguée par les invités qui se révèlent être des "danseurs extraordinaires". 
Comme le souligne Marion, le pauvre Daniel est oublié. Rebelote avec les beaux et souriants compagnons du voyage en hélicoptère : "Bess se recoiffa et prit une pose gracieuse".

Bess aime manger, on le sait, mais là, elle en prend pour son grade, la pauvre... peut-être plus que dans les autres titres.
P 67 dans l'île Victoria : "Toujours gourmande, Bess fit un peu trop honneur au repas. - Non, tu ne mangeras pas davantage déclara Marion. Et elle enleva la tarte dont sa cousine prétendait reprendre un morceau".
P 78 "Bess ne dit rien, mais montra qu'elle était pourvue d'un appétit insatiable ; les plaisanteries dont l'accablèrent Marion et Carla furent sans effet."
P 97, elles viennent d'échapper à la mort suite à un accident d'avion (fréquent dans les Alice). Bess cherche à se remonter le moral "- Bah ! Oublions un peu cette affaire. Sinon j'en perdrais l'appétit !" Et ses comparses éclatent de rire, pas sympa, mais ça détend l'atmosphère.
p 128 Elles sont dans un hôtel à Cuzco à 3400 m d'altitude. Marion lui lit la notice à destination des touristes "Ne prenez que des repas légers". Bess lui fit une grimace.
P 129, les voilà dans un hôtel à Machupicchu. "Bess apprécia beaucoup le repas. Comme elle mordait dans une grosse part de gâteau avec une mine gourmande, elle ouvrit de grands yeux..."
P 134 Bess désire se faire prendre en photo assise sur un Alpaga mais l'animal refuse de se lever. "Mademoiselle Bess, dit-il, vous devez peser plus de cinquante kilos parce que c'est la charge extrême qu'un alpaga consent à porter. Vous feriez mieux de descendre. Bess obtempéra, non sans jeter un regard furieux à sa cousine qui riait de tout son cœur".

Non seulement on se moque d'elle pour sa gourmandise, mais elle est de plus traitée de sotte, de peureuse voire de flemmarde.

P 168, " - Ne sois donc pas si sotte ! gronda Marion. Au contraire, rendu furieux, il nous en voudra plus que jamais"
P 170 "Après une excellent nuit, trop courte au gré de Bess..."
P 174, en descendant de l'hélicoptère  "Quelle chaleur ! soupira Bess"
P 176 " C'est décourageant ! gémit Bess"
p 186 " De l'or ! fit Bess. Je suis sûre qu'il y a de l'or. - N'as-tu pas honte d'être si matérialiste? plaisanta Marion

Plus je lisais et plus je trouvais Bess marrante et sympathique. Presque à en oublier les exploits d'Alice qui, entre autres, n'hésite pas à se mettre au volant de sa voiture après un plongeon toute habillée dans la rivière et est plus perspicace que M. Benavides, "archéologue de réputation mondiale".

Bonne lecture tout le monde !

Horreur! Malheur! 
"Alicce chez les incas"vient de tomber entre le lit et le mur...

Ah Bon? Ton habitat trogloxène t'a amené, dès les premiers frimas, dans ta grotte. Et je suppose que ton lit étant sculpté dans la masse, le livre est tombé dans l'anfractuosité qui s'est formée entre le meuble et la paroi, laquelle a dû se développer sous l'effet de ton poids et peut-être de l'humidité ambiante!

Damned ! 
Le Traqueur Gris semble avoir repéré mon gite et posé micros et caméras espions un peu partout... 
Je vais passer en mode furtif ! (pas facile pour un gronours...)
Ceci dit, hier, beau soleil et 22°C (plus au soleil).
Ce matin couvert, petits gouttes de pluie, mais toujours vent de sud ouest et ça se découvre maintenant... On tourne autour de 20°c dans la campagne limousine.

Pas de quoi se mettre en hibernation cher Gronours...  

Mais la question la plus importante est : as-tu récupéré le livre ?

Ah, je vois que notre Sally va mieux.
Je compte le récupérer ce soir. Je ferai peut-être d'autres découvertes intéressantes, qui sait ?

Cet Alice est sur ma table de chevet. (Mon exemplaire est le même que celui de Sally.) Je vais entamer sa lecture dès ce soir.  Je me réjouis de pouvoir le bouquiner sous sa forme physique, (étant présentement chez moi), parce que lire un livre à l'écran est pour moi un véritable pensum, (mais au Gabon, mon pays de travail, je n'ai pas le choix), sans compter que je suis un drogué du papier.

Bonne lecture, Sree !
Et profite bien de ton séjour en Inde !

Sally a écrit:

Bonne lecture, Sree !
Et profite bien de ton séjour en Inde !

Merci beaucoup, Sally.

Je termine cet Alice à l'instant. J’ai trouvé beaucoup d’agrément à le lire. Comme le souligne Sally, Melle Roy n’a à démêler ce coup-ci qu’un seul mystère, ce qui rend la trame scénaristique du récit beaucoup moins compliquée.
 
L’action de cette histoire se déroule en grande partie en Amérique du Sud. L’exotisme est donc au rendez-vous, pour le plus grand plaisir d’un lecteur comme moi avide de dépaysement. Alice, Bess, Marion et Carla nous entraînent de River City en Argentine en passant par le Pérou. Les illustrations d’Albert CHAZELLE accompagnent avec beaucoup de finesse nos jeunes héroïnes de contrée en contrée. J’ai vraiment été sous le charme.
 
Ainsi que le fait remarquer Sally, Bess est très souvent en butte aux taquineries de Marion, qui ne rate pas une occasion pour l’accabler de reproches.
 
J’ai noté deux bourdes dans ce livre, que je me permets de signaler :
 
Page 34 : « En tout cas, dit Mlle Roy, cet inconnu espérait, je pense, voler la fameuse plaque avant que vous ne quittiez les Etats-Unis. Pour cela, il fallait retarder votre départ.
— Il a manqué son coup, cette fois du moins », conclut Alice.  
 
Alice et Mlle Roy ne sont qu’une seule et même personne !
 
Page 147 : Protégées par des imperméables et des chapeaux de pluie, Marion, Bess, Carla et Mapohni se hâtèrent de gagner de nouveau les ruines. (Mapohni est un homme.)
 
Pour ma part, je suis heureux que ce titre ait été choisi comme l’Alice du mois, car il m'a fait passer un très bon moment.

fan_indien,
Je n'ai lu pour l'instant que les dix premiers chapitres, soit la moitié du livre.

Pour la première bourde que tu signales, je dois dire que tu as lu trop vite le chapitre trois car page 31, lorsque les quatre héroïnes de notre histoire arrivent à New York, elles sont accueillies par la tante d'Alice, Cécile Roy. Celle-ci prend la parole en fin de page et est dénommée "Mlle Roy'' page 32 ("soupira Mlle Roy en regardant sa nièce avec tendresse"). A partir de là, toutes les mentions de Mlle Roy concernent Cécile dont le prénom n'est plus jamais repris.

En revanche, la deuxième bourde (mais je ne suis pas encore arrivé là) en est bien une, selon les règles traditionnelles de la langue françaises. Je ne pense pas qu'en 1972 (date de la traduction), Anne Joba fût une militante féministe d'avant-garde comme il en existe aujourd'hui qui accordent intentionnellement au féminin dans des cas analogues au prétexte qu'il y aurait trois filles pour un homme, le masculin (devenu ici neutre) ne pouvant prétendre l'emporter  sur le féminin.

Merci Sally pour le lancement du sujet ! Et je suis ravie d'apprendre que tu vas à présent tout à fait bien, je compatis pour le séjour chez ta mère pendant ta maladie, cela me rappelle des souvenirs assez pénibles, les relations mère-fille adultes ne sont pas souvent simples...
Une bronchite un peu compliquée m'a empêchée de poursuivre les échanges ces derniers jours mais je me remets très vite à la lecture de cet Alice, je lirai avec plaisir et profit vos contributions dès que je l'aurai achevé, dans les prochains jours. Pour le moment je le trouve plutôt palpitant !

@Le Traqueur Gris : Je réponds à ton post avec un peu de retard, dû au fait que je suis en vacances en ce moment, et donc, le plus souvent en mode déconnecté. Enfin bref, la boulette que j'avais mentionnée à tort et qui finalement, n'en était pas une, est consécutive à une erreur d'inattention de ma part (plus qu'à autre chose). 

Concernant le point sur les genres que tu as soulevé, je n'étais pas au courant des modifications qu'avait subies cet aspect grammatical, depuis le temps. Je vais m'y intéresser à l'occasion.

@Mouette : Je te souhaite de vite te remettre de la vilaine bronchite que tu as attrapée. Soigne-toi bien !

Je ne sais pas vous, mais moi, je trouve Alice (malgré son air préoccupé) d'un effet absolument ravissant, vêtue comme elle l'est, en 1ère de couverture, de son tailleur-pantalon rose bonbon. Le serre-tête noir qu'elle porte dans les cheveux et la ceinture de même couleur qu'elle a aux hanches complètent son habillement avec élégance.

Albert CHAZELLE était-il aussi dessinateur de mode à ses heures perdues ?