Enid Blyton, je l'ai lue étant enfant, l'ai "retrouvée" pendant la maîtrise - j'ai aussi lu sa biographie et un livre "the Blyton Phenomenon" sur elle, et en effet, dans l'un de ses livres, "the adventurous four"( 1941), et je crois d'ailleurs dans un deuxième de cette série, elle parle de la guerre - un peu !
en fait, très peu de livres de jeunesse écrits pendant la guerre en parlent : ci dessous un petit extrait de mon intro ...désolée les caractères italiques ne sont pas passés, et comme je suis assez prise en ce moment- j'écris un livre...je ne les rétablit pas
En 1871 paraît un nouveau mensuel, Little Folks, publié par Cassel, l’équivalent anglais du magazine américain St Nicholas. Il présente des histoires pour les tout petits, des contes de fées et des histoires pour les plus grands. Contrairement à ceux du magazine américain, les récits d’aventure de Little Folks sont au départ réservés aux garçons : les petites filles, qui découvrent à peine le monde scolaire, doivent rester bien à l’abri chez elles. On les encourage à s’apitoyer sur le sort des orphelins, des enfants maltraités, des animaux.
Cependant, c’est dans ce magazine qu’apparaît, vingt ans plus tard, en 1891 l’un des premiers récits d’aventures destiné à un lectorat mixte.
Four on an Island décrit les aventures d’un groupe d’enfants entre neuf et quatorze ans, les ancêtres des héros du Club des Cinq d’Enid Blyton, où l’une des filles, un véritable garçon manqué, fait preuve de beaucoup de courage pendant le naufrage de leur embarcation. L’auteur de ce récit est Elizabeth Thomasina Meade (1854-1914), plus connue sous le nom de L.T. Meade. Elle va se révéler l’un des auteurs pour jeunes filles les plus prolifiques de la fin du dix-neuvième et du début du vingtième siècle, avec environ 250 ouvrages publiés. Elle est aussi considérée comme la pionnière du genre de la « girls’ school story ».
Elle publie A World of Girls, son œuvre majeure, en 1886. La plupart des histoires de L.T. Meade sont sentimentales à l’extrême : dans A World of Girls, la directrice de l’école chante pour ses élèves, elle leur lit des histoires et vient les border le dimanche soir. Même si l’héroïne, Hester est brillante et travailleuse et l’un des thèmes principaux du roman, la compétition de rédaction, le récit reste fondé sur les relations émotionnelles et les notions d’honnêteté et de vérité.
Elle insiste sur le respect, la morale et l’honneur, mais ses héroïnes ne sont pas pour autant des poupées de porcelaine : elles pratiquent des sports, et surtout, elles ont des désirs d’indépendance.
Dans A Sweet Girl Graduate, également publié en 1886, une pauvre orpheline de dix-neuf ans, Priscilla Peel, entre au St Benet’s College for Women , afin de devenir institutrice et de pouvoir subvenir à ses propres besoins et à ceux de sa petite sœur. Sa tante, qui pourtant n’apprécie pas tellement que les jeunes filles fassent des études supérieures, l’encourage.
A St Benet, Priscilla fait la connaissance de Maggie Oliphant, orpheline elle aussi, brillante, instable, mais surtout très riche. Maggie est typique des personnages particulièrement appréciés de l’auteure, un peu garçon manqué, et très impétueuse.
Ce genre de personnage est cependant toujours opposé aux caractères plus féminins et plus posés de ses amies – en l’occurrence, ici , Priscilla, privlégiant la famille, la religion ou le mariage.
L.T. Meade insiste d’ailleurs assez peu sur les relations homme-femme. Certes, ses héroïnes ont le droit de rencontrer des étudiants, mais pour l’auteur, la notion de passion n’existe dans ses œuvres, qu’entre femmes. Ce sont des amitiés passionnées entre les jeunes filles, qui s’échangent des photographies, des lettres, des baisers, et se comportent entre elles de façon très affective.
L.T.Meade sera élue meilleur auteur de l’année par le magazine Girl’s Realm en 1898, et publiera environ six livres par an jusqu’à sa mort en 1914.
Pendant la première moitié du vingtième siècle, les héroïnes de romans pour la jeunesse évoluent avec la place des femmes dans la société.
Elles entrent dans le monde du travail, montent sur les planches, même si les school stories gardent une place prépondérante dans les romans pour jeunes filles. Même après la Seconde Guerre Mondiale, la majorité des œuvres de fiction pour la jeunesse a pour cadre un monde fait de pensionnats, de poney clubs et de vacances idylliques.
Pendant la guerre, le rationnement du papier a fortement limité la production de romans, et très peu d’auteurs pour la jeunesse choisissent d’aborder le sujet brûlant qu’est la guerre.
Il existe cependant quelques exceptions, comme Visitors from London de Kitty Barne, publié en 1940 ou I go by Sea, I go by Land publié en 1941, par P.L Travers, l’auteur des fameux Mary Poppins qui traitent de l’évacuation. Certains auteurs de school stories, comme Elinor M. Brent-Dyer (The Chalet School in Exile, 1940) ou Dorita Fairlie Bruce (Toby at Tibbs Cross , 1943) introduisent la guerre dans leurs récits.
Margaret Marshall décrit dans An Introduction to Children’s Books la situation de la littérature de jeunesse après 1945. Après une période de récession pendant la guerre, de nouveaux auteurs à succès apparaissent. Les maisons d’éditions en Angleterre et aux USA doivent faire face à un accroissement de la population enfantine, résultat du baby boom.
Au début des années 60, un noyau d’auteurs est plébiscité par les critiques, les bibliothécaires et les jeunes lecteurs. Parmi les auteurs les plus populaires, on trouve Enid Blyton, Noel Streatfield, Malcom Saville et Richmal Crompton.
anne : ma maîtrise a été écrite en anglais, mais si ça ne te dérange pas, volontiers !