Alice en Ecosse

De mémoire j'en garde un bon souvenir, mais il faut que je le relise !
En tous cas, j'adore les couvertures de Chazelle, elles font partie de mon top 3 de cet illustrateur !

marina a écrit:

De mémoire j'en garde un bon souvenir, mais il faut que je le relise !
En tous cas, j'adore les couvertures de Chazelle, elles font partie de mon top 3 de cet illustrateur !

Oui, mais malheureusement sur l'IB il n'a pas très bien réussi les yeux de cette chère Alice, pour tout dire elle a même l'air un peu bigleuse...
... eh bien j'avoue que UNIQUEMENT A CAUSE DE CE DETAIL je n'ai jamais ouvert ce bouquin, trouvé à Emmaüs il y a quelques mois !!! Pas envie.

A quoi ça tient, tout de même...

Donc merci à toi, Marina, je vais tourner la page!

Allez je me lance!

Le jour où Alice apprend de son père qu'ils vont partir en Écosse aider l'arrière grand-mère d'Alice à retrouver un souvenir de famille, un mystérieux inconnu la menace pour la dissuader de partir.

J'ai bien aimé:
- l'atmosphère un peu oppressante autour d'Alice et de ses amies qui sont suivies, épiées, agressées pendant tout leur voyage, sans vraiment comprendre qui leur en veut,
- la construction de l'énigme,
- le truc de l'image sur le tableau qui ne se révèle que vue dans un miroir cylindrique; malheureusement pas très bien explicité dans le livre, et cela aurait mérité un dessin!
- les descriptions de l’Écosse, de son histoire, des sites, des monuments, des personnages: un vrai guide vert! Et c'est amusant cet à priori bienveillant et nostalgique d'un auteur américain envers ce vieux pays, je les savais attachés à l'Irlande, mais je croyais que la nostalgie des racines écossaises était surtout l'apanage des anglais.
- et bien sûr les illustrations d'Albert Chazelle.

... et pour Serge: le collie de la page 115, avec la description de son travail d'isolement d'un mouton:



J'ai moins aimé:
- les habituelles coïncidences invraisemblables; i.e: Alice apprend à
jouer une mélodie écossaise à la cornemuse avant de partir, et c'est
justement celle là que les bandits utiliseront comme signal pour leurs
mauvais coups: trop facile de les rouler!
- les fins de chapitres à suspens, façon feuilleton hebdomadaire, parfois sans aucun rapport avec le fond de l'énigme.
- le pyjama d'Alice p. 109 (IB). Albert, s'il te plaît, la prochaine fois tu nous la mets en nuisette vaporeuse!

Caribou, le premier de la classe !
Je n'ai pas encore commencé mais il est à côté de mon lit, c'est déjà ça.

J'ai vraiment aimé l'ambiance de ce livre,

Bonjour à tous, après trois jours de diète informatique (une histoire de fous, la batterie de mon petit Toumaï qui rend l'âme, et en même temps ma fille repart de la maison avec le câble de mon ordi au lieu du sien... ces petites péripéties domestiques sans intérêt juste pour vous exprimer mon plaisir à vous retrouver !)

J'ai récupéré du même coup son exemplaire d'Alice en Ecosse non sans un petit choc affectif, car c'est le BV illustré par Philippe Daure alors que celui de mon enfance c'était bien sûr l'IB avec Albert Chazelle... si bien que l'histoire m'en paraît rétrécie, et l'Ecosse aussi ! mais je compte sur la lecture pour que le souvenir retrouve son format d'origine...

Très déçue par rapport à mon souvenir... 15000 intrigues qui s'avèrent toutes avoir un lien, évidemment, une intrigue très tirée par les cheveux, énormément de coïncidences, un bijou retrouvé comme par magie...

Heureusement, comme Caribou, les descriptions de l'Écosse et de son Histoire rattrapent l'ensemble !

Bonne lecture Mouette !

Pour le moment je le trouve assez plaisant à lire même si on se doute que toutes les intrigues et mystères vont se relier comme par magie.

J'étais ravie d'apprendre
- que selon Alice Ned Nickerson était après son père, l'homme le plus agréable qu'elle connût.

- Alice aussi aime les petits déjeuners copieux (jambon, œufs, fraises à la crème...) tout comme le club des cinq.

- qu'elle s'y connait en tout, y compris en botanique : lorsque Bess très romantique remarque des haies "ravissantes" dans le coin du Loch Lomond, Alice annonce d'un ton désinvolte que "ce sont des aubépines et des bruyères roses"

- ce qu'était un suroît (un chapeau de pêcheur) - ce dont les filles se coiffent "sans penser à leur propre sécurité" avant de porter secours à l'embarcation prise dans la tempête.

- Que Loch Lomond (marque de Whisky dans l'île noire de Tintin) était un lac d’Écosse. Le voici :



La suite au prochain numéro.

Enfin quelques impressions après lecture ! avec pas mal de retard merci Marina pour tes souhaits de bonne lecture, je te trouve un tout petit peu sévère avec cet Alice !

J'ai eu beaucoup de plaisir à le relire, même si je revoyais toujours en surimpression les images d'Albert Chazelle, en particulier pour la vieille lady et la scène de la cornemuse... J'aime bien Philippe Daure mais pour moi lui c'est Michel et non Alice ! à vrai dire je n'imagine même pas d'autre dessinateur pour Alice, tout en reconnaissant la qualité des dessins très "girly" de Marguerite Sauvage. Sauf peut-être... Norman Rockwell. On l'aurait bien vu, non, croquer la jolie blonde en cabriolet, cheveux au vent, ou bien les "méchants" accoudés au bar dans une atmosphère enfumée...

Les invraisemblances ne me gênent jamais beaucoup dans les fictions, et là elle ne me paraît pas si énorme, comme disent à tout bout de champ les commentateurs sportifs. Alice apprend à jouer une très célèbre ballade écossaise, et il y a finalement plus de chances que les bandits la choisissent également comme signe de ralliement qu'un chant très peu connu... ensuite c'est sûr que les coïncidences s'enchaînent, mais, je trouve, assez habilement "enroulées" dans l'action et dans le rôle des personnages. Ce qui m'a davantage interloquée, c'est le calme imperturbable de James Roy alors que sa fille se fait démolir sa voiture, échappe de peu à l'explosion d'une bombe puis à une noyade criminelle, sans compter les messages de menace de mort... on dirait un flegmatique gentleman anglais un peu mou quand même plutôt qu'un père inquiet et dynamique avocat américain !

J'ai moi aussi beaucoup aimé les petites leçons d'histoire et légendes écossaises (et même sur l'histoire et la technique de la cornemuse!) toujours bien amenées, sans lourdeur, ainsi que les évocations de superbes paysages adroitement insérées dans l'intrigue. D'aucuns parleront peut-être de folklore de pacotille, mais après tout on ne demande pas à "Carolyn Keene" d'être Nicolas Bouvier, et telles qu'elles sont, ces anecdotes sont plaisantes et même intéressantes !

Il reste qu'Alice est toujours parfaite, et ses acolytes, surtout Bess - il me vient à l'esprit qu'avec sa nonchalance et sa gourmandise elle joue un peu le même rôle que Daniel auprès de Michel - plutôt des faire-valoir, mais bon, on a l'habitude ! et ce n'est pas plus agaçant que pour Michel, Puck, Shirley....

En bref, un livre agréable à lire, attachant avec son petit parfum d'Ecosse, sans lui demander plus qu'il ne peut donner, mais dans son genre une réussite qui fait passer un bon moment !

mouette a écrit:

Ce qui m'a davantage interloquée, c'est le calme imperturbable de James Roy alors que sa fille se fait démolir sa voiture, échappe de peu à l'explosion d'une bombe puis à une noyade criminelle, sans compter les messages de menace de mort... on dirait un flegmatique gentleman anglais un peu mou quand même plutôt qu'un père inquiet et dynamique avocat américain !

!

C´est exactement ce que je me suis dit !
Quand il apprend que les filles ont été suivies, il fronce les sourcis (quand même !) et dit :
"Si, d´aventure, il recommence, j´espère que vous découvrirez qui il est."
Bien sûr, c´est le conseil que donnerait tout bon père de famille soucieux de la sécurité de ses enfants.

De même, quand Bess dit :
"Etre mêlée à des contrebandiers, des poseurs de bombes et autres personnages du même acabit ne me réjouit guère !"
Cela fait rire Marion et Alice.

Oui, c´est vrai que c´est très drôle ! Trois jeunes filles en vadrouille à l´étranger sont suivies, menacées... Quelle peureuse cette Bess !

... le pragmatisme américain...

Je n'ai pas relu cet Alice, mais dans mes souvenirs d'enfants, je me souviens avoir beaucoup apprécié l'aspect documentaire sur l'Ecosse : les cornemuses, les tartans, les clans, les bacs, les lacs et montagnes écossais, etc. Je pense qu'à 10 ans tout ce que je savais de l'Ecosse venait de ce livre

Sauf erreur, j'ai le souvenir que dans cet Alice, il y a des jumelles pour voir la nuit, gadget qui me paraissait absolument incroyable. Il me semble aussi que pour l'histoire d'anamorphose, Alice achète de la pâte argentée pour faire un miroir circulaire. En plein dans l'esprit Pif Gadget de l'époque

Oui, pas de suspense haletant mais des choses amusantes dans ce Alice. Les vols de moutons me font penser à Wallace et Gromit

Je ne savais pas qu'Alice and co faisaient du camping.
Et voilà l'allure de Bess après avoir combattu un feu à coups de balai + une randonnée :



la classe !

C'est sûr, Bess n'a pas un cheveu de travers, ni ses vêtements très féminins le moindre faux pli... c'était quand même bien joli, les illustrations de Chazelle !

Pat, ta mémoire ne t'a pas trompé, il est bien fait allusion vers la fin du livre à des jumelles que possède la police et que l'inspecteur écossais prête aimablement aux jeunes filles pour voir les moutons - et leurs voleurs! - dans la montagne, et sinon dans la nuit du moins dans "la pénombre". Tu as tout bon aussi pour la "pâte argentée" avec laquelle Alice transforme un verre circulaire en miroir. Tu étais un lecteur très attentif, friand de détails techniques !

Merci Mouette. Effectivement, j'ai toujours aimé les trucs techniques et scientifiques. Et tous les détails "encyclopédiques" des livres jeunesse m'enchantaient, que ce soit la technique, les artisanats ou les milieux professionnels (marine, théâtre, aviation, opéra, contrebandiers, danseurs, peintres, souffleurs de verre, etc...)

Les jumelles à vision nocturne restent des objets assez complexes. Et à l'époque, en France, seuls les militaires en avaient. Quant à l'anamorphose, grâce à Pif Gadget, j'ai connu ce terme dès mon plus jeune âge !


Pif-Gadget numéro 164 du 10 avril 1972 et son gadget "le tube vision magique" ou "tube anamorphose".

Voilà, je l'ai fini! Avec un peu de retard....

J'aime beaucoup le coté descriptif de l'Ecosse: costumes, histoire, moeurs....
Mieux qu'un livre d'histoire!!!!
J'aime aussi les illustrations de Chazelle.
L'ambiance du livre est plaisante, l'intrigue est bien ficelée.
Par contre, je trouve les coïncidences trop évidentes et trop nombreuses: l'air de cornemuse joué par les voleurs est, comme par hasard, celui qu'Alice apprend à jouer chez sa tante.....
Les intrigues sont trop entremélées à mon goût!

Ce qui m'a fait aussi beaucoup rire, c'est que les filles(comme le dit Sally) sont toujours impeccables, quoi qu'elles fassent!

En bref, un titre agréable à lire. Quel est le suivant??

Bonsoir Pat, est-ce que le gadget avait bien fonctionné ? était-ce un peu à la manière d'Alice avec son verre et sa pâte argentée ? à le lire ça paraît relativement simple, mais il est vrai que l'explication n'est pas très détaillée et qu'Alice sait tout faire !

J'avoue que pour ma part c'est la relecture de cet Alice qui m'a remis en mémoire ce mot et cette technique, visiblement assez ancienne, un peu comme l'élection présidentielle nous a rappelé l'"anaphore" (aucun rapport sauf le préfixe !).

C'était une fascination très intéressante que tu avais là, quant à moi je me souviens avoir adoré les termes de marine chez Georges Gustave-Toudouze, en particulier bien sûr dans les Cinq Jeunes Filles, avec la capitaine Martiale Cartier qui faisait toujours la bonne manœuvre pour sortir son bateau de situations périlleuses (pourtant il avait souvent des avaries mais elle avait sûrement évité le pire).

Pour en revenir à nos moutons ceux d'Alice m'ont fait penser à un policier que j'ai lu récemment Qui a tué Glenn ? de Leonie Swann (Livre de Poche). Un troupeau de moutons, chacun avec sa compétence particulière, mène une enquête pour trouver l'assassin de leur berger. C'est complètement farfelu, mais ça tient, ça tient même en haleine ! c'est très drôle mais pas seulement, mine de rien il y a des choses très justes sur les différences, la difficulté à vivre toujours ensemble... on ne regarde plus les moutons du même œil !

Désolée miss Roy pour ce petit détour, mais c'est encore une façon de rendre hommage à votre longévité !

Excuse-moi Sensy, je n'avais pas vu ton message !

J'ai l'impression que nos avis sont plutôt convergents... avec plus ou moins d'indulgence à propos des coïncidences (j'ai donné mon opinion à propos du fameux "Scots, wha hae" qu'il ne me semble pas si incongru de voir choisi à deux reprises comme représentatif de l'Ecosse). Quant aux tenues impeccables et des demoiselles, je suis entièrement d'accord pour en sourire, mais là c'est plutôt un choix de notre cher Albert Chazelle ?

Jusqu'ici - mais bien sûr le sujet n'est pas clos- nous avons apparemment tous bien aimé les anecdotes historiques et techniques, et pris un assez vif plaisir à suivre cette histoire américano-scottish ! du moins ce fut mon cas, et à présent elle me semble d'autant plus agréable que je viens de relire Alice et le dragon de feu que j'ai trouvé franchement moyen pour ne pas dire plus (ou moins) et que contrairement à celui-là j'ai eu bien du mal à finir ! mais ceci est une autre histoire...

D'ailleurs comme le dit Sensy, quel est le suivant ?? noooon pas le dragon de feu !

Oui, quel est le suivant ?

Il me semble que c'est celui-ci le suivant.. illustration Albert Chazelle.

Ok, allons y pour Alice et le diadème.

Je vais essayer de commencer ce soir.

Bonne lecture.

En parcourant la liste des Alice d'avant 80, je me rends compte que dans mes souvenirs "Alice en Ecosse" est un des plus réussis du point de vue dépaysement et "folklore". Je n'ai quasiment aucun souvenir de ses aventures au Mexique, Pérou, France, Nouvelle-orléans, Kenya...

@mouette : les anamorphoses dans Pif Gadget fonctionnaient très bien, mais par contre il n'y avait pas la part de rêve qu'on peut trouver dans l'idée d'un tableau qui dissimulerait un message secret

Tout ce que j'ai lu (en diagonale) de ce sujet ne me donne pas envie de lire ce livre    ... les aspects géographiques, historiques et folkloriques de l'Ecosse peut-être ?

Je possède cet Alice-ci, acheté et lu depuis belle lurette. C'est donc à peine si je me souviens de l'histoire, si ce n'est de petits détails ayant rapport aux paysages de l'Ecosse et surtout du loch Ness dont on parle beaucoup dans ce livre. Par contre, l'Ecosse, j'y suis en plein dedans depuis hier, plongé comme je le suis dans la lecture de Un bon petit diable de la Comtesse de Ségur et dont le lieu de l'action se situe justement dans ce pays de lacs et de légendes.