Un Petit Livre D'Or

Rappel du premier message :

Une collection chère à plusieurs d'entre nous...à la demande de Sensy21, je partage la liste que j'ai constituée ( numéro et titre....si vous souhaitez les auteurs et illustrateurs, je pourrai les rajouter par la suite )....en faisant appel à vous tous l'achever :

1- Notre ami chien
2- Les sept Atchoums
3- Pain d'épices
4- Le petit Pioui
5- Pouf Patapouf l'éléphant
6- Le Père Noé et sa famille
7- Les trois ours
8- Minou le chaton
9- Le caneton vagabond
10- Le petit chat timide
11- La basse cour en fête
12- Le joyeux chauffeur de camion
13- Couac le canard et ses amis
14- Les chatons barbouilleurs
15- Le petit trappeur
16- Gaston et Joséphine
17- La maison de bébé
18- Sambo le petit noir
19- Sais-tu qui je suis
20- Yip-Yip chien de garde
21- Comment appeler Minet
22- Le petit lapin turbulent
23- Cinq petits pompiers
24- L'ours brun
25- Pierrot et ses avions
26- Histoire de l'enfant Jésus
27- Bill le brave cow-boy
28- Les animaux tout petits
29- Le petit homme aux galoches
30- Le petit chien fantaisiste
31- Le taxi très pressé
32- L'anniversaire de Bug
33- Un jour au zoo
34- Le petit chaperon rouge
35- Bateaux
36- Mon petit dictionnaire
37- Une journée au bord de la mer
38- Le train et le tortillard
39- René et le "Magellan"
40- Quand je serais grand
41- Il pleut, comment m'amuser
42- Claude à l'école
43- Nuit de Noël
44- Fables
45- Monsieur chien
46- Tony et son poney
47- Le petit esquimau
48- Le chien matelot
49- Youkou-Lili et sa nouvelle poupée
50- Bug et les indiens
51- Prières d'enfants
52- Le chat botté
53- Le petit livre des chiens
54- J'habille ma poupée
55- Poucette
56- Le secret du castor
57- Mon petit chat
58- Le lapin et ses amis
59- Le bonhomme de pain d'épice
60- Histoire de bêtes
61- Le petit wagon rouge
62- Trois braves petits boucs
63- Crèche de Noël
64- Tortillou
65- Le brave petit tailleur
66- Le fermier et ses bêtes
67- Avions
68- Roy Rogers et le nouveau cow-boy
69- L'escapade du petit chat
70- Ce que nous aimons faire
71- Howdy Doody au pays des jeux
72- Quelques enfants de l'Histoire Sainte
73- Hopalong Cassidy et son jeune ami
74- Hansel et Gretel
75- Mon petit ours
76- Une journée au cirque
77- Nos papas
78- Mon petit vocabulaire
79- Le loup et le petit chaperon rouge
80- Le petit indien
81- Les musiciens de Brême
82- Hé ho ! formez le trio !
83- Heidi
84- Le petit remorqueur
85- Madeleine
86- Je fais ma valise
87- Le livre d'amitié
88- Roy Rogers et son ami Toby
89- Les aventures du petit indien
90- Premiers récits de l'Histoire Sainte
91- Le bal des douze princesses
92- Le petit âne
93- Jeannot lapin
94- Le chat qui croyait être une souris
95- Sylvie et sa petite sœur
96- L'oie au plumage d'or
97- Daniel le docteur
98- Annie Oakley et les voleurs
99- La famille heureuse

  Gloups...

Paxson a écrit:

je recommande le beau livre de Jacqueline Kelen :"Une Robe de la Couleur du Temps",
sous-titré : "le sens spirituel des contes de fées" qui est publié par Albin Michel.
Tout un vaste programme et une belle leçon de sagesse, comme tu peux t'en douter!

 Juste un aparté au sujet de ce livre : je l'avais trouvé à Emmaüs, jolie couverture, j'ai dû être aussi convaincue par le résumé au dos mais, patatras, dès la première ligne, que vois-je : " Des pantoufles de verre !" et non "de vair ! " C'est peut-être idiot mais du coup, j'ai rapidement feuilleté l'ensemble pour le remettre illico dans une boite à livres.


 

Coucou Chamane!

Sauf mon grand respect amical, je pense que tu as fait une petite erreur.
Tout simplement parce que nombre de personnes cultivées sont persuadées que les pantoufles de cette chère Cendrillon sont des pantoufles de vair et non pas de verre (j'ai moi aussi été dupe pendant plusieurs années)
alors qu'il convient de rappeler que le Conte de Perrault, publié en 1697, s'intitule bien "Cendrillon ou la Petite Pantoufle de Verre"!

Une faute d'orthographe de l'imprimeur, alors?

Mais, voila, Charles Perrault était membre de l'Académie Française, il n'aurait certainement pas laissé passer un boulette pareille!
Dans leur version modifiée du conte, les frères Grimm parlent eux de "pantoufles brodées de soie et d'argent". (p.143 / tome 1 - édition José Corti) 
Alors, d'où viennent ces pantoufles de vair?

Eh bien, et il fallait le trouver : de la bouche d'un personnage de fiction sorti de la plume de Balzac !
Dans l'un de ses romans peu connus ("Sur Catherine de Médicis" publié en 1841), un personnage, pelletier de son état, s'exprime ainsi:

« Aux quinzième et seizième siècles, le commerce de la pelleterie formait une des plus florissantes industries. La difficulté de se procurer les fourrures, qui tirées du Nord exigeaient de longs et périlleux voyages, donnait un prix excessif aux produits de la pelleterie. En France et dans les autres royaumes, non-seulement des ordonnances réservaient le port des fourrures à la noblesse, ce qu'atteste le rôle de l'hermine dans les vieux blasons, mais encore certaines fourrures rares, comme le vair, qui sans aucun doute était la zibeline impériale, ne pouvaient être portées que par les rois, par les ducs et par les seigneurs revêtus de certaines charges. On distinguait le grand et le menu vair. Ce mot, depuis cent ans, est si bien tombé en désuétude que, dans un nombre infini d'éditions de contes de Perrault, la célèbre pantoufle de Cendrillon, sans doute de menu vair, est présentée comme étant de verre. »

A vrai dire, je pense que ni Cendrillon, ni les douze princesses, ne démentiraient que danser dans des pantoufles de verre est bien plus inconfortable que de danser dans des pantoufles fourrées de "menu vair" 
(= fourrées d'écureuil?) et même en décrochant à minuit, pour s'épargner des ampoules aux pieds!
Donc, chère Chamane, te voici dédouanée puisque nous avons été induits trop longtemps en erreur par le dictionnaire Littré (1861) et par Anatole France qui ont repris Balzac sur paroles.

Bref, je pense que tu ferais bien de remettre vite fait la main sur le beau livre de Jacqueline Kelen!
Très beau Dimanche à toi!


ps : Étonnamment, Wikipédia consacre tout un article à la controverse:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Controverse_sur_la_composition_des_pantoufles_de_Cendrillon

Incroyable ! Comme quoi une idée fausse peut avoir la vie dure ! Merci pour cette intéressante mise au point. Je ne connaissais pas cette référence à Balzac et si Littré lui-même peut nous induire en erreur...
Ceci dit, j'aurais pu vérifier par moi-même mais bon, le vair, ou plutôt la zibeline impériale fait tellemmmment plus chic !

Pour info j'ai sous la main une trouvaille Emmaüs que je n'ai pas encore lue : " Les contes de Perrault illustrés par Gustave Doré - Approche sémiologique du texte et de l'image " où l'auteur, Brigitte Cassirame, écrit bien "verre" et non "vair".

Pour en revenir à Jacqueline Kelen, j'ai quand même fait un peu plus que feuilleter son ouvrage et j'avoue avoir un peu de mal à adhérer à certaines interprétations, notamment pour "Barbe Bleue, même si la démarche est intéressante.

@Paxson : merci de ta réponse pour l'ABC du père Castor. Encore un livre que j'aimerais avoir 

Coucou Sally!

Content de te voir de retour (ou de passage?) parmi nous! 
J'espère que tu gardes la forme olympique!

Petit rectificatif à ton message : ce n'est pas moi qui ait identifié l'ABC du Père Castor, c'est Sylvie!
Je n'ai fait que poster l'image communiquée par Youcef qui l'avait dénichée dans Publishers Weekly!

Sylvie est même parvenue à déterminer que la photo de la librairie présentant des PLO en vitrine avait été publiée 
dans l'exemplaire daté du 15 Septembre 1951 (page 263, s'il vous plaît!) et m'a même transmis l'adresse de la librairie!!!
(31 rue des Carmes dans le 5ème à Paris) 

J'ai donc mené l'enquête mais au stade où j'en suis rendu de mes recherches : la rue des Carmes ne va que jusqu'au N°21! (on s'amuse comme on peut)


Coucou Chamane!

Je partage ton point de vue pour l'interprétation spirituelle de Barbe-Bleue. 
Il faut bien admettre que Barbe Bleue est une sorte d'Hannibal Lecter avant l'heure... et on se dit qu'une histoire aussi gore ne peut pas au final avoir une morale aussi soft
que celle que propose Mme Kelen. Mais peut-être qu'il convient de frapper fort pour que la leçon soit bien comprise?
Ma foi, il faut se dire que ce n'est qu'une interprétation, que cela n'a rien de définitif comme une sentence, qu'il y a toujours autant de lectures possibles que de regards...

Eh bien quelle enquête !   digne des plus fins limiers  
Depuis 1951 la numérotation de la rue des Carmes a peut-être changé...

Paxson, as-tu à présent toutes les couvertures souhaitées des PLO et PLA pour tes magnifiques tableaux ?

Je m'étais inscrite à une recherche sur Bombay pour La basse cour en fête et ne sais plus au juste pourquoi   Est-ce que, par hasard il te manquerait un scan pour ce titre ?

Coucou Sally,

Merci pour ton message!

C'est très gentil de ta part de te soucier des couvertures de mes blogs.

Pour les PLO, il me manque à présent une image (qui soit d'équerre) du N° 186 (La Basse-Cour en Fête) et une du N°275 (Monsieur Chien) jusqu'ici introuvable dans cette édition.
J'ai renoncé à trouver le N°383 qui pourrait avoir été loupé ou retiré in extremis de la vente par les Deux Coqs d'Or. 
Cela paraît improbable, mais ce sont des choses qui se voient même chez nos amis américains avec les Little Golden Books.

Pour les PLA, je suis toujours à la recherche des 
N°128 (Pouce-Poussin), 
N°135 (Nuit de Noël), 
N°152 (Hansel et Gretel), 
N°172 (L'Ours Brun), 
N°231 (Le Petit Âne), 
N°233 (Les Trois Ours),
N°252 (Pim le Poney), 
N°281 (Le Caneton Vagabond), 
N°284 (Jeannot-Lapin), 
N°296 (Minou le Chaton),
N°302 (L'Ours Brun),
N°306 (Visite à la Ferme),
N°333 (Le Plus Élégant des Petits Lapins)
Ce qui fait un total de 13 PLA.

Et puisque je parle de couvertures recherchées, il y a toujours le mystérieux MOUSSE DE JACQUES CARTIER, collection Heures Joyeuses, que recherche Chrislorraine et qui nous donne du fil à retordre (je précise: c'est Jacques Cartier, pas Chris, qui nous donne du fil à retordre!).
Cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas. Je me rappelle avoir eu beaucoup de mal à dénicher un visuel du PLOG n°3 (Chiens, Chats, Souris) avant de finir par mettre la main dessus (au Canada puis sur Le Bon Coin).
J'espère bien qu'on va finir par aboutir tôt ou tard.

Quant à la rue des Carmes, on peut effectivement imaginer qu'elle a bien changé depuis 1951 (il y a 69 ans). 
Comme indiqué à Sylvie dans un mail privé, une librairie religieuse située au N°20 de cette rue pourrait remplir les critères mais il faudrait alors soit que la rue ait été renumérotée, soit que l'adresse communiquée par le magazine 
soit erronée. Il faut dire aussi que la photo de PW est cadrée sur la vitrine, sans révéler d'indices susceptibles de simplifier son identification. 
Tu me diras, c'est une prise de tête pour pas grand chose mais c'est aussi un petit challenge comme un autre...

Très Bonne soirée!

Merci de ta liste Paxson que je viens de recopier pour l'avoir sous la main près de l'ordi.

Ca permet de faire des petites recherches à ses heures perdues

La Basse-cour en fête présent sur Bombay n'est malheureusement pas le N°186 mais le N° 213.

J'ai aussi sous le coude la liste des Mini-livres dont le visuel est manquant avec ce fameux N° 195 le dernier dont on ne connait pas le titre.

Bonjour à toutes et à tous!

Comment vont les amis des Petits Livres d'Or? 
J'espère que vos vacances ne sont pas trop contrariées par le gros vilain Corona, tout comme j'espère que vous mettez ces beaux jours d'été à profit pour peaufiner et embellir vos collections!
Aujourd'hui, je voudrais vous proposer un petit livre d'or inédit de notre côté de l'Atlantique, un Little Golden Book paru aux USA en 1951 qui - pour autant que je sache - n'a pas fait l'objet d'une publication française. 
Mais SVP détrompez-moi si jamais j'ai tort!

Il s'agit du Little Golden Book n°122, illustré par JP Miller : "LUCKY MRS. TICKLEFEATHER" que j'ai eu la chance de trouver ici et là en surfant de compagnie avec mon pote Google.
Je vous en propose donc l'intégralité inédite de cet album, avec ma propre traduction/adaptation sous le titre de:
«Mme Chatouille-Plume a de la chance »
par Dorothy Kunhardt – illustré par J.P. Miller (adaptation/traduction par Paxson)




Mme Chatouille-Plume était une petite dame âgée et toute menue. 
Elle portait une plume impressionnante sur son chapeau et des chaussures montantes noires avec plein de boutons. 
Elle habitait au tout dernier étage d’un grand bâtiment haut, haut, terriblement haut. 
Elle habitait au tout dernier étage parce que le dernier étage est le meilleur endroit pour avoir du soleil, et si vous saviez comme pour les vieilles dames toute menues, c’est bon d’avoir du soleil !


Mme Chatouille-Plume habitait en compagnie d’un grand oiseau charmant qu’on appelle un pingouin, et ce pingouin s’appelait Paul. 
Mme Chatouille-Plume et Paul s’aimaient beaucoup. Il y avait une autre chose que Mme Chatouille-Plume aimait tout autant : elle aimait les tournesols. 
« Oh, Paul, répétait tous les jours Mme Chatouille-Plume. « Comme j’aimerais avoir un joli tournesol à mettre dans ce grand vase. »
Un soir, la petite Mme Chatouille-Plume et Paul allèrent se coucher, et juste avant de s’endormir, Mme Chatouille-Plume déclara: « Paul, est-ce que tu crois que j’aurai un jour 
la chance d’avoir un tournesol ? »
Et Paul répondit : « Bonne nuit, chère Mme Chatouille-Plume. Je ne serais pas étonné si vous en aviez un bien plus tôt que vous ne le croyez. »


Le lendemain matin, quand Mme Chatouille-Plume s’éveilla, Paul ne se tenait pas sur le bord de son lit. 
Mme Chatouille-Plume appela : « Paul, Paul, où es-tu ? » 
Mais Paul n’était pas là pour lui répondre. 
Alors Mme Chatouille-Plume commença à pleurer et elle s’écria :  « Paul, mon cher Paul, reviens moi ! » Mais Paul ne revint pas.
Puis Mme Chatouille-Plume prit son téléphone et dit : « J’ai besoin d’un policier, c’est Mme Chatouille-Plume, s’il vous plaît envoyez-moi un policier, vite, vite, vite ! » 
Bientôt, un policier se tint devant sa porte. « Oh, Mr le Policier » dit Mme Chatouille-Plume, « mon adorable pingouin chéri s’est perdu. »
Prêtez-moi un sac à linge » répondit le policier, «Et prêtez-moi un grand bâton. Peut-être qu’un « pique-pomme » ferait l’affaire. »

Le policier se mit en route à la recherche de Paul, et il ne s’était pas écoulé bien longtemps qu’il vit une locomotive à vapeur, à l’arrêt sur les rails. 
Le policier observa tout autour de la locomotive, mais pas le moindre pingouin. 
Pourtant il trouva bien quelque chose qui l’étonna énormément.
« Mr l'Ingénieur, dit-il, comment se fait-il qu’il y a un oreiller à l’avant de votre locomotive ? » 
Et l’ingénieur de répondre : « Bon sang, jamais de la vie ! » 
Alors le policier glissa l’oreiller dans le sac à linge et s’en alla.

Au bout d’un moment, il arriva dans une école. Il observa tout autour de l’école, mais ne vit pas le moindre pingouin. 
Pourtant il trouva bien quelque chose qui l’étonna énormément. 
Il trouva une grenouille posée sur l’épaule de la maîtresse. Alors il s’écria :  « Mme la maîtresse, cette grenouille m’intrigue. Comment se fait-il qu’il y a une grenouille sur votre épaule ?» 
Et la maîtresse de répondre :  « Bon sang, jamais de la vie ! » 
Alors le policier glissa la grenouille dans le sac à linge, avec l’oreiller et s’en alla.


Soudain le policier vit un homme qui passait avec une brouette et une caisse dans la brouette. 
Le policier demanda :  « Monsieur, qu’est ce que vous aviez dans cette caisse avant qu’elle ne soit vide ? » Et l’homme répondit : « J’avais une tortue dans la caisse. » 
Or le policier jeta un coup d’œil et vit une plume au fond de la caisse, une plume de pingouin!
Alors il s’écria : « Sale type, je vais peut-être bien vous arrêter ; vous savez parfaitement que les tortues n’ont pas de plumes, que fait donc cette plume dans votre caisse ? » 
L’homme prit peur et répondit : « Bon, d’accord, c’était bien un pingouin. » Et le policier lui dit :  « Horrible individu sans cœur, le pingouin n’est plus là à présent, où se trouve t’il ? » 
Et l’individu de répondre : « Oh, Monsieur le Policier, s’il vous plaît, ne m’arrêtez pas ! La seule chose que j’ai faite, c’est que je l’ai vendu à Mr Macaroni pour son repas d’anniversaire. »
« Et où habite Mr Macaroni ? » demanda le policier.
« Dans la maison là-bas. » fit l’individu à la brouette. Alors le policier s’en fut jusqu’à la maison de Mr Macaroni et justement Paul s’y trouvait, étendu sur la table avec une bien triste mine. 
Et Mr Macaroni était en train de lever une hache aiguisée. 
Dans une seconde la hache aiguisée allait trancher la tête de Paul ! 
Et le plus intéressant, c’était que tandis que Paul gisait sur la table, il tenait dans son bec un joli tournesol !

« Arrêtez, arrêtez ! » cria le policier. 
« Ne coupez pas la tête de Paul, vous n’avez pas absolument besoin d’un pingouin pour votre repas d’anniversaire… Arrêtez, et je vous trouverai quelque chose de bien meilleur !»



Et le policier sortit de la maison en courant, et toujours courant s’en alla aussi vite qu’il le put dans une boutique. 
Il demanda : « Quelle est la chose la plus délicieuse que vous ayez dans votre boutique ? » 
Et tout le monde dans la boutique de répondre : « Ce gros poisson ! » 
Alors le policier acheta le gros poisson, rebroussa chemin et l’offrit à Mr Macaroni, en disant : « Voila, ça vous plaira beaucoup plus qu’un pingouin. Ça a meilleur goût et de toute façon, vous être trop gourmand pour vous contenter d’un pingouin. Ce serait différent si vous aviez prévu de manger deux ou même trois pingouins ! 
Là, je ne pourrais rien dire, mais maintenant je me réjouis que vous ayez changé d’avis. Au revoir, Mr Macaroni ! »

Puis le policier se mit à courir, et il courait aussi vite que le vent et Paul se mit à voler…. et il volait lui aussi, aussi vite que le vent.



Bientôt ils furent de retour à la maison et Mme Chatouille-Plume s’écria : « Oh, mon très cher Paul, je suis tellement heureuse de te revoir. 
Ce n’est pas drôle du tout de vivre sans toi. » 
Et Paul de répondre : « Très chère Mme Chatouille-Plume, j’étais parti vous chercher une fleur de tournesol et la voici ! »

Mme Chatouille-Plume et Paul se retrouvèrent enfin seuls. 
« Comme c’est gentil à vous d’avoir donné au policier votre sac à linge ainsi que votre « pique-pomme» en cadeau. » dit Paul. 
Mme Chatouille-Plume mit son bras autour de Paul et le serra très fort contre elle, en disant : « Oh la, la, la, la, comme j’ai de la chance ! »



Voila, l'histoire est terminée et j'espère qu'elle vous aura plu.
Sachez enfin que "Lucky Mrs Ticklefeather" est un classique aux USA et que sa première édition remonte à 1935.
A noter que les illustrations de son édition originale sont très loin d'avoir le charme de celle de JP Miller, comme vous pourrez en juger...

Ce titre a été plusieurs fois réédité et on le trouve même raconté en anglais sur YouTube :
https://www.youtube.com/watch?v=V5Ow9ZDRDhU

Un très joli mois d'Août à vous tous!

Quelle charmante mais assez rocambolesque histoire ! 

Le début est très mimi, cette vieille dame qui vit au dernier étage d'une tour (ça change de la maisonnette). Ce que je ne pige pas trop, c'est cette histoire d'oreiller devant un train et de grenouille . J'ai dû rater un truc.

Les illustrations sont très belles.

Merci Paxson pour ce partage et la traduction

Bonsoir Sally!

Merci pour ton commentaire. Je suis assez d'accord avec toi et je conviens que l'histoire est bizarre par moments!
Je pense que l'impression d'avoir raté un truc vient du fait que le texte original de Dorothy Kunhardt n'est pas reproduit intégralement dans le Little Golden Book. 
En effet, j'ai pu avoir un aperçu de l'édition de 1935 et notamment d'un épisode (non repris) où le policier rencontre un pompier, ce qui entraîne de nouveau un "Pourtant il trouva bien quelque chose qui l’étonna énormément."
Est-ce pour stimuler la curiosité des enfants et les inciter à bien observer les illustrations? Leur donnant ainsi l'illusion de mener l'enquête eux aussi? 
Bref, je suis en train de passer les sites vendeurs au peigne fin pour en dénicher un rare exemplaire qui ne soit pas vendu à prix d'or (les premiers prix commencent au-delà de 100 Euros sans les FDP)!
Pour la petite histoire, Dorothy Kunhardt est aussi l'auteur du Petit Livre d'Or n° 4 "Le Petit Pioui Chien de Cirque", également illustré par JP Miller.

Merci, merci beaucoup Paxson pour cette charmante petite histoire dont les illustrations me plaisent beaucoup.
Le dessin du gros poisson porté par le policier avec tous les chats qui tournent autour est un petit chef d’œuvre d'humour.
C'est le découpage original qui aurait servi à faire le livre?
En tout cas, il nous est permis de constater que le scotch en rouleau (je n'ai pas d'avis pour celui en bouteille) est vraiment l'ennemi des livres...
Comme Sally, je suis un peu surpris par cette enquête un peu décousue dans le texte. Que viennent faire ici cet oreiller et cette grenouille? Pourquoi les mettre dans son balluchon?
A moins que le policeman soit sur plusieurs crimes à la fois... Ah, ah...

Bonsoir mon cher Gronours!

Comment te portes-tu et comment va la bonne ville de Limoges?

Je te confirme qu'il s'agit bel et bien des originaux utilisés pour la création du Little Golden Book "Lucky Mrs Ticklefeather" et je t'avoue que je suis moi-même étonné 
d'en avoir trouvé l'accès sans même recourir à un quelconque "subterfuge" (petit euphémisme) comme je l'avais fait pour la présentation du "Brave Petit Tailleur", également illustré par JP Miller.
Tu comprendras sans doute que je suis tenu à un devoir de discrétion sur mes sources...

Le scotch, c'est bien connu, finit par provoquer de méchants ravages avec le temps (tu me diras, avec celui en bouteille, c'est la même chose, non?) et il n'est jamais bon d'y recourir pour réparer des livres ou des photos....
L'enquête est décousue - tu as raison - et je suis convaincu qu'il manque quelques passages essentiels par rapport à l'original de 1935 (comme je l'indiquais à Sally, notre policier rencontre entre autres un pompier auprès duquel il va trouver des livres qu'il fourguera là encore dans le sac à linge de Mme Chatouille-Plume). 
Il doit bien y avoir une raison pour laquelle il remplit petit à petit son sac à linge, surtout qu'il repart avec à la fin! 
D'ailleurs, voici un commentaire américain (au sujet de l'édition de 1935) qui permet de confirmer que quelques péripéties n'ont pas été retenues dans le LGB : 

"Mrs. Ticklefeather lives on the top of a high building, owns a puffin and loves sunflowers. In providing his mistress with a sunflower, the puffin is lost, but is found and brought back by a policeman, along with a strange collection of articles, such as a Teddy Bear, a pillow, a magnesia bottle, a pair of rubbers and a frog, that are picked up by the policeman during his search."

Sois certain que je persévère pour mettre la main sur l'original et résoudre cette redoutable énigme!

Merci Paxson pour cette jolie histoire : les illustrations ressemblent à celles d'Aurelius Battaglia dans Le Petit Garçon musicien. Moi aussi, cette histoire d'oreiller et de grenouille m'intrigue. Tu dis que c'est un classique de la littérature américaine ? Je vais poser la question à de vieux amis anglais pour voir si ça leur dit quelque chose.

Dorothy Kunhardt est une auteure américaine pour la jeunesse du milieu du XXe siècle (1901-1979). 

Ses histoires sont souvent farfelues et loufoques,  comme ses illustrations dans l’édition originale.
 Le livre présenté par Paxson en est un très bon exemple. 
Les illustrations originales de John Parr Miller collent parfaitement au texte. J’adore.
 
On trouve d’autres histoires rigolotes et cocasses écrites par Dorothy Kunhardt dans "The Tiny Golden Librairy", publiés en 1948 aux Etats-Unis.
Ce coffret contient 24 livres miniatures de 12 pages, illustrés par le talentueux Garth Williams.
« 12 Tiny Animal Stories et 12 Tiny Nonsense Stories » (5,5 cm x 8 cm)
 
      




On y trouve l’histoire de « The Naughty Little Guest (La Méchante Invitée) :
Margaret, une petite chèvre n’aime pas jouer toute seule et ça tombe bien puisqu’elle a une amie imaginaire (Estelle). Un jour, Estelle fait des bêtises (elle dessine sur les murs, tache la robe de Margaret en faisant des bulles de savon…) et quand elle refuse de tirer le chariot à son tour, Margaret n’est pas contente. Sa mère intervient et renvoie Estelle chez ses parents (imaginaires) en lui disant de revenir quand elle saura jouer gentiment.

              
(L'amie imaginaire n'est jamais représentée dans le livre et sur la dernière image on ne voit que le chemin qu'elle emprunte pour rentrer chez elle) 
 
Et puis, il y a l'histoire de l’Oncle Coin-Coin, qui offre des cigarettes en chocolat à son petit neveu.
Choquant par les temps qui courent n’est-ce pas ? 
Cette histoire m'a rappelé que petite, moi aussi, je faisais semblant de fumer avec des cigarettes en chocolat, et vous ? 
Je ne me souviens pas si c'étaient mes parents qui me les achetaient ou un tonton farceur...
Vous souvenez-vous du fin papier blanc qui entourait la cigarette en chocolat et qui restait collé aux lèvres ?

      

(Je n'avais jamais remarqué la lettre située au bas de la dernière page et qui semble indiquer l'année d’édition. Ces Tiny Golden ont l'air de tout faire comme leurs grands frères les Little Golden Books)
 
En 2017, ce sont les éditions MeMo qui ont eu la bonne idée de nous proposer la réédition en français de ces mini albums inconnus chez nous
 

Merci Sylvie et Chamane pour vos commentaires!

@Chamane   
Je te confirme que le LGB de "Lucky Mrs Ticklefeather" est un classique des Little Golden Books et qu'il a été réédité à plusieurs reprises.
La dernière édition (sur fond bleu) date de 2000 et selon Amazon US, elle aurait 40 pages.
C'est un détail (erroné?) qui m'intrigue par rapport aux 28 pages du Little Golden Book de 1951. 
Peut-être - on peut rêver - que cette édition reprend le texte original intégral de 1935?




@Sylvie 
J'ignorais que tu connaissais aussi bien l'oeuvre de Dorothy Kunhardt et je dois dire que j'en suis tout à la fois épaté et ravi.
Merci beaucoup pour ta présentation de la "Tiny Golden Library"! 
Outre le charmant coffret avec 24 livres miniatures que nous a présenté, il en existe un autre avec 36 livres miniatures 
(et il est assez surprenant - je trouve - de voir les noms de Dorothy Kunhardt et de Walt Disney associés).



Contrairement à ce qu'on pourrait penser, aujourd'hui encore Dorothy Kunhardt n'est pas oubliée de l'édition française puisque en 2012 l'éditeur MeMo a publié sous le titre "Dans la Boîte" 
une nouvelle édition d'un Petit Livre d'Or bien connu des collectionneurs : "Le Petit Pioui, Chien de Cirque"(N°4 et N° 329) illustré par JP Miller.

La traduction est d'Olga Kent et les illustrations, qui ne sont par contre plus les mêmes, se révèlent être les illustrations originales réalisées par Dorothy Kunhardt en personne pour l'édition de 1934!



Et enfin, comme nous l'a exposé Sylvie, voici à nouveau la Drôle de Petite Bibliothèque avec ces douze titres:
Le lapin de Pâques - La frousse de Monsieur Cochon - Bonne Saint-Valentin - Poisson d’avril  ! - Oncle Coin-coin - Le vœu de Roger Souris -Un pique-nique de fou - Le Noël de Petit écureuil - La petite agnelle de Madame Mouton - Chaton cow-boy - Les deux taureaux de neige - La méchante invitée.



Je termine avec la présentation de cette édition par Mme Cécile Boulaire (que je salue respectueusement) :
https://www.editions-memo.fr/livre/la-drole-de-petite-bibliotheque/

Et pour celles ou ceux d'entre vous qui ont décroché leur licence de chinois avec mention, voici une comparaison entre l'édition originale et l'édition française:

https://ladybug0116.pixnet.net/blog/post/346123717-《小小金書圖書館》the-tiny-golden-library-%26-la-drô 
    
Non le lien n'est pas tronqué et ceux qui ne connaissent ni le Pékinois, ni le Mandarin, je vous suggère de vous contenter de regarder les images 
puisque - et ça tombe bien! - un proverbe chinois affirme qu'une image vaut mille mots!

Eh bien, je ne connaissais pas ces petits livres ni cet éditeur MeMo !

@Sylvie : oui je me souviens bien de ces cigarettes en chocolat pour imiter les adultes (impensable de nos jours !) dont l'emballage ressemblait fort à un vrai paquet de cigarette. Et vous vous souvenez des petites billes sucrées colorées dans un biberon en plastique ?
Il y en avait de ces cochonneries qu'on donnait aux enfants !

Coucou Sally!

Je me souviens fort bien de toutes ces "cochonneries" et il m'arrive même parfois comme un brin de nostalgie, notamment pour ces friandises d'antan (si d'autres régions les ont connues):



Si pour les cigarettes en chocolat c'est plutôt une bonne chose qu'elles aient disparu (vu qu'on peut craindre qu'elles aient incité certains à expérimenter plus avant) 
- voir l'article : 
https://www.infobassin.com/loisirs-culturels/souvenirs-cigarettes-choco-verges.html
je peux par contre te "rassurer" concernant les biberons qui eux existent toujours!

Oui c'est dingue ça se vend encore ! je parle des biberons

Je me souviens très bien de ces biberons : avec mes sœurs, une fois les bonbons mangés, on perçait la tétine pour faire boire nos poupées.
Les roudoudous collaient à la langue mais on adorait ça (c'était l'époque où les adultes nous rétorquaient : " On n'adore que Dieu !"). Dans la catégorie bonbons noirs, en plus du réglisse (on disait toujours  du réglisse), il y a avait aussi les têtes de nègre mais je n'aimais pas ça.

Formidable, Chamane!

Je croyais que j'étais le seul à me souvenir des Roudoudous! Bien sûr qu'on adorait ça et il y en avait avec d'autres couleurs que sur l'image postée.
Les "têtes de nègre" dont je me souviens étaient des bonbons à la réglisse comme ci-dessous. Je viens de voir sur Google que la société Haribo a été contrainte de cesser leur distribution, car accusée de racisme.


Pour revenir aux Petits Livres d'Or, j'ai découvert - tenez-vous bien! - qu'on peut "emprunter" virtuellement un livre dans certaines bibliothèques américaines en ligne. 
Du coup, j'ai emprunté le Little Golden Book de LUCKY MRS TICKLEFEATHER avec la couverture sur fond bleu que je présentais récemment (autrement dit la réédition de 2000).
C'est une réédition de luxe qui compte bien une quarantaine de pages mais sans rien apporter de plus à l'édition de 1951, ce qui est tout de même un comble! 
J'ai bien évidemment profité de mon "emprunt" pour réaliser une série de captures d'écran. 
Me faire un MP si intéressé!

Bonjour à toutes et à tous!

Le 1er Juin dernier, dans le fil d'échanges consacré à la grande Mary Blair, Sylvie78 vous a présenté quelques images du Little Golden Book "I CAN FLY" N°92
dont la première édition remonte à 1950 et compte 42 pages.

J'avais répondu à Sylvie que j'avais peine à croire que ce petit chef d'oeuvre n'ait pas connu d'édition française et pourtant en dépit de mes recherches, je dois bien reconnaître
que c'est effectivement le cas. 
Il y a une très bonne raison à cela, à savoir que le texte original de Ruth Krauss est particulièrement concis et difficilement "restituable" dans notre langue sans trahir l'original tout en préservant une certaine poésie.
Il y a aussi à la fin du livre un bref passage où la petite héroïne, pleine d'enthousiasme et de confiance en elle, se met à inventer des mots qui n'existent pas en anglais. J'ai même sollicité un ami britannique qui me l'a bien confirmé.

Malgré tout, j'ai voulu relever le défi et vous présenter ce qu'aurait pu être une édition française de ce charmant petit livre. 
Entre nous, j'aurais bien du mal à prétendre être parvenu à un résultat satisfaisant, et donc je ne vous en propose l'adaptation qu'à titre purement expérimental.

























Réédité à plusieurs reprises mais tout en perdant la moitié des pages de l'EO, I CAN FLY a fini par être réédité, en 1981, dans la collection des "First" Little Golden Books 
mais en s'affranchissant (pour une raison que j'ignore) des illustrations de Mary Blair. 
Le texte raccourci est toujours celui de Ruth Krauss mais il est illustré par Jan Brett dont le style est tout à fait différent.
En voici quelques images:

Un grand bravo, Paxson ! Ta traduction de "I can fly" m'épate autant qu'elle m'émerveille.   Tu as gardé le principe des rimes, transposition difficile car on est parfois obligé de s'éloigner du texte tout en tentant de garder, en plus de l'idée, le rythme et éventuellement les sonorités. Et le résultat me plait énormément ! Vite, dépose ton texte chez un organisme agréé pour éviter qu'on te le pique, et fais une demande d'adaptation de ce livre, qui est superbement et naïvement illustré. 
De même, le titre "Mrs T", que tu as montré précédemment, me plait aussi beaucoup.
Et arrêtez avec les bonbons de notre enfance, car je sens que je vais avoir l'envie de m'y replonger (comme récemment dans les biscuits, avec un achat compulsif de Pépito, ainsi que les tartelettes aux fruits, très difficiles à trouver celles-là, d'ailleurs) 

Comme Cedrix, j'adore ta traduction Paxson ! Le texte a l'air de couler de source alors que ce n'est pas évident du tout.
Et il colle parfaitement aux illustrations très mignonnes