L'oncle Henri

Le personnage de l'oncle Henri, le père de Claude, est déplaisant, déconcertant, détestable ! Ses sautes d'humeur, son caractère soupe au lait, ses accès de colère : quelle charmante nature !

Dans la vraie vie, il y a plein de gens comme le sieur Dorsel : fourbeux, coléreux, si emplis de leur propre personne qu'ils s'occupent peu de leur famille !

Par exemple, dans le club des cinq, l'oncle Henri donne raison au précepteur Rolland lors de ses conflits avec Claude ; dans en vacances, il oublie de faire étêter l'hêtre de leur jardin. Cette négligence a failli coûter la vie à sa propre fille et à sa nièce mais qui pourtant écrase à moitié la villa des Mouettes. C'est aussi cet oubli de l'oncle Henri qui oblige François, Mick, Annie et Claude à passer leurs vacances chez quelqu'un qu'ils connaissent à peine et dont ils ne savent pas grand-chose. Aussi Claude doit-elle emmener Dago chez les Lenoir à l'insu des grandes personnes. Cette pauvre Claude vit des heures bien périlleuses durant leur séjour aux Cinq au Pic du Corsaire !

Et professionnellement, l'oncle Henri s'est-il vraiment distingué ? Non ! Il fait des expériences bizarres dans son labo dont l'entrée est strictement interdite à ses neveux et fille. Vraiment je me demande à quoi sert son intelligence si elle ne permet pas à l'oncle Henri de gâter sa femme et sa fille, car avant que les Cinq trouvent le coffret aux lingots d'or dans l'île de Kernach, EB nous décrit les Dorsel comme étant une famille qui arrive tout juste à joindre les deux bouts. Cela explique en partie son caractère à ce tonton grognon. Donc, logiquement, grâce aux grosses rentrées d'argent rendues possibles avec la découverte du trésor des Dorsel, M. Dorsel n'aurait-il pas dû prendre tranquillement sa retraite, se livrer à des occupations paisibles (le jardinage, le bricolage...) au lieu de s'enfermer dans son bureau à écrire des livres qui ne seront jamais vendus et de s'emporter à tout bout de champ, pour un rien, pour peu que les Cinq fassent une partie endiablée dans la maison ?

Dans et les papillons, il menace Maria de licenciement pour je ne sais plus quelle raison...

Un homme comme celui-là aurait mieux fait de rester célibataire dans un lieu isolé livré à lui-même. Ces gens-là ne sont vraiment pas faits pour la vie en famille, en société.

Par-dessus le marché, il a la fâcheuse habitude d'oublier systématiquement la date des vacances des enfants, ce qui bouleverse souvent les projets des enfants !

Pauvre tanté Cécile et pauvre Claude, je les plains d'avoir pour époux/père un homme aussi distrait à la tête si près du bonnet ! Aucune considération pour les autres ! Il va même jusqu'à mettre Dago à la porte par une nuit d'hiver, je lui pardonne difficilement cet acte de cruauté !

Tout cela pour dire que les personnes débordantes d'intelligence ne sont pas du tout faciles à vivre ! Ce sont ses neveux qui en souffrent car en pension on s'attend à des résultats scolaires brillants de leur part sous prétexte qu'ils ont pour oncle un savant.

Vous en pensez quoi ?

Bravo Sree pour ce beau compte-rendu !
Tu dresses un tableau bien noir de l'oncle Henri... dans la "vraie vie", je ne supporte pas moi même ce genre de personnages et ne leur accorde aucune excuse.

Il y a sans doute quelques titres où il apparaît un peu plus agréable... mais j'avoue, il faut bien chercher.

J'adore quand dans "la boussole du CD5", sa femme excédée le menace de lui dresser un lit de camp dans la cave. Elle ne manque pas d'humour !

Sally a écrit:

Bravo Sree pour ce beau compte-rendu !
Tu dresses un tableau bien noir de l'oncle Henri... dans la "vraie vie", je ne supporte pas moi même ce genre de personnages et ne leur accorde aucune excuse.

Il y a sans doute quelques titres où il apparaît un peu plus agréable... mais j'avoue, il faut bien chercher.

J'adore quand dans "la boussole du CD5", sa femme excédée le menace de lui dresser un lit de camp dans la cave. Elle ne manque pas d'humour !

Allons... trouvons une petite phrase en sa faveur...
(Pas facile... )
Dans je crois, Joue et gagne, à la fin, il dit à Claude : "Je suis fier de toi... mon garçon"...

En ce qui me concerne, je trouve que l´oncle Henri est un personnage essentiel de la série. Il est irascible, impatient, insupportable, oui... mais. D´abord, l´ambiance ne serait pas la même dans la maison si les enfants pouvaient faire autant de bruit qu´ils le veulent. Cela créée une tension qui est la bienvenue. Et puis, comme Tante Cécile est une femme douce et aimable, cela forme un contraste saisissant. S´il était comme elle, cela n´aurait aucun intérêt. N´oublions pas non plus que Claude tient son sale caractère de son père. Que serait une Claude patiente et pondérée ? Pfff...

Deux remarques pour finir :
- on en a déjà parlé, mais rappelons que dans la VO, les Dorsel accueillent les jeunes Gauthier au début pour se faire un peu d´argent (donc on part du principe que leurs parents paient le séjour), alors que cela n´est pas le cas dans la version française.
- dans l´excellllllllente série TV de 78/79, Oncle Henri est très présent, beaucoup plus que dans les romans. C´est - presque - toujours lui qui conduit les enfants sur leur lieu de vacances. Il semble plus proche des enfants.

- on en a déjà parlé, mais rappelons que dans la VO, les Dorsel accueillent les jeunes Gauthier au début pour se faire un peu d´argent (donc on part du principe que leurs parents paient le séjour), alors que cela n´est pas le cas dans la version française.

intéressant ! je ne connaissais pas ce détail...

Merci beaucoup pour ce résumé de l'oncle Henri.
Oui et dans Joue et gagne il ne les voit pas quand ils le cherche partout.
Pour ma part je lis ce livre.

J'aime bien l'oncle Henri:

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Regardez son visage grave, presque triste. Je le comprend tres bien,
il est chercheur et il doit faire vivre toute sa famille avec son maigre salaire!! Et impossible de ce concentrer dans cette maison, avec tous
ces enfants. Alors la chute du coffret du deuxième étage, au moment où
il écrivait une super équation, il ne peut à juste titre le supporter...

Je comprends que la présence de l'oncle Henri soit nécessaire aux aventures palpitantes vécues par les Cinq ; mais ce n'est pas pour autant que je me plais en sa compagnie, non !
Qu'ils soit sévère, autoritaire, oui, je veux bien, après tout, pas mal de pères de famille le sont ! Mais de quel droit met-il des bâtons dans les roues des plans de Claude et ses neveux ?
C'est un homme intelligent, d'accord, mais sans la moindre graine de bon sens. Toujours à gronder Claude et ses cousins ! Il ne supporte même pas que Dago aboie. Dans le club des cinq et les gitans, il est très susceptible avant son départ en vacances en Espagne. Aussi celui-ci comble-t-il de bonheur les enfants qui peuvent enfin respirer et crier à tue-tête tout leur content : ce n'est pas Maria qui leur imposera silence !
Dans Enlèvement tu cd5, il préfère que Berthe soit enlevée à son père plutôt que de voir celui-ci divulguer les secrets scientifiques aux ennemis. C'est un comble !
Dans en vacances, l'arrivée de M. Dorsel au Pic du Corsaire n'enchante guère Claude. Que n'eût-elle donné pour que ce fût sa mère venue passer quelque temps chez les Lenoir au lieu de son père. Malheureusement pour elle, cet espoir sera déçu !

Un autre scan:
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Ici, l'oncle Henri est très fier de sa fille (qui lui ressemble) et il accepte
dagobert.

Un homme charmant....

Ben si, "to bring a little money in" est devenu "pour s´occuper un peu".

Et enfin, l'oncle Henri sauve Dagobert:
[img][/img]

C'est le minimum qu'il puisse faire pour réparer sa grosse négligence qui, en début d'histoire, manque de peu de tuer sa fille, sa nièce et Dagobert ! N'eût-été François, (brave François !), Annie, Claude et son chien auraient été écrasés sous les décombres...

Dans les cours de scénario, il est bien expliqué que les conflits sont indispensables à une bonne histoire. Dans ce rôle, l'oncle Henri est une belle invention de Blyton car il installe du conflit domestique dès le début des histoires, avant même que les héros soient confrontés aux vrais "méchants" du livre (voleurs, kidnappeurs, espions...)
En plus, il représente l'arbitraire et l'injustice des adultes, ce qui touche forcément beaucoup les lecteurs enfants