Je ne lirai plus de Blyton...

... cette année, peut-être plus longtemps encore.

Non ! Et cela pour une raison toute simple : après avoir lu, relu, rerelu, rererelu, etc. tous les C5 pendant ma jeunesse, je ne les ai pas ouverts pendant des années. Puis j´ai commencé à en relire un de temps en temps, quand je rentrais chez mes parents. C´était un moment magique, je me replongeais dans cet univers que j´aimais tant, le sourire aux lèvres. Et voilà que cette magie disparaît. Ces derniers mois, j´´en ai lu pas mal, si bien que cela en devient presque banal.
Quelle horreur

Alors voilà, j´ai décidé de "jeûner". Je (re)lirai de temps en temps d´autres livres d´enfants, mais ce ne seront pas des C5, et sans doute pas Blyton. Peut-être des C7, car j´aimais moins, mais pas de Mystères. Je vais peut-être me remettre aux Jeunes filles en blanc... Ceux-là, je ne les ai pas lus depuis plus de 20 ans.


Ceci dit, je ne peux pas me lasser de la série ou des disques...

Oh c'est dommage mais je comprend qu'on peut en avoir marre au bout d'un moment. Pour ma part j'adore toujours autant, peut être parce que j'ai 13 ans mais je pense que moi aussi j'en aurais marre à un moment donné.
Mais le principal c'est que tu est aimé au départ et que ça est duré assez longtemps.

Je n´ai peut-être pas été très claire : j´adore toujours autant, mais ce que je veux dire, c´est que j´ai besoin de "faire une pause", pour retrouver plus tard le même plaisir à les lire.

En tous les cas, je suis ravie que tu apprécies autant le C5. Profites-en bien !

Un mystère que je te conseille, Georgina :

Le mystère du lac de Robert R Mc Cammon... rien à voir avec Blyton. C'est rare que je lise un pavé de 600 pages aussi vite. Le premier tiers du bouquin est surprenant, voire déroutant, j'ai mieux aimé le milieu et la fin.
Je suis tout à fait d'accord avec cette critique :

Zéphyr, petite ville du sud des Etats-Unis. En cette année 1964, Cory accompagne son père Tom, un laitier, pendant sa tournée du matin, lorsque surgit devant eux une voiture folle. Elle leur coupe la route pour disparaître dans les eaux du lac. En plongeant pour sauver le conducteur, Tom découvre le cadavre d'un homme torturé, attaché derrière le volant. Ce mort va le hanter et le détruire lentement. Pour se débarrasser enfin de cette voix qui réclame vengeance, Tom devra demander l'aide de puissances auxquelles il ne veut pas croire.

Ce meurtre est le prélude à de nombreux changements dans le quotidien des habitants de Zéphyr. Tous se connaissent et cohabitent plus ou moins bien ensemble, les rationnels et les fantasques, les blancs et les noirs, les riches et les pauvres et la vie y semble tranquille et douce. Jusqu'à ce que les événements s'emballent et bousculent tout et tous. Une inondation, un vieux monstre aigri, des adeptes du Ku Klux Klan, un essaim d'abeilles, une fusillade en plein jour, la fugue d'un tricératops, tout cela va profondément bouleverser la quiétude ambiante et révéler les vraies personnalités des gens.

Cory et ses amis, Ben, Davy Ray et Johnny, vont assister à ces changements, en être à l'origine parfois. Ils vont grandir, changer, porter un regard différent sur les adultes qui les entourent. Mais, tout au long de cette année, Cory ne va pas abandonner l'idée de découvrir qui est le meurtrier à la plume d'oiseau et il finira par le découvrir...

Il existe des livres qu'on garde au fond de soi comme un morceau d'univers, une bulle hors du temps où l'on se ressource et où on aime à se perdre. "Le Mystère du Lac" est de ceux-là. A travers les yeux de Cory, préadolescent de douze ans, écrivain et conteur né, on découvre la vie d'une petite ville américaine dans les années soixante. Mais pas n'importe quelle ville, une ville un peu hors du temps, un peu magique, dont l'équilibre va être fragilisé par les assauts de la société et du temps : la ségrégation raciale va être remise en cause par le personnage charismatique de la Dame, centenaire noire, mi-sorcière mi-déesse, tandis que l'industrialisation va entraîner la disparition de certaines professions, dont celle de Tom. Une ville pleine de contradictions également puisque y cohabitent pragmatisme, religions, croyances et magie, avec des personnages décalés qui détiennent une vérité qui leur est propre.

Par le biais d'une intrigue policière, on pénètre dans un monde incroyable. Pourtant, même si l'on frôle parfois le fantastique (la scène de l'envol est tout simplement magnifique), ce texte de toute beauté nous parle de la fragilité humaine, de croyances, d'espoir également, avec des personnages justes, attachants, jamais stéréotypés. C'est la beauté de la langue et l'atmosphère de ce roman plus que son intrigue qui nous happe littéralement. On sent le froid, le souffle du soleil, les odeurs, on devient, le temps de la lecture et par la magie des mots, un habitant de Zéphyr au même titre que les autres. On passe du rire aux larmes, on exulte, on frémit tant ces personnages nous sont devenus proches. Robert R. McCammon possède un sens incroyable du suspense et du rebondissement mais il parvient à nous toucher et à nous émouvoir à travers la relation toute simple d'un père et de son fils. Il trouve les mots exacts pour décrire le regard de l'enfant qui grandit sur des parents qu'il perçoit pour la première fois humains et non plus tout-puissants.

Ce voyage dans le temps et l'espace vous marquera profondément car on ne sort pas indemne de Zéphyr et on est forcément séduit par ces moments de magie pure qui subliment la réalité.

Un livre qui nous habite, c'est rare et précieux.

A part ça, j'ai bien aimé relire les jeunes filles en blanc...

Dancelola est encore un peu jeune pour lire un tel bouquin.... il faut qu'elle patiente au moins 1 an ou 2.

Et cela même si c'est soi-disant un livre pour la jeunesse.

Franchement je comprends ta lassitude (en arriver à dire que ta série préférée est "banale", c'est triste ). En fait j'ai expérimenté la même chose avec les Six Compagnons : à mes débuts sur le forum je me suis mise à relire toute la série, et même si je découvrais une grande majorité de titres je suis quand même arrivée à me lasser, car au fur et à mesure de ma progression le niveau général baissait, les énigmes devenaient stéréotypées, Corget était irrémédiablement évincé, etc... et j'en ai eu marre !!!! Du coup j'ai fait une pause.
C'était plus une overdose qu'autre chose, car en fait la magie des premières aventures ne s'est pas envolée, loin de là
Le mythe de la Croix-Rousse est indestructible ! Le Club des Cinq également ! ('Vieux Puits' mon amour !)

La seule différence c'est qu'au lieu d'ouvrir un sujet au titre racoleur (Oh, George, j'ai marché les yeux fermés, tu m'as eue !), j'en ai profité pour passer à d'autres lectures : je me suis lancée sur les hors séries de PJB, ou sur d'autres séries de la BR/BV (Lili, les Ji-Ja-Jo, le Carré d'As), d'autres auteurs (Lorna Hill, Erich Kästner, Saint-Marcoux...) et j'ai renoué avec des lectures plus "sérieuses", mais non moins palpitantes (c'est vrai que lorsque je suis lancée dans une série j'ai du mal à lire autre chose à côté).

Bref, à mon avis la magie n'est pas partie mais tu as sans doute besoin de faire une pause salutaire avec le Club des Cinq, et te lancer vers d'autres horizons ne serait pas contre-indiqué (le deltaplane c'est pas mal aussi).

Sinon il y a aussi LA solution imparable au mal qui te ronge : gave toi de Claude Voilier pendant plusieurs jours d'affilé avec la grande cuillère, n'hésite pas une seconde, fonce ! Ça te fera bien vite redevenir nostalgique de l'univers de Blyton, crois-moi ! Evidemment je ne te garantis pas qu'il n'y aura pas d'effets secondaires.

Dakota a écrit:

(Oh, George, j'ai marché les yeux fermés, tu m'as eue !)

Rien que pour ça, je suis contente d´avoir ouvert ce sujet.

Mais :
je pense que l´illustration par un était bien mal choisie, comme étaient visiblement mal choisies mes paroles. Je ne parle pas - ni ressens - de lassitude ! JAMAIS je ne me lasserai d´un François d´une perfection exaspérante ou d´une Claude soupe-au-lait, éventuellement de Jo, que je n´ai jamais appréciée. Là, oui :

Ce qui ne fait plus effet aujourd´hui, c´est l´effet madeleine trempée dans du thé ou de la tisane. C´est de voir mes frères se moquer de moi lisant pour la énième fois le même C5, ma soeur prétendre que le C7 était mieux, mes parents de me demander de venir enfin à table ou mes tantes arriver pour nourrir la meute de cousins affamés à coup de baguettes entières coupées en deux dans le sens de la longueur, beurrées, décorées de carrés de chocolat poulain (avec les images) et tronçonnées en parts égales, ou bien de paquets de chocos BN à la vanille et au chocolat vidés en quelques minutes par une dizaine de gamins aux genoux couverts de terre et d´herbe.

Dakota a écrit:

Cela dit ton cas n'est pas désespéré et nous avons LA solution : Claude Voilier est LE bon remède au mal qui te ronge, n'hésite pas une seconde, fonce ! Ça te fera bien vite redevenir nostalgique de l'univers de Blyton, crois-moi !

Tu ne crois pas si bien dire : il me reste deux C5 de CV à découvrir. « RV avec le diable » et « La fortune sourit aux Cinq. » D´ailleurs, je préfère – de loin – lire un CV plutôt qu´un PJB. Je n´ai lu que très peu de 6C étant jeune, mais aujourd´hui, j´ai beaucoup de mal à apprécier.
Merci à Sally pour le Mystère du Lac. Tu es sûre que c´est un livre pour la jeunesse ?

Bon, il faut quand même diversifier tes occupations:
(heureusement François est la!)

Possibilité 1:

Tu commences la collection et la lecture de livres de science fiction
du CLA (club du livre d'anticipation). Tu débutes par le numéro un,
un grand classique (formidable), Fondation d'Isaac Asimov:
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Possibilité 2:
Tu achètes une console de Jeux. Je te conseille pour
commencer un très bon jeux (19/20 sur etajv):
Final Fantasy XII (je l'ai fait en entier, des heures de détente
assurées):
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Merci à Sally pour le Mystère du Lac. Tu es sûre que c´est un livre pour la jeunesse ?

Je crois qu'il a été édité deux fois dans les livres pour adultes mais Albin Michel l'a réédité ce coup-ci dans la collection WIZ pour la jeunesse. Bref, c'est bien au rayon jeunesse de la bibliothèque que je l'ai trouvé.
Ma fille de 14 ans est entrain de le lire mais je crois que c'est un peu la limite inférieure.
Les couvertures des livres donnent une idée archi-fausse du contenu. A les voir, on dirait un livre d'épouvante, ce qui n'est pas le cas.

Georgina a écrit:

Je n´ai peut-être pas été très claire : j´adore toujours autant, mais ce que je veux dire, c´est que j´ai besoin de "faire une pause", pour retrouver plus tard le même plaisir à les lire.

En tous les cas, je suis ravie que tu apprécies autant le C5. Profites-en bien !

Ah désolée. Oui j'adore vraiment le Club des Cinq.

Figurez-vous qu'il m'arrive à moi aussi de me lasser de ces séries blytonniennes et autres bouquins de la collection BR/BV : quand on lit et relit sans cesse ses mêmes histoires, on en a par-dessus la tête au bout d'un moment et, pour se changer les idées, on a vraiment besoin de choisir d'autres lectures.
Pour moi, je dirais même que je ne pourrais jamais lire des livres dans une seule langue tout le temps : si cette semaine par exemple c'est des histoires en français que je bouquine, la semaine prochaine, je préfère carrément changer de langue et de passer à l'anglais et, plus tard, à l'arabe, selon mon humeur du moment !
Est-ce ton cas aussi, Servane, toi qui connaît également l'anglais et l'allemand ?

fan_indien a écrit:

Pour moi, je dirais même que je ne pourrais jamais lire des livres dans une seule langue tout le temps : si cette semaine par exemple c'est des histoires en français que je bouquine, la semaine prochaine, je préfère carrément changer de langue et de passer à l'anglais et, plus tard, à l'arabe, selon mon humeur du moment !
Est-ce ton cas aussi, Servane, toi qui connaît également l'anglais et l'allemand ?

Oui, bien sûr. Généralement, je lis entre 4 et 5 livres en parallèle. Dans le tas, il y en a toujours un voire deux en allemand, au moins un en français, parfois un en anglais et de plus en plus souvent un en breton. Ce n´est pas pour la frime, c´est juste que j´adore basculer dans les langues dans une même soirée de lecture.
QUand j´étais ado, je lisais en parallèle toujours un roman clasique, un roman moderne et un roman policier.
C´est vrai que pour les Blyton, j´aime beaucoup varier les plaisirs.
Et comme je ne les ai lus qu´en français quand j´étais enfant, ils ne sont pas reliés à des "madeleines", donc il n´est pas exclu que j´en lise qq-uns en alld ou en anglais cette année.

Donc, OCéane, je ne peux que te conseiller de bien travailler en classe de langue. C´est une richesse extraordinaire de maîtriser une langue étrangère - ou régionale.

A ceux qui pensent que leur niveau en anglais est insuffisant pour lire du Blyton dans le texte :

Essayez, tout simplement ! Et même si au début vous avez l´impression de ramer, persévérez ! Ne cherchez dans le dico que si vous êtes vraiment complètement bloqués. Ce n´est pas grave si vous ne comprenez pas tous les détails. Vous verrez, les progrès sont fulgurants.

merci pour le conseil. Je vais bien travailler, l'année prochaine je prend section européenne c'est à dire que je vais faire deux heures d'Anglais en plus & je vais aller à Londres.

Dancelola a écrit:

Je vais bien travailler, l'année prochaine je prend section européenne c'est à dire que je vais faire deux heures d'Anglais en plus & je vais aller à Londres.

Travailles bien aussi les maths et la physique....

Tu es en quelle classe cette année?

Tu affirmes que maîtriser une langue étrangère - ou régionale - est une richesse extraordinaire : tout à fait d'accord avec toi, Servane !
Et le mot "richesse" doit être compris dans tous les sens du terme : si on apprend une langue étrangère à fond et qu'on s'y spécialise, c'est un emploi à salaire élevé assuré ! Et quel plaisir on prend à apprendre, à lire, à écrire, à parler, à écouter une nouvelle langue aux sonorités différentes quoique plaisantes. J'ADORE ! ! !
Pour en revenir au sujet principal de ce post, Servane, je ne comprends pas très bien : "comme je ne les ai lus qu´en français quand j´étais enfant, ils ne sont pas reliés à des "madeleines" (...) Qu'entends-tu par "madeleines" dans ce contexte-ci ?

Je suis en 6ème.

Je n'ai pas encore vraiment connu ce "burn out" concernant les livres d'enfants... car, je suis loin d'en avoir relu tant que ça et c'était dans le but d'inciter les enfants à en lire...Pour les CD5, j'en ai retiré un réel plaisir.
Pour les "livres du mois", j'ai relu des Alice mais dans l'idée d'en faire une critique sur le forum, ce qui est différent comme objectif, mais intéressant. On ne cherche pas à retrouver "la madeleine perdue" à ce moment là. D'autant plus que, parfois, c'était la première fois que je les lisais !

J'ai toujours une pile de livres "à lire" près de mon lit dont des livres d'enfants que je ne connais pas... j'attends d'avoir le déclic pour commencer et souvent, je lis plusieurs livres en même temps...