DCM Galaxie
Nombre de messages : 1356 Age : 58 Localisation : Bourges, Cher, France Date d'inscription : 12/11/2011
| Sujet: Nos enfants et les livres Ven 18 Nov 2011 - 14:51 | |
| Rappel du premier message :
Je voudrais raconter ce qui constitue pour moi une grande frustration.
J’adore les livres ; j’ai toujours été un lecteur, même s’il existe des trous béants dans ma culture littéraire (je n’ai jamais pu lire Balzac autrement qu’avec un .357 Magnum sur la tempe). Enfant, la lecture était mon loisir préféré ; une composante essentielle de mon existence. J’aurais pu vivre sans télé mais pas sans mes livres.
Ayant reçu tellement de joie par la lecture, j’ai logiquement cherché à transmettre cette passion – et sur ce plan mon échec est total !
Mon frère, de 14 ans mon cadet, enfant adorable et intelligent s’il en est, s’est avéré totalement réfractaire à la lecture. J’ai tout tenté pour l’intéresser – et il a grandi dans une maison où ma chambre contenait des centaines de bouquins auxquels il avait accès. J’ai pu lui faire découvrir des choses musicalement et cinématographiquement, et dans d’autres domaines encore, mais il a toujours coincé sur les livres.
J’ai un fils de onze ans, que j’adore, et qui est un petit homme merveilleux. À lui aussi j’ai essayé de faire découvrir le plaisir de lire, sans insister lourdement, mais en essayant de susciter l’envie. J’ai racheté des éditions Bibliothèque Rose années 60 du Club des Cinq, et nous avons commencé à les lire à deux, le soir (mais uniquement pendant les vacances scolaires car malheureusement il ne vit pas avec moi et habite à 300 kilomètres). Je pensais que Le Club des Cinq en Vacances et Le Club des Cinq en Randonnée auraient sur lui le même effet que sur moi trente ans plus tôt. Mais il n’y a pas eu de déclic. J’ai essayé avec d’autres titres (Les Six Compagnons), mais ça n’a pas mieux marché (il me reste encore Langelot et Michel !)
J’ai eu beaucoup plus de succès avec les bandes dessinées – il a plongé dans Gaston Lagaffe il y a deux ans, et l’entendre rire aux éclats le soir dans son lit, et m’appeler pour me raconter les gags que je connais par cœur a été un immense bonheur. Monsieur Franquin, vous aurez décidément bien mérité de l’Humanité…
Je conçois bien sûr qu’il était plus facile de lire au début des années 70 que maintenant, avec une offre si diverse (télé, DVDs, consoles de jeu) et potentiellement plus alléchante ; néanmoins je ne peux pas m’empêcher d’éprouver le sentiment d’avoir raté quelque chose.
Cette longue introduction pour vous demander si vous avez des expériences semblables avec vos enfants, ou si c’est juste moi qui suis maladroit. |
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