Michel et les Castors du Rhône

J'ouvre ce fil de discussion pour commenter "Michel et les Castors du Rhône"



Michel et les Castors du Rhône, 24ième titre publié en 1975

Résumé:
Les gens me prennent pour un sauvage et même pour un fou dangereux ! s'exclame le père Vauvert. Vous savez pourquoi ? Parce que je vis seul, en pleine nature et que je suis chercheur d'or !"
Michel, son cousin Daniel et leur amie Martine ont envie de lui faire confiance, mais il paraît jouer un rôle inquiétant dans l'affaire qui émeut le bourg de Saluce, au bord du Rhône : des castors ont été tués au mépris de la loi qui les protège, et le plan d'une ancienne mine d'or a disparu.
Pour mener son enquête, Michel n'a que deux maigres indices : un étui de tabac bleu et une cigarette roulée à la main...

Avis: c'est un titre qui se lit très bien. Une (très) bonne aventure.

Comme je l'ai déjà dit pour la plupart des Michels, le titre ne donne pas envie de lire: il n'y a rien qui m'attire. Des castors... ouais
D'autant plus que les castors sont anecdotiques: il faut juste "quelque chose d'illégal".

Évidemment c'est l'occasion pour Georges Bayard de décrire de magnifiques paysages (des lônes, et de la forêt)

Selon moi, la force de ce titre est toute la mise en scène (à la minute près) du début et le fait que 50-60% du titre est une fausse piste (enfin presque) (ce qui dénote l'amateurisme de Michel et Daniel )

L'action se passe au mois de novembre à Saluce (50 kilomètres de Pierrelatte), et il n'y a pas Arthur (manque d'humour, titre trop "sérieux" ), mais Martine est présente.

Un début classique Michel (la nuit, au lit, et du bruit (dans la cour)) et l'histoire se déroule à une bonne vitesse de croisière. Tous les éléments s'emboîtent parfaitement, même si, à la fin, 2-3 éléments ne sont pas dits/ justifiés

Daniel et Martine sont en retrait, mais Daniel est quand même très important (comme un super assistant, le docteur Watson).
Martine elle a seulement deux-trois actions importantes.

Le titre n'a rien de bien excitant en effet. bien que j'aime beaucoup les castors. J'ai appris quelque chose avec ton post (les lônes)

Au fait, qui choisit le titre d'un livre ... l'auteur ou l'éditeur ?

Sally a écrit:

Au fait, qui choisit le titre d'un livre ... l'auteur ou l'éditeur ?

On apprend toujours quelque chose avec M Bayard

Et pour le titre, ce n'est pas le bon endroit. Mais je dirais que l'auteur propose et l'éditeur dispose:
À moins que l'auteur a un énorme "poids" (mais pas en kilo )

Je réécris ci-après le résumé, car sur l'image initiale il m'est illisible.

"Les gens me prennent pour un sauvage et même pour un fou dangereux ! s'exclame le père Vauvert. Vous savez pourquoi ? Parce que je vis seul, en pleine nature et que je suis chercheur d'or !"
Michel, son cousin Daniel et leur amie Martine ont envie de lui faire confiance, mais il paraît jouer un rôle inquiétant dans l'affaire qui émeut le bourg de Saluce, au bord du Rhône : des castors ont été tués au mépris de la loi qui les protège, et le plan d'une ancienne mine d'or a disparu.
Pour mener son enquête, Michel n'a que deux maigres indices : un étui de tabac bleu et une cigarette roulée à la main...

Bon alors je vous mets tout de suite au parfum : j'ai modérément apprécié cette aventure.
Pour tout dire, j'en attendais beaucoup. En effet, il y a maintenant près de 40 ans, c'est avec ce titre que j'avais plongé (avec délectation !) dans cette série. A l'époque j'avais lu tous les Clubs des Cinq, tous les Séries Mystère, plusieurs Tony (voire tous ceux parus jusque-là ?) et rien d'autre ne me tentait vraiment (je n'ai jamais vraiment accroché avec les Clan des Sept). J'avais déjà lu deux titres de la série : M mène l'enquête (génial !!!) et M. et la falaise mystérieuse (mouais). Pour mes 10 ans on m'a offert M. et les castors du Rhône. Et à l'époque ça m'avait tellement emballé ... que 40 après j'en parle encore (la preuve ).
Alors je me disais que ce titre devait faire partie des meilleurs ... Et bien non ! Je devais probablement trop en attendre ...
Je le trouve grossièrement ficelé. Il n'arrive pas à la cheville des meilleurs (bon en même temps personne ne peut écrire que "des meilleurs" ) et même pas à la hauteur de titres de l'époque (M. fait un rallye ou M. fait du vol à voile par exemple) (je n'ai pas encore relu de titres postérieurs...).
Ici les plans des méchants (je ne donne volontairement pas de noms) sont stupides et tirés par les cheveux (faire croire qu'un type (qui n'a rien à voir avec rien) tue des castors pour qu'on en arrive à soupçonner une autre personne de vouloir lui nuire) me semble vraiment Hénorme (oui oui avec un H majuscule) ... Que Michel et consorts décident, envers et contre tout de croire le "coupable" innocent relève de la pure spéculation. Enfin tout est précipité en quelques pages finales : Michel et Daniel qui nagent en plein brouillard comprennent, adaptent et réalisent un plan en quelques instants (face à quelqu'un qui est loin d'être un enfant de chœur tout de même).
Bref si je me rappelle du coup de cœur de 1976, je n'en ai plus ressenti les effets. Dommage ! 
Il me semble que d'autres titres postérieurs m'avaient bien plu, pourvu que je sois moins déçu.
Je reste néanmoins redevable envers M. Bayard pour cette série que j'affectionne énormément !!!, mais je ne conseillerai pas ce titre à ceux qui voudraient se lancer à la découverte de la série (en même temps, il y a déjà une bonne dizaine de titres pour cela )

@Monsieur X : Le fait d'avoir parcouru ta fiche de lecture m'a donné envie - non pas de me replonger dans le bouquin ! - mais de le feuilleter afin de pouvoir en dire deux-trois mots. (Je l'ai déjà lu par le passé.) Eh bien, j'avoue pour ma part ne pas trop aimer ni moi non plus. Une intrigue sans relief, des dialogues qui manquent de peps, une certaine monotonie narrative. Je ressens donc plus ou moins la même impression que toi. Ceci dit, à mon humble avis, l'histoire n'est pas tout à fait dépourvue d'intérêt. Même que je trouve un charme certain aux scènes champêtres comme celle où en début de roman Michel et cie, accompagnés de M. Rouget, vont taquiner le poisson dans le Rhône. Par ailleurs, les illustrations de Philippe DAURE, metteur en images de cet ouvrage, sont assez réussies. Et les illustrations comptent aussi beaucoup pour mon plaisir.    

Il est un détail qui me frappe dans ton post : tu dis avoir découvert ce Michel à l'âge de 10 ans. Si tu étais à même d'aborder la lecture d'un BV dès ta préadolescence, j'estime que tu devais être très en avance pour ton âge.

A ce propos, as-tu lu la notice que Vulchain a écrite sur ce livre dans son "Michel de Georges Bayard" ?

fan_indien a écrit:

Il est un détail qui me frappe dans ton post : tu dis avoir découvert ce Michel à l'âge de 10 ans. Si tu étais à même d'aborder la lecture d'un BV dès ta préadolescence, j'estime que tu devais être très en avance pour ton âge.

Peut-être je ne sais pas. Ce que je sais par contre c'est que si cela est vrai, les effets se sont sacrément dissipés avec l'âge
A la maison nous n'avions ni télé ni radio. Une des seules activités était la lecture. J'ai donc fait comme le reste de ma famille, belle occupation vraiment !
Un peu plus tard j'ai découvert la musique (en tant qu'auditeur), activité que je pratique toujours intensément (ce qui a fait de moi un moins grand lecteur...)  

Sinon, oui je possède l'ouvrage de Vulchain (que j'ai déjà lu deux fois). Je pense le relire d'une traite quand j'aurai relu tous les Michel. Me conseilles-tu de relire d'ores et déjà la partie concernant les castors du Rhône ?

Monsieur X a écrit:

fan_indien a écrit:

Il est un détail qui me frappe dans ton post : tu dis avoir découvert ce Michel à l'âge de 10 ans. Si tu étais à même d'aborder la lecture d'un BV dès ta préadolescence, j'estime que tu devais être très en avance pour ton âge.

Peut-être je ne sais pas. Ce que je sais par contre c'est que si cela est vrai, les effets se sont sacrément dissipés avec l'âge
A la maison nous n'avions ni télé ni radio. Une des seules activités était la lecture. J'ai donc fait comme le reste de ma famille, belle occupation vraiment !
Un peu plus tard j'ai découvert la musique (en tant qu'auditeur), activité que je pratique toujours intensément (ce qui a fait de moi un moins grand lecteur...)  

A coup sûr, l'avènement de la télé et de l'informatique comme moyen de divertissement a fait que ces dernières ont détrôné la lecture. Par bonheur, tout le monde n'est pas concerné par là. Et puis, rien n'empêche de lire en musique. Une belle façon de se faire doublement plaisir !

Monsieur X a écrit:

Sinon, oui je possède l'ouvrage de Vulchain (que j'ai déjà lu deux fois). Je pense le relire d'une traite quand j'aurai relu tous les Michel. Me conseilles-tu de relire d'ores et déjà la partie concernant les castors du Rhône ?

Oui, vas-y. Cette fiche ne fait que quelques lignes, mais elle gagne à être lue.

J'ai bien aimé ce volume. 
La description du décor au début. C'est en lisant les interventions sur le forum que j'ai appris à apprécier ce passage obligé des Michel. A l'adolescence, j'étais surtout sensible à l'intrigue. 
L'écologie : la protection des animaux, le nettoyage des berges, ...
Le côté "bien pensant" me semble moins outré que dans d'autres titres. 

Dans la rubrique "Bof" : Effectivement, la fin de l'intrigue est très mince.

Ce titre me donne envie d'en relire d'autres.

N'hésite pas Marie, n'hésite pas à relire d'autres titres.
Lesquels possèdes tu ?
Je suis (tranquillement) en train de tous les re-re-lire ... et dans peu j'en arriverai justement à nouveau aux Castors du Rhône.

Merci pour tes encouragements Monsieur X. Il ne m en manque plus beaucoup. Surtout dans les derniers. Comme ils sont fragiles, je ne lis que des 2eme choix. Avec le collage cassé par exemple. Dans ces conditions, cette deuxième collection est plus longue à réaliser car les sites marchands ne les proposent pas ou au même prix qu un livre en bon état. Je ne fréquente pas les VG en ce moment, étant de santé fragile.

Et que dirais tu d'avoir la collection complète en livres numériques ? Avec pour chacun d'entre eux une préface inédite écrite par Michel Forcheron, LE spécialiste de la série Michel !
Ainsi plus de craintes d'abîmer les livres (qui, quoi qu'on fasse, se fragilisent avec le temps ).
En ce qui me concerne j'étais loin d'être conquis d'emblée, mais j'avoue que j'ai fini par être séduit par le confort d'utilisation.

Je ne sais pas si tu connais Michel Forcheron ? Il venait il y a une dizaine d'années s'exprimer sur ce forum sous le pseudo de Vulchain. Il a publié en 2013 une monographie sur Michel, monographie que je conseille vivement à tous ceux qui apprécient la série.

Merci pour ces infos Monsieur X. Moi non plus je n étais pas fan des e Books. Avant d échanger sur le forum au sujet de la série des jumelles d Enid Blyton. Toutefois, je t avoue que je ne suis pas partante pour lire la collection complète sous ce format. Je préfère lire un titre de temps en temps. Avec un livre qui sent le vieux papier.

Rien à voir avec la choucroute, mais voilà ...
Il se trouve que lorsque j'ai écrit mon dernier message avant celui-là, le 29 août 2021 à 22h48, mon père était encore de ce monde. Sept heures après il ne l'était plus !   
On peut vraiment prendre ce forum en tant que marqueur, témoin, de sa vie. En même temps j'y suis régulièrement et souvent depuis plus de onze ans maintenant. 

Je suis en train de le relire. J'en suis au chapitre 9. J'y relève une "discordance".
Martine et Michel rencontrent un instituteur local, également investi du rôle de bibliothécaire.
A propos d'un ouvrage que nos jeunes amis recherchent, il leur dit : "Il m'a déjà été demandé il y a quelques temps".
Quelques pages plus loin, Martine cite le-dit monsieur : "C'est un livre qui a été emprunté souvent depuis quelques temps ". 
Mais non Martine, vous n'y êtes pas !!! 
Pour expliquer la source de cette erreur, je serais assez tenté de dire que Georges Bayard a dû être dérangé ... ou interrompu pendant un certain temps dans son processus d'écriture d'une part. D'autre part, je tente l'explication qu'il a dû avoir plusieurs idées (au moins deux !) et fortement hésiter entre elles, fortement hésiter quant à savoir laquelle il allait développer.
Et lorsqu'il s'y est remis, il s'est mépris sur l'idée qu'il avait préalablement développée.
Cette explication vaut ce qu'elle vaut, rien de plus.
Mais elle me semble bien plausible quand même. 

Je n’ai pas relu ce Michel récemment, mais je me demande si Georges Bayard n’était pas plus à l’aise lorsqu’il développait ses intrigues sur 250 pages et pas seulement sur 180 comme ce fut le cas dans les années 70 et 80 … J’ai eu cette impression en lisant récemment le rare Michel aux Antilles, un épisode certes très tardif mais qui souffre surtout d’un rythme que je juge trop rapide …

laurent a écrit:

Je n’ai pas relu ce Michel récemment, mais je me demande si Georges Bayard n’était pas plus à l’aise lorsqu’il développait ses intrigues sur 250 pages et pas seulement sur 180 comme ce fut le cas dans les années 70 et 80 … J’ai eu cette impression en lisant récemment le rare Michel aux Antilles, un épisode certes très tardif mais qui souffre surtout d’un rythme que je juge trop rapide …

Bonjour, Laurent, et bienvenue sur ce fil de discussion.

Attention à ne pas te laisser abuser par le nombre de pages en BV pour juger de l'importance du contenu textuel. Dans les années 60, les caractères étaient un peu plus gros, il y avait aussi moins de lignes par page entière, et souvent plus d'illustrations. Ainsi, par exemple, Michel fait un rallye (n°23, 1975), avec 190 pages, a plus de contenu textuel (202 180 signes) que Les Étranges vacances de Michel (n°3, 1959), qui affiche 252 pages et 201 400 signes.

Malgré tout, ce que tu écris est juste : Michel aux Antilles est, juste après Michel fait de la planche à voile, le titre le plus court de la série ; il ne "pèse" que 136 200 signes ou un peu plus de 28 000 mots. Michel fait du cinéma (n°9, 1962) est le titre le plus copieux de la série, avec 250 600 signes et 53 000 mots.

Mais Bayard pouvait aussi faire court et bien : Michel au Val d'Enfer (n°5, 1960), et Michel fait du vol à voile (n°21, 1973), deux de mes titres préférés, font partie des cinq "Michel" les plus courts.

Si on considère les 39 titres de la série, le "Michel" moyen fait 186 800 signes ou 39 000 mots. Ce Michel et les castors du Rhône, avec ses 177 500 signes et 37 200 mots se situe donc un peu en-dessous de cette moyenne.

Merci pour cette réponse très précise DCM. Je n’avais pas songé à cette question de la taille des caractères ! Voilà qui est très éclairant !

Je viens de le (re)terminer.
95% de cette aventure tiennent bien la route ! Seuls 5% laissent à désirer. Le problème c'est que ce sont les 5 derniers pourcent... donc le sentiment qui reste.
Vraiment dommage car le reste est tout à fait tout à fait (oui ! je l'ai répété deux fois !) correct !