L'homme aux souris blanches - avril 2014

Illustrations de Jacques FROMONT

Alors, pour moi  ce titre n'est pas le meilleur de la série à commencer par la couverture que je trouve trop typée "années 70". Ce téléviseur aux formes arrondies et ses 2 antennes télescopiques au-dessus me donne une impression de "nouveauté vieillotte" que j'ai du mal à exxprimer, en tout cas que je n'aime pas.

Sinon le livre commence très bien et est très plausible avec cette histoire d'aveugle vendant des souris blanches. L'enquête qui suit le cambriolage commence pas trop mal mais ensuite voir la petite Bichette trouver toute seule ces petites traces de briques rouges, qu'ensuite leur chien va suivre à la trace, au plutôt au flair... Certe il y avait moins de circulation à l'époque que maintenant dans la banlieue parisienne mais tout de même ! Et puis ensuite le fait de trouver le bon endroit au Bourget en ayant supposé la proximité d'une sorte de marais... mouais... et puis au même moment l'inspecteur Poillerat se trouvait au même endroit...

Bref celà fait beaucoup de coincidences et beaucoup de chances coordonnées en même temps pour arriver à un denouement heureux, même si cette fois-ci la magie de Bonzon n'opère pas forcément, en tout cas on ne ressent pas d'émotion particulière lorsque le fameux poste de TV couleur des Duvivier leur est rendu. Et puis d'ailleurs, même le "mobile" est tiré par les cheveuxx : revendre des postes de télévision couleurs... OK c'était rares à l'époque mais de là à en revendre au "marché noir"...

Bref, je trouve cette histoire "sans plus".

Je viens de relire d'une traite ce livre, et j'y ai pris autant de plaisir que lors de la première fois. Un famille HLM classique, se déroulant principalement dans Colombelle, mais où l'auteur nous entraînera aussi à Bobigny ou encore à Aubervilliers, sur les traces de Marco et Cie. Le scénario présente cette fois un élément original avec les souris blanches annoncées en titre et qui sont en quelque sorte à l'origine de cette aventure.

Comme le dit Shamanixx, les concours de circonstances sont nombreux sans pour autant qu'il y ait de grosses ficelles.  

Un mot sur les illustrations, si celle de la couverture n'est guère attrayante - sans doute même est-ce la pire de toutes dans la série ! - par contre l'artiste s'est largement rattrapé je trouve avec les dessins in-texte, ceci est valable tant pour les illustrations N&B que pour les pleine-page couleur.

Autre chose, on apprend dans ce roman un trait de caractère particulier à Poulou, que c'est un défaitiste au départ, mais qu'ensuite il fonce tête baissée ;-)

En conclusion, je dirais que j'ai bien apprécié cette histoire qui se tient dans l'ensemble et qui m'a séduit par l'ambiance de banlieue parisienne - cadre habituel des famille HLM - mais encore par l'attitude jusqu'au-boutiste des quatre cousins, leur volonté de ne jamais s'avouer vaincus. 

@Mouette et Serge : où en êtes-vous dans votre lecture du livre ?

@Hervé : as-tu réussi à le dénicher ?

@ Sree, oui je l'ai trouvé chez mon bouquiniste (j'ai fait 3 tours avant de le voir,mais le vendredi il était enfin ouvert  ).
Donc j'ai commencé à le lire j'adore surtout la couverture quand P.J.B a écrit ce livre j'avais 12 ans et c'est comme cela que nous nous imaginions la télé de l'an 2000 un poste super design et en couleur j'ai du attendre 1984 pour que mes parents achètent un téléviseur en couleur, mais j'ai des bons souvenirs nous allions voir les matchs de l'équipe de France chez un voisin du bout de la rue qui lui avait la télé couleur.....
mais revenons au livre dont j'ai lu une cinquantaine de page et j'ai trouvé le début plaisant et où la police n'a jamais le temps de s'intéresser aux dires des enfants.
Bon je vais continuer  .

Sree, je viens moi aussi de commencer la (re)lecture.... ça ne devrait pas prendre trop de temps :-) !

Hervé, je suis ravie que tu l'aies trouvé  

@Mouette : il me tarde de lire tes impressions de lecture, mais surtout, ne te dépêche pas : prends le temps de le savourer.  

@Hervé : bien content que aies pu mettre la main sur ce famille HLM, et aussi que sa lecture te plaise. Pour les policiers dont tu parles, comme moi, tu vas aussi te marrer j'en suis sûr des jeux de mots tordants dont fait l'objet le nom de l'inspecteur qui porte si bien le sien et à qui ont affaire les cousins H.L.M. 

Lecture terminée, 
Ce n'est pas le meilleur que j'ai lu (surtout après l'homme à la tourterelle,il a au moins le mérite de mettre en valeur bichette(au moins ses dons d'observations).
Nus avons le bon jeu de mot avec l'inspecteur Poilras .C'est vrai que reconnaitre le papier sur des briques   de démolitions ,il faut être très très observateur. Ramener le poste de télévision volé à 2h du matin c'est osé.
P.J.B nous a habitué a mieux ,d'ailleurs j'ai noté une "coquille" page 148:"La voiture de police tiens pied aux gangsters" (j'aurai mis tête).
Une erreur de traduction sans nul doute       .
mais je garderai quand même un exxellent souvenir de cette magnifique couverture   qui me ramène aux années 70.
Bon je vais pouvoir commencer l'Alice du mois, pas le temps de souffler sur le forum  ,c'est pas ça qui va faire diminuer ma P.A.L  

hervé 41 a écrit:

Lecture terminée, 
Ce n'est pas le meilleur que j'ai lu (surtout après l'homme à la tourterelle,il a au moins le mérite de mettre en valeur bichette(au moins ses dons d'observations).
Nus avons le bon jeu de mot avec l'inspecteur Poilras .C'est vrai que reconnaitre le papier sur des briques   de démolitions ,il faut être très très observateur. Ramener le poste de télévision volé à 2h du matin c'est osé.
P.J.B nous a habitué a mieux ,d'ailleurs j'ai noté une "coquille" page 148:"La voiture de police tiens pied aux gangsters" (j'aurai mis tête).
Une erreur de traduction sans nul doute       .
mais je garderai quand même un exxellent souvenir de cette magnifique couverture   qui me ramène aux années 70.

Merci pour ton commentaire, Hervé. Pour les coquilles, tout à la fièvre de ma lecture, je ne les avais pas remarquées.

hervé 41 a écrit:

Bon je vais pouvoir commencer l'Alice du mois, pas le temps de souffler sur le forum  ,c'est pas ça ui va faire diminuer ma P.A.L  

Pour ça, oui ! A peine a-t-on fini la lecture ou la relecture d'un livre qu'il est déjà temps d'entamer celle d'autres histoires ! Mais avouons que ce n'est pas pour nous déplaire ! Concernant le Alice du mois de mai, j'espère bien aussi pouvoir participer, d'autant que j'ai le bouquin sur mes étagères, et ce, depuis un certain temps déjà.

Je suis désolée d'exprimer pour une fois des impressions assez négatives sur un livre de PJB... et de ne pas partager celles de Sree, ce qui n'arrive pas si souvent  !

Un livre qui donc m'a plutôt déçue... en-dehors de la couverture qui me semble comme à Sree pouvoir concourir pour le prix de la plus moche de la BR, je ne trouve pas l'intrigue franchement emballante. Toute cette histoire autour de télés couleur ou non, je veux bien que ce soit symbolique de l'époque, mais quand même, ce consumérisme au ras des pâquerettes... PJB nous a habitués à tout autre chose et à bien mieux ! quand je pense par exemple, pour rester dans la série, à des titres comme Où est passé l'äne Tulipe ou Luisa contre-attaque et beaucoup d'autres, ça vous a une autre allure, et un autre enjeu... 
La pauvre jeune femme presque paralysée par ses varices (?) qui ne peut même pas faire quelques pas avec ses enfants et qui ne retrouve goût à la vie qu'en revoyant arriver son "téléviseur couleur"... ça ne me semble pas digne de Bonzon !

J'ai vu que ce volume était l'un des derniers de la série, faut-il y voir une certaine lassitude ? on connaît bien le syndrome des "fins de série", là il me semble que l'auteur tourne un peu le dos à tout ce qui faisait l'épaisseur humaine et le charme de cette Famille HLM, qu'il la tourne presque en ridicule... les mots sont peut-être un peu forts, je ne veux surtout choquer personne, mais je n'y peux rien, c'est ainsi que je l'ai ressenti !
  

 Et c'et quand même une plus qu'énorme invraisemblance quand l'équipe -avec M. Paillot, un adulte ! - découvre le corps d'un homme abandonné dans une voiture et, sans se demander une seconde s'il est mort ou vif et si on peut le secourir, ne pense qu'à continuer l'interminable course-poursuite  - pour rattraper des voleurs de télés ! -. Et Monsieur Paillot aux gendarmes, longtemps après : Nous n'avons pas eu le temps de vérifier si cet homme était mort. Il est peut-être encore en vie... et ça passe comme une lettre à la poste !

C'est sûr que les enfants sont comme d'habitude courageux, tenaces, observateurs et futés - surtout Bichette ! - mais ici il me semble que leurs qualités tournent un peu à vide, pour un enjeu dérisoire... même les pauvres souris blanches sont rapidement négligées par les gamins, et il n'y est même plus fait allusion au moment de l'épilogue... de la part des enfants une lassitude parallèle à celle de l'auteur ?

Je préfère nettement parler de livres que j'ai aimés  surtout quand il s'agit de ceux de Paul-Jacques Bonzon... mais celui-ci me fait encore plus apprécier les autres !

Mouette, je regrette sincèrement que ce livre t'ait déplu. Il souffre sans doute - et comme tu le dis - du syndrôme de fin de série, syndrôme qui est caractéristique à tous les écrivains, ou presque, quand ils sont au bout du rouleau. En revanche, en fidèle Bonzonien, je ne peux en tenir rigueur à l'auteur ; après tout, on a chacun ses limites. Disons aussi que l'admiration éperdue que j'ai pour Bonzon l'emporte sur la logique et le raisonnement ;-) Sinon, pour ce qui est du consumérisme dont tu parles, lui s'en est peut-être laissé quelque peu influencer ; ce sont des choses qui arrivent. Comme quoi, on a beau être un grand écrivain, on ne peut pas produire que du bon. Ceci dit, je comprends ton ressenti sur L'homme aux souris blanches et je le respecte, tout en revendiquant mon droit à avoir un penchant pour ce livre, alors que j'aime moins Où est passé l'âne Tulipe ? Tous les goûts sont dans la nature. 

Coucou Sree !

  Je suis à cent pour cent d'accord avec ce que tu exprimes dans ton message  moi non plus je n'en tiens nullement rigueur à PJB qui mériterait le Panthéon de l'enfance pour avoir défendu avec tant de talent et de simplicité des valeurs incroyablement nécessaires... et pour nous donner encore autant de plaisir à le lire ! heureusement ce n'était ni un ordinateur ni un robot et sa grande humanité pouvait aussi consister à avoir quelques baisses de forme - encore une fois estimées au goût de chacun, pour ma part il y a quelques-uns de ses romans isolés que j'ai beaucoup moins appréciés que les autres, tels La Princesse sans nom ou Le Voyageur sans visage (deux "sans", je ne l'ai pas fait exprès !) - mais peu importe, au regard de tant d'inoubliables bonheurs de lecture dus à monsieur Bonzon...
  

 Et comme tu le dis, c'est dans l'essence d'un forum de pouvoir échanger des opinions différentes et complémentaires ! et quelle joie dont je ne me lasse pas, de pouvoir échanger ici sur les sujets que nous aimons, sans moquerie ni incompréhension...

 

mouette a écrit:

Coucou Sree !

  Je suis à cent pour cent d'accord avec ce que tu exprimes dans ton message  moi non plus je n'en tiens nullement rigueur à PJB qui mériterait le Panthéon de l'enfance pour avoir défendu avec tant de talent et de simplicité des valeurs incroyablement nécessaires... et pour nous donner encore autant de plaisir à le lire ! heureusement ce n'était ni un ordinateur ni un robot et sa grande humanité pouvait aussi consister à avoir quelques baisses de forme - encore une fois estimées au goût de chacun, pour ma part il y a quelques-uns de ses romans isolés que j'ai beaucoup moins appréciés que les autres, tels La Princesse sans nom ou Le Voyageur sans visage (deux "sans", je ne l'ai pas fait exprès !) - mais peu importe, au regard de tant d'inoubliables bonheurs de lecture dus à monsieur Bonzon...
  

 Et comme tu le dis, c'est dans l'essence d'un forum de pouvoir échanger des opinions différentes et complémentaires ! et quelle joie dont je ne me lasse pas, de pouvoir échanger ici sur les sujets que nous aimons, sans moquerie ni incompréhension...

 

Il se trouve justement, Mouette - et ce n'est sûrement pas un hasard ! - que parmi les livres esseulés de Bonzon, Le voyageur sans visage fait partie de mes coups de coeur. En revanche, pas plus que toi je n'avais accroché à La Princesse sans nom !