6 c du mois : Les six compagnons et les pirates du rail

Aux abords de la grande ligne Paris-Marseille, dans le grondement des rapides lancés à toute vitesse, les six compagnons vont vivre une incroyable aventure.
Avec leur fidèle chien Kafi, ils sont venus camper dans une forêt à quelque distance d'un passage à niveau dont ils connaissent la garde-barrière.
Or, cette brave femme s'inquiète : elle a reçu la visite d'un homme qui se prétendait inspecteur de la S.N.C.F. et a voulu visiter la maisonnette...
Deux jours plus tard, dans les bois, les compagnons découvrent une cachette souterraine où ils ramassent une paire de lunettes à la forme caractéristique. Sans hésitation, la garde-barrière reconnait les lunettes de son étrange visiteur.Que serait-il venu faire dans ce souterrain où il n'était pas seul, comme l'indiquent différentes empreinte de pas?

Voila, en tant que bleu de ce forum, je me lance pour la première fois. 
Pourquoi les pirates du rail? Tout simplement car c'est mon préféré de la série. Au départ, c'est une expédition, qui ne paye pas de mines. A quelques kilomètres de Lyon, dans un endroit humide, où il n'y a pas grand-chose à faire. Et pourtant, il va se passer pleins de choses : la visite du faux inspecteur, la découverte du souterrain, les enlèvements, le combat entre les deux chiens, le cambriolage de la garde-barrière, l'attaque du train... 
Beaucoup de suspense, la première fois, que je l'ai lu, c'étais en pleine nuit, et je peux vous dire que j'étais angoissé...
Un passage en particulier m'a beaucoup marqué, c'est à la fin du chapitre 11 : 

"Tout est perdu. Le coup de main des bandits réussi, Gnafron, La Guille et les deux filles enlevées!...Kafi sans doute mort écrasé ! C'en est trop. La tête dans les mains, Le Tondu éclate en sanglots..."

Je me souviens avoir fait une pause à ce moment là, et me demander comment est-ce que sa se terminerait?
Donc pour moi, l'un des tout meilleurs six compagnons.

Un de ces que j'aimerais relire et que je recherche en édition numérotée - ceux qui pourraient faire mon bonheur peuvent me contacter en MP.

Un des titres que j'ai lu, gamine et dont je me suis souvenu adulte!
Et même een le relisant adulte, j'ai beaucoup apprécié.

Je n'ai pas de détails qui me reviennent, mais je me souviens de cette ambiance humide quand ils campent dans les bois!

Bravo jeanmaille pour la relation très vivante et personnalisée de ta première lecture de ce livre ! on a l'impression d'être avec toi (et avec eux!)...

Oui, merci Jeanmaille,   tu me donnes envie de relire ce livre que je n'ai pas ouvert depuis fort longtemps!
Une histoire forte en intensité dramatique!

Merci. J'ai toujours eu l'impression avec les six compagnons, de faire un peu partie de leur équipe, je trouve que le récit nous permet vraiment d'être en immersion, surtout lorsque Tidou est le narrateur.

J'ai toujours apprécié l'ambiance en partie ferroviaire de ce titre. J'aimais aussi beaucoup la loco de couverture, même si j'ai appris plus tard qu'elle n'a jamais circulé près de Lyon.

@jeanmaille : Et comment ! ton commentaire à la tonalité si enthousiaste a déclenché chez moi l'envie d'y plonger à mon tour. Il sera bientôt sur ma PAL, ce six Compagnons 

Bonjour!!

Dans cette aventure ferroviaire, les 6C sont d'abord confrontés à l'humidité d'une sombre forêt, et le rendu général de l'atmosphère est je trouve plutôt lugubre, et j'adore çà

Bistèque renacle à cuisiner les champignons récoltés dans la foret qui pourraient empoisonner les compagnons  bon il a raison, quand on ne les connait pas, on se méfie. Mais voilà déjà qu'après 2jours, le campement dans la forêt est dérangé par des inconnus, et la Guille et Gnafron se font enlever

Le village Veyrieu le bas n'existe pas. Il est situé dans le livre à quelques kilomètres au nord de Villefranche sur Saone, où une forêt s'étend à peu de distance du passage à niveau. Cependant lorsqe l'on regarde une carte de la zone au nord de Villefranche, on se rend compte qu'elle est plutot urbanisée et surtout sans forêt. Les lieux sont donc imaginaires et transformés.

La cinématique de l'histoire est assez rapide, les évènements s'enchaînent plutot rapidement et le récit est alors pratiquement en temps réel: de la découverte de la maison isolée où sont enfermés Gnafron et La Guille jusqu'au coup de main des inconnus à la fin de la nuit: c'est haletant..

Pour l'histoire, voici une vidéo d'un train arrêté par des pétards, puis avec un homme qui impose l'arrêt avec un drapeau rouge, comme dans cette aventure des 6C. Il y a même la sonnerie du passage à niveau. Voilà qui nous met dans l'ambiance ferroviaire de cette aventure des 6C et nous permet d'entendre ce qu'ont "entendu" également les 6C : le grondement du train, les pétards, et les cris stridents des freins. C'est pour ma part le meilleur volume de la collection

j'ai oublié de mettre une photo d'un pétard posé sur un rail avec ses griffes clipsables, voilà, çà ressemble à çà:

gizyfr a écrit:

Pour l'histoire, voici une vidéo d'un train arrêté par des pétards, puis avec un homme qui impose l'arrêt avec un drapeau rouge, comme dans cette aventure des 6C. Il y a même la sonnerie du passage à niveau. Voilà qui nous met dans l'ambiance ferroviaire de cette aventure des 6C et nous permet d'entendre ce qu'ont "entendu" également les 6C : le grondement du train, les pétards, et les cris stridents des freins. C'est pour ma part le meilleur volume de la collection

Impressionnante, la vidéo. Merci!

C'est un de mes préférés, si ce n'est MON préféré (on hésite toujours avec d'autres titres !).
Vous avez tout dit : les événements s'enchaînent vite, souvent de nuit, paysage assez rustre, la puissance de l'environnement ferroviaire, le paradoxe du vacarme du passage d'un train suivi du silence nocturne énigmatique... on imagine bien les Compagnons se cacher à côté des voies, l'attente, bref le tout est pour moi très réussi.

A propos des pétards sur les voie, je peux affirmer que cela fait un bruit énorme !
J'ai assisté au départ du dernier turbotrain de Cherbourg, et les vitres de la gare en ont tremblé ! Et bonjour les oreilles !
Voici une vidéo du départ en retraite :

(Pour voir la vidéo, cliquer sue le logo Youtube, en bas de la vidéo)

Sympa ces vidéos! Je n'avais jamais eu la curiosité d'aller voir à quoi ressemblaient les pétards. Et ces détonations! Impressionnantes ! J'imagine leur angoisse quand ils ont exposés dans la nuit.

jeanmaille a écrit:

Sympa ces vidéos! Je n'avais jamais eu la curiosité d'aller voir à quoi ressemblaient les pétards. Et ces détonations! Impressionnantes ! J'imagine leur angoisse quand ils ont exposés dans la nuit.

C'est clair! Je ne les imaginais pas aussi impressionnantes! Et la fumée...!!!

Merci Serge pour la vidéo.

j'ai retrouvé le passage a niveau des 6C !! n'oubliez pas qu'il est fermé la nuit... C'est donc bien lui et il est bien à commande manuelle..

Veyrieu-le-bas n'est-il pas un village imaginaire ?  
Comment as-tu fait pour retrouver le passage à niveau ?

oui je sais, mais imaginons qu'il n'est pas imaginaire.....
je t'ai envoyé un mp...

Je viens de terminer ce roman, et une fois de plus je me suis régalé (mais mes commentaires pourraient s'appliquer je crois à quasiment tous les romans de la série).
Une ambiance, une bonne intrigue, du suspense, et un Kafi qui n'hésite pas à donner de sa personne pour son petit maître...
Et pour finir une belle leçon de générosité des enfants, qui pardonnent et soignent le chien des bandits.
Et en plus j'ai appris quelque chose !
Je ne connaissais pas l'usage par la SNCF des fameux pétards.

merci pour tes commentaires ; ce 6C est mon préféré

Je déterre ce sujet pour vous soumettre mon premier vrai message (hormis la présentation en règle ) et surtout pour aborder ce qui me semble être une erreur de continuité narrative dans ce livre (de loin parmi les meilleurs 6C) qui me turlupine depuis... environ 30 ans ...

Vers la fin du roman, lorsque Bonzon passe à la conjugaison au présent et à la narration alternée des points de vue des personnages (deux techniques qu'il adore, maitrise parfaitement et qui rendent la fin des récits haletants), nous avons Le Tondu qui surprend l'un des malfrats le long de la voie alors qu'il s'apprête à poser les pétards sur les rails (chapitre 11). N'osant attaquer l'individu seul, il appelle Kafi à l'aide du sifflet à ultrasons. Celui-ci arrive et, sur ordre du Tondu, attaque le type sur les rails. Malheur! L'homme a le temps de tirer à deux reprises, de poser ses pétards qui explosent lorsque le 204 passe dessus, laissant Le Tondu (et nous, le lecteur) dévasté à l'idée que le coup a réussi et que Kafi est surement mort abattu et écrasé sur les voies.  
Chapitre suivant : léger flashback et point de vue de Tidou qui est au passage à niveau avec Kafi. Il comprend que quelqu'un appelle Kafi par ultrasons, le lâche et attend la suite des évènements. Là-dessus, les pétards explosent au loin, le train s'arrête devant lui et il assiste, impuissant, à l'attaque du convoi. Deux coups de feu retentissent plus tard, du côté de la forêt.

Donc, si j'ai bien suivi (et j'espère que vous replongerez dans la lecture de ce passage) : les deux coups de feu tirés sur Kafi lorsque 'il attaque le type sur les voies sont oubliés quand le récit revient vers Tidou. Ils ne retentissent jamais et on passe directement aux pétards qui arrêtent le train. Pire : les deux coups de feu qui interviennent plus tard induisent en erreur et ont probablement même poussé Bonzon lui-même à se mélanger les pinceaux. Il faudrait pour bien faire retourner les archives chez Hachette pour tomber sur le manuscrit original et passer à la casserole le relecteur, même si je doute qu'il soit encore de ce monde... 

bonjour

je n'avais pas noté ce détail, mais j'imagine qui si Tidou n'avait pas entendu les coups de feu, c'est qu'il était suffisamment éloigné pour ne pas les entendre (enfin en pleine nuit, sans un bruit   a voir...) ; les ultra sons portant beaucoup plus loin que les sons audibles, ce point explique pourquoi Kafi ait entendu le sifflet. Enfin c'est la seule explication à mon sens.

Il faudrait que je relise ces chapitres

gizyfr a écrit:

bonjour

je n'avais pas noté ce détail, mais j'imagine qui si Tidou n'avait pas entendu les coups de feu, c'est qu'il était suffisamment éloigné pour ne pas les entendre (enfin en pleine nuit, sans un bruit   a voir...) ; les ultra sons portant beaucoup plus loin que les sons audibles, ce point explique pourquoi Kafi ait entendu le sifflet. Enfin c'est la seule explication à mon sens.

Il faudrait que je relise ces chapitres

C'est ce que je me suis dit maintes fois mais l'explication ne tient pas... Tidou entend parfaitement les pétards qui suivent de peu les coups de feu. Or ces pétards ne sont pas infiniment plus bruyants que des détonations d'arme à feu, surtout dans le silence d'une nuit noire.
Autre problème, il entend aussi parfaitement les coups de feu qui résonnent plus tard du côté de la forêt, alors pourquoi pas les précédents?
L'un dans l'autre, je pense sincèrement qu'il y a là un souci narratif qui ne change heureusement rien à l'histoire.

Effectivement Tidou a entendu les pétards, donc pourquoi pas les coups de feu... Il y a peut être eu un coup de vent dans le sens contraire....