Marguerite Thiebold

encore une auteur née avec le siècle dernier (1907).
celèbre pour ses "Lili" dans les années 70

mais aussi pour des livres plus anciens que je n'ai pas eu la chance d'avoir en vrai sous les yeux :

J'en ai lu 4 ou 5 de cette série quand j'étais enfant, mais je n'ai pas accroché plus que ça. Les intrigues sont très simples et c'est à mon avis, c'est pour des enfants bien jeunes, 7 ou 8 ans. J'avais commencé la collection des "Lili", mais pour le moment "it's on hold". Rien ne presse...

Je n'ai pas accroché non plus à la série Lili. Par contre, j'ai adoré certains de ces titres anciens. Mon préféré reste Le collier de rubis (bibliothèque verte) : les aventures de Rajya-Florence, le bateau sans nom, le naufrage, Mme Rivière... Il appartenait à ma maman et je l'ai découvert étant enfant et je ne l'ai pas lâché avant de l'avoir terminé.
Mention aussi pour Le maître de Nordfjord et Le cygne de Solveig.
Ce qui est le plus drôle : Marguerite Thiébold a vécu dans la ville où j'ai grandi et "mon" école primaire porte aujourd'hui son nom !

tu es démasquée, tu es une bouxwilleroise !!!! ;-)

Hé oui !
Mais je n'y habite plus depuis bien longtemps.
Il y a d'ailleurs un site sympa sur Marguerite Thiébold où il est
question de l'école.

Coucou,

Je commence à lire ces livres depuis deux mois, vu que ma petite fille s'appelle Lily, juste une lettre de différence...
C'est très enfantin, c'est vrai.

Spéléo26

mais c'est pour les CE1 !!!

Pour un peu mieux connaître l'auteur un peu tombée dans les oubliettes de l'histoire, voici un lien :
http://femmesremarquablesalsace.com/fr/articles.php?id=11823276392200

Je possède un seul livre d'elle, sans doute le plus connu, " Le Traineau de Manuela", ouvrage primé et reconnu publié dans l'"IDEAL-BIBLIOTHEQUE".
Sa comparaison avec la Contesse de Ségur n'est pas anodine : l'éditeur et protecteur de cette dernière s'appelait... Louis HACHETTE (Intégrale "BOUQUINS")...

Marguerite Thiébold, Mon auteur fétiche !!!! Découverte il y a bientôt 3 ans, un vrai coup de coeur !

Certes sa série Lili est très enfantine, n'en reste pas moins que les premiers tomes sont tout simplement grandioses ! Et je pèse mes mots. Sans compter les illustrations de Marianne Clouzot qui sont incroyables (mon dieu ces doubles pages !).

Certes, Lili deviendra ensuite une série de "commande" et tombera dans les stéréotypes du genre, n'empêche ce n'est pas parce qu'elle est destinée à des lecteurs plus jeunes qu'un adulte s'ennuiera forcément en lisant cette série.

Pour moi Lili est une des héroïnes les plus attachantes de la Bibliothèque Rose ! Une sorte de Mili-Mali-Malou plus âgée, si l'on veut comparer avec la série de JL Brisley dans la Bibliothèque Rose.


Lili c'était un peu la fin de carrière de Marguerite Thiébold (du moins quand la série fût bien établie, à la fin des années 60). Auparavant elle a écrit de merveilleux romans, par exemple Le cygne de Solveig, Le collier de rubis, Angelica, Le château dans la forêt, etc....
Et aussi quelques romans de littérature populaire "pour jeunes filles", difficilement trouvables aujourd'hui, ainsi que dans les années 50 plusieurs albums en relief parus chez Lucos, l'éditeur spécialiste du genre. Elle a aussi publié un recueil de poésie, quant à lui introuvable.

Bref, c'est un écrivain merveilleux, vraiment, et injustement oublié. Malgré sa série Lili qui dura près de 25 ans (!), Marguerite Thiébold n'a jamais vraiment été reconnue à sa juste valeur tout compte fait.
Sans compter sa modestie sans égale en vérité, même lorsqu'elle fut soudainement projetée sous les feux de la rampe en 1964 quand elle remporta le Grand Prix du Salon de l'Enfance.

Son œuvre est riche et passionnante, sans prétention et pourtant d'une qualité face à laquelle on ne peut être qu'admiratif et "soufflé", parce que c'est tellement inattendu. Si je devais la comparer à l'un de ses pairs, je citerai Paul-Jacques Bonzon, car l'œuvre de ces deux-là se ressemblent sur bien des points.


A noter que Marguerite Thiébold a été affublée d'un surnom en totale inadéquation avec son œuvre : "La Comtesse de Ségur alsacienne". C'est sympa et ça fait une carte de visite, mais cela dit ça donne une image très poussiéreuse de ses livres, ce qu'elle ne mérite absolument pas ! Les sujets qu'elle traite et sa façon d'écrire sont à des années lumières de cette bonne vieille Comtesse !


Sinon Joëlle, tu as vécu à Bouxwiller, LA ville de Marguerite Thiébold !!!!
Oh la la, quel scoop, faut que je me remette !
Et tu comptais nous cacher ça encore longtemps !!! Non parce que c'est incroyable comme coïncidence !

le surnom de Marguerite Thiebold vient surtout du fait qu'elle ait écrit de manière prolixe pour la bibliothèque rose autrefois bibliothèque Ségur.
elle n'est que partiellement d'origine alsacienne (elle est née en Charente, de mère colmarienne et de père du midi-pyrenées et ne s'est installée en Alsace avec son mari que dans les années 30).
dans les années 70 elle était une vraie célébrité en Alsace !!

Plus précisément, Marguerite Thiébold est née à St-Jean d'Y en Charente-Maritime et a quitté très tôt sa région, à l'âge de 19 ans : elle a en effet passé le concours des PTT en 1926 et a été engagée au bureau de poste de Toul en 1927 (elle donnera son congé en 1931 pour se marier). Elle a d'ailleurs été qualifiée par ses supérieurs d'employée intelligente et d'excellente tenue ainsi que de très bonne opératrice au téléphone, sans parler de ses talents télégraphiques sans équivalents sur lesquels je ne m'étendrai pas plus avant.

Après, je ne suis pas vraiment d'accord avec tout ce qui entoure son surnom. De ce que j'en sais c'est Louis Mirman qui en serait à l'origine (directeur des collections jeunesse chez Hachette), parce que les livres de Marguerite Thiébold s'adressaient surtout au même lectorat que la Comtesse de Ségur (les petites filles) et qu'on peut y trouver à l'intérieur une sorte "d'éducation" (bien qu'à mille lieux de la morale Ségurienne) et que l'auteur écrivait à la base pour ses enfants et ses petits-enfants (comme la Comtesse). Autrement M.T. n'a pas été exclusivement éditée dans la Bibliothèque Rose (chez Hachette : Bibliothèque Verte, Bibliothèque Hachette, Idéal-Bibliothèque, Jeunesse du Monde, Vermeille) et n'est pas du tout représentative de cette collection. Elle a même fait quelques "infidélités" à son éditeur chéri en faisant paraître des livres chez les concurrents directs G.P. et Magnard au cours de sa lune de miel de 30 années avec Hachette (1951-1981). Concernant un auteur aussi fidèle que M.T. C'est assez rare pour le signaler ! Sans doute qu'Hachette en tant que roi des Pingres a purement et simplement refusé ses manuscrits ? Ça ne m'étonnerait pas le moins du monde, mais ça mériterait des éclaircissements !

Bref, je ne crois pas que l'on puisse considérer ce surnom comme "LE surnom officiel" de Marguerite Thiébold puisqu'il n'a jamais trouvé de résonance auprès du public ni dans la presse de l'époque. C'était juste le surnom que Louis Mirman donnait à sa pouliche Marguerite Thiébold (mine de rien sa série Lili s'est vendue à des millions d'exemplaires, elle méritait bien qu'on la chouchoute). Et ça s'arrête là.

Sinon, Marguerite Thiébold, célébrité locale certes (elle a une école à son nom dans SA ville, c'est pas rien), mais ça n'a jamais été plus loin et ça n'a pas dépassé son époque. Oui son œuvre a été traduite a l'étranger et a notamment fait l'objet d'une thèse à la faculté de Berlin, mais les quelques articles de presse à son sujet (années 60-70-80) rappellent constamment le paradoxe suivant : malgré son talent et ses romans à fort tirage, Marguerite Thiébold reste l'écrivain alsacien le plus méconnu (les articles soulignent aussi généralement l'élégance, la bienveillance, le sourire, et la modestie de cette "grande dame").

Si l'on veut faire des comparaisons (éditions Hachette /années 60-70/ thèmes et bibliographie plus ou moins similaire / prix littéraires et reconnaissance du public / tirage), Paul-Jacques Bonzon a eu une renommée 1000 fois supérieure et sera encore connu dans 100 ans. Alors que Marguerite Thiébold est déjà tombée dans la poussière et l'oubli, et je doute que la tendance s'inverse avec les années, mais sait-on jamais...

Ah et si on vous demande quel a été le plus grand fait d'arme de cette grande dame, vous n'avez qu'à répondre qu'elle a remporté un prix de 5000 FF au Salon de l'Enfance en 1964 pour son livre Le Traîneau de Manuela. Somme astronomique avec laquelle elle s'est d'ailleurs acheté un château dans la forêt (bien sûr).

la plupart des auteurs pour enfants ne survivent pas à leur époque !!
nous parlons ici des rares qui ont échappé à ce sort et encore au prix de quelques artifices qui leur sont ici reprochés !

Je remonte ce sujet, car je viens de lire Lili et les Mexicos...
C'est pour des plus jeunes que le six compagnons, ou le club des cinq...
Mais celui que je viens de lire me plait plus, par exemple, que la série du Clan des sept de Blyton.
Et j'aime beaucoup les dessins de Marianne Clouzot...

Mais les autres titres sont : et son âne, et ses chèvres, et son basset ! etc.
J’aimerais savoir si l'aventure est comme dans Les mexicos... ou un autre style !