Résumé :
Nous avons tous la nostalgie de ce paradis perdu qu'est l'école communale, de ces classes tranquille, fleurant l'encre et le crayon de couleur, où des cartes de géographie et des planches illustrées évoquaient toute la science et l'aventure des hommes.
C'est dans ce monde de notre enfance que nous replonge Jean L'Hôte avec infiniment de gentillesse et un peu d'ironie. Ce qui nous touche peut-être le plus, dans ces souvenirs, c'est l'évocation discrète de la vie d'un instituteur de campagne. Un de ces nombreux instituteurs qui, jour après jour, sans bruit et sans gloire, s'acharnent à former des hommes.
Et j'ai le dvd film sorti en 1965 avec Robert Dhery, Colette Brosset et Yves Robert,
Un vrai plaisir de voir ce film,
Chronique de la vie d'un petit village de
Lorraine vers
1935, à travers un couple d'instituteurs et leur fils Pierre. L'action est centrée sur l'achat par le père, événement pour l'époque, d'une automobile
Peugeot 301. L'instituteur a des scrupules à se faire voir comme un
parvenu à cause de cet achat, mais son frère, l'oncle Henri, est plus excentrique et le pousse à assumer la modernité, ils s'exercent ensemble à sa conduite. Prenant de l'assurance, l'instituteur décide d'emmener sa classe en promenade pédagogique à bord du véhicule, mais l'équipée ne se passe pas comme prévu et donne lieu à des épisodes burlesques. Un peu perturbé par tous ces évènements, Pierre, échoue à l'examen du
certificat d'études primaires.
Critique
L'accueil de la presse généraliste est assez mitigé. Si tous les critiques saluent un film sincère, « très gentil et très sympathique», qui dépeint avec exactitude et sensibilité « l'univers tendre et naïvement sérieux d'un couple d'instituteurs de province vers 1930» (il faut rappeler que Jean L'Hôte est fils d'instituteurs), nombreux sont ceux à regretter qu'il n'y ait pas « plus de vivacité, un peu plus d'originalité — normal d'être modeste pour parler de ses modestes personnages, mais cela donne un sentiment de grisaille et de déjà-vu ». « Il aurait suffi d'un peu plus d'élan et de fantaisie moins conventionnelle pour que
La Communale fût un grand film ». Il est cocasse et plaisant, mais semble bien long ; c'était le rythme de la vie dans les années trente, mais « l'œil nous a accoutumés à d'autres cadences ».
Plusieurs également jugent l'adaptation inférieure au roman d'origine : « on se demande quelle est son utilité : […] il n'apporte rien par rapport à l'œuvre qu'il adapte, il est même en retrait en ce qui concerne la finesse et la drôlerie ». Pour Marcel Vermeulen du
Soir, on perd l'originalité et la poésie du livre au profit de l'exactitude. « Il reste [à Jean L'Hôte] à assimiler l'essentiel de la technique cinématographique. Ses meilleures scènes ont du charme, mais, comme écrivent des professeurs sur les livrets scolaires, on aurait pu beaucoup mieux faire».
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Communale ce qui n'empêche que le film est génial