6C du mois : Les six compagnons et le piano à queue

Rappel du premier message :

Voilà le six compagnons du mois, choisi par Elyonne.
Un six compagnons bien lyonnais, avec de l'amité, de la solidartité, du suspense...
A vos claviers !

Ah j'oubliai, je crois bien que mes beaux parents ont une photo de ma femme sur l'un de ces petits chevaux à pedales... ils étaient revenus il y a une bonne dizaine d'années et ont fini par laisser la place à un grand manège et des agrès de saut à l'elastique/trempoline en vogue en ce moment un peu partout.
SNIFF !!
Philippe

Dakota a écrit:

Pour moi les Six Compagnons, c'est la Croix-Rousse (ce nom est un émerveillement permanent), le Rhône et la Saône, Fourvière. C'est surtout L'hiver, la nuit qui tombe si tôt, et la brume, le froid, le crachin... Et puis il y a cette belle amitié entre les compagnons, comme si c'était la plus belle façon de se protéger du climat, et de l'immensité de cette ville froide, un peu mystérieuse, un peu effrayante. Mais il y a la Croix-Rousse, cette ville dans la ville, comme une sorte de cocon. Les Compagnons de la Croix-Rousse

Donc facile à deviner que ce Six Compagnons est un de mes préférés. Dans le top 5 assurément. Beaucoup de similitudes avec "Les Compagnons de la Croix-Rousse" : une recherche hypothétique à travers toute la ville pour retrouver Kafi (plus Briquet, ici). Une amitié qui se tisse avec ce vieux pianiste aveugle, un peu comme ça avait eu lieu avec Mady convalescente et qui ne pouvait pas sortir de chez elle... A chaque fois, la générosité des compagnons qui fait le reste. Encore une fois, Tidou sans son chien Kafi, mais avec une nouvelle raison d'espérer. Ici c'est la recherche de Briquet, le fidèle compagnon indispensable au vieil aveugle, qui va motiver Tidou. Avant ça avait été la maladie de Mady qui avait atténué son chagrin. A chaque fois Tidou se rend très vite compte qu'il n'est pas le plus malheureux des deux, et s'impliquer pour aider l'autre l'aide à surmonter sa peine. Il sera ainsi heureux de retrouver Briquet tout comme il l'avait été à construire la chaise roulante de Mady. Pourtant dans les deux cas, il manque quelque chose à Tidou : Kafi. Construire la chaise roulante pour Mady, c'était un espoir, un pas de plus vers Kafi. Mady allait pouvoir sortir et chercher avec eux, elle qui avait fait un rêve prémonitoire et qui avait confiance. Ici la douleur de Tidou est plus grande, la joie pas aussi pleine. Car retrouver Briquet, c'est surtout le grand vide ne ne pas savoir où est Kafi.
Mais heureusement, il y a l'aventure qui continue, le danger qui guette, et les Compagnons sont là, ensemble.

L'intrigue est assez bien ficelée, rien de sensationnel ou d'incohérent, ça reste encore très loin du genre roman policier que Bonzon privilégiera (hélas) par la suite, jusqu'à tomber dans le ridicule complet avec le 29ème titre de la série : "Les 6 Compagnons devant les caméras" (le pire du pire depuis le début de ma relecture dans l'ordre chronologique, sans contestation possible, avant l'entame des 11 derniers).

Et puis, bonus point, c'est Albert Chazelle qui est aux pinceaux. Et ça, c'est que du bonheur. Même dans les multiples rééditions (format cartonné) Maurice Paulin et Robert Bressy n'ont pas réussi à s'infiltrer. Quelle chance !

Ainsi donc, la qualité des textes des 6 comp. diminue au fil des titres? C'était déjà le cas des club des cinq, mais là, EB avait une raison valable: elle souffrait de la maladie d'Alzheimer au moment où elle en était au 19e club des cinq. Mais Bonzon? Que lui arriva-t-il? Sait-on pourquoi ses derniers six compagnons ont perdu de leur charme, par rapport aux premiers?

Voici les 4 illustrations d’Albert Chazelle de l’édition de 1966 :

Merci pour tous ces superbes scans, Blue! Etant fan de Chazelle, je connaissais déjà bien toutes ces images, mais c'est toujours un grand bonheur de les revoir.

blue a écrit:

Voici les 4 illustrations d’Albert Chazelle de l’édition de 1966 :

Ne possédant pas cette édition du 6C et l'homme au gant, c'est avec délices que je découvre, grâce à toi, ces belles illustrations couleurs pleine-page réalisées par le seul et unique A CHAZELLE.

Bonjour,

fraîchement inscrit sur le site, j'en ai profité pour relire un six Compagnons et j'ai choisi celui là car c'est un de ceux qui m'ont le plus marqué.

Cette aventure qui se déroule totalement en ville est bien ficelée. Elle fait appel à des sentiments très humains constituant un exemple à suivre pour un jeune adolescent.
Les descriptions de la ville, son climat, les habitudes de vie simples des familles des six Compagnons, les sentiments humains qui ne sont jamais gravés dans le marbre (l'attitude du vendeur de chien qui dans un premier geste ferme sa porte puis change d'avis, des policiers qui grâce au malaise de Mady au commissariat finissent par écouter leur histoire ...), tout ça fait que cet ouvrage est très révélateur de la vie française dans ces années soixante.

Et puis, quel suspense, le jour de l'accident programmé ! La police sera t'elle au rendez-vous ? Il est a noté que c'est un des rares titres où les six Compagnons n'interviennent pas directement à la fin (pas de course folle, pas de bagarre). Ce sont les policiers qui arrêtent les méchants.

En tout cas, un très bon cru que ce "six Compagnons et le piano à queue".

Sousou1 a écrit:

Bonjour,

fraîchement inscrit sur le site, j'en ai profité pour relire un six Compagnons et j'ai choisi celui là car c'est un de ceux qui m'ont le plus marqué.

Cette aventure qui se déroule totalement en ville est bien ficelée. Elle fait appel à des sentiments très humains constituant un exemple à suivre pour un jeune adolescent.
Les descriptions de la ville, son climat, les habitudes de vie simples des familles des six Compagnons, les sentiments humains qui ne sont jamais gravés dans le marbre (l'attitude du vendeur de chien qui dans un premier geste ferme sa porte puis change d'avis, des policiers qui grâce au malaise de Mady au commissariat finissent par écouter leur histoire ...), tout ça fait que cet ouvrage est très révélateur de la vie française dans ces années soixante.

Et puis, quel suspense, le jour de l'accident programmé ! La police sera t'elle au rendez-vous ? Il est a noté que c'est un des rares titres où les six Compagnons n'interviennent pas directement à la fin (pas de course folle, pas de bagarre). Ce sont les policiers qui arrêtent les méchants.

En tout cas, un très bon cru que ce "six Compagnons et le piano à queue".

C'est une bonne idée de remonter ce post !
N'hésite pas à le faire pour d'autres titres !
On a toujours des choses à ajouter... !
Et l'avis de tous est le bienvenu !

Je me met de suite à le relire !!!

Admin-Serge a écrit:

Voilà le six compagnons du mois, choisi par Elyonne.
Un six compagnons bien lyonnais, avec de l'amité, de la solidartité, du suspense...
A vos claviers !

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C'est le premier que j'ai eu vers 74/75, pour une fois la seconde pochette

de réédition succède très bien à l'original



Un des meilleurs pour moi avec la pile atomique, le gouffre marzal et

le chateau maudit entre autres..

laurent69 a écrit:

Un des meilleurs pour moi avec la pile atomique, le gouffre marzal et

le chateau maudit entre autres..

Le piano à queue: c'est un des plus nul des 6 Compagnons et de loin

1. Aucun suspense
   
2. Tout est cousu de fil blanc: le rôle des gosses en bas par exemple
   
3. C'est larmoyant à en vomir
   
4. Énorme coïncidence (pourtant dans les 6C elles sont rares): Kafi est retrouvé le 25 décembre pour faire pleurer le petit n'enfant
   
5. Et même l'histoire louche sur "Les Compagnons de la Croix-Rousse" (le premier titre)
   
6. Et il me semble que Mady ne sert à rien, un peu comme 5 compagnons
   

La pile Atomique a tous les ingrédients des 6 Compagnons, mais étant le premier (pour moi) il y a un énorme creux au milieu. Et pareil, la découverte des bandits est un peu trop chanceuse: mais on pardonne facilement au premier:

le gouffre marzal, est le titre énorme de bout en bout: de l'action à foison, divers personnages, du suspense etc. Sauf la fin que j'ai trouvé brouillonne (avec les allers-retours de la police)

le château maudit est aussi génial: le seul truc qui pêche est le fait que Paul-Jacques Bonzon a offert sur un plateau d'argent la preuve et l'identité du méchant à Tidou

Le piano à queue: c'est un des plus nul des 6 Compagnons et de loin

Pour toi !
Réponse à prendre avec humour !
Je le trouve très bon ! Pour les raisons diamétralement opposées aux tiennes... Comme on peut réagir différemment en lisant un livre !

1. Aucun suspense Le suspens n'est absolument pas indispensable pour faire un bon livre !
   
2. Tout est cousu de fil blanc: le rôle des gosses en bas par exemple bah !
   
3. C'est larmoyant à en vomir je n'ai pas eu mal au coeur !
   
4. Énorme
   coïncidence (pourtant dans les 6C elles sont rares): Kafi est retrouvé
   le 25 décembre pour faire pleurer le petit n'enfant En voilà une bonne idée qu'il fallait oser ! Bravo Bonzon !
   
5. Et même l'histoire louche sur "Les Compagnons de la Croix-Rousse" (le premier titre) Ah !
   
6. Et il me semble que Mady ne sert à rien, un peu comme 5 compagnons ça arrives des fois, non ?
   

oui chacun ses goûts, les plus médiocres sont pour moi "en croisière" &

"ville rose"

laurent69 a écrit:

oui chacun ses goûts, les plus médiocres sont pour moi "en croisière" &

"ville rose"

Je te rejoint pour ces deux là !
Le piano à queue est quand même auprès de ces deux là un grand Six compagnons...

Oscar a écrit:

Le piano à queue: c'est un des plus nul des 6 Compagnons et de loin

Tu es un peu en avance pour un poisson d'avril, mais c'est pas grave, j'ai bien ri quand même.

laurent69 a écrit:

oui chacun ses goûts, les plus médiocres sont pour moi "en croisière" &

"ville rose"

Le problème de "en croisière", c'est qu'il y a trop dialogues et qu'il n'y a que Tidou qui fait presque tout. Et aussi on est dans un huit clos: ce qui limite les mouvements et les personnages

La "ville rose", tu es sérieux? C'est le meilleur: étant le dernier, il contient tous les ingrédients des 6Cs (vraiment tous) sans temps mort, et de l'action à tout va


Et les bébés phoques? la disparue de Montélimar (<- qui est mou du slip)?

On pourrait poursuive à l'infini...

Je n'aime pas la "ville rose"... ça bouge de trop, y a pas d'atmosphère...
Ni les bébés phoques... Trop exotique pour moi !
Par contre j'apprécie "La disparue de Montélimar" ... malgré son slip un peu large, pour reprendre tes opinions imagées...
Comme quoi... il en faut pour tous les goûts...

Admin-Serge a écrit:

On pourrait poursuive à l'infini...

Donc concluons: le piano à queue c'est une histoire qui vire franchement dans le pathos

Pas de voyage en vélo, pas de phrase d'espionnage/ guets, la recherche de Kafi c'est comme dans le premier titre, etc ..., et l'aventure décolle un chouïa vers la fin après le fameux rendez-vous mystérieux.

Admin-Serge a écrit:

Je n'aime pas la "ville rose"... ça bouge de trop, y a pas d'atmosphère...

Effectivement une usine désaffectée en plein Ville Rose, on a fait depuis niveau ambiance.

Pour moi, le sujet (HS) est clos...
Nous n'aimons pas les même titres, et c'est ainsi !
Je ne te convaincrai pas, tu ne me convaincras pas !
ne sert à rien !

Les goûts et les couleurs...
Chacun perçoit les choses différement !!

Pour ma part j'ai bien aimé ce 6 COMPAGNONS, il y a beaucoup plus "mauvais" à mon avis ("nul" est trop fort...)
Par exxemple, les "6C DEVANT LES CAMERAS" ne m'a pas emballé du tout.

Ca serait lassant si à chaque fois le "méchant" est retrouvé par le flair de KAFI, suite à une intuition de MADY... Il faut bien que certaines choses changent pour ne pas lasser !

Quant auxx "COMPAGNONS DE LA CROIX-ROUSSE", le premier tome, c'est pour moi le meilleur, le pilote, celui qu'il faut avoir lu avant de lire les autres.
Mais encore une fois, nous sommes tous différents, nous percevons les choses avec nos propres sensibilités, on ne peut pas tous aimer les mêmes choses !!

shamanixx a écrit:

)
Par exxemple, les "6C DEVANT LES CAMERAS" ne m'a pas emballé du tout.

Corso n'a pas aimé Kafi qui fait les lacets, et MaryLand c'est encore pire.
Je dois être le seul à l'avoir aimé celui ci

shamanixx a écrit:

Ca serait lassant si à chaque fois le "méchant" est retrouvé par le flair de KAFI, suite à une intuition de MADY... Il faut bien que certaines choses changent pour ne pas lasser !

Bien soit tu relis presque tous les originaux (*): soit tu n'as pas lu les 6 Compagnons

* sauf le piano à queue bizarrement:

Le "Piano A Queue" je l'ai lu en début d'année et il m'en reste de vagues souvenirs mais globalement bon. Ce n'est certe pas mon préféré.

Ma phrase "flair de Kafi / intuition de Mady" c'était pour dire que cette histoire sort de "l'ordinaire des SIX COMPAGNONS", puisque tu avais l'air de regretter le fait qu'il n'y ait pas de phases d'espionage et de balade à vélo/vélomoteurs.

Oscar a écrit:

Bien soit tu relis presque tous les originaux (*): soit tu n'as pas lu les 6 Compagnons

Je relis la série en entier dans son ordre chronologique.
J'en suis actuellement au "village englouti". Juste pour info...

shamanixx a écrit:

J'en suis actuellement au "village englouti". Juste pour info...

Très bon titre.
Ce titre est un retour aux racines, une aventure dans la même veine que les 17 premiers titres.
Et ce qu'il m'a le plus plu c'est l'histoire de l'ode/ énigme

Parce que si elle est trop compliquée, elle ne sert à rien ou alors elle tue le mystère puisqu'elle est impossible à trouver (souvent résolue avec un tour de passe )

Et si elle est trop simple, elle ne sert à rien non plus.

Là, dans le village englouti elle occupe juste une petite partie de l'histoire, elle est utile juste ce qu'il faut pour donner 2-3 indications vagues, et ensuite elle est presque oubliée jusqu’à la fin.

Pour moi un très bon titre.

Pas le meilleur, mais j'aime bien quand les intrigues se passent à Lyon.

Bien décrit, j'imagine très bien la cour et l'immeuble où l'aveugle habite, avec tous ces marches.

La recherche de Kafi m'a aussi beaucoup plu. C'est affreux de perdre son animal....

Bonjour à tous,

Je remonte ce post après avoir lu ce livre que je découvre avec mes yeux d'adulte.
Pour moi, c'est un des meilleurs 6C, il a bien sa place dans la série; toujours cette ambiance si particulière des petites rues de la Croix Rousse, avec leurs habitants si bien mis en scène, une intrigue parfaitement de la même veine que les ouvrages précédents...

...et surtout: un bouquet de sentiments rarement retrouvés dans la littérature enfantine: délicatesse, tact, discrétion, bienveillance, de la part des compagnons (Mady et Tidou) comprenant la détresse muette d'une personne aveugle tellement soucieuse de conserver sa dignité (relire les paroles de M. Vauquelin après son premier accident). Les enfants sont exemplaires de délicatesse.

Et que dire de Mady qui, quand elle va le visiter à l’hôpital après son deuxième accident, lui apporte des fleurs, pour leur parfum, bien sûr, mais aussi "parce que les aveugles aiment être traités comme s'ils voyaient".
Douce et gentille Mady, cher Paul Jacques Bonzon... merci pour eux!