CD5 du mois : La boussole du club des cinq

Allez, Pilou, adopté...



L' arrivée du professeur Lagarde et de son fils bouleverse les plans de vacances du Club des cinq ! Ils sont obligés de quitter la villa des Mouettes. Quelle déception !
Des côtes rocheuses et un phare, qui peut les abriter, eux et et leur ami Pilou, quelle beau projet de remplacement !
Leur ami pilou ? Oui, mais que Pilou peut être difficile à supporter, parfois...
Le vieux Yann Le Briz connaît de bien belles histoires de naufrageurs...
Y aurait-il encore de cruels et sauvages habitants, au Cap des Tempêtes ?
Des grottes sous la mer, une clé volée, les cinq enfermés dans le phare tandis que la tempête se déchaîne... Le moral est bien bas, que faire ?
N' y a-il pas là les éléments d' une belle aventure ? Et comment les cinq, non, les six, vont-ils s'en sortir ?

A vos claviers !

Quel casse pieds, ce Pilou : je t'interdis d'imiter le bruit d'une voiture ou d'un camion !
Sinon, au garage !

Un récit simple qui ne fait pas partie de la "grande époque" des club des cinq en vacances ou contre attaque. C’est linéaire, limpide et dépouillé. Même les plus jeunes lecteurs ne risquent pas de s’y perdre ! L’intrigue est prévisible pour quiconque a déjà lu quelques volumes d’Enid Blyton, et ceci dès les premiers éléments mis en place : trésor caché, souterrains à double entrée (cf « le club des 5 et le coffre aux merveilles », cf « le mystère de la cascade » avec les grottes qui communiquent entre elles etc.)
Les amateurs d'histoires à rebondissements seront sans doute déçus, mais pour les autres il reste un récit agréablement clair. La « boussole » qui donne son titre au livre n’appartient pas au club des 5 mais à Pilou et elle joue finalement un rôle mineur dans l’histoire.
La symbolique de l’ancien phare qui renait 40 ans plus tard grâce à sa lampe rallumée et à sa cloche remise en action est émouvante.

Moi, sans l'avoir relu, ce qui me plais particulièrement, (comme d'habitude) ne concerne pas l'intrigue, mais le fait pour les cinq d'habiter un phare...
C'est une idée formidable !
(j'ai eu un ami gardien au phare du Cap de la Hague... )
J'aime particulièrement le moment ou les enfants sont prisonniers du phare. Le moral qui baisse et François qui tente de remonter "le moral de ses troupes"...
J'ai vu des reportage de phares désaffectés, et habités par des particuliers...
un rêve !

Exact. D'ailleurs ce ne sont jamais les intrigues (simplistes) qui sont le centre d'intérêt des histoires de Blyton, mais bien les lieux, les contextes, la nature, le relationnel, l'attrait de la découverte, la liberté, la force d'un groupe uni etc.

Blyton a quand même fait quelques intrigues assez élaborées comme "le club des 5 en vacances" ou "le club des 5 joue et gagne". Ce n'est plus le cas ici même si cette histoire se laisse lire sans ennui grâce aux éléments cités par Serge et Pilou.

Enfin, c'est bien sans plus et quand même une des histoires les moins prenantes de la série comme la plupart des derniers volumes parus.

Au fait, comment ce livre va-t-il être rebaptisé, puisque bien entendu les éditeurs pensent que les enfants ne savent plus ce qu'est une boussole?
Sans doute "le GPS du club des 5"...

Si avec la première partie de cette histoire, le lecteur s'ennuie ferme, Enid Blyton se rattrape en milieu et en fin d'histoire, pour les raisons déjà discutées.
Pilou a cette drôle de manie de se prendre pour une voiture, heureusement, il oublie vite cette fâcheuse habitude dès qu'ils débarquent au cap des Tempêtes.
On tremble avec nos amis le jour où ils sont enfermés dans le phare ! Le torchon arraché des mains des garçons par le vent, les vagues qui ne cessent de battre les rochers en bas, les mouettes planant devant la fenêtre : que d'émotions !
Heureusement qu'à l'issue de cet exploit, tout finit bien pour le club des cinq... et pour Pilou et pour sa guenon !

N'y a-t-il pas de club des cinq pour juin ?
Normalement, Serge nous le propose dès le nouveau mois venu, mais cette fois, qu'est-ce qui t'arrive ?
Vas-tu laisser tomber ce concept de discussions mensuelles des club des cinq ?

fan_indien a écrit:

N'y a-t-il pas de club des cinq pour juin ?
Normalement, Serge nous le propose dès le nouveau mois venu, mais cette fois, qu'est-ce qui t'arrive ?
Vas-tu laisser tomber ce concept de discussions mensuelles des club des cinq ?

Rassure - toi, pas du tout !
Qui veut le choisir ?

Et voilà, je viens de relire ce C5 et j´espère qu´à part l´histoire de la boussole, il n´y a pas trop de différences entre la VO et la VF.

Passons sur le titre si mal choisi. Vous vous êtes déjà exprimés sur cette idée malheureuse de la traductrice.

Bref, je vais essayer de ne pas me répéter et donc de ne pas reparler de sexisme ni de racisme, et juste vous donner mon avis.

les moins du livre :
Ma chère Claude n´est pas à son avantage, on ne lui laisse guère l´occasion de briller ni de s´affirmer. Pauvre petite Claude ! Mick le costaud ne la laisse pas du tout prendre les rames et se moque d´elle.C´est un peu "François et Mick emmène leurs enfants au bord de la mer". Agaçant, mais en même temps, je n´ai pas pu m´empêcher de rigoler en lisant la réaction de François quand Mick voulait quitter le phare avec lui : Ah non alors, qui veillerait sur Pilou et les filles. Ou alors, toujours dans le registre Papa françois : dans les grottes, quand il prend sa voix "la plus adulte" pour faire peur à un des deux méchants. Oui, vraiment, je me suis bien marrée - et vous noterez que mes "Moins" se transforment en plus.
Je n´ai pas trop aimé les bonbons pour Yann.
L´intrigue est un peu fade et les deux garçons trouvent le trésor bien vite et bien facilement à mon goût. Et puis, on se demande comment le deuxième larron se retrouve dehors. Il s´est sans doute échappé, apprend-on. Hm...

LEs plus :
la mer, le phare. Si vous connaissez la mer en hiver, surtout en période de grande tempête, vous avez dû comme moi adorer les scènes où les enfants sont enfermés dans le phare, avec les mouettes hurlantes, le vent rugissant et l´écume des vagues caressant le haut du phare. Un vrai régal pour la Bretonne que je suis ! Je m´y croyais. C´est là que j´ai regretté de lire en VO, car bien que je me targue de ne pas être trop mauvaise en anglais, il me faut bien avouer que la VF m´est beaucoup plus familière. L´effet n´est pas le même.
J´ai bien aimé l´émotion des habitants, notamment du vieux Yann, provoquée par la vieille cloche.
Il est rare qu´un des enfants frôle vraiment la mort, comme c´est le cas de François, qui manque de tomber du haut du phare. Le pauvre petit gars en avait les jambes en coton.
J´ai lu ce C5 bien avant la locomotive ou les papillons, et il m´a laissé un souvenir bien meilleur que ceux-lá.
Je me souviens aussi que petite, j´avais applaudi des deux mains quand Pilou se fait un peu remettre en place par le chauffeur quand il propose de klaxonner, pardon, de corner un bon coup, pour faire se disperser les vaches. Déjà jeune, je faisais preuve de mauvais esprit, et j´avais pensé "bien fait, ça t´apprendra à frimer avec tes voitures". Je le trouvais agaçant au début. Finalement, à la relecture, il est assez sympathique, tout simplement très jeune.

Un petit détail amusant à propos de ce titre: dans le chapitre premier de la VF, Maria est occupée à faire le ménage: à un moment, elle secoue une couverture; alors que, dans la VO, dans la même partie du texte, elle passe l'aspirateur!
Celui-ci aurait-t-il fait son apparition plus tard en France qu'en Angleterre? D'où le changement?

Je n'aimais pas trop le début que je trouvais un peu ennuyeux, mais le moment où ils arrivaient dans le phare, je l'ai trouvé plus intéressant et ensuite c'était encore plus intéressant avec Yann le BRIZ qui racontait son histoire, puis après le meilleur moment était celui où un voleur entre chez eux, que lls ne peuvent plus fermer la porte, qu'ils vont dans les grottes, qu'ils sont enfermés dans le phare et qu'ils découvrent le trésor, en passant par le souterrain.

Conclusion: je n'aimais pas le début, mais la fin était vraiment génial et rempli de rebondissement.

À relire en cette période mouvementée en Bretagne, de préférence à la lumière d´une lampe à pétrole, quand le vent hurle dehors et que la pluie fouette les vitres.

L´histoire, à la limite, on s´en fiche, mais quelle ambiance ! Une réussite.   

Je viens de le relire avec un immense plaisir.  

Citation :

Je n´ai pas trop aimé les bonbons pour Yann.

C'est bizarre. Est-ce une particularité de la version Sidobre des 70s?
Car dans l'EO française, les enfants lui offrent un paquet de tabac
(le mot tabac est d'ailleurs employé 10 fois dans le texte, plus 9 fois le mot buraliste)

Pat a écrit:

Citation :

Je n´ai pas trop aimé les bonbons pour Yann.

C'est bizarre. Est-ce une particularité de la version Sidobre des 70s?
Car dans l'EO française, les enfants lui offrent un paquet de tabac
(le mot tabac est d'ailleurs employé 10 fois dans le texte, plus 9 fois le mot buraliste)

J´ai vérifié. Mon édition en VO date de 97 et ils ont effectivement remplacé le tobacco initial par sweets !?  
 Ce qui m´avait dérangée justement, c´est quand Francois dit que le vieux Yann raconte ses histoires pour avoir des sucreries. C´est ridicule. En plus, sur les illustrations de Soper, on le voit avec sa pipe et dans le texte, on dit qu´il a justement une très longue pipe. Ils auraient pu la remplacer par un malabar ou une pomme d´amour tant qu´ils y étaient...

Mais là, j´ai relu l´édition illustrée par ce bon vieux Sidobre et on parle bien de tabac.  

Bon c'est bien qu'il y ait toujours du tabac pour ce bon vieux Yann le pêcheur dans les éditions Sidobre 70   
Et il y a du tobbaco et un Tom the Tobacconist dans l'EO anglaise
Cela dit, en France il y a un début de politiquement correct dès les éditions 70, avec par exemple la suppression de la raclée par le père de Noiraud dans le cd5 en Vacances:

1956-67 : « Mon père a la phobie des chiens [...] je me rappelle la correction qu'il m'a administrée certain jour où j'en avais quand même ramené un à la maison.... J'ai eu bien du mal à m'asseoir pendant au moins une semaine! »   

1975 : « Mon père a la phobie des chiens [...] je me rappelle le drame que cela a fait, certain jour où j'en avais quand même ramené un à la maison... »

Pat a écrit:

1956-67 : « Mon père a la phobie des chiens [...] je me rappelle la correction qu'il m'a administrée certain jour où j'en avais quand même ramené un à la maison.... J'ai eu bien du mal à m'asseoir pendant au moins une semaine! »  

On peut débattre sur le bien-fondé de ce changement, mais on ne peut que se réjouir que notre société actuelle soit choquée de ce genre de propos. L´époque à laquelle il était normal de "corriger", que dis-je, de "cogner" ses enfants est heureusement révolue.

Le père de Claude est souvent dépeint comme très sévère et la punie effectivement durement, mais jamais il n´est mention d´une punition physique.

Georgina a écrit:

Pat a écrit:

1956-67 : « Mon père a la phobie des chiens [...] je me rappelle la correction qu'il m'a administrée certain jour où j'en avais quand même ramené un à la maison.... J'ai eu bien du mal à m'asseoir pendant au moins une semaine! »  

On peut débattre sur le bien-fondé de ce changement, mais on ne peut que se réjouir que notre société actuelle soit choquée de ce genre de propos. L´époque à laquelle il était normal de "corriger", que dis-je, de "cogner" ses enfants est heureusement révolue.

Tout à fait d'accord, je trouve ça très bien que cette époque soit révolue.
MAIS je trouve cela dommage (encore une fois) de retoucher ainsi un texte. Il peut parfois être utile au jour d'aujourd'hui que les enfants aient conscience que ce qui leur est désormais acquis ne l'a pas toujours été ... et est acquis depuis pas si longtemps que ça finalement.

Entièrement d'accord! Il est de plus très facile d'inclure des notes explicatives ou une post face pour faire comprendre aux jeunes lecteurs ces aspects un peu surannés. Mais on ne touche pas au texte, nom d'une pipe en bois!   

J'ai vraiment bien aimé cette aventure ! 

Déjà, elle commence très fort !
Les parents de Claude apprennent que le professeur Lagarde vient leur rendre visite (avec son fils !) le jour même où il annonce qu'ils arrivent ...    bousculant ainsi sans vergogne les projets de la famille et particulièrement ceux des Cinq !
Je trouve qu'à cette occasion on a la possibilité de voir deux choses qui n'arrivent pas souvent dans le Cd5 (mais vous allez peut-être me rétorquer que je connais mal mes classiques... ?) : Tout d'abord Oncle Henri qui file doux devant Tante Cécile (mais ça, ça avait déjà dû se produire, mais je ne me souviens plus en quelles occasions...   ).
Mais, plus rare me semble-t-il, on a un aperçu du caractère de Tante Cécile qui ne correspond pas trop à l'image qui en est faite d'habitude. En général elle est toute douce, tempérée, conciliante ! Et là, à la simple évocation du nom de Lagarde elle "brandit son plumeau de façon menaçante" et se souvient qu' "il y a deux ans, il s'est montré assez désagréable pour que je ne l'oublie pas..." Tout ceci d' "un air accablé" !   Je ne me souviens pas l'avoir déjà vue s'exprimer avec autant de franchise !
Oncle Henri fidèle à lui-même cette fois !  , propose purement et simplement de chambouler à la toute dernière seconde tous les plans prévus de longue date ... et de ruiner les vacances du Cd5. Selon lui, il suffit de demander "à Claude de rester où elle est avec ses cousins". Ben voyons ! 
  Je pense avoir mis le doigt sur une incohérence ! (ou alors j'ai raté un épisode !)    Les Gauthier n'habitaient-ils pas dans la région grenobloise (dans Et les saltimbanques) ? Je demande cela car dans le chapitre 1 de la présente histoire, et alors que les membres du Cd5 sont attendus dans la journée à Kernach !, on annonce à Tante Cécile (qui téléphone chez les Gauthier) que les cinq sont partis à vélo... !!! ??? Ouah !!! Et ils pensent rallier Kernach dans la journée ?          Alors qu'il y a environ 1000 kms de Grenoble à Brest, soit environ 10 h de voiture ! On pense donc qu'ils vont pédaler presque aussi vite qu'une voiture !!! (minimum 100 km/h de moyenne !!!)         Mais à côté d'eux les coureurs du Tour de France sont des comiques troupiers !   Parce que naturellement, hors de question de parler de dopage (pour les Cinq, parce que le Tour de France est obligé d'y avoir recours pour ne pas faire pâle figure à côté de nos héros !)   Bref ! J'imagine que tout ceci a été traduit par quelqu'un qui n'avait pas un doctorat en géographie. 
Au chapitre 11 François fait un petit laïus sur le phare d'Alexandrie. Je ne me souviens pas qu'il y ait souvent ce genre de "cours" dans les Cd5, contrairement à Michel où c'est très fréquent.
Comme je l'écrivais une fois quelque part dans ces murs, ça fait du bien de lire que des jeunes aiment à écouter des histoires qu'ils tiennent des anciens ! On est loin d'avoir comme de nos jours, d'un côté des vieux (forcément pédophiles en puissance !) et de l'autre des jeunes qui sont incapables d'écouter qui que ce soit qui ait plus de 20 ans de plus qu'eux. Rien que pour cela ces séries font du bien ! 
La tempête qui dure longtemps (plusieurs chapitres, chapitre 19 à 22 !) est des plus agréables ... pour le lecteur ! Il dure jusqu'à mettre les enfants en situation inconfortable de différentes manières. Tout cela crée une ambiance qui fait le sel de cette aventure ! Et leur libération n'en est que plus émouvante !  
Enfin, je dirai que dans cette aventure le titre (français) est pleinement justifié ! (ce qui n'est pas toujours le cas !) La boussole a un vrai rôle et une vraie importance ! 
Tout petit bémol personnel : il y a peu j'ai relu Le Cd5 au bord de la mer... et il y était déjà question de naufrageurs. Du coup pour moi ça fait 2 histoires dont un des principaux ingrédients est identique. Dommage ! Maintenant j'ai bien conscience que si j'avais lu la série dans un autre ordre, je n'aurais pas eu ce "désagrément". Dans le même ordre d'idées il y a de nombreuses idées qui avaient déjà été exploitées dans d'autres Cd5 ou Mystères, mais bon...