"Corinne, je vous souhaite la bienvenue à la section R - R comme Renseignement - que j'ai l'honneur de commander. Je suis le capitaine Aristide. Si vous parlez de moi, vous m'appellerez M. Dugazon. Voici le capitaine Arcabru. Si vous faites allusion à lui - et vous en aurez souvent l'occasion, car il sera votre chef direct - ce sera sous le nom de M. Pierrotte.
"Je ne vous apprendrai rien, Corinne, en vous disant que la section Renseignement se doit d'être la plus secrète, la plus discrète, en même - je pèse mes mots - qu'elle se doit d'être comme si elle n'était pas. Vous me comprenez ?
- Je vous comprends, monsieur.
- Eh bien, j'ai décidé de vous affecter à la sous-section R2 où vous vous occuperez de la manipulation d'un informateur."
J'avais bien lu à droite et à gauche que ce premier Corinne était de qualité, mais le vérifier de mes propres yeux fut un régal !
Naturellement on est dans la BV donc d'heureux hasards émaillent cette mission. Mais suffisamment de solidité et de rebondissements plausibles viennent contre-balancer efficacement l'ensemble.
J'ai été surpris par le ton du chapitre 2. Il est mélancolique voire triste. Je n'ai pas le souvenir d'un tel chapitre dans la BV. Certes on peut avoir des passages qui prêtent peu à sourire, comme dans les Compagnons de la Croix-Rousse lorsqu'ils découvrent Mady et sa maladie ou quand on évoque la situation d'orphelin d'Arthur dans la série Michel. Mais tout un chapitre...
Alors bien sûr cet ingrédient n'est aucunement gratuit puisqu'il est nécessaire au scénario. Mais tout de même.
Je remarque rétrospectivement que même chez Lieutenant X la langue anglaise est de plus en plus présente. Quelques années auparavant dans les Langelot se passant en pays anglophones je n'ai pas souvenir qu'il y eût de l'anglais aussi facilement.
J'avais lu cette aventure en 1981 lors de sa sortie, à l'époque où je lisais mes derniers Langelot ... les mauvais Langelot
Je n'en avais gardé aucun souvenir, donc pas plus la fin que le reste.
Cette lecture remonte donc à près de 40 ans. Or il se trouve que par le plus grand des hasards il y a 20 ans un de mes meilleurs amis a habité Cugny ! Et ce pendant plus de 10 ans. J'ai donc cette fois-ci bien reconnu le lieu de la scène finale de cette aventure !!! Incroyable !!! Et je dois dire que, même si je n'aime toujours pas les illustrations de Robert Bressy, elles sont pour le moins ressemblantes au véritable décor.