Jacques Rogy trouve un os.

Edit : suppression de la 4ème de couv

Je viens de le lire mais j'attends un peu avant de poster mes impressions...

Quoi ! Déjà ?

Lu aussi. 
Découverte de deux adjectifs que l'on emploie plus trop : "cauteleux" et "accorte"
J'ai du chercher dans le dictionnaire... et avec plaisir!
On est loin du verbiage assommant et illisible de Lacan et de ses disciples.

Content de voir qu'on reparle du père Rogy. Mais je dois dire que ce titre n'est pas un de mes préférés ; je trouve le dénouement assez tiré par les cheveux. Il y a quand même de bons moments (à table, entre autres!)

Je viens de le commencer, pour le moment j'aime bien les dialogues alertes et la narration rondement menée (il faut dire qu'avec les deux René la rondeur est de mise...).

Gloups je n'ai pas aimé ce livre...  
Je trouve que le début est trop évident. Déjà le résumé en raconte pas mal, du coup on n'a pas de surprise dans la première moitié du livre : on connait tout de suite le méchant et à vrai dire je me suis dit que le livre aurait pu se terminer très vite en appelant les gendarmes suite à la découverte du message. Heureusement que l'intrigue devient un peu plus complexe en deuxième moitié du livre.
Accessoirement, j'ai trouvé confus le fait que deux personnages s'appellent René.

Bizarre, d'habitude j'aime bien l'évocation des années 60 mais là je n'ai vraiment pas accroché. J'ai juste noté qu'à l'époque on pouvait faire du 100 km/h de moyenne sur les routes

Pat a écrit:

J'ai juste noté qu'à l'époque on pouvait faire du 100 km/h de moyenne sur les routes

En France, la limitation de vitesse hors agglomération n'a été instaurée qu'à partir de 1973. Auparavant, on pouvait rouler à la vitesse qu'on voulait ou dont le véhicule était capable (à ses risques et périls, vu la qualité du réseau routier).

Par ailleurs, il me semble qu'il me reste quelques doubles dans cette série. Sauf que, dans ma situation actuelle, je n'ai plus guère le temps (ni trop les moyens désormais) d'envoyer quoi que ce soit. Mais les exemplaires sont chez moi et je pourrai les mettre de côté (mes quelques doubles sont déjà rangés à part dans ma bibliothèque de livres pour la jeunesse ; dont plusieurs "Trois jeunes détectives", je crois).

Pour ceux qui voudraient le lire et n'auraient pas d'exemplaire papier, Le livre est disponible en lecture gratuite numérisée sur le site de la BNF "Gallica"...

...ou en livre électronique sur demande par MP.

Bon dimanche à tous les rogystes du forum.

Cet épisode mène le lecteur vers les drames de l’exode et les pillages de la débâcle qui, vingt après, provoquent l’internement abusif d’une patiente.

Intrigue sinueuse qui nous loge dans un confortable hôtel méridional et nous fait saliver en découvrant les menus naturels et savoureux qui font le bonheur de nos héros.

Éloge de la promotion sociale par l’apprentissage qui confronte les adolescents aux réalités concrètes du monde du travail … à une époque où le chômage était inconnu.

En conclusion, j’ai apprécié cet ouvrage qui évoque la période de mon enfance avec une intrigue riche en rebondissements.

Oui, cet épisode de Jacques Rogy est clairement daté. 
20 ans aprés l'exode de 1940, donc l'action se passe en 1960.
Bon, maintenant, à partir de cette date, je me suis posé deux questions.

Une, purement de mec je l'avoue : A quelle marque et modèle de voiture correspond la Fulgurante au vu des dessins?
J'ai pensé d'abord à une Simca Chambord, puis à une Aronde P60 mais ça ne va pas. Toujours un détail qui cloche.
Il y a bien chez Ford un modèle qui pourrait correspondre (les Simca de cette époque étaient déjà des dérivées de Ford), ce serait la Ford Consul Mk2. Le malheur, c'est que c'est un modèle anglais, donc avec une conduite à droite... et que je vois mal un journal français comme le Clairon en équiper ses journalistes, fut-ce même Jacques Rogy...

L'autre sur les âges de Jacques et de son compère René...Je croyais jusqu'à maintenant, à partir des souvenirs de mes lectures de jeunesse, qu'ils frisaient la trentaine, disons entre 26 et 30 ans. Je m'aperçois à la lecture de ce titre qu'ils ont bien 10 à 15 ans de plus... les bougres! 45 ans, Jacques Rogy? Ça m'a fait un choc.

Ça y est j'ai mis la main dessus j'en ai commencé la lecture.
@Grosnours ,j'ai toujours pensé que la "fulgurante" était une Peugeot 404 ( peut être parce qu'enfant j'ai roulé dedans).

Ton père roulait comme un malade ?

Hervé : Je le pensais aussi petit, mais, en 1960, la 404 devait être bien rare. Et la Fulgurante existait avant cette aventure, non? Cela dit le copyright du livre est de 1964, alors peut-être que le dessinateur a dessiné une 404. Possible que ce soit une 404, les clignotants avant sont toutefois plus ronds sur la Fulgurante.

Bonjour à tous

Je parlerai bien sûr plus longuement de ce livre, je voulais simplement dire que j'avais eu tout à fait la même réaction que Gronours à propos de l'âge des compères... René était déjà pilote de chasse en 1940, donc en effet 20 ans après cela le situe au moins dans la tranche d'âge que tu indiques... Pour lui passe encore :-) mais alors le "beau gosse" Jacques Rogy également ???  à moi aussi cela m'a fait un choc, voire l'impression d'une vraie révolution culturelle...
 
D'autant que la représentation que fait de lui Vanni Tealdi lui en donne quand même dix de moins ? Bien sûr elle ne varie pas au fil des enquêtes, mais je ne suis pas encore assez rogyste comme dit DCM pour savoir ceci : des indices permettent-ils  de savoir si le "héros" est censé vieillir au fil de la série ? Et je n'ai plus pour le moment le premier volume intitulé Trois garçons mènent l'enquête ou Jacques Rogy entre en scène pour vérifier si au moment de son apparition l'on donne un âge approximatif ou précis au personnage...
Mais vous, peut-être bien que si ?

Ça y est ! Je vais enfin pouvoir en commencer la lecture !

Découverte réussie. J ai bien aimé ce volume. Aventure sans temps mort. Jacques Rogy doit carburer à une boisson énergisante ... Car mis à part les repas sacralisés par René le chauffeur, les héros ne soufflent pas entre deux actions. J attends le prochain.
Pour la voiture dans les illustrations, je pensais, comme Hervé, à une 404, pour les mêmes raisons. Par contre dans le récit, sauf les améliorations à la James Bond de René, je n'ai pas noté de description sur la marque du véhicule.
Comme dans le marchand de coquillages de la famille HLM, l exode et la guerre sont des souvenirs à vif pour les contemporains. Dans une collection chère à Gronours les grands détectives, on retrouve cette thématique dans un anneau pour l éternité, une enquête de Miss Silver.

Au 1er chapitre on rencontre le verbe "licher". Je suis fort surpris car je l'utilisais étant jeune ... jusqu'à ce qu'on m'explique que cela n'existait pas et que je devais utiliser le verbe "lécher" ... ce que je fis ! D'où ma surprise de trouver un tel verbe dans ce livre !

@Monsieur X,
j'avais noté cette expression bien connu dans notre région car il y a une confrérie "des lichonneux de tarte Tatin"

D'après le Larousse c'est un verbe pour "boire" qui est "populaire et vieux" (comme René, celui qui l'emploie ?). D'après plusieurs sources il serait surtout utilisé en parlant de boissons alcoolisées, c'est bien l'impression que j'en avais ! et donc of course pas du lait maternel... si "allichant" soit-il pour les bébés...

Dans le Finistère on parlait de "lichous" amateurs de "lichouseries" c'est-à-dire bien sûr de friandises convenablement sucrées. J'ai longtemps cru que c'étaient des termes universellement ou du moins nationalement connus... il paraît que non...

Dans ma région, le Dauphiné, une lichette c'est une petite quantité. En général on l'emploie pour des liquides (une lichette de vin).

Pour ma part j'ai plutôt bien aimé ce Rogy, peut-être moins me semble-t-il pour ses qualités intrinsèques que pour l'évocation, commune à toute la série, de "l'ambiance" des années 60, celles de mon enfance naturellement, que je ne retrouve pas tout à fait à ce point dans les 6C ou les Michel...

C'est curieux, je prends davantage de plaisir à relire maintenant ces volumes (bon, seulement deux pour l'instant !) que je n'en avais à les lire à l'occasion, enfant. Sûrement un effet souvenir... ah ces voitures sans ceintures, ces routes sans radars, ces repas sans comptage de calories... et "un intérieur modeste mais impeccable" !

J'ai trouvé l'intrigue plutôt agréable à suivre (j'avoue avoir oublié un détail du début qui aurait sans doute tué le suspense pour moi aussi) j'ai apprécié la référence à la guerre - allusions qu'on retrouve souvent aussi chez Georges Bayard - sauf bien sûr pour la révélation de l'âge de René et donc probablement celui de Jacques, quelle déception :-) ! A ce propos, pas encore de confirmation ou d'autres infos à ce sujet de la part des connaisseurs ?

L'écriture est vive et alerte, avec une grande part de dialogues, bon ce n'est vraiment pas "prise de tête" mais ce n'est pas non plus le but ! Je n'ai pas compris moi non plus pourquoi deux "René"... on sait que les prénoms étaient moins variés à l'époque, mais quand même... d'ailleurs lorsque Ginette et Nounou cherchent des prénoms commençant par "Be" elles pensent à Betsy, Benoîte... mais non au bien plus courant  Bernadette !

Sinon l'internement sans consultation, sans examen, décidé seulement sur l'ouverture d'une fenêtre et les vagues impressions d'un frère

Il y a aussi le "seul vrai chagrin de sa vie" de Berthe Guérin, la perte de son bébé, bien sûr qu'on ne peut imaginer pire, mais alors la mort de son mari il y a douze ans, même pas un petit "vrai chagrin" ?

J'ai bien aimé la petite intrigue moraliste sur le jeune Raoul, plutôt touchante avec l'allusion de Jacques à ses parents (sait-on quand et pourquoi ils sont morts ?) et son dénouement un peu "conte de fées" mais sympathique et prometteur (et sait-on si l'on retrouve, même si cela m'étonnerait, dans un des titres suivants ce jeune homme qui doit à l'avenir "monter" à Paris ?).

En revanche la fin m'a laissée un peu perplexe... Comme je ne suis pas sûre de maîtriser les spoilers (Pat, il ne faut JAMAIS lire les résumés !) je laisse un grand espace pour en parler :

Fin de ce message pour ceux qui n'ont pas lu le livre et ne veulent pas trop de divulgâchis





SPOILER

L'épilogue me semble un peu bâclé (qu'en est-il finalement de "Nadine" et était-elle complice ou de bonne foi ?). La bonne dame Guérin est bien gentille de créer ce prix richement doté, mais après la surprenante réconciliation avec sa sœur et son mari, ce "raté", qui visiblement auraient besoin d'une petite aide, n'aurait-il pas été plus logique et fraternel de leur donner un coup de pouce ? on peut toujours dire qu'il a eu lieu hors caméra mais il n'y est fait aucune allusion... on peut d'ailleurs noter que les Duperron ne participent pas à la brève euphorie finale !

Je ne connais pas ce Lacan dont tu parles, Gronours, mais à en juger d'après ce que tu en dis, je pense qu'il doit s'agir d'un reporter raté ? ou bien d'un journaliste en mal de copie ? Dans un cas comme dans l'autre, je comprends aisément ton exaspération ou ta juste indignation, à force d'avoir été bombardé, on va dire, du langage que le bonhomme emploie... langage répétitif et incolore, j'imagine. T'inquiète (mais à bien y réfléchir, il y a lieu de s'inquiéter) : ici, en Inde, nos journalistes anglophones ne valent pas mieux (à quelques exceptions près, cependant). Eh bien, figure-toi que grâce à ces cocos-là, on a droit, nous aussi, à des reportages où les fautes de grammaire se disputent parfois la place aux coquilles. Tout juste si le lecteur arrive à comprendre où ces soi-disants reporters veulent en venir avec leurs articles. C'est à se demander si l'auteur s'est relu avant d'envoyer son article vers l'imprimerie. Et crois-moi, rien ne m'irrite davantage comme de voir une langue (quelle qu'elle soit) écorchée par celles et ceux qui ne savent pas la mani(pul)er correctement... mais qui malheureusement se prennent pour des professionnels en la matière. Non mais, qu’est-ce qu’on n’est pas obligés de supporter par les temps qui courent !

À ce propos, j'avais vu récemment sur FB un post illustré, où c'était écrit "Traduit de X". (Je tais délibérément le nom du traducteur, ou son pseudo.) Eh bien, je trouve cette formulation fautive. Car soit on dit "Traduit par Untel" soit "Traduction de Untel". Me trompè-je ?

Je précise aux modérateurs du forum qu’en tenant les propos de ce post, je ne suis pas HS, Jacques Rogy étant justement journaliste de métier. Je reste donc tout à fait dans le ton du sujet.

(Tenez, vous me donnez envie de lire ce roman de Jacques Rogy. J'espère que j'en aurai le temps, mais tout dépend de ma charge de travail dans les jours qui viennent.)

Jacques Lacan est un célèbre psychanalyste français (1901-1981) connu notamment pour l'hermétisme et la complexité de ses propos   (propos totalement incompréhensibles pour le quidam moyen)