Jacques Rogy enquête sous les eaux

Bonjour à tous, nous voici donc sous les eaux - troubles ? - où je n'oserai pas dire que va grenouiller notre journaliste ...

Merci mouette, j'adore la série Jacques Rogy, je vais relire ce livre, bon réveillon à tous.

Cette enquête sous les eaux nous plonge dans les égouts de l'occupation, de la collaboration et de la lutte sans merci que poursuivaient, dans l'ombre des années soixante, patriotes et traites.

Vingt ans après la fin du conflit, la presse, chaque été, évoquait les recherches menées dans les lacs autrichiens, norvégiens ou tyroliens pour retrouver les trésors cachés par le troisième reich lors de sa capitulation.

Pierre Lamblin s'inspire manifestement de ce contexte, et profite de la construction du barrage de Serre-Ponçon pour ramener Jacques et René dans les Hautes Alpes lors de vacances estivales. Congés perturbés par l'apparition d'un puis de deux plongeurs explorants le village immergé de Savines ...

Passionnante intrigue menée au rythme fou de la Fulgurante dévalant à pleine vitesse les pentes alpestres pour rattraper et dépasser les trains. L'enquête mobilise Bernard Quentin, jeune recrue du Clairon, et la séduisante Gisèle Baudouin.

Comme souvent dans la série "Jacques Rogy" le dénouement est précipité et réduit le rôle de notre reporter préféré à celui d'auxiliaire dévoué des forces de l'ordre.

Mais cet épisode est addictif et original car, en 1965, la littérature jeunesse encensait le mythe d'une france unie et unanime dans la résistance ... la réalité était moins limpide comme le démontre cette enquête sous les eaux.

Belle analyse bien fouillée, Pierre-Dominique !  

J'ai bien aimé moi aussi ce volume, avec toujours un rythme soutenu, des déductions et de l'action, et les éléments classiques que l'on aime retrouver, la Fulgurante, le bon coup de fourchette de René... je trouve quand même le narrateur un brin condescendant à son égard, gentiment mais quand même, un peu comme avec les femmes... sauf cette fois, c'est vrai, avec le personnage de Gisèle qui se révèle autre que ce qu'elle paraît...

Il y a aussi ces moments d'émotion bien venus à propos de l'ancien village et de ses habitants, et, comme tu le soulignes, cette enquête vraiment "en eaux troubles" qui ose évoquer la collaboration et la trahison... Je ne connais pas la biographie de Pierre Lamblin mais il paraît avoir été vraiment marqué par ces années de guerre, encore davantage me semble-t-il que Georges Bayard ?

S'il se trouve parmi nous des abonnés au Dauphiné Libéré, je signale que ce journal a publié sur son site le 12 avril 2021 un article intitulé "Quand un héros de la littérature venait enquêter autour du lac de Serre-Ponçon" consacré, comment l'avez-vous deviné ? à notre journaliste. Je n'ai pu bien sûr en lire que les premières lignes...

Comme toi également, j'ai trouvé, mais cela m'arrive souvent, le dénouement un peu abrupt. Il y a pourtant cette fois un vrai épilogue, d'ailleurs très émouvant, mais très court... c'est peut-être mon petit côté fleur bleue qui a été un peu floué, je n'en dis pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui ne l'ont pas terminé; même si je suppose qu'ils ne lisent les commentaires qu'après avoir achevé leur lecture !

fini
C'est un bon "Rogy" avec un rythme soutenu pendant la première moitié du livre qu'on dévore avec ce vaudeville de déguisement .
j'ai aimé la description P41 de la partie d'échec l'auteur nous la décrit comme une charge de cavalerie ,je pensai que les échecs c'était un jeu de patience et de stratégie   évidement maintenant plus personne ne joue aux échecs ,un peu nostalgique moi qui a passé des heures a y jouer à voir les matchs Karpov Kasparov (puis Blue Deep ).
La fin  un peu bâclée nous laisse un peu sur notre faim ,j'aurai aimé un trésor de pièces ou de bijoux .
Ta réflexion mouette sur la similitude des années de guerre entre Lamblin et Bayard m'a fait penser à "Michel et le complot"
En tout cas l'illustrateur ne l'a pas raté le "gorille".
Une bonne description en fin de livre sur le barrage de Serre ponçon avec 14 millions de m3 terres déplacés autant que le volume de la grande pyramide mais .....les Égyptiens n'avaient pas de camions ni de pelles mécaniques 

Voilà le 4e Jacques Rogy que je termine. 
Même si je ne me sens pas convaincu-convaincu, force est de constater que chaque épisode que je lis me plaît de plus en plus. Tant mieux !    
J'ai toujours un peu de mal avec le ton condescendant utilisé par tel ou tel protagoniste (pas forcément Jacques Rogy lui-même), à la fois paternaliste (ce qui ne me dérange que moyennement) ... mais aussi avec un côté " faussement protecteur" (j'ai du mal à exprimer mon sentiment) qui m'a de tout temps déplu.
Je ne reviendrai pas sur ce qui a été dit et ce avec quoi je suis majoritairement d'accord : très bonne aventure, cadre très agréable, rythme soutenu, ... 
Je ne trouve pas que la fin soit trop rapide. Certes elle l'est, mais pas trop à mon goût. Peut être est-ce moi qui m'habitue au style Lamblin ?
Seul bémol à mon goût : le démarrage de l'intrigue. Je le trouve bien léger... Mais cela est certainement dû au fait que je ne suis pas un grand reporter ... et c'est probablement pour cela que je ne le serai jamais.   

hervé 41 a écrit:

j'ai aimé la description P41 de la partie d'échec l'auteur nous la décrit comme une charge de cavalerie ,je pensai que les échecs c'était un jeu de patience et de stratégie   

Hervé, si tu veux vraiment avoir une idée exhaustive de ce que peut être une partie d'échecs, je te conseille de lire Les échecs, de Sempé et Goscinny, une histoire fantastique du Petit Nicolas ! Elle fait partie de l'album Le petit Nicolas et les copains publié en 1963.