Livres d'enfants des années 50/60, pour projet ..

Je m'adresse ici à vous tous, amis détectives de l'oubli.

Après avoir publié quelques volumes de vers, j'ai entrepris, en bonne documentaliste, un projet composite qui débouchera sur un nouveau livre : faire une sorte de keepsake, avec dedans, entre autres, une compilation de vers tirés de nos romans d'enfance.

Oui, je dis bien ROMANS. Et je pense là à Paul Berna, Lucie Rauzier-Fontayne, ou même... Enid Blyton. En effet, l'un des charmes de ces romans, c'est que dans plusieurs d'entre eux l'auteur a mis dans la bouche ou sous la plume d'un de ses personnages des vers qu'il a lui-même composés. 

Je vous mets un exemple (Paul  Berna : La Grande Alerte (1960), page 66) :





Remarquons qu'il s'agit là un sonnet en alexandrins, de facture absolument classique (la métrique est impeccable, la césure bien placée, les deux quatrains riment ensemble, etc.), pourtant écrit à destination de lecteurs de 12 ans, supposés donc au fait de ces règles... Et c'est cela que je recherche exclusivement, même sous une forme moins codifiée ou plus succinte (mais je ne retiens pas les vers libres : c'est là autre chose, une autre compétence).

En fait, beaucoup de nos auteurs ont ainsi indirectement taquiné la muse..:-)...J'en ai déjà recensé une dizaine, chez Rouge et Or, Bibliothèque verte, Collection Belle Humeur, etc..

Et c'est là, amigos, que j'ai besoin de votre aide:

Vous qui possédez beaucoup de ces livres et en relisez certains régulièrement, voulez-vous m'aider à en retrouver, au hasard de la lecture? Si vous en débusquez, il faudrait m'envoyer le titre, la date, la collection, et le poème intégral évidemment.

Je vous en remercie beaucoup à l'avance, et peux évidemment vous donner toutes les précisions, et éventuellement les pistes nécessaires.
A nos loupes, détectives de l'oubli!

Un autre?
 
Lucie Rauzier-Fontayne : in: Le Rêve de Caroline (Rouge et Or, 1955)  :




Toujours des alexandrins...On remarquera à nouveau la métrique parfaite, l'alternance rimes masculines/féminines , etc.

Donc, sans chercher vraiment (je sais bien que cette re-découverte désuète n'interesse pas grand monde ), si d'aventure vous tombez sur un de ces textes, envoyez-le moi pour ma collecte: je n'en ai que 8 actuellement, mais je continue à chercher activement. Merci d'avance !

Ah mais si! Sujet très intéressant. Mais je n'étais pas consciente qu'il y avait de tels poèmes dans les livres d'enfants. Dès que j'en découvre un, je t'en fais part

Merci Anne. :-)

Tiens, un autre  Mabel Esther Allan : Les Vacances de Cécile, Bibliothèque verte (1964) .

Hello Cuauhtli, ravie de te relire et cet heureux retour en présage peut-être d'autres...

Si m'dame, moi aussi ça m'intéresse  

Juste un petit détail technique : pour éviter des recherches et messages inutiles, pourrais-tu indiquer les pièces de vers que tu as déjà trouvées, simplement en mentionnant les titres des livres ? Tu en as déjà présenté trois, si je compte bien il en reste cinq ?

Pour l'instant je me risque à te proposer ceci, extrait de l'excellent petit roman de Véronique Day Les vacances d'Isabelle publié dans R&O Dauphine. La jeune héroïne souffre d'une violente commotion cérébrale après être tombée d'un arbre. Dans son délire elle mélange des scènes de "L’île au Trésor" qu'elle lisait au moment de son accident et d'autres de son univers familial; elle s'embarque avec ses frères dans une extraordinaire traversée jusqu'à des îles fabuleuses où elle rencontre entre autres la ravissante princesse Tiotâni tombée en esclavage, qu'elle va libérer presque moribonde... Voici ce qu'Isabelle imagine entendre de la petite princesse; il est question d'un voyage mais à la relecture cela me semble une douce et consolante métaphore de la mort...

Plus n'aurai de peine
Une douce haleine
M'emporte sereine
Aux rives prochaines.
Là les marjolaines
avec les verveines

auprès des fontaines
fleurissent sereines
et leur douce haleine

charme toute peine
aux rives prochaines
où l'esclave est reine...


Le texte est en italique.

Je ne sais si cette petite chose parfumée correspond à tes critères mais voilà de toutes façons un sujet plein d'intérêt (pour ne pas dire capital) !

Merci Mouette (en fait, je t'attendais!.. )

J'engrange avec délices ce texte de Véronique Day.

Pour répondre à ta question, voilà ce que j'ai déjà, outre les 3 auteurs/textes déjà présentés:

- Louise Bellocq - Le passager de la Belle Aventure (Nouvelle bibliothèque de Suzette)
- Enid Blyton - le Club des 5 contre-attaque (là, ca rentre à peine dans la catégorie, mais j'avoue que
Claude la pataude/ vieux crapeau en maraude me ravit: qui aujourd'hui emploierait ces mots pour des enfants ? -et il s'agit de la traductrice)

 les 3 autres ne sont pas à proprement parler des livres de littérature jeunesse, mais plutôt ceux, intemporels, qu'on lisait dans mon/notre l'adolescence:

- Baronne Orczy - Le Mouron rouge
- Germaine Acremant - Ces dames aux chapeaux verts
- Zoe Oldenbourg - la Pierre angulaire.

... très hétéroclite, tout cela ! (je ne conserverai sans doute pas tout, cela dependra de la suite de ma collecte), le point commun étant la versification classique (et inattendue) qui a forgé la mienne il y a 55 ans. 

A suivre... Encore merci, Mouette, et restons en alerte

Très bonne idée de sujet, Cuauhtli.  

Je crois me souvenir qu'il y avait des poèmes (à moins que ce ne soient des chansons) dans "Voyage en dentelles", mais grrrrr je n'arrive pas à retrouver ce livre dans le fouillis actuel (et temporaire) de mon appartement.

Merci Gigi  
J'ai Voyage en dentelles (dans mon fouillis aussi, mais il est relativement circonscrit). Je vais chercher et regarder.

Je vous tiens évidemment au courant.

A bientôt, chers détectives de l'oubli !

Avec plaisir, entre oiselles...  

Mais j'aurais dû me relire je ne sais pas trop ce qui s'est passé avec ma citation, il n'y a bien sûr pas de double interligne entre "verveines" et "auprès" ni entre "haleine" et "charme", simplement l'interligne normale comme entre tous les autres vers !

Je viens de feuilleter Criss, ou j'étais une idole de Saint-Marcoux (aussi publié sous le titre Le Temps d'une Chanson). Je retranscris à tout hasard les premières paroles - dont elle est l'auteur - du "tube" de la jeune idole de quinze ans, pas sûr qu'il corresponde à ce que tu recherches :

Pi-ouit !...
Quand j'entends ce petit cri

Moqueur,
Il m'appelle et il me dit

Bonheur !
Car je sais qu'ils sont tous là,

Mes copains...


Les deux derniers "vers" doivent rimer avec la suite, mais apparemment Saint-Marcoux nous en a privés, du moins ne l'ai-je pas trouvée...

Criss, alias Petit Chat, se retrouve ensuite, après une interruption brutale de sa carrière, dans une sorte de Petit Conservatoire où un dénommé Patrick va chanter une "Ballade de la pluie" écrite par une autre élève, Agnès. Là encore ce n'est que le début, mais nettement plus long !

Moi, j'aime la pluie,
La douce pluie qui m'a dit :
Je viens d'en haut !
De là-haut, de très haut,
Du pays bleu où nul ne la maudit,
La pluie...
Là-haut, j'ai vu des anges,
Et des oiseaux, et des lutins,

Et des fleurs aux tons étranges,
Qui se plaisaient

Dans mon jardin...



La palme de la mièvrerie, quand même...
Tout à la fin Criss se présentera à l'Eurovision ! mais avec un début de texte que je ne retranscris même pas, tellement c'est du n'importe quoi !

D'une manière générale acceptes-tu les paroles de chansons ?

J'espère bien que le souvenir de Gigi va porter ses fruits...

Ah je ne comprends pas, j'ai beau éditer le message, il m'impose toujours dans les citations ces doubles interlignes qui n'existent pas... désolée, ne pas en tenir compte !

De grain à moudre, Gigi et Mouette!, et les choses qui avancent !  Encore merci.  

Pour Voyage en dentelles, je l'ai retrouvé, l'ai feuilleté, et ai été exaucée au delà de mes espérances . Qu on en juge par l'extrait ci-dessous :



Avec en plus de la musique (signée par l'auteur, comme le texte) !

Ensuite, Mouette, en ce qui concerne Criss ou j'étais une idole de Saint Marcoux : j'y avais vaguement pensé, mais n'avais pas retenu le livre, car le petit couplet Pi uit m'avait vraiment semblé trop mince (encore que Claude la pataude, etc..soit de la même eau ). J'avais oublié qu'il y avait aussi d'autres textes dans le livre, et notamment cette Ballade de la pluie.
Du coup, oui, je vais les engranger aussi, ce qui porte à 10 mes extraits. Encore merci à vous deux

Maintenant, j'ai tout de même un nouveau souci :

Tu demandes, Mouette, si j'"accepte" les chansons ? Oui, bien sûr, je crois même qu'assez souvent, c'est sous cette forme que l'auteur versifie (avec ou sans musique). Là, il n'y a pas de problème.

En revanche, comme ce que je veux faire n'est pas une simple compilation, mais un ensemble subjectif réuni dans un projet littéraire, entrecoupé de textes miens, qui se caractériserait justement par une exigence formelle (dont je veux démontrer qu'elle était perceptible aux adolescents que nous étions, et a même été inspiratrice, en ce qui me concerne), il me faut donc des textes qui aient tout de même une prétention classique, et où le désir ou la capacité de rimer de l'auteur lui-même perce sous le personnage (c'est très clair pour Jeanne de Recqueville, par exemple)..

La Ballade de Criss, (qui, du reste, n'est justement pas une vraie ballade, forme qui se caractérise par une structure très codifiée) est très mièvre, en effet, mais ce sera le cas de beaucoup de ces textes, sans doute, et le problème n'est pas là.. C'est surtout qu'en dehors de ses rimes très basiques, elle ne correspond pas formellement à ce que je recherche (métrique rigoureuse, alternance de rimes masculines/féminines.. Bon, s'il s'agit une chanson, on accepte des éllisions, comme chez Brassens).

Mouette, je la garde quand même sous le coude, car j'ai peu de biscuit, mais j'espère bien que nous trouverons encore ensemble des textes de meilleure facture.   

Et à l'appui, je mets ici un quatrain de Louise Bellocq (trouvé dans Le Passager de la Belle Aventure, roman au demeurant très médiocre, je viens de le relire), bien calibré et très simple, mais où je crois qu'elle dépasse le simple exercice de style pour atteindre, presque, ce qu'on pourrait appeler de la poésie :



Qu'en pensez-vous?

Belle initiative, Cuauhtli. Une idée super intéressante, à laquelle je penserai au fur et à mesure de mes lectures, même s'il n'y a malheureusement aucun roman qui me vient à l'esprit pour l'instant... 

Eh bien... compte tenu de mon pseudonyme sur ce forum (et quelques autres), je ne puis faire moins que te rappeler que les poèmes sont plutôt abondants dans l'oeuvre de Lewis Carroll !

... avec une apothéose qui est assez incontestablement "La chasse au Snark", puisque cette oeuvre tout entière est versifiée et ne constitue donc qu'un long, très long, poème.

J'avais même commencé à apprendre par coeur la traduction française, il y a longtemps. Pour imiter les personnages de l'un de mes romans "cultes". Mais je ne suis pas allé très loin dans ma tentative, le texte étant vraiment très long.

Bonjour Cuauhtli,

Oui, j'avais bien compris le sens de ta recherche . Tu auras d'ailleurs remarqué que je prenais des précautions, comme "à tout hasard" ! J'ai même hésité à t'envoyer ces textes, en particulier cette prétendue "Ballade de la pluie" qui bien évidemment n'a rien à voir avec les ballades de Villon ! Peut-être pour une petite note d'humour ? En revanche le tout petit refrain me semble assez représentatif des variétés adolescentes de ces années-là... ce qui bien sûr n'en fait aucunement un échantillon de poésie formelle...

J'ai souvenir de quelques vers nostalgiques à propos de la mer dans Le Champion D'Olympie (BV) le très beau roman historique de René Guillot. Je ne saurais préciser leur forme, je vais chercher... Un petit refrain là aussi, cette fois fredonné par des adolescents "barbares" dans l'Antiquité ! les petits ruisseaux font-ils les grandes rivières ?

Hep!

Voici quelques miettes pour tes biscuits, des madeleines peut-être ou plutôt des cookies, car elles proviennent de la petite Américaine "éponyme" de Rebecca et le ruisseau ensoleillé ! (de Kate Wiggin, traduction Marguerite Clément, Super 1000 ou Spirale).

Ces premiers vers, dont Rebecca dit elle-même qu'ils "ne valent rien", dans une lettre à une amie alors qu'elle vient d'arriver chez les tantes Miranda et Jane et regrette passionnément sa famille, sa ferme et son ruisseau :

C'est une maison sombre et morne et sans espoir,
Aucun rayon n'y luit du matin jusqu'au soir;
C'est une tombe.

Ceux qui vivent ici et qui pleurent sans fin
Ils sont tous aussi morts que sont les sérafins
Mais sans être aussi saints.
Et mon ange gardien lui-même est endormi,
Il ne me paraît plus veiller comme un ami
Sur ma grande misère.
Ah ! qui donc me rendra cette ferme bénie
Où tous autour moi étaient bons sur la terre.
Rendez-moi ma patrie.


Un peu plus tard, dans une lettre à sa mère :

La ville est à la mode avec un air de fête;

Tout y est riche et rare, élégant et paré;
Mais le seul oreiller que je veux sous ma tête,
C'est le cher souvenir de mon ruisseau doré.


Plus loin dans la même lettre :

Courage mon âme, et raidis tes nerfs,
Et cette hypothèque, honteuse et cruelle,
Pour l'amour des tiens, n'aye pas peur d'elle;
Car tes durs efforts leur seront si chers.


Et en-dessous cette demande attendrissante : "Tâche de prononcer "aye" en deux syllabes : autrement le vers sera boiteux."

Au bord de la rivière, heureuse et sans fracas,
Deux fillettes allaient en cet État du Maine.
L'une s'appelait Rebecca
Et l'autre avait nom Emma-Jane.


Je voudrais que ma vie, ainsi que ce cours d'eau ,
S'écoulât unie et sans peine,
Qu'elle ignorât orage et trafic et fardeau,
Soupirait la jeune Emma-Jane.


Et moi j'aimerais mieux, dans l'eau qui tourbillonne,
Être une des gouttes de feu.

Et je refuserais cette paix monotone
Et qui se contente de peu.


La brune jeune fille avait, dans un murmure,
Dit les mots que j'ai répétés.
Les deux n'étaient pas sœurs, du moins par la nature;
Elles l'étaient par l'amitié.


Mais qui dira jamais ce que demain propose
A notre espoir ou à nos vœux...
Les hasards pour Emma ou de terribles choses ?...
Pour moi la paix au coin du feu.



Puis ce "morceau" très mystique, après la visite d'une famille de missionnaires :

Nés sous les cieux de la Syrie,
N'ayant jamais connu d'hiver,
Comme de grandes fleurs bénies,
Ces deux enfants se sont ouverts.
C'était loin du pôle et des glaces,
Loin du corail des flots indiens;
C'était pourtant, sourd à la grâce,
Un pays peuplé de païens.
Une étrange et lointaine terre

Où les hommes sont presque noirs,
Ignorants de nos saints mystères
Et voués au mal sans espoir.
Peuple chrétien, sois sa défense,
Donne ton or et ton labeur,
Afin que l'homme noir commence

A rendre gloire au seul Seigneur.



Hum hum !



Peut-être d'autres "épanchements poétiques" m'ont-ils échappé au fil des pages... vers la fin du livre hélas ! Rebecca grandit et perd à mon avis beaucoup de sa spontanéité et de son charme... c'est une évolution logique mais l'amoûûûr se profile et l'histoire devient bien plus convenue...

En espérant que ces miettes finissent par ressembler à un gâteau, peut-être une tartelette amandine ?

Encore quelques doubles interlignes, tout à coup, sans raison, et ce n'est pas la peine d'éditer, ça ne change rien... et je n'y comprends rien ! Si tu n'as pas ce livre, Cuauhtli, et que les textes t'intéressent, et si tu as un doute, je te les enverrai autrement...

Bravo Mouette!! Très importante provende !!! (et pas de souci pour le double interligne farfelu : je rectifierai).J'ai lu le livre (mais ne me souvenais pas de ces vers, comme quoi..) et je l'ai dans ma bibliothèque (il faut que je le retrouve) Je vais chercher aussi le n° des pages.

Et quoi que j'en fasse ultérieurement, il me faudra évidemment créditer la traductrice (comme pour Mabel Esther Allan, la Baronne Orczy et même Enid Blyton..)

Pour l'heure, ce qui était assez clair dans ma tête devient plus nébuleux, au fur et à mesure des trouvailles et de leur éventuelle articulation avec mes propres vers (pour vous donner un exemple, voici un sonnet mien, inspiré par Ces dames aux Chapeaux verts de Germaine Acremant) :

Moi je l'aime bien ton sonnet, c'est très visuel, élégant et désinvolte, avec du "chic" et du panache ! il me fait un peu penser aux dames fatales croisées par Arsène Lupin... ou à une sublime comtesse russe qui ne fait que passer avec son bibi incliné et son porte-cigarette...

En revanche n'attends pas de ma part des commentaires tant soit peu techniques, la poésie dans sa forme fait appel à un sens du rythme qui m'est étranger... je n'ai d'alliance avec elle que dans l'émotion des mots et les résonances qu'ils éveillent en moi; comme pourraient le susciter des lignes en prose - mais quel vilain mot - ou presque. Oui, ou presque.

Je peux bien sûr te donner le numéro des pages, mais avons-nous la même édition ? pour moi c'est un volume "grand format" en Super 1000... je préfère d'ailleurs les illustrations du Spirale, bien plus accordées au texte, mais je n'ai plus le mien, et comme j'ai retrouvé un exemplaire en 1000... voici déjà les n° des chapitres:
IV pour les extraits 1, 2 et 3. XII pour le 4. XX pour le 5.

Et vivent les ruisseaux ensoleillés...

Mouette, merci de tes éloges  . Mais rassure-toi: je n'attends aucun commentaire technique ou autre, ni de jugement de valeur, évidemment.

Une précision d'ailleurs, pour éviter un contresens : pour ma part, je n'écris PAS de poésie, j'écris des vers. Ce n'est pas la même chose (même si on peut trouver à l'occasion de la poésie dans ce que j'écris, là n'est donc pas mon but). Je ne me définis jamais comme POETE, car ma démarche est avant tout formelle, et musicale (rythme, coulé des vers, régularité euphonique). C'est aussi le cas de certains de nos auteurs cités ci-dessus. Pas de tous.

Mais ce que je voulais dire ce soir, et montrer ici (d'où la publication de ce sonnet), c'est que le côté disparate de tout cet ensemble me pose souci et que je ne suis plus bien sûre de mon projet. Il était beaucoup plus clair dans ma tête quand j'ai commencé, parce qu'à l'époque, je n'avais comme matériau, outre mes propres textes (par nature évolutifs), QUE les vers de nos auteurs de jeunesse dont je me souvenais. Mon projet était donc avant tout d'ordre affectif.

Désormais, mes/nos découvertes successives m'amènent à l'élargir, et ça lui donne une dimension plus documentaire, et donc moins émotionnelle. J'ai peut-être eu tort? Je ne sais pas, du coup, si ce volume Broderies verra bien le jour...

Bon, laissons un peu reposer...

Mouette, pour ce qui est du numéro des pages, je n'ai pas besoin que tu les cherches, car je possède le livre dans la collection Spirale.. Ce sont ces pages-là que j'indiquerai. Mais encore un grand merci pour tes précisions: elles me permettront de comparer les deux éditions  ;-)

Bonjour Cuauhtli !

 Je comprends bien ce que tu veux dire et ce que tu ressens ! Ce serait toutefois dommage - et je pense que nous en serions désolés - que tu abandonnes ton projet par la faute d'une trop grande abondance de matériaux... tu feras ou ne feras pas bien évidemment et fort heureusement ce que tu voudras ! j'ose néanmoins me permettre deux suggestions :
 Tu en restes à ton projet initial, ou à peu près, rien ne t'obligeant à tenir compte de chacune de nos "contributions"... ce sujet deviendrait indépendant de ton ouvrage, quelque chose comme " De la versification dans nos livres d'enfants" - il conviendrait peut-être de le changer de sous-forum - et tu pourrais bien sûr le cas échéant y puiser à ton gré.
Ou tu élargis, peu ou prou, ta première intention, ce sujet se poursuit et tu "portes" en quelque sorte les souvenirs de beaucoup d'entre nous et, plus généralement, ceux de tes futurs lecteurs... toujours naturellement en "prenant" seulement ce qui te convient !

Ou l'on en reste à ce joli moment de partage et c'est très bien aussi !

Bonjour à tous, et à toi, Mouette. Merci aussi de ton gentil message.

Bon, on verra ce que je vais faire, mais en effet, quoi qu'il en soit, il me semble toujours intéressant d'alimenter le sujet "versification dans les livres de jeunesse", en le dissociant de mon projet, qui est de fait déjà à peu près bouclé.  Et comme tu le dis, on pourra toujours puiser dedans par la suite.

je continue donc à relire tranquillement les livres/jeunesse que je possède, à noter ici mes éventuelles trouvailles, et à réagir dans d'autres sujets aussi.

Et je vous tiendrai au courant de l'achèvement de Broderies, bien sûr ! :-)

For Cuauhtli
We wait and see

Ne t'évanouis pas d'horreur, c'était juste ma contribution au bêtisier de fin d'année du forum...

 

Et tous mes vœux les plus chaleureux pour l'achèvement de ton ouvrage, je suis extrêmement impatiente de le lire et j'en réserve déjà un exemplaire...