Livres d'enfants Livres d'Enid Blyton, Paul-Jacques Bonzon, Anthony Buckeridge... |
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Auteur | Message |
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mouette Galaxie
Nombre de messages : 2532 Age : 69 Localisation : pays de la loire Date d'inscription : 22/09/2010
| Sujet: Bennett se met en boule Ven 24 Sep 2021 - 22:07 | |
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| | | Sally Galaxie
Nombre de messages : 8335 Age : 58 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 17/03/2008
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Lun 27 Sep 2021 - 10:48 | |
| C'est parfait Mouette ! Je termine mon livre en cours et je commence par l'un ou l'autre, je ne sais pas encore lequel... |
| | | Pat Galaxie
Nombre de messages : 1934 Age : 58 Localisation : Framboisy Date d'inscription : 04/03/2009
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Mer 29 Sep 2021 - 11:32 | |
| Je viens de le lire et j'ai bien aimé. Au début, j'ai eu un peu de mal et puis j'ai retrouvé mon enfance et l'ambiance des Bennet, bon enfant et légèrement absurde. Les enfants ont le génie pour créer des situations cocasses qui font que M. Wilkinson s'énerve " brrloum-brrloumpff". Comme dirait Bennet, ça rique de provoquer " un fantastique ouin-ouin". Et au final il y a un double quiproquo de personnes très bien ficelé |
| | | Sally Galaxie
Nombre de messages : 8335 Age : 58 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 17/03/2008
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Jeu 30 Sep 2021 - 20:33 | |
| Dis-donc t'es rapide Pat. J'ai lu les premières pages hier soir |
| | | Pat Galaxie
Nombre de messages : 1934 Age : 58 Localisation : Framboisy Date d'inscription : 04/03/2009
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Jeu 30 Sep 2021 - 20:55 | |
| Oui j'ai du temps libre en ce moment :-) |
| | | mouette Galaxie
Nombre de messages : 2532 Age : 69 Localisation : pays de la loire Date d'inscription : 22/09/2010
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Sam 2 Oct 2021 - 0:31 | |
| Pour ma part j'en suis à la moitié ! |
| | | mouette Galaxie
Nombre de messages : 2532 Age : 69 Localisation : pays de la loire Date d'inscription : 22/09/2010
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Lun 4 Oct 2021 - 23:40 | |
| Je l'ai bien aimé moi aussi ! Ce n'est peut-être pas l'un des "grands" Bennett comme Le Général ou La Roue folle mais c'est tout de même très drôle... Je me suis surprise à rire toute seule plusieurs fois, comme lorsque je les lisais au collège, au beau temps des "permanences" en sixième... En même temps c'est attendrissant, leurs bonnes intentions et leur sollicitude inquiète envers le hérisson ! Le duo de choc a l'art de se fourrer dans des situations si impossibles, et paraissant tellement sans issue, et pourtant pas forcément si éloignées de ce que nous avons tous vécu au moins une fois, à cet âge où une souris paraît une montagne... Et en effet le quiproquo final est narré de façon hilarante. Vive l'univers si anglais et farfelu de Linbury ! |
| | | mouette Galaxie
Nombre de messages : 2532 Age : 69 Localisation : pays de la loire Date d'inscription : 22/09/2010
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Mar 5 Oct 2021 - 21:59 | |
| J'avais oublié de dire un mot des illustrations, c'est curieux, naguère je n'aimais pas du tout celles de mon édition, de Daniel Billon, et ici je les trouve marrantes et futées, bien adaptées au contexte ! Et parmi plusieurs autres, le passage de la mini-discussion sur le nom en vrai latin ou faux latin de la Ronflette est savoureux... |
| | | Sally Galaxie
Nombre de messages : 8335 Age : 58 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 17/03/2008
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Sam 9 Oct 2021 - 20:13 | |
| Je suis en bonne voie pour le terminer un de ces jours ! C'est rigolo, particulièrement les dialogues. Les descriptions aussi sont amusantes et finement décrites, une bonne détente pour s'endormir le cœur content Il faudrait que je note ce qui me fait le plus marrer. On arrive à se mettre dans la peau aussi bien des profs que des élèves. Et je suis d'accord avec Mouette... on a tous vécu des situations assez proches des exploits de Bennett et son copain. J'aurais aussi été capable de désobéir pour aller sauver une bestiole en détresse. |
| | | Admin-Serge Admin
Nombre de messages : 9661 Age : 74 Localisation : Normandie - Cotentin - Cherbourg Date d'inscription : 18/03/2006
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Dim 10 Oct 2021 - 9:49 | |
| Je l'ai relu aussi ! Mais trop flemme pour prendre des notes !J'en ai même attaqué un autre, "Bennett prend le train", que je trouve bien meilleur ! Mais c'est une autre histoire... Je vais peut-être placer de multiples marque-pages pour repérer des dialogues savoureux! |
| | | fan_indien Galaxie
Nombre de messages : 4941 Age : 43 Localisation : Libreville, Gabon Date d'inscription : 21/03/2006
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Dim 10 Oct 2021 - 13:55 | |
| Hop sur ma PAL ! Ca me fait 3 livres à lire et à commenter dans un délai de 3 semaines chrono. Allez, ma course contre la montre est engagée ! |
| | | Sally Galaxie
Nombre de messages : 8335 Age : 58 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 17/03/2008
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Mar 12 Oct 2021 - 20:52 | |
| Bravo pour ta photo fan_indien ! J'ai terminé Bennett qui m'a laissé une bonne impression. En fait je connais très peu Bennett, je ferais bien d'un lire un de temps à autre... En plus de cette affaire du hérisson j'ai beaucoup ri des idées de Bennett et Mortimer pour trouver un sujet d'enquête et surtout de la méfiance de Wilkinson à leur encontre ainsi que de ses gémissements à leurs suggestions. |
| | | Cedrix Galaxie
Nombre de messages : 2529 Age : 51 Localisation : Bourges Date d'inscription : 01/05/2012
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Dim 17 Oct 2021 - 19:44 | |
| Lecture très plaisante. Qui aurait pensé que la découverte d'un hérisson (en hibernation) nous aurait tenu en haleine tout au long du livre ? Cet épisode du hérisson sert de fil conducteur et est le prétexte à de multiples péripéties dont sont familiers Bennett et son acolyte Mortimer. Je n'ai pas ressenti d'effet de répétition avec les autres livres de la collection, bien qu'on retrouve les personnages récurrents (le personnel de l'établissement scolaire, la tante de Bennett, les habitants du village) et que le schéma narratif soit souvent le même. Encore une fois, l'humour fait mouche, les situations sont insolites (les collégiens ont décidément des idées farfelues), les quiproquos absurdes et les dénouements rocambolesques (à moins que ce ne soit l'inverse ! ) J'ai beaucoup aimé les catastrophes en chaîne à partir de la poursuite d'un chat par le chien d'une villageoise. Sans trop en dévoiler, je peux juste dire que cela entraîne la fuite de nombreuses fourmis et des taches sur un manteau... |
| | | Cedrix Galaxie
Nombre de messages : 2529 Age : 51 Localisation : Bourges Date d'inscription : 01/05/2012
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Lun 18 Oct 2021 - 16:21 | |
| J'ai lu ce roman en VF, pour retrouver l'édition de mon enfance, la Bibliothèque Verte. J'ai donc pu goûter au style d'O. Séchan, et à ses astuces de traduction. Mais j'ai envie de pouvoir comparer quelques passages avec la version d'origine, notamment pour savoir d'où est sortie l'expression du titre "se met en boule", qui n’apparaît pas du tout en VO (The Jennings' Report). Je suis curieux de savoir si, en VO, il y a un lien entre cette expression et l'histoire du hérisson, qui est utilisée plusieurs fois dans le livre (ainsi que le jeu de mot entre "hérisson" et "hérisser"). Quelqu'un aurait-il une version en anglais ? |
| | | Pat Galaxie
Nombre de messages : 1934 Age : 58 Localisation : Framboisy Date d'inscription : 04/03/2009
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Lun 18 Oct 2021 - 16:32 | |
| J'ai quelques Jennings en anglais mais pas celui là. Ils sont au format epub |
| | | Paxson Galaxie
Nombre de messages : 1510 Age : 69 Localisation : Laval Date d'inscription : 28/02/2018
| Sujet: Bennett se met en boule Lun 18 Oct 2021 - 19:02 | |
| @Pat Tous les Bennett sont piratés sur Internet, comme je viens de le découvrir après deux jours de recherche. Ils sont au format epub et en français. Si tu as Calibre (logiciel gratuit), tu peux convertir très facilement les fichiers epub au format PDF. Je transmets le lien à toute personne intéressée par MP. |
| | | Paxson Galaxie
Nombre de messages : 1510 Age : 69 Localisation : Laval Date d'inscription : 28/02/2018
| Sujet: Bennett se met en boule Lun 18 Oct 2021 - 19:19 | |
| Je viens de voir que Cedrix m'a tendu la perche, aussi j'espère ne mettre personne (aucun des amis et des fans de Bennett) en boule avec ce qui suit :
Début du Chapitre premier / Traduction BV d'Olivier Séchan :
LA DÉCOUVERTE UN MUGISSEMENT troubla le calme de l’après-midi : « Hé, là-bas ! N’essayez pas de vous défiler ! »
Comme pour répondre à cet appel, lancé par M. Wilkinson, professeur au collège de Linbury, une vache leva la tête par-dessus la haie qui bordait le chemin et meugla longuement. Quelques élèves retardataires, qui traînassaient loin derrière les autres, se hâtèrent de rejoindre le gros de la troupe.
« Ah ! quelle corvée, ces promenades ! » soupira M. Wilkinson. En ces après-midi de février, lorsque les terrains de sports du collège étaient détrempés par la pluie, il fallait parfois annuler les matches d’entraînement de football ou de cricket, qui en temps ordinaire avaient lieu entre une heure et trois heures. Mais pour permettre aux soixante-dix-sept pensionnaires du collège de dépenser leur excès de vitalité, qui aurait pu avoir des effets explosifs dans un local clos, le directeur avait décidé d’organiser de courtes promenades, depuis le collège jusqu’au village de Linbury, à huit cents mètres de là. À l’aller comme au retour, on suivait non point la route, mais le chemin bordé de haies, qui filait à travers champs, et longeait les terres de la grosse ferme Collins.
Pas plus que les garçons, M. Wilkinson n’appréciait ces promenades. Il supportait la compagnie des élèves – à petite dose ! – mais il aurait voulu qu’ils perdent l’habitude de s’agglutiner autour de lui, en mettant sa patience à bout par leur caquetage incessant. Ce jour-là, il se trouvait flanqué d’Atkins et de Bromwich (de la 3e division) sur sa gauche, tandis que sur sa droite Binns junior et Blotwell, les deux benjamins du collège, trottinaient en essayant de suivre l’allure de leurs aînés.
Depuis dix minutes au moins, Atkins, un garçon aux cheveux ébouriffés, discutait des possibilités d’élever des fourmis comme des animaux domestiques. « … Et si l’on extrayait une fourmilière avec une bêche, ajoutait-il, pour la mettre dans une grande boîte en plastique transparent, on pourrait observer les fourmis de tous les côtés, même par en dessous ! On ne pourrait pas les dresser pour de bon, bien sûr, comme des puces savantes, mais peut-être qu’avec beaucoup de patience on réussirait à leur apprendre quelques trucs simples. Vous ne croyez pas, m’sieur ? »
M. Wilkinson ne répondit rien. Il n’avait jamais essayé de dresser des fourmis ou des puces, et d’ailleurs son attention s’était fixée sur Briggs et Morrison, deux garçons de la 3e division, qui, cinquante mètres devant lui, projetaient en l’air, à grands coups de pied, les blocs de glaise collés à leurs bottes de caoutchouc, et tentaient de les reprendre au vol quand ils retombaient.
« C’est bientôt fini, vous, là-bas ? » cria le professeur en désignant les délinquants du bout de sa canne. Puis, jetant un coup d’oeil par dessus son épaule, il s’aperçut que Rumbelow et Martin-Jones restaient loin derrière. « Dépêchez-vous, les retardataires ! gronda-til. Vous savez que je ne veux pas qu’on traîne ! Je vous ai à l’oeil ! »
Bromwich avait remarqué un point faible dans le projet d’Atkins. D’un air méprisant, il demanda à ses camarades qui avaient paru approuver le système de la boîte en plastique : « Et l’air, qu’est-ce que vous en faites ? Elles auront besoin de respirer ! Elles s’échapperont si vous ouvrez le couvercle, et elles étoufferont si vous le fermez. C’est pas vrai, m’sieur ? » ajouta-t-il en levant la tête vers le professeur.
Mais M. Wilkinson n’avait écouté que d’une oreille distraite, et il était à cent lieues de songer aux fourmis.
« Brrloum-brrloumpff ! gronda-t-il. Toujours ces questions stupides ! Qui donc étoufferait si je levais le couvercle de quoi ? — Les fourmis, m’sieur ! Dans la boîte en plastique d’Atkins ! » Le dresseur de fourmis vint au secours du professeur. « Ce ne serait pas la peine de fermer le couvercle, m’sieur, si vous suiviez ma méthode ! déclara-t-il. Il suffirait de fixer quatre pieds à la boîte, et de les placer dans des soucoupes remplies de pétrole. Les fourmis n’aiment pas le pétrole ; alors, quand elles arriveraient aux soucoupes, elles feraient demi-tour et rentreraient bien sagement chez elles. Ça ferait l’effet d’une sorte de clôture électrique, comme pour les vaches, mais elle marcherait au pétrole. » Bromwich fut impressionné par la simplicité de ce dispositif de sécurité.
« Oui, c’est évident, reconnut-il. Absolument garanti contre l’évasion. On va essayer, tu veux, Atkins ? Il y a des tas de fourmilières dans le petit bois, près de l’étang du collège. Nous irons en extraire une quand nous serons revenus de la promenade. — Oui, mais comment faire pour la boîte en plastique ? » Après un instant de réflexion, Bromwich répondit : « Nous pourrions emprunter à Morrison son casque de cosmonaute. Il est transparent, c’est parfait. Et il n’aurait qu’à enlever les fourmis quand il voudrait le porter. Allons vite le lui demander ! »
Tout feu tout flamme à cette idée, les deux garçons abandonnèrent le professeur et se mirent à courir pour rejoindre Morrison et Briggs qui marchaient à une centaine de mètres devant eux. M. Wilkinson ne regretta pas de les perdre : il en avait suffisamment entendu pour l’après-midi sur les fourmis, les souricières à pétrole et autres balivernes ! Mais son répit fut de courte durée, car, quelques instants plus tard, Blotwell lui disait : « Excusez-moi, m’sieur, mais est-ce que vous faites collection de papillons ? — Absolument pas ! » répondit sèchement M. Wilkinson. On marcha en silence sur quelques mètres, puis : « Vous savez, m’sieur, reprit Blotwell, je connaissais à côté de chez moi un gars qui collectionnait les papillons. Il en avait des millions, tous marqués avec une étiquette ! — Je te parie qu’il n’y en avait pas des millions ! intervint Binns. — Eh bien, des centaines en tout cas, placés dans de magnifiques boîtes vitrées. Et puis un jour, il y a eu un drame affreux… Vous ne devinerez jamais… » Blotwell fit une pause savante pour susciter des questions, tout en se tordant les lèvres afin de faire comprendre l’horreur de cette catastrophe. M. Wilkinson ne se laissa pas prendre, mais Binns, lui, ne put supporter le suspense. « Alors, vas-y ! cria-t-il. Que s’est-il passé ? — Eh bien, un jour que ce gars que je connaissais est allé regarder ses papillons… Il s’est aperçu qu’on les lui avait tous mangés ! — Mangés ? répéta Binns avec incrédulité. Tu veux rire ? Qui donc aurait l’idée d’aller manger des papillons morts ? — Les mites ! dit tristement Blotwell. De toute ta vie, tu n’as jamais vu une telle quantité de mites mangeuses de papillons ! » Il s’adressa au professeur : « Et je vais vous dire une autre chose bizarre, m’sieur… »
Mais M. Wilkinson n’écoutait pas, car l’on approchait d’une ouverture de la haie, permettant de passer dans la prairie voisine. Or c’était l’un des endroits du trajet où le professeur de service devait ouvrir l’oeil. Parfois – pas très souvent bien sûr, mais le cas s’était produit – des élèves couraient devant les autres, et se trouvaient hors de vue du professeur quand ils atteignaient cette ouverture. Il leur était alors facile de se glisser par là, et de se dissimuler derrière la haie, jusqu’à ce que le long serpent des promeneurs les eût dépassés. Puis, émergeant avec précaution de leur cachette, ils repartaient en sens inverse, à toutes jambes, vers le collège, et ils y arrivaient avec une demi-heure de liberté volée, dont ils pouvaient disposer avant le retour de leurs camarades. M. Wilkinson s’arrêta devant l’ouverture, et son regard explora la prairie, au bout de laquelle, tiré par un tracteur, le taille-haie mécanique du fermier Collins était en pleine action. Puis il baissa les yeux et remarqua deux empreintes boueuses au milieu du passage. En fronçant les sourcils, il suivit les empreintes dans le pré et aperçut alors deux petites silhouettes en imperméables, accroupies, et semblant examiner quelque objet sur le sol. Chose curieuse, elles étaient à une certaine distance de la haie, et ne faisaient aucun effort pour se dissimuler.
Du plus haut de sa puissante voix, M. Wilkinson aboya : « Bennett ! Mortimer ! Revenez immédiatement ici ! » Les silhouettes se redressèrent pour accourir vers lui. En tête venait Bennett, imperméable grand ouvert et chaussettes en tirebouchon. Sous une touffe de cheveux ébouriffés, ses yeux bruns brillaient de surexcitation. « M’sieur ! criait-il en approchant. Dernière minute ! Un flash sensationnel ! Nous avons fait une découverte, m’sieur ! »
Dernière édition par Paxson le Lun 18 Oct 2021 - 19:25, édité 1 fois |
| | | Paxson Galaxie
Nombre de messages : 1510 Age : 69 Localisation : Laval Date d'inscription : 28/02/2018
| Sujet: Bennett se met en boule Lun 18 Oct 2021 - 19:21 | |
| Texte original d'Anthony Buckeridge pour ce même passage :
The Discovery Some in pairs, others in groups of three and four, the boys of Linbury Court School made their way along the muddy footpath over Arrowsmith’s meadow towards the village. The straggling column stretched for a quarter of a mile, the leaders three fields ahead of the tail-enders plodding along at the rear with Mr Wilkins. Afternoon walks were a poor substitute for football – everyone agreed about that. But with the playing fields ankle deep in mud and the ditches running with rain water, a short walk to the village and back was the only way of allowing the seventy-nine boarders to get rid of the pent-up energy that threatened to blow the roof off the school buildings on wet February afternoons. Mr Wilkins didn’t enjoy the school walks any more than the boys did. The pleasure of their company was all very well in small doses, but he wished that the same cluster of boys wouldn’t choose to walk beside him and try this patience with their unceasing prattle. Today, as usual, he found himself flanked by Atkinson and Bromwich of Form Three on his left, while on his right Binns and Blotwell, the youngest boys in the school, walked, trotted and skipped along in their efforts to keep up with their elders. For the past ten minutes Atkinson had been holding forth on the possibility of keeping ants as domestic pets. “… so if you dug up an ants’ nest and put it in one of those transparent plastic cake-boxes you’d be able to watch them from all sides and even underneath”, he was saying as they rounded a bend in the quick thorn hedge that bordered the path. “You couldn’t actually tame them, of course, like performing fleas, but if you were really patient you might be able to teach them a few simple tricks, don’t you think, sir?” Mr Wilkins didn’t reply. He had never tried to tame an ant: and anyway, his attention was focused on Venables and Temple fifty yards ahead who were kicking divots of mud from their Wellington boots high into the air and dodging them as they fell. “Stop that, you boys!” he called, identifying the culprits with a wave of his walking-stick. He glanced back over this shoulder and spotted Rumbelow and Martin-Jones dawdling in the rear. “Come along, you boys. Catch up, catch up! You know perfectly well you’re not allowed to lag behind.” Bromwich had spotted a weak point in Atkinson’s reasoning and turned to the duty master for confirmation. “But, sir, what would you do about air, sir? They’d all get out if you left the top off and they’d suffocate if you kept it on, wouldn’t they, sir?” Mr Wilkins hadn’t the faintest idea what the boy was talking about. “Who would suffocate if you left the top off what?” he demanded in mild exasperation. “The ants, sir. In Atkinson’s plastic cake-box, sir. Wouldn’t they, sir?” The ant-fancier came to Mr Wilkins’ assistance. “Ah, but you don’t have to leave the top on if you do it my way. You stick little legs on the cake-box and stand them in saucers of paraffin,” Atkinson explained. “Ants don’t like paraffin, you see, so when they get as far as the saucers they turn round and go back home again. It’s like a cattle-grid made of paraffin.” Bromwich was impressed with the simplicity of the security arrangements. “Yes, of course. That’d be absolutely escape-proof, wouldn’t it? Let’s make one, shall we, Atki! There’s masses of ant-hills in that rough ground over by the pond; we can dig one up when we get back from the walk.” “Yes, but what about the plastic cake-box?” Bromwich thought for a moment and said, “We could borrow Temple’s astronaut’s space helmet. You can see through that all right. And we can easily take the ants out when he wants to wear it. Let’s go and ask him now.” Fired with inspiration, the two boys abandoned the duty master as their walking companion and raced ahead to join Temple and Venables. Mr Wilkins wasn’t sorry to lose them: he had heard enough about paraffin cattle-grids for one afternoon. But his respite from childish chatter was short-lived, for a moment later Blotwell said, “Sir, please, sir, do you collect butterflies?” “No, I don’t,” Mr Wilkins replied shortly. They walked on in silence for a few yards. Then: “Sir, Mr Wilkins sir, a boy I know at home used to collect butterflies. And moths, sir. He had millions of them all labelled with their names underneath.” “I bet he didn’t have millions,” said Binns. “Well, hundreds then – all laid out in beautiful glass cases. And then, one day, a terrible tragedy happened. You’d never guess.” Blotwell paused to encourage questions, wincing and pursing his lips to underline the full horror of the catastrophe. Mr Wilkins declined to be drawn, but Binns could not bear the suspense. “Well, go on the – what happened?” “Well, one day when the boy I know went to look at them, he found they’d all been eaten.” “Eaten!” Binns was incredulous. “Are you joking?” Who on earth would want to eat dead butterflies?” “Moths,” said Blotwell sadly. “You never saw such a collection of moth-eaten butterflies in your life.” He turned to the master in charge “And I’ll tell you another strange thing, sir –“ But Mr Wilkins was listening with only half an ear, for by now they were approaching a gap in the hedge giving access to an adjoining field. This was a stage in the journey where the master on duty had to keep his eyes and ears open. Occasionally – not very often, of course, but it did sometimes happen – boys would hurry so far ahead that they would be safely out of the master’s line of vision by the time they reached the gap. It was easy enough to slip through and take cover behind the hedge until the rest of the school had gone past. Then, emerging with caution, they would hurry straight back to school, arriving with half an hour’s stolen freedom to spend before the rest of their colleagues returned. Mr Wilkins stopped at the gap and scanned the field beyond, where Mr Arrowsmith’s mechanical hedge-trimmer was at work in a far corner. Then he glanced down and noticed the muddy imprint of juvenile Wellington boots leading through the gap. Frowning, he followed the footprints into the field and saw two rain-coated figures crouching down inspecting some object lying at their feet. Oddly enough, they were some yards away from the hedge and making no effort to conceal themselves. Mr Wilkins bellowed at the top of his powerful voice: “Jennings! Darbishire” Come here at once!” The crouching figures rose and came bounding toward him. In the lead ran Jennings, an untidy eleven-year-old with raincoat flapping open and socks puckered like concertinas around his ankles. Beneath a tangled fringe of dark hair his large brown eyes were shining with excitement, and as he ran he called: “Sir! Sir! Stop-press news-flash. We’ve made a discovery, sir!” |
| | | Paxson Galaxie
Nombre de messages : 1510 Age : 69 Localisation : Laval Date d'inscription : 28/02/2018
| Sujet: Bennett se met en boule Lun 18 Oct 2021 - 19:23 | |
| Traduction de Paxson au plus près de l'original : La découverte Par paires ou par groupes de trois ou quatre garçons, les élèves de Linbury Court se frayaient un chemin le long du sentier boueux, près de la prairie d'Arrowsmith, en direction du village. Leur défilé désordonné s'étirait sur près de cinq cent mètres et le groupe de tête avait déjà trois champs d’avance sur leurs camarades qui trainaient péniblement à l'arrière avec M. Wilkins. Les promenades de l'après-midi n’étaient qu’un piètre substitut au football – tous s’accordaient sur ce point. Mais comme par ces après-midis pluvieuses de février on s’enfonçait dans la boue jusqu'aux chevilles sur les terrains de jeux et que l’eau ruisselait sur les bas-côtés, un aller-retour jusqu'au village était la seule façon pour les soixante-dix-neuf pensionnaires d’évacuer l’énergie refoulée qui menaçait de faire exploser la toiture des bâtiments scolaires. M. Wilkins n’appréciait pas davantage les promenades scolaires que les garçons. Le plaisir de leur compagnie ne lui convenait qu’à petites doses et il aurait souhaité que le petit groupe d’habitués ne choisisse pas de marcher à ses côtés pour mettre sa patience à l’épreuve avec leur bavardage incessant. Aujourd'hui, comme à l’accoutumé, il se trouvait escorté sur sa gauche par Atkinson et Bromwich de la 3 ème Division, tandis qu’à sa droite Binns et Blotwell, les plus jeunes garçons de l'école, marchaient, trottaient et bondissaient, s’efforçant de garder la cadence avec leurs aînés. Depuis dix minutes déjà, Atkinson pérorait sur la possibilité de conserver des fourmis comme insectes de compagnie. « … Donc si on déterrait un nid de fourmis et si on les mettait dans une de ces boîtes à gâteaux en plastique transparent, on pourrait les regarder de tous les côtés et même par en dessous », s’écriait-il alors qu'ils contournaient la haie d’aubépine qui bordait le chemin. « On ne pourrait pas vraiment les apprivoiser, bien sûr, comme avec des puces savantes, mais si on était vraiment patient, on pourrait peut-être leur apprendre quelques trucs simples, vous ne croyez-pas, monsieur ? » M. Wilkins ne répondit pas. Il n'avait jamais essayé d'apprivoiser une fourmi et de toute façon, son attention se concentrait sur Venables et Temple qui, cinquante mètres en avant, lançaient dans les airs des mottes de boue avec leurs bottes de caoutchouc, puis tentaient d’esquiver leur chute. « Arrêtez ça, les garçons ! » s’exclama-t-il, indiquant les coupables d'un geste de sa canne. Il jeta un coup d'œil par-dessus son épaule et repéra Rumbelow et Martin-Jones qui traînassaient à l'arrière. « Avancez donc, les garçons. Rattrapez-nous, plus vite ! Vous savez parfaitement que vous n’êtes pas autorisés à rester à la traîne. » Bromwich, qui avait remarqué une faille dans le raisonnement d'Atkinson, se tourna vers leur responsable pour obtenir confirmation. « Mais, monsieur, que feriez-vous de l'air, monsieur ? Elles sortiraient toutes si on retirait le couvercle et elles étoufferaient si on le laissait, pas vrai monsieur ? » M. Wilkins n'avait pas la moindre idée de ce dont parlait le garçon. « Qui suffoquerait si on laissait le couvercle de quoi ? » demanda-t-il, un peu exaspéré. « Les fourmis, monsieur. Dans la boîte à gâteaux en plastique d'Atkinson, monsieur. N'est-ce pas, monsieur ? L’amateur de fourmis vint au secours de M. Wilkins. « Ah, mais on n’est pas obligé de laisser le dessus si on fait ça à ma façon. On colle des petites pattes sur la boîte à gâteaux et on les place dans des soucoupes de paraffine », expliqua Atkinson. « Les fourmis n'aiment pas la paraffine, voyez-vous, alors quand elles arrivent jusqu'aux soucoupes, elles repartent et rentrent chez elles. C'est comme une grille (*) pour le bétail faite de paraffine. (*) https://fr.wikipedia.org/wiki/Barrière_canadienneLa simplicité des dispositions de sécurité impressionna Bromwich. "Oui bien sûr. Ce serait absolument à l'épreuve des évasions, n'est-ce pas? On en fait une, d'accord, Atki ! Il y a des masses de fourmilières dans le terrain accidenté au bord de l'étang; nous pourrons en déterrer une au retour de la promenade. « Oui, mais qu’est-ce qu’on fait pour la boîte à gâteaux en plastique ? » Bromwich réfléchit un instant et dit : « On pourrait emprunter le casque de cosmonaute de Temple. On peut très bien voir au travers. Et on peut facilement retirer les fourmis quand il veut le porter. Allons lui demander maintenant ». Enthousiasmés par leur inspiration, les deux garçons abandonnèrent leur compagnon de marche et se précipitèrent pour rejoindre Temple et Venables. M. Wilkins ne regretta pas de les perdre : il en avait assez entendu en matière de grilles à bétail en paraffine pour tout un après-midi, mais son répit des bavardages enfantins fut de courte durée, car un instant plus tard, Blotwell reprit : « Monsieur, s'il vous plaît, monsieur, collectionnez-vous les papillons ? » « Non, vraiment pas", répondit M. Wilkins, laconique. Ils marchèrent en silence pendant quelques mètres. Puis : « Monsieur, monsieur Wilkins, monsieur, un garçon que je connais à la maison collectionnait les papillons. Et des mites, monsieur. Il en avait des millions, tous étiquetés avec leur nom en dessous. » « Je parie qu'il n'en avait pas des millions", déclara Binns. « Eh bien, des centaines alors – tous disposés dans de belles vitrines. Et puis, un jour, un drame épouvantable s'est produit. Vous ne devineriez jamais. Blotwell fit une pause pour encourager les questions, grimaçant et pinçant les lèvres pour souligner toute l'horreur de la catastrophe. M. Wilkins refusa de se laisser entrainer, mais Binns ne put supporter le suspense. « Eh bien, vas-y ! Qu'est-ce qui s'est passé ? » « Eh bien, un jour, quand le garçon que je connais est allé les regarder, il a découvert qu'ils avaient tous été mangés. » « Mangés! » Binns n’en croyait pas un mot. "Tu rigoles?" Qui pourrait bien manger des papillons morts ? « Les mites », dit Blotwell avec tristesse. « Vous n'avez jamais vu une pareille ribambelle de papillons dévorés par les mites de toute votre vie." Il se tourna vers leur superviseur. "Et je vais vous dire autre chose de bizarre, monsieur … » Mais M. Wilkins n'écoutait que d'une demi-oreille, car à présent ils s'approchaient d'une brèche dans la haie qui donnait accès à un champ voisin. C'était une étape de l’excursion où le maître de service devait garder les yeux et les oreilles ouverts. De temps en temps – pas très souvent, bien sûr, mais cela arrivait parfois – les garçons se précipitaient si loin qu'ils parvenaient hors du champ de vision du maître au moment où ils atteignaient la brèche. Il était assez facile de se faufiler et de se mettre à couvert derrière la haie jusqu'à ce que le reste de l'école soit passé. Puis, émergeant avec prudence, ils se dépêchaient de retourner à l'école, arrivant avec une demi-heure de liberté volée dont ils profitaient avant le retour du reste de leurs camarades. M. Wilkins s'arrêta devant la brèche et scruta la lisière du champ où, dans un coin éloigné retentissait le taille-haie mécanique de M. Arrowsmith. Puis il baissa les yeux et remarqua les empreintes laissées par des bottes de caoutchouc d’enfants dans la boue et qui menaient au-delà de la brèche. Fronçant les sourcils, il suivit les empreintes de pas dans le champ et vit deux silhouettes vêtues d’imperméables qui étaient accroupies et inspectaient quelque chose à leurs pieds. Assez étonnamment, ils étaient à quelques mètres de la haie et ne faisaient aucun effort pour se cacher. M. Wilkins mugit de toute la puissance de sa voix: « Bennett ! (Jennings) ! Mortimer ! (Darbishire !) « Venez ici tout de suite ! » Les silhouettes accroupies se dressèrent et accoururent vers lui. En tête courait Bennett, un garçon de onze ans, débraillé, avec son imperméable ouvert et ses chaussettes plissées comme des accordéons sur ses chevilles. Sous une frange de cheveux noirs ébouriffés, ses grands yeux bruns brillaient d'excitation, et tandis qu'il courait, il cria : « Monsieur ! Monsieur! Flash info de dernière minute. Nous avons fait une découverte, monsieur !
Dernière édition par Paxson le Mar 19 Oct 2021 - 18:19, édité 1 fois |
| | | fan_indien Galaxie
Nombre de messages : 4941 Age : 43 Localisation : Libreville, Gabon Date d'inscription : 21/03/2006
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Mar 19 Oct 2021 - 15:47 | |
| Je me suis posé la même question que Cedrix. Et pas seulement au sujet de ce titre-là. Seulement, pour avoir la réponse à ces interrogations, allez savoir ! La traduction de Pacson, que j'ai comparée à la VO par rapport à celle d'Olivier Séchan, est effectivement plus fidèle au texte en anglais de Buckeridge. Bravo, Pacson ! L'apparition de la vache en début de chapitre est une pure invention de Séchan. Elle n'existe absolument pas dans la VO. Je me demande si c'est le traducteur qui s'est permis ces modifications au scénario de son propre chef, ou bien, si, au contraire, il l'a fait à la demande de l'éditeur. Quoi qu'il en soit, de quel droit l'un ou l'autre manipule-t-il le texte de départ au mépris de la VO ! Le traducteur cherchait-il, d'entrée de jeu, à situer le cadre pour mettre le lecteur tout de suite dans l'ambiance ? Tenez, cela me fait penser qu'ici en Inde, on trouve même à l'heure actuelle des barrières canadiennes en pleine ville, ce, au portillon de certains anciens logements pour fonctionnaires de l'administration publique, (j'en ai vu de mes propres yeux). N'est-ce pas que nos vaches profitent de leur statut de bête sacrée chez nous les Hindous pour se faufiler un peu partout. Ah ! la vache ! Concernant l'autre livre du mois (Alice et la malle mystérieuse), eh bien, figurez-vous que j'avais remarqué là aussi d'importantes transformations au passage de la traduction : noms des personnages, noms des lieux, et beaucoup d'autres détails encore. Les exemples dans ce sens abondent, mais je n'en ai relevé que 5 par manque de temps, mon horaire étant assez chargé en ce moment. Je vais bientôt vous montrer ces exemples dans le bon topic. |
| | | Paxson Galaxie
Nombre de messages : 1510 Age : 69 Localisation : Laval Date d'inscription : 28/02/2018
| Sujet: Bennett se met en boule Mar 19 Oct 2021 - 18:37 | |
| Merci pour ton commentaire, Sree! Je ne te cacherai pas que je culpabilise tout de même car j'ai le sentiment que le fait de révéler que la traduction de Séchan prend des libertés pourrait altérer le plaisir que certains peuvent ressentir en lisant ces romans. Il ne me paraît absolument pas normal pourtant de s'écarter du texte original sans éventuellement avoir obtenu l'accord de Mr Buckeridge. Je n'ai pas eu le texte original intégral entre les mains puisque j'ai récupéré la VO du premier chapitre sur la boutique Kindle d'Amazon mais on peut du coup envisager que d'autres passages aient été "retouchés". Le titre de ce roman (The Jennings Report en VO) a été astucieusement adapté pour évoquer le hérisson de l'histoire alors qu'il aurait pu être traduit plus fidèlement par "Bennett au rapport" ou "Bennett fait son rapport" mais je ne veux pas chipoter. J'ai juste l'impression qu'Olivier Séchan a été sollicité pour apporter un "vernis comique" supplémentaire, là où il n'apparaît pas de manière aussi appuyée dans la VO qui n'en reste pas moins pittoresque. Non seulement, comme tu le fais remarquer il n'y a pas dans la VO la moindre vache en scène au début de ce chapitre mais même le nombre d'élèves du collège a été modifié puisqu'on passe de 79 à 77 ; et pourquoi donc? Pour évoquer les jeunes de 7 à 77 ans du journal de Tintin (slogan de l'époque)? Peut-être ai-je eu le tort de ne pas lire simplement le texte français (dont la lecture tel qu'il se présente est évidemment plaisante!) sans avoir la curiosité de jeter un œil de l'autre côté de la Manche! Enfin, Sree, pour illustrer ton propos sur les "cattle grids" ou "barrière canadienne" dont il est question dans ce passage, je renvoie nos camarades à cet article paru dans la presse indienne qui comprendront peut-être mieux à quoi ressemblent ces "grilles" : https://timesofindia.indiatimes.com/city/chennai/chennai-fruit-seller-trapped-in-cattle-grid-at-koyambedu-market/articleshow/73040256.cmsA présent, il me tarde de lire ce que tu pourrais bien nous révéler concernant Alice et la Malle Mystérieuse. |
| | | fan_indien Galaxie
Nombre de messages : 4941 Age : 43 Localisation : Libreville, Gabon Date d'inscription : 21/03/2006
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Mer 20 Oct 2021 - 15:25 | |
| En principe, le traducteur ne devrait pas remanier le texte qu'il est chargé de traduire. Autrement dit, il est censé reproduire tel quel, dans la langue vers laquelle il traduit, le texte rédigé dans la langue source. Ce texte, dès lors qu'il subit des changements sous la plume du traducteur - que ces changements soient d'ordre scénarique ou autre - devient une adaptation. Or, c'est la mention astucieuse de "Texte français de..." que l'on trouve sur les pages de garde de ces livres, et ni "Traduit de l'anglais par... ", ni "Adapté de l'anglais par... ". Une telle appellation peut laisser croire au lecteur qu'il tient entre les mains une traduction, sans que celle-ci n'en soit forcément une ! Comme stratagème de marketing, le coup est réussi. La question a dû être étudiée avec beaucoup de soin par l'éditeur, il me semble. Pour info, O. Sechan cumulait à un moment de sa carrière les fonctions de traducteur et de directeur de collection chez Hachette-Jeunesse. Cliquer sur ce lien pour accéder à sa biographie : http://serge-passions.fr/olivier%20sechan_bio.htm. Ce double rôle lui conférait sans doute certains pouvoirs décisionnels dont le monsieur abusait parfois au détriment des textes d'origine. Mais ce ne sont là que des suppositions, et non des affirmations fondées sur la base de sources dignes de foi. Pour 77 pensionnaires en lieu et place de 79, c'est tout simplement inadmissible. Le fait que le traducteur ait omis de mentionner la fameuse " cattle-grid made of paraffin" est tout aussi impardonnable. Mais oui ! c'est catastrophique pour le lecteur français ne parlant pas l'anglais. Son plaisir s'en trouvera sans aucun doute sinon gâché du moins altéré, comme tu le soulignes. Mais on a vu pire dans le genre. Eh oui ! La série des 6 titres "Barney" / The "R" Mystery series (en vo) en est la preuve flagrante. Si tu vas te promener un peu sur cette partie du site de Serge http://serge-passions.fr/barney_presentation.htm, tu te rendras mieux compte de mes dires. Place maintenant aux 5 exemples de traduction d' Alice et la malle mystérieuse dont je vous avais parlé. |
| | | Cedrix Galaxie
Nombre de messages : 2529 Age : 51 Localisation : Bourges Date d'inscription : 01/05/2012
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Mer 20 Oct 2021 - 16:19 | |
| Il s'agirait donc plus d'une adaptation que d'une traduction. En fait, O. Séchan a pris la matière première et a brodé, en ajoutant ou retirant ce qui lui semblait bon. On peut donc se poser la question "La version adaptée est-elle meilleure que l'original ?" Autant dans le style que dans l'histoire, d'ailleurs, ou du moins dans les petites modifications constatées, comme la présence de cette vache inconnue à Linbury... Par rapport à ce que dit Sree ("c'est catastrophique pour le lecteur français ne parlant pas l'anglais. Son plaisir s'en trouvera sans aucun doute sinon gâché du moins altéré"), je pense que la VF est délicieuse, et que l'on s'en contente (et qu'on l'apprécie aussi) d'autant plus quand on n'a pas accès à la VO.
Ces questions de traduction doivent rappeler à Sree (que je salue au passage ;-) les différents sujets du forum sur les traductions de divers ouvrages. |
| | | Pierre-Dominique Bibliothèque Verte
Nombre de messages : 575 Age : 71 Localisation : Bourgogne Franche Comté Date d'inscription : 06/11/2017
| Sujet: Re: Bennett se met en boule Mer 20 Oct 2021 - 17:52 | |
| Traduction = trahison dit un proverbe ! |
| | | Paxson Galaxie
Nombre de messages : 1510 Age : 69 Localisation : Laval Date d'inscription : 28/02/2018
| Sujet: Bennett se met en boule Mer 20 Oct 2021 - 20:10 | |
| Bonsoir à toutes et à tous! Je viens de faire une découverte, ici même : sur ce forum !!! Figurez-vous que le titre qui nous occupe dans ce fil d'échanges (judicieusement lancé par Mouette) a déjà fait l'objet de révélations en Mars 2007 puisque Patrick1926 avait mentionné et traduit des passages qui ne figurent pas dans l'édition française, y compris tout un chapitre manquant! Serge, Sree, Ann, Khéna et d'autres de nos camarades y avaient participé. Voir: https://livres-d-enfants.1fr1.net/t319-inedit-la-fin-de-bennett-se-met-en-boule-dan?highlight=bennett+inéditIl semblerait donc que la maison Hachette ait clairement fait preuve de légèreté ou manqué de sérieux (je n'ose pas imaginer qu'ils aient fait preuve de cynisme!) pour la traduction/adaptation de ce titre! Mais il n'empêche, pour ma part je n'ai pas l'intention de bouder le plaisir de ma découverte puisque je n'avais jamais eu l'occasion jusqu'à présent de lire un seul titre de cette série. Donc, tronqué ou remanié, il n'est jamais trop tard pour s'y plonger! @Sree Merci beaucoup pour tes précisions et le lien communiqué. En effet, les études comparatives de Jean-Marie Simonis sont très intéressantes! @Pierre-Dominique: Tu as tout à fait raison! C'est un proverbe qui vient de l'Italien : "Traddutore, traditore!" |
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