Michel et les faussaires

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Le résumé:
Quel rapport existe-t-il entre le vol du statère d'or au sphinx, pièce de monnaie rarissime, et l'enlèvement de M. Francet, expert en numismatique ? se demande Michel qui a été le témoin du rapt.
Samuel Tissoin, le sympathique fondeur d'art, est-il le complice des ravisseurs, comme semble croire la police ? Pourquoi Mme Francet ne paraît-elle pas s'inquiéter du sort de son mari ? La pièce qui a été volée n'est-elle qu'une vulgaire copie, comme l'affirme un collectionneur ?
Autant de questions difficiles mais Michel est bien décidé à rendre aux malfaiteurs la monnaie de leur pièce !

33 ième titre, publié en 1980.

Ce titre est le pendant des "6 Compagnons et l’œil d'acier": 1 seule couverture rigide (bon pour le 6c deux avec un bandeau différent). Pourtant, ils ne déméritent pas, bien au contraire. Les lois d'Hachette sont impénétrables


Que dire de ce titre: je le trouve très bon.

L'intrigue est très alambiquée: entre le (ou les) personnage(s) qui ne veulent pas "salir" la réputation d'une personne (thème assez récurrent: "Michel au Val d'Enfer", "Michel en Plongée"), les méchants très méchants (et surtout très stupides), un personnage qui n'a rien à voir, et un autre qui essaye de tirer les marrons du feu.
En en plus de cela, sans grande révélation, il y a la copie et l'original qui donnent du piment à l’histoire. Même les inspecteurs deviennent chèvre

Donc pas de temps mort, toujours un fait ou un événement nouveau qui survient


3 petites choses sur l'intrigue:

1. L'intrigue est tellement alambiquée que j'ai dû faire attention pour ne pas perdre le fil de l'histoire
   
2. Malgré une très grande "cohérence" à cette intrigue, j'ai vraiment l'impression qu'en fait il y a 2 - 3 points qui ne s'emboîtent pas correctement.
   
3. J'ai l'impression que plus les titres sont récents, et plus les intrigues/ histoires sont plaisantes, "travaillées" et naturelles. Fini les frustrations ou les gros manques de certains premiers titres. À confirmer
   

Georges Bayard s'est fait plaisir: entre les descriptions des paysages normands, le travail de fondeur et aussi tous les petits trucs de la vie de tous les jours (remorquer une voiture ou les fromages).
Ce titre est comme les autres: il est très pédagogue

Presque tout le monde est présent: Michel, Arthur, Daniel et Martine. Martine qui est en retrait.

Ce qui m'a frappé (comme pour "Michel fait du Vol à Voile"): cela respire la "vie normale". Ce que je veux dire: on prend des villages normands tranquilles, on y a ajoute une histoire mais pas de trucs policiers comme les 6 Compagnons (course poursuite en vélo, guet, espionnage, etc).
Michel et ses amis vont de renseignements en renseignements, d’événements en événements. C'est très naturel

Un petit bémol: Les méchants sont stupides: ils jouent les Fangio, font toujours du bruit (le pot d'échappement par exemple) ... Même si cela n'influence pas énormément l'histoire. Quoique si puisque c'est à cause de cela qui se font pincer. Un peu dommage.

La fin est un peu décousue, mais ce n'est pas trop grave.


Un détail amusant: Cécile de Georges Bayard dans "Un casse tête pour Cécile", utilise le même moyen "d'infiltration" que Michel et ses acolytes Grillé le copié/ collé


Et deux passages que je me demande comment Hachette aurait pu mettre à la sauce 2000:

p.50: Vêtu d'un épais vêtement gris - une combinaison d'amiante - ....

p.109: Dites bien à Mlle Martine d'envelopper chaque fromage dans une feuille de papier journal, de les placer dans un endroit frais et de les retourner une fois par jour. Lorsque l'un d'entre eux commencera à se faire, qu'elle le mette dans le bas du réfrigérateur, il sera vite à point!

Comme dirait mon père (qui à travaillé dans une cave d'affinage période 1970): ce n'est pas avec les fromages industriels de maintenant affinés 3 semaines qu'on va faire cela

Je commence par retaper le résumé que je trouve flou...

Quel rapport existe-t-il entre le vol du statère d'or au sphinx, pièce de monnaie rarissime, et l'enlèvement de M.Francet, expert en numismatique ? se demande Michel qui a été témoin du rapt.
Samuel Tissoin, sympathique fondeur d'art, est-il le complice des ravisseurs, comme semble le croire la police ? Pourquoi Mme Francet ne paraît-elle pas s'inquiéter du sort de son mari ? La pièce qui a été volée n'est-elle qu'une vulgaire copie, comme l'affirme un collectionneur ?
Autant de questions difficiles, mais Michel est bien décidé à rendre aux malfaiteurs la monnaie de leur pièce !

Encore une fois, pas de mauvaise surprise à la (re-)lecture de cette histoire. J'ai bien aimé ... et ai même été surpris (agréablement) !
En effet, le démarrage de ce Michel est peu classique. Dès le début l'action commence et ne s'arrête (pour cette scène et ses conséquences immédiates) qu'à la fin du chapitre 4 ! En général, l'aventure survient plus "calmement".
Ensuite cela faisait quelques titres qu'on n'avait pas eu de méchants "aussi méchants".
Enfin cela faisait assez longtemps que la maréchaussée ne s'était pas fourvoyée à ce point et avec cet entêtement ! (depuis Les castors du Rhône peut-être ?)
Le passage de l'usine à papier m'a beaucoup fait penser à Poursuit des ombres, et un peu aussi à Mousquetaire. (ce qui n'a pas été pour me déplaire !)  
Sinon dans cette aventure Martine n'a pas un bien grand rôle (si ce n'est "par procuration" entre le lieu de villégiature du quatuor et tout ce qui arrive à son grand-père).
Encore une fois, je ne me souviens de rien d'une aventure que je n'ai lue qu'une fois il y a plus de 35 ans !
Ah si ! Un seul souvenir : c'est dans cette histoire que j'ai appris le mot numismatique (et ses dérivés). Merci monsieur Bayard !