Saint Marcoux : le voleur de lumière - Mirentchou

Rappel du premier message :

Bonjour à toutes et tous,

Bon, voilà, j'ai enfin pu relire un peu après les quelques jours assez mouvementés que nous venons de traverser, et çà m'avait coupé les pattes, si j'ose dire.

Je m'y suis mis ce matin, et hop pratiquement d'un coup je l'ai terminé.

UN TRES GRAND SAINT MARCOUX !

Une petite fille, (fillette), perd la vue suite à un accident dont je ne vais pas vous révéler l'intrigue car elle a de l'importance.

Nous allons suivre la vie de cette fille, sur quelques années, l'histoire se termine quand elle est une jeune femme.

Et comme toujours, St Marcoux nous décrit une histoire ancrée dans une région, un quartier, là c'est le pays Basque, elle donne comme toujours, de très nombreux détails VRAIS, elle va jusqu'à donner des prénoms Basques authentiques. Elle donne la véritable version de la mort de Rolland. Elle fait comme toujours une vraie recherche avant de décrire un nouveau milieu. Elle est très forte, très sérieuse. De nombreux écrivains devraient en prendre de la graine.

L'histoire en elle même est fort crédible, rien d'incroyable, de surfait, de minimaliste. Une grande histoire très lisible par des adultes. Et tout à fait interressante pour des enfants.

Des rebondissements, des animaux, des relations tendues entre contrebandiers, et douaniers. Des jeunes qui se cherchent qui se trouvent. On apprend que les basques migrent temporairement aux états unis, qu'ils pèchaient la baleine dans le golfe de Gascogne. Une mine d'infos sur les Basques et le pays Basque.

Cerise sur le gâteau : de la spéléologie. Très inspirée de la fin de Marcel Loubens dans un gouffre des mêmes Pyrénnées pas très loin de là : la Pierre Saint Martin. Un accident de treuil. Tous celà finira bien, et par une belle pirouette amusante et probable en plus.

Bref, que du tout bon, j'ai beaucoup aimé, je le conseille.

Spéléo

Spéléo :Entrainée par ton enthousiasme communicatif j'ai trouvé " le voleur de lumière" , je l'ai lu ......et je n'ai pas aimé !
Je n'ai pas accroché pour des raisons qui rejoignent beaucoup celles de Cuauhtli , et aussi parce que l'histoire traîne en longueur sur des années. Le début est très vivant et après ça s'enlise !

En fait j'ai préféré ta façon d'en parler plutôt que le bouquin lui même !!!

Si quelqun le veut, me le faire savoir par MP

Spéléo,

Je rejoins ton "camp" . j'avais aimé "le voleur de lumière" au point de m'en souvenir encore adulte. La cécité faisait partie de mes peurs d'enfant et j'avais été très touchée par cette histoire. Ton enthousiasme à propos de ce livre m'a fait plaisir. J'avais aimé le pays basque à travers lui, sentiment que j'ai retrouvé quand je l'ai découvert, il y a peu de temps dans une ferme où j'aurai envie de retourner illico , si je le pouvais
J'ai relu le livre en partie (je me suis arrêtée, faute de temps, au moment où Mirentchou demande à Luis de ne pas partir ) et ton article m'a donné envie de le retrouver et de le finir très vite.
Bonne nuit à tous !

Bien j'ai fini de relire "le voleur de lumière" et mes sentiments sont les presque mêmes qu'il y a ...longtemps :

Saint-Marcoux dédicace son livre à "son neveu qui veut devenir un homme en blanc" et il me semble que le sujet le plus important du livre c'est bien cela : l'infirmité accidentelle de Mirentchou mais aussi et surtout ce qu'est la cécité, comment elle est vécue par les aveugles, les moyens de communication qui étaient les leurs ( je dis "étaient " parce que depuis beaucoup de choses ont évolué avec l'arrivée de l'informatique et vont évoluer encore, peut-être) et tout ce que la médecine et la chirurgie ont apporté aux malades.
Combien ont retrouvé des yeux grâce aux greffes, combien ont réussi à communiquer et à sortir de leur isolement grâce à la lecture en braille, combien de sourds se font comprendre grâce au langage des signes et arrivent même à parler. On sent le désir qu'a l'auteur de nous faire mieux connaitre ces handicaps, mieux comprendre ce que vivent ces personnes et comment leur vie peut-être très belle grâce à leurs autres sens et à la manière dont ils peuvent surmonter ses épreuves et vivre comme tout le monde. Elle essayait de nous faire comprendre comment nous les enfants valides pouvions changer notre regard (J'ai beaucoup aimé l'idée de faire vivre à Luis ce que vivait Mirentchou)
Elle décrit même avec minutie une opération de la greffe d'une cornée. Parle de la banque des yeux (à l'époque on ne greffait pas encore les reins et le coeur)
Elle dit aussi toute son admiration pour le métier de chirurgien à une époque où il était en plein développement et où la science semblait avoir des possibilités infinies.
Et le roman enveloppe tout cela, parce que ce n'est pas non plus un documentaire sur la médecine ou les handicaps. Donc, il y a le pays basque, les personnages secondaires qui sont assez caricaturaux mais c'était souvent et souvent le cas encore dans les romans, plus un personnage est secondaire et plus ses traits sont forcés pour qu'il ait ,quand même, un caractère.
et il y a une histoire que pour ma part, je continue de trouver assez belle même si elle idéalisée.
Si j'avais, en tant que lectrice, un reproche à lui faire ce serait
l'impression que le roman s' essouffle un peu à partir du moment ou Luis
fait ses études . L'ajout de la petite sourde-muette vient un peu comme
si l'auteur s'était dit, tiens il faut aussi que je parle de ça et tout
en étant intéressant cet épisode rompt un peu le
rythme.
Mais je l'ai vraiment relu avec plaisir et je l'aime toujours malgré et avec ses défauts !




Cuauhtli

Pour ce qui est de Luis, c' est vrai que la conversion du contrebandier en chirurgien peut sembler rapide. Mais Saint-Marcoux prend la précaution de rappeler que le père de Luis Miguel était un médecin de campagne, que Luis n'est devenu contrebandier qu'après avoir fêté la réussite de son second baccalauréat ! Après il ne faut pas être trop pointilleux sur les dates quand on sait qu'il faut plus de quinze années d'études pour devenir chirurgien, mais bon quand on aime on ne compte pas !
Quand à l'histoire d'amour que tu trouves trop conventionnelle, je la trouve moi très discrète, à peine ébauchée comme dans beaucoup de romans pour enfants de l'époque. Mais à chacun sa lecture !

Bon, grâce à Cédric, j'ai eu entre les mains Le voleur de lumière...
Ah ! là, je vais casser l'ambiance... j'ai laissé tomber dans le milieu du... 2ème chapitre !
Je ne crois pas devoir accuser le sujet par lui même, non : l'écriture ne me passionne pas, je m'ennuie terriblement ! Ce sont des phrases qui défilent, rien ne me retient, ce n'est pas vivant...

J'ai aussi Mon village au bord du ciel, et j'hésite à le commencer...
Je ne crois pas être très sensible à Saint-Marcoux...

Citation :

Je ne crois pas être très sensible à Saint-Marcoux...

Pas grave, Serge... on ne peut pas tout aimer...

Mais, en tant que grande fan de Saint-Marcoux, je te remercie d'avoir essayé

Phoebe a écrit:

Citation :

Je ne crois pas être très sensible à Saint-Marcoux...

Pas grave, Serge... on ne peut pas tout aimer...

Mais, en tant que grande fan de Saint-Marcoux, je te remercie d'avoir essayé

J'en ai aussi un autre en BV que je nai pas encore lu, Le château d'algues...
J'essaierai plutôt celui-là plutôt que Mon village au bord du ciel... peu-être les deux...

EDIT :

Oups ! J'avais déjà tenté de lire Le château d'algues... et j'avais oublié...que j'avais anbandonné ! !
Mauvais signe !

Serge, si Le Chateau d'algues t'avait ennuyé lors d'une précédente lecture, n'insiste pas et abandonne Saint-Marcoux : ce roman est l'un de ses plus personnels -et les plus aimés-, et tu n'apprécieras pas davantage les autres.

Ce n'est pas grave: on ne peut pas tous être sensibles à tout. Et puis c'était aussi des livres "de filles", et il est certain qu'une certaine connivence attendrie existe entre nous, ses lectrices d'enfance, que les garçons ne partagent pas ?

Mais je crois que tu apprécies, en revanche, certains de ses illustrateurs ? Si tu ne les connais pas tous, bienvenue au club!

Cuauhtli a écrit:

Serge, si Le Chateau d'algues t'avait ennuyé lors d'une précédente lecture, n'insiste pas et abandonne Saint-Marcoux : ce roman est l'un de ses plus personnels -et les plus aimés-, et tu n'apprécieras pas davantage les autres.

Ce n'est pas grave: on ne peut pas tous être sensibles à tout. Et puis c'était aussi des livres "de filles", et il est certain qu'une certaine connivence attendrie existe entre nous, ses lectrices d'enfance, que les garçons ne partagent pas ?

Mais je crois que tu apprécies, en revanche, certains de ses illustrateurs ? Si tu ne les connais pas tous, bienvenue au club!

En fait, j'insiste plus qu'on ne croit ! (Cas Fantomette)...
J’essaierai encore un ou deux Marcoux avant de jeter l'éponge !