Michel fait un rallye

Résumé :
Participer à un rallye automobile, quel plaisir ! Mais aller de Paris à Rome à bord d'un "tacot" datant de 1898, la Sauterelle, quelle aventure passionnante !
Michel va la vivre en compagnie de Daniel et d'Arthur.
Pourtant, très vite, la Sauterelle et son équipage sont en butte aux manoeuvres d'individus inquiétants. Un mystère plane sur le rallye, un mystère qui devient de plus en plus dramatique à mesure que l'on approche de la frontière italienne.
Michel n'a bientôt plus que quelques heures pour résoudre le problème qui se pose à lui. De sa décision et de son sang-froid dépend le sort de son cousin et de son ami Arthur.
Attention, Michel ! Un seul faux pas et c'est la catastrophe !


Illustrations de Philippe DAURE

Pour info, ce tome est le 23e de la série. Il est très bien écrit et je me suis régalé de sa lecture commencée vendredi dernier : un vrai délice ! Michel, Daniel et Arthur sont en pleine forme, et leurs dialogues sont émaillés de réparties spirituelles, bien que plus d'une embûche viendra semer la route du trio, de Paris à Rome : les garçons auront à affronter de redoutables adversaires au cours du rallye...
L'un des "plus" dans ce bouquin, je trouve, c'est qu'à aucun moment de l'histoire on ne s'ennuie, alors que pour d'autres Michel, on ne pourrait pas en dire autant. Dans ce livre on découvre à quel point Georges BAYARD connait bien le monde de la mécanique automobile.
Pour moi, Michel fait un rallye, c'est sans nul doute l'un des meilleurs Michel, en tout cas il figure dans le top 5 de la série.
J'espère pouvoir le finir ce week-end !

Je viens de le terminer et tout comme toi Sree, je me suis régalé à le lire
Selon moi, son seul défaut c'est d'être trop court J'en redemande !!!

Tu me donnes envie de le relire, Monsieur_X. C'est un Michel qui m'a bien plu, quoique l'histoire soit courte, comme tu le soulignes. Mais ce sera avec plaisir que je m'y replongerai. Je vais le chercher la prochaine fois que je passe chez moi et m'y recoller pour en discuter avec toi.

Chiche

J'ai enfin ouvert ce Michel, que je suis en train de lire avec délices, de savourer. Mais j'attendrai de l'avoir achevé pour en parler en détail.

A bientôt, j'espère !

Cela faisait un moment déjà que j'avais terminé la relecture de ce Michel, mais ayant pu me libérer de mes nombreuses occupations seulement maintenant, je n'ai pas eu la possibilité de vous décrire mes impressions plus tôt. C'est dire si mon calendrier était chargé ! Heureusement qu'en ce moment, il l'est un peu moins, grâce aux fêtes de fin d'année. Alors hop ! je saute sur l'occasion pour mettre mon projet à exécution. 

Eh bien, voilà, cette fois encore, je me suis tout autant délecté que lors de la première lecture du même livre. Au risque de me répéter, Georges BAYARD dans cet opus évoque un sujet qui lui tient particulièrement à coeur, à savoir le monde de l'automobile. Comme son titre l'indique, Michel participe à un rallye, aidé en cela par son cousin Daniel et par son copain Arthur. Le parcours qu'ils ont à suivre les conduit de Paris à Rome en passant par des localités ou des patelins du genre "trous perdus". Dans la seconde moitié du roman, les garçons vont devoir à chaque instant ou presque faire preuve de sang-froid et de perspicacité pour déjouer les plans d'individus mal intentionnés et anéantir les projets de sabotage qu'ils ourdissent à l'encontre de notre trio d'amis. Ces derniers, futés comme ils le sont, arrivent à mener leur tâche à bien, mais non sans peine !

J'ai appris dans ce livre des vocables que je connaissais pas jusqu'ici - feuille ronéotypée, papier pelure, entre autres - ou qu'en tout cas, l'on ne doit employer que dans des milieux spécialisés, et encore !

Le ton général du récit est quant à lui très plaisant et les garçons ont l'humeur enjouée malgré les défis qui s'imposent à eux. L'ambiance estivale dans laquelle se déroule l'action de ce dernier, son intrigue captivante surtout, en font un livre d'une lecture très agréable. Enfin, le choix des mots, très typé années soixantes, est bien venu, et je le trouve parfaitement en adéquation avec son époque. Bref, que du bonheur ! 

Les dessins en N&B de Philippe DAURE qui a illustré ce roman sont beaux, sans pour autant être exceptionnels. Mais c'est mon humble avis, qui n'engage que moi ! 

Je suis en train de le relire.
Et dès le chapitre 3 je retrouve un des ingrédients que j'affectionne tout particulièrement dans Michel (contrairement aux César que j'ai maintenant tous lus).
Georges Bayard nous fait un pied de nez en même temps qu'à son héros : Michel, Arthur et Daniel sont en panne. Les deux premiers doivent trouver un garagiste à même de les dépanner. Mais ils font chou blanc ! Daniel par contre, qui était simplement chargé de surveiller la voiture, s'est débrouillé (un peu malgré lui, certes) pour que le véhicule soit pris en charge, à la grande surprise de ses amis ... et des lecteurs.
C'est bien plus sympa d'avoir un cousin mis en valeur dans Michel plutôt que le cousin de César qui est constamment rabaissé.   Alors certes, je l'ai déjà écrit par ailleurs, cette différence contribue à ce que les séries soient bien distinctes. Elle contribue à ce que chacun ait son profil individualisé et non calqué sur le profil de l'autre série. Mais moi je suis plus en phase avec Michel, que voulez vous... 

Il est vraiment bien ce Michel !   
Certes, comme l'écrivait Michel Forcheron dans son livre, tout est en place dans la série et les choses ronronnent. On est moins surpris qu'au début. Mais néanmoins, comme je l'expliquais dans mon post précédent, Georges Bayard se débrouille encore, après près de 20 ans d'écriture, pour nous ménager quelques surprises. 
Deux petites remarques :
1/ Au chapitre 6, une "incohérence". Je mets des guillemets car cela peut s'expliquer... Mais tout de même... après quelques circonvolutions.   Dans ce chapitre donc, un individu qui connait à peine Daniel et pas du tout Michel et Arthur, discute avec eux. Il tient à acheter leur voiture et propose d'attendre M.Fleurin (le patron d'Arthur). Il donne le nom du garagiste alors même qu'aucun des trois amis ne l'a mentionné.   Alors certes, on peut imaginer que la veille, lorsque Daniel et lui avaient fait connaissance le nom de M.Fleurin avait été évoqué ... Mais cela oblige à travailler du chapeau ce qui n'est pas dans les habitudes de l'auteur. 
2/ Au chapitre 19, une autre "incohérence". Qui peut s'expliquer, mais bon... Vous jugerez. Un des bandits prend la place de Michel à bord de la voiture et, bien camouflé, veut se faire passer pour notre héros auprès de tout le monde. Seul l'équipage du véhicule est au courant de la substitution et la subit. Or le bandit est repéré parce qu'il fume ! Pas très intelligent de la part de quelqu'un qui voulait se faire passer pour un ado de 15 ans que de s'exhiber avec une cigarette à la main ! 

Monsieur X a écrit:

Or le bandit est repéré parce qu'il fume ! Pas très intelligent de la part de quelqu'un qui voulait se faire passer pour un ado de 15 ans que de s'exhiber avec une cigarette à la main !

Ici, je crois, cher Monsieur X, qu'il s'agit plus d'une "ficelle" que d'une incohérence ; il fallait bien en effet que le bandit soit repérable afin de le réduire à l'impuissance en profitant de l'effet de surprise.

Mais des incohérences dans les "Michel", il y en a ! Souvent elles portent sur la continuité entre les différents titres de la série. L'exemple-type est Martine : son patronyme est Deville, et elle a effectivement une grand-mère Deville qui apparaît dans Mousquetaire. Sa mère est la sœur de Gustou Leberre (Val d'Enfer), mais les autres grands-parents qu'on connaît à Martine sont un grand-père Tissoin (Faussaires) et une grand-mère Pérot (Vase de Soissons). Étonnant, non ?

Autre exemple : le patron du garage où travaille Arthur est le père Arnold dans Michel et la voiture fantôme, et dans Rallye il se transforme en Arsène Fleurin.

Plus rarement, les incohérences se retrouvent dans le même titre, comme ici dans Rallye, et comme quand Arthur se foule la cheville dans Mousquetaire et court comme un lapin l'instant d'après...

Michel fait un rallye est un titre que j'aime bien, malgré les quelques défauts que tu évoques. À noter qu'il s'agit du plus long titre des années 70 (il est au onzième rang sur toute la série sur le plan du contenu textuel), et que c'est, de tous les "Michel", celui donc l'action sur déroule sur la plus longue période, environ un mois.

DCM a écrit:

Ici, je crois, cher Monsieur X, qu'il s'agit plus d'une "ficelle" que d'une incohérence ; il fallait bien en effet que le bandit soit repérable afin de le réduire à l'impuissance en profitant de l'effet de surprise.

On est bien d'accord ! 
Mais je trouvais cette "ficelle" un peu discutable pour les raisons évoquées.
En reprenant (presque) la même idée on aurait pu imaginer une main dépassant de la voiture, main dotée d'une imposante chevalière. L'indice aurait pu être également décodé par Michel pour produire le même effet scénaristique.
Mais qu'on ne s'y trompe pas, tout ceci ne sont que vétilles par rapport à la qualité générale de l'œuvre, qualité que je louais en ouverture.