L'homme a la valise jaune - Octobre 2013

Bonjour à tous!  

Voici un de mes titres préférés dans cette série de la "Famille HLM":







C'est une belle intrigue policière, les enfants mènent l'enquête dans les rues de Colombelle pour retrouver le voleur; celui -ci n'a pas effectué son larcin par hasard: la poupée a une valeur que ni la petite fille, ni sa maman, une très modeste veuve, ne soupçonnent...

Fausses pistes, allié inattendu, investigations et analyses d'indices dignes de Sherlock Holmes, tentative d'assassinat déjouée de justesse, et même une haletante poursuite en 4cv du bus 79 entre la Porte de la Chapelle et l'Opéra, sont au programme de Marco, Bichette, Nic et Poulou!

Avec un Happy End très bonzonien, bien sûr!   
D'abord parce que tout se finit bien pour nos héros et leurs protégées (mais pas pour le méchant!); ensuite parce que PJB utilise ici une de ses recettes favorites: l'action du dernier chapitre a lieu un an après l'intrigue; c'est une réunion de famille au cours de laquelle les protagonistes de l'histoire se remémorent ce qui s'est passé, en tirent des conclusions... et où l'on voit aussi les effets heureux (et attendus...) de leur intervention sur les personnes qui ont eu la chance de croiser la route des intrépides "cousins HLM"

Jamais encore lu cette histoire, j'attendais pour le faire qu'on la choisisse en livre de mois. Mais je vais faire cette fois-ci une entorse au règlement ! D'ailleurs, mes PAL ayant considérablement diminué ces derniers jours, il serait temps que je renouvelle ma provision de lectures sur ma table de chevet ! Et justement, un famille HLM serait le bienvenu ! Allez, hop ! 
 

fan_indien a écrit:

Jamais encore lu cette histoire, j'attendais pour le faire qu'on la choisisse en livre de mois.
 

Ouups !   Sree, désolé, je n'avais pas vu que le marchand de coquillages était en cours.
Je pose ma valise jaune, je la reprendrai en octobre, et je cours me promener sur les plages de Carteville.

Caribou a écrit:

fan_indien a écrit:

Jamais encore lu cette histoire, j'attendais pour le faire qu'on la choisisse en livre de mois.
 

Ouups !   Sree, désolé, je n'avais pas vu que le marchand de coquillages était en cours.
Je pose ma valise jaune, je la reprendrai en octobre, et je cours me promener sur les plages de Carteville.

Ça y est, j'ai ouvert ma valise jaune ce soir ! Vrai, jamais je n'ai pris autant de plaisir au déballage d'une valise ;-) Plus sérieusement, j'approuve vivement ton choix, Caribou, il est très plaisant à lire, ce famille HLM, je reviens en parler dès que je l'ai fini 

Bonne lecture, Sree!  

Même s'il était déjà sur ma PAL depuis l'autre jour, j'ai repris ma lecture de ce bouquin seulement ce soir : j'en avais d'autres en cours dans l'intervalle... Alors ça avance doucement, mais sûrement  

Pour l'instant il ne s'est pas passé grand-chose, à part qu'une fillette voisine des cousins HLM s'est fait voler sa poupée. Grâce à l'intervention et à l'astuce de ceux-ci, elle rentre en possession de son bien dès le lendemain. Et voilà maintenant Marco, Bichette, Poulou et Nic qui se préparent à se mettre à la recherche de l'auteur du larcin. Ils ont déniché un message qui va peut-être les aider à amorcer un début d'enquête.

La suite pour plus tard....

(Caribou, sommes-nous les seuls à commenter ce famille HLM ? J'espère que Serge, Mouette, Shamanixx et d'autres nous imiteront ! mais c'est vrai que ce mois d'octobre est loin d'être fini !)

fan_indien a écrit:

(Caribou, sommes-nous les seuls à commenter ce famille HLM ? J'espère que Serge, Mouette, Shamanixx et d'autres nous imiteront ! mais c'est vrai que ce mois d'octobre est loin d'être fini !)

Ohé, les copains, vous êtes là?

Sree, on leur donne encore leur chance jusqu'au 31 octobre

Sree, Caribou... je suis sensible à votre appel au peuple, et je pense que je vais faire un gros effort et... lire ce livre sur écran ! j'espère qu'il en vaut la chandelle, ou plutôt l'ampoule....

Désolée, j'ai cru que ce sujet concernait Le Marchand de Coquillages il me semblait que c'était lui le livre du mois ? quant à L'homme à la valise jaune je devrais le recevoir bientôt grâce à Shamanixx et donc pouvoir le lire dans des conditions "normales" (pour moi s'entend !) 
 
Pour le Marchand, maintenant que je l'ai décidé je vais quand même faire un essai....

Ravi que le cercle des lecteurs s'élargisse ! Serge et Shamanixx vont aussi sûrement se mettre de la partie, je présume...plus on est de fous...  

Mouette, bonne lecture ! et super que tu fasses une exception pour le marchand de coquillages que tu veux bien découvrir en version numérique 

fan_indien a écrit:

A propos, un petit constat amusant dans ce roman, Bonzon change constamment de temps de narration, employant tantôt le passé simple, tantôt le présent, pour conter le déroulement de la chasse à l'homme. Alors là, vraiment, je ne comprends pas ce qui a bien pu avoir motivé l'auteur à user d'un tel procédé, mais bon, ce n'est pas pour autant que je vais râler ! Je ne l'ai pas remarqué dans ses autres livres, ou alors je n'ai pas dû y prêter grande attention.

Je me demande s'il ne s'agit pas d'un procédé littéraire narratif destiné à accélérer l'action: un peu comme au cinéma: Le passé et l'imparfait seraient les plans longs avec travellings et panoramas, et le présent les scènes d'action courtes et heurtées.

Dans le passage que tu évoques c'est assez clair:
Toute la première partie de l'histoire est écrite au passé, car il s'agit d'une présentation des personnages, de leur problème, avec une progression de la tension dramatique (la fausse piste, les échecs), jusqu'au "turning point" qui est la découverte du chapeau et l'identification du voleur.
Alors débute la filature à pied de l'individu (pp 124-130), elle se déroule doucement au rythme des pas et les arrêts du suspect, et elle est toujours narrée au passé avec l’habituelle alternance d'imparfait et de passé simple.

Cette phase prend fin quand le voleur monte dans l'autobus "Quand l'autobus démarra, Bichette sentit son cœur se serrer "...."Le voleur est parti, s'écria Bichette".
Puis après un court dialogue rapide et haché au cours duquel ils prennent la décision de poursuivre la filature en voiture, l'action s'accélère, tout va plus vite; on passe alors au présent de l'indicatif: "Ils s'engouffrent dans la voiture", et on reste au présent jusqu'à la fin de la poursuite et l'arrestation du voleur, qui signe la fin de l'histoire, soit durant plusieurs chapitres.

Et le dernier chapitre nous offre une autre justification de l'utilisation du présent: un an a passé, nous sommes "maintenant". L'histoire avec ses péripéties et ses drames est renvoyée au passé.

Une lecture attentive des livres de Bonzon permet de retrouver ce procédé narratif un grand nombre de fois. Je me souviens de l'avoir remarqué à plusieurs reprises notamment dans les 6 Compagnons, dans les scènes où Kafi rattrape des bandits et les immobilise en les acculant et en les menaçant de toutes ses dents...
J'y vois une marque de style de Bonzon à mettre au crédit de son talent d'écrivain!

Peut être y a t-il sur le forum des enseignants en français et en littérature qui pourront nous en dire plus sur le sujet?

J'arrive un peu tard sur ce titre !
Car je l'avais relu il y a peu de temps... mais pas à l'occasion de la lecture du livre du mois...
J'aime beaucoup ce titre aussi, avec les grands classiques, venir au secours d'une enfant, d'un pauvre, d'un personnage dans le besoin !
Vous avez tout dit, et je suis tout à fait en accord avec vos commentaires !
Sur la narration, et les procédés employés, tu as parfaitement expliqué ce choix, caribou ! C'est limpide, et je trouve le procédé excellent, et moi, il ne me déroute pas.

@Caribou : Je fais chorus à Serge pour dire que, grâce à tes éclaircissements détaillés, on comprend mieux pourquoi notre auteur bien-aimé a eu recours au style de narration évoqué plus haut. Je viens de relire rapidos l'épilogue, et là je remarque qu'il a surtout employé le passé composé, (mais également le présent), du fait qu'il y relate les évènements s'étant passés en l'espace d'une année, et qui s'achèvent finalement dans le présent. Il aura donc usité cette technique pour mieux permettre au lecteur de se positionner par rapport au récit. Ainsi, la chronologie des temps fut pleinement exploitée par P.-J B !

Bonsoir à tous !

 Avec un retard intersidéral mes quelques impressions sur ce titre...
j'ai lu vos analyses avec grand intérêt ! j'ai moi aussi bien aimé ce livre, j'ai trouvé l'intrigue séduisante avec cette poupée exotique qui contient un trésor... et pourtant j'ai moins accroché qu'avec la gravité de Luisa contre-attaque, l'humour du Secret de la malle arrière, le dynamisme de Rue des chats-sans-queue... bon, j'arrête là ! le livre m'a semblé un peu tiédasse (malgré la tentative de meurtre!) je ne sais trop pourquoi mais je vais essayer de rationaliser un peu :

J'ai bien aimé : l'idée de départ originale, le personnage de la tante brésilienne (qui nous change de l'oncle américain...) la petite Dilou adorable avec sa poupée, l'idée de la traversée en bateau (mais pas assez exploitée, j'aurais aimé qu'il y ait un naufrage et une sorte de voleur du Titanic!), le personnage de l'Alsacien humain et touchant comme on les aime chez PJB, le fait que Bichette ait une idée proprement géniale et du coup le premier rôle !

J'ai moins aimé : l'appesantissement un peu longuet sur la fuite de gaz et ses causes, alors qu'il n'y a aucun suspense ; la course poursuite assez laborieuse; et le ton en général, comment dire ? moins convaincu et convaincant que dans d'autres titres de la série, plus "enfantin" peut-être ?

Je ne sais pas trop : l'épilogue, d'habitude j'aime bien ces fins assez romanesques (même s'il n'y a rien de flamboyant!) et sentimentales mais chez Bonzon, je ne sais pas, je trouve que ça ne lui va pas trop, qu'il n'y est pas vraiment à l'aise... ses fins sont en général heureuses, mais "sans en rajouter" ! en même temps, c'est sûr que cette petite Dilou qui retrouve un papa, ça ne laisse pas insensible !

En résumé, je ne descends surtout pas ce livre en flammes ! il est plus qu'honorable (et bien meilleur à mon avis que Slalom sur la piste noire) il lui manque simplement à mon goût un petit quelque chose - une petite pincée de sel ? - pour être parmi les meilleurs, disons plutôt parmi mes préférés !