Le perroquet et son trésor

"N'avancez pas ou je tire!"
Les pompiers et le commissaire de police éclatent de rire, soulagés : cette voix menaçante qui sort des décombres d'une maison en ruines, appartient... à un perroquet.
Un inoffensif perroquet, nommé Pipelet, que la famille H.L.M. s'empresse de recueillir pour le rendre à son vrai propriétaire, la petite Sylvie.
Mais Pipelet n'a pas dit son dernier mot. Il a beaucoup de choses à apprendre à ses nouveaux amis il pourrait par exemple leur donner l'idée de chercher un certain tableau auquel le grand-père de Sylvie tenait beaucoup et qui a disparu mystérieusement, volé peut-être, mais par qui?

Waouh je suis justement en train de le lire celui-la quelle coincidence! J'en suis au chapitre VIII, je le trouve tres intéressant, plein de rebondissements.

et moi je viens de le finir,  (en avance pour une fois)
Une vieille maison qui s 'effondre toute seule construite sur des anciennes carrières de gypse (peut-être?) ç'est assez rare de nos jours heureusement. l e début m'a fait pensé à l'homme à la tourterelle quand ils récupèrent et doivent nourrir le perroquet Pipelet.

j'ai bien aimé le père barbapoux (ça c'est un personnage rêvé à dessiner pour Fromont) aux puces de St Ouen et la course haletante pour retrouver le tableau et connaître la vérité  .
La fin de l'histoire a toujours une morale irréprochable   ,l'argent servant à faire opérer aux état unis le grand père de Sylvie qui risquait de mourir.
je crois que P.J.B nous l'a déjà servi dans le voyageur sans visage  .
Une belle histoire avec un suspense qui nous tient pendant tout le livre  .

Je suis d'accord avec Hervé, c'est à mon avis un bon "Famille", en tout cas je l'ai lu avec plaisir ! même s'il y a une grosse invraisemblance dans le comportement d'un des personnages... je n'en dis rien avant que toute l'équipe l'ait lu, pour ne pas gâcher...

  C'est plutôt original, vivement mené avec une course-poursuite qui n'est pas interminable, et j'aime bien moi aussi le personnage de Barbapoux, en effet un vrai rêve pour Fromont ! il y a une véritable intrigue avec du suspense et des interrogations. Et les recherches acharnées des quatre enfants se déroulent dans un cadre réel avec des parents, des contraintes (ça va ensemble !)... Il y a un mélange réussi entre la drôlerie avec Pipelet et un peu Barbapoux et le tragique, la maison détruite, l'état du grand-père, l'avenir incertain de l'enfant...

 D'ailleurs ce personnage de petite fille devenant brusquement trop mûre pour son âge est attachant, et assez récurrent dans la série ! et l'enjeu cette fois est tout de même plus enthousiasmant que de récupérer une "télé couleur"...

 Il y a aussi ces scènes rapides de gamins débrouillards jouant dans la rue avec ce qu'ils ont trouvé dans les ruines de la maison et leur "chef" rapportant sa trouvaille à son père pour qu'il en fasse quelque chose... ça vous aurait presque un air d'ébauche d'un Paul Berna (je dis bien "presque" et "ébauche" pour ne pas faire bondir les bernaphiles !).

En bref pour moi un PJB très agréable à lire, bien fichu, avec un épilogue un peu rapide, on ne retrouve pas tous les gentils ensemble comme c'est souvent l'usage dans les "Famille"... on aurait pourtant pu les voir casser la "croûte" !!

Alors, je l'ai terminé et je l'ai trouvé tres bien. Je le trouve beaucoup plus joyeux que, par exemple, Le secret de la malle arriere et Les étranges locataires, que je viens de relire. Il me semble qu'íl y a beaucoup plus d'action, plus de personnages et malgré le froid, on sait le printemps proche; "En ce matin de dimanche, premier jours du mois de mars, le temps était magnifique. On se serait cru au printemps; on avait envie de chercher les premiers bourgeons sur les arbres." Dans Le secret de la malle arriere j'avais l''impression que le ciel était toujours plombé.
J'ai bien aimé leur expédition au marché aux puces et leur promenade dans Paris, avec la visite chez l'expert, les sandwichs achetés sur le Boulevard St Michel, la poursuite, la bagarre et finalement la révélation du secret du tableau et une autre surprise en plus!
On mentionne par deux fois que le tableau d'Antonin Vidourle n'est qu'une "croute", ce qui m'a fait rire, je me suis dit que le Grand-Pere ne serait pas flatté que que l'on traite son cher tableau de "croute"!
La fin du livre; bien sur tout se termine bien, mais on a l'impression que finalement ils repartent a zéro, puisqu'íls ne pourront meme pas profiter du trésor.

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais P.-J. Bonzon utilise le mot vivement dans presque tous les chapitres parfois meme trois fois dans un chapitre!

Mouette mentionne une invraisemblance dans le comportement d'un des personnages, j'ai une petite idée, peut-etre Mr. Duranty? Ou bien le petit Henri? Je le vois mal pédaler jusqu'a St Ouen avec un tableau!

J'ai lu ce titre puisque je l'avais, mais je crois que cette série n'est pas pour moi. C'est bien ficelé, tout s'enchaine logiquement, mais je trouve que c'est trop enfantin et gentillet. Tout le monde est gentil : les enfants, les parents, la maitresse, le brocanteur, l'expert, la police... et l'unique méchant n'est pas très méchant. En fait, l'empathie avec le lecteur créée par Bonzon repose essentiellement sur le fait qu'il y a une petite orpheline à aider

Pour comparer avec un autre auteur, j'apprécie que Blyton introduise des disputes entre enfants ou entre enfants et parents pour corser un peu ses histoires. Par exemple, on a de l'empathie avec Claude chaque fois qu'elle est punie. D'où l'intérêt du personnage d'Oncle Henri.

Pour en revenir au livre, on peut signaler que Bonzon utilise dans ce titre deux "ingrédients" jeunesse accrocheurs mais très utilisés : le perroquet et le tableau volé. On trouve ces ingrédients utilisés de façon bien plus approfondie en BV dans "Le perroquet qui bégayait" (Hitchcock) et " Michel et Monsieur X"

Bonsoir Chazelle !

   Tes invraisemblances sont bien trouvées  et il y en a sûrement d'autres... mais celle à laquelle je pensais ne se situe pas vraiment au cours de l'action mais plutôt dans son origine. Je vais essayer de l'évoquer sans trop dévoiler (j'ai essayé une fois de faire un spoiler mais je ne sais plus si ça avait marché, je ne sais même plus si je l'ai su !). En fait je trouve invraisemblable que le grand-père n'ait fait connaître à personne, par exemple à la parente qui recueille Sylvie ou à quelqu'un de plus "officiel", le secret qui devait assurer la sécurité financière de sa petite-fille, en cas de décès brutal ou d'incapacité à s'exprimer - ou l'aider à se soigner, ce qui est arrivé ! à quoi servait cette fortune potentielle si personne n'était au courant et qu'il pouvait "emporter le secret dans sa tombe" ? et quelle idée à la noix et bien risquée d'attendre un hypothétique mariage !
 
   Voilà c'était juste ça... qui m'a paru assez illogique et surprenant mais n'a en rien gâché mon plaisir de lecture ! je rejoins tes impressions exprimées de façon très vivante, et pour la fin que comme je l'ai dit je trouve bien rapide, ça ne me semble pas très clair... toute la "fortune" a-t-elle été vraiment dépensée ? à nos yeux d'adultes et d'aujourd'hui elle paraîtrait incalculable...

  Je ne ressens pas les choses tout à fait comme toi, Pat - c'est ça la discussion ! - tu as raison, les caractères des enfants - et des "méchants" - sont moins typés et symboliques que ceux des 5 mais il y a d'autres éléments "forts" et réalistes que ne connaissent jamais les héros de Blyton, par exemple les soucis d'argent et le fait de devoir y penser constamment à chaque projet, la "chambre" de Marco dans le vestibule et la crainte de Sylvie que sa cousine soit trop pauvre pour pouvoir la garder... et il n'y a pas d'apitoiement ou de misérabilisme, c'était (c'est) simplement la vie quotidienne de nombreuses familles. Pour ma part j'avoue que je n'arrive pas à comparer Blyton et Bonzon, tellement ça me paraît deux univers totalement différents...

  Quant aux éléments du perroquet et du tableau volé ça semble normal qu'ils soient plus approfondis dans des livres édités en BV, non ?  à ce sujet il y a un autre bon livre d'enfant qui utilise ce thème La Dame au sourire de Wendy Cooper en R&O Dauphine, donc plutôt du niveau de la Famille HLM, mais très agréable à lire à mon avis - même si ça fait longtemps ! - avec des personnages attachants et bien des péripéties ! quelqu'un connaît ?

oui c'est vrai que j'aime bien le côté social dans Bonzon, mais dans ce cas précis, comme je connais les lieux (la banlieue nord de Paris, les puces de St-Ouen, Pantin...), ça m'a un peu déprimé de constater qu'il décrit un monde totalement disparu (maintenant ce sont des zones urbaines sensibles). Le coeur du marché aux puces n'a pas trop changé mais les alentours sont hyper glauques, avec des trafics en tout genre.

Pat, nos série d'antan peignent très souvent des mondes disparus !
50 ans de passés, et tout a changé !
Sauf, que moi, c'est loin de me déprimer !    Cela m'encouragerait à ce que tout ce qui est encore possible de changer le soit ! Cela me fait du bien !
Peut-être un sujet à ouvrir, ce qu'on pouvait faire du temps de Blyton/Bonzon... qui est devenu impossible aujourd’hui... (exemple, camping sauvage...)

Pat, je comprends très bien ta nostalgie et ton amertume   ce n'est pas la même chose naturellement mais un peu dans cet ordre il y a un petit coin de la côte que j'aimais bien et où j'avais un tas de souvenirs qui a été défiguré par une éruption de maisons, naturellement fermées les trois quarts de l'année...

 Avec le camping sauvage il y aurait aussi simplement les balades à vélo qu'on faisait en bande  - moins librement que les cinq mais quand même - on cueillait des mûres ou des noisettes et on fantasmait sur une vieille bicoque en ruine au détour d'un chemin... je ne sais pas si quelque part des enfants ont encore ce genre de "loisirs", en tout cas ici en pleine campagne et en lisière de forêt je n'en vois jamais.

Mais voilà le genre d'évocations qui ne va pas arranger notre image de passéistes !

Faire un sujet sur tout ce qui a disparu entre les livres de 1950-70 et aujourd'hui ? En ce qui me concerne, j'hésite, je crains que ce ne soit assez triste!   
  
cela dit, j'aime bien voir les années 50-60 dans le cinéma français ou italien. On y voit assez souvent les  HLM optimistes de l'après-guerre et aussi les enfants qui jouent dans les terrains vagues.
Exemple :
des gamins filmés par Tati en 1957 https://www.youtube.com/watch?v=lhAdxXy6UTs
et par Pasolini en 1963 https://www.youtube.com/watch?v=cWZgjRWmW00

Mouette, oui en effet, j'ai trouvé dommage que le grand-pere veuille garder le tableau jusqu'au mariage de sa petite fille, je me suis dit qu'íl aurait pu améliorer leur quotidien au lieu d'attendre, mais je me suis dit aussi que c'était en quelque sorte la dot de Sylvie...Ce qui montre que cette petite fille était tout pour son grand-pere. D'ailleurs j'ai dans ma famille des personnes agées qui elles aussi conservent des objets qu'elles destinent aux petits enfants quand ils se marieront, mais bon il ne sagit pas de trésors! Moi, personellement j'aurais mis l'argent a l'abri.
Par contre je n'ai pas trouvé bizarre qu'il ait gardé le tableau chez lui sans rien en dire a personne, c'est le genre de choses qui se ferait dans ma famille. On peut supposer qu'il avait probablement ecrit une lettre, dans laquelle il révélait le secret du tableau, a ouvrir en cas de déces, mais que la lettre aurait été perdue lors de l'écroulement de la maison?

Bonjour,

un petit commentaire rapide sur ce livre que j'ai relu avec beaucoup de plaisir, car c'était un des premiers que j'avais trouvé dans cette série... et qui m'avait fait aimer cette série.

Beaucoup de "suspens" dans cette histoire, à chaque fois on croit que les enfants ont retrouvé le tableau et à chaque fois il n'est plus là. Que ce soit dans la cabane des enfants, chez Henri le "Grand Chef", puis au marché auxx puces... Ensuite toujours cette attente chez l'exxpert qui n'est pas là, qui a enfermé le tableau à clef dans son bureau, et qui finalement sera retardé... On est toujours dans l'attente pour enfin arriver au dénouement heureuxx - mais prévisible ! Très jolie histoire avec ce tableau "maquillé" pour assurer l'avenir de la petite Sylvie mais en fin de livre pour soigner le Grand Père, mais assez commune. Ce qui n'est pas commun, c'est le point de départ avec le perroquet... "N'avancez pas... ou je tire!". Bonzon jouant quelque peu dans le registre de l'humour.

En résumé : très bien mais très prévisible, même si à chaque page on croit que l'histoire est terminée, Bonzon faisant durer le plaisir jusqu'au dernier chapitre qui se termine par une lettre - ce qui change quelque peu par rapport à un article de journal !

Bonjour,

Je suis en retard, très en retard, un peu comme le lapin d'Alice.
J'ai retrouvé avec bonheur ce titre si "Bonzonnien". Une histoire émouvante mais qui ne tombe pas dans la mièvrerie ou le pathos.  Un style très fluide, alerte, quelques gros "coups de chance" mais après tout n'est ce pas un livre pour des enfants très jeunes?
Les illustrations très réussies de J.Fromont sont à l'image du livres, fraîches, toutes en rondeur et en mouvement.
C'est pour moi un des meilleurs de cette série, du niveau de "Luisa contre-attaque".
Je n'ose trop en dévoiler. C'est un livre à déguster.

J'ai ce famille HLM que j'ai bouquiné il y a une éternité mais que je n'ai plus eu l'occasion de relire depuis. Du coup, mes souvenirs de lecture ont du mal à refaire surface. La seule chose que je me rappelle, c'est qu'il m'avait fait passer un agréable moment, c'est déjà ça.  Et justement, vos posts me donnent bien envie de lire le livre une nouvelle fois, mais j'en ai tant d'autres à découvrir, que ce ne sera pas pour demain. 

@tali : c'est le fait que l'histoire soit imprimée en gros caractères qu'elle te fait penser à un livre destiné aux plus jeunes lecteurs ?

Quand tu en auras le temps, Sree, je pense que tu passeras à nouveau un très bon - petit - moment ! 
Tali, je souscris à tout ce que tu exprimes, et c'est aussi pour l'instant mon préféré avec Luisa... mais il en reste beaucoup que je n'ai pas encore lus !

Et je partage tes scrupules à ne pas trop dévoiler - même si je ne les mets pas toujours en pratique - c'est bien là toute la difficulté de cet exercice... 
Comme je ne suis pas sûre de maîtriser les spoilers - et que ce n'est pas tellement la culture du forum - parfois quand c'est trop révélateur, je préviens puis je laisse un long espace... je ne sais pas si c'est bien efficace ? 

Oui un peu Sree mais je crois me rappeler aussi que cette série était destinée à un public assez jeune, juste au-dessus du clan des sept. On passait des Oui Oui (que je n'ai jamais aimé) au clan des sept ou à la famille tant mieux puis à la série HLM, aux "lili"... et enfin aux C5, aux "César, aux "Mystères" ect...et de la BR à la BV. Avec la BV, nous étions des "grands". Enfin, c'était ce que je pensais:lol!:

@Tali : je vois ce que tu veux dire. Mais ce que je m'explique moins bien, c'est pourquoi la taille des caractères n'est pas uniforme pour tous les titres d'une même série. Je m'interroge là-dessus, parce que dans certains Famille HLM, elle est assez grande, alors que dans d'autres, elle l'est un peu moins !  Quelqu'un parmi vous peut-il faire avancer le schmilblick ?

Bien observé Sree:bravo: Je n'avais même pas remarqué.
Le texte était peut-être plus court....donc pour avoir le bon nombre de pages la taille des caractères a augmenté.....

tali a écrit:

Bien observé Sree:bravo: Je n'avais même pas remarqué.
Le texte était peut-être plus court....donc pour avoir le bon nombre de pages la taille des caractères a augmenté.....

Ton hypothèse est sûrement la bonne, Tali. J'aurais dû y penser plus tôt. Mais je ne l'ai pas fait Evidemment, il fallait respecter l'épaisseur du livre de collection, et donc, le seul moyen d'y arriver quand la longueur du texte ne le permettait pas, c'était en grossissant la taille des caractères. Ceci explique cela